samedi 17 octobre 2015

Luis Egidio Melendez (1716-1780) - Bodegón con higos, melones, botella de vino y una cesta de pan

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Luis Egidio Melendez (1716-1780)
Bodegón con higos, melones, botella de vino y una cesta de pan
Museo nacional del Prado, Madrid

Que voit-on ?  De gauche à droite posés sur un sol à la pente légère des figues, très mûres et ouvertes ou fermées et vertes avec leurs feuilles s feuilles se mêlent à un melon cassé en tranche assez grossières. C'est une composition très dynamique ou le melon occupe le centre et le coté droit du tableau alors que les figues "courent " de l'extrême gauche a l'extrême  droite du tableau occupant finalement toute la moitié  inférieure du cadre. Quelques éléments presque étrangers s'invitent  dans ce bas de cadre très sucré : le couteau et deux pommes égarées. Une gourde en peau contenant du vin  ferme le tableau sur la droite. Mais l'élément véritablement central du tableau n'est pas le melon ou les figues mais le panier d'osier qui contient  une miche de pain enrobée dans un spectaculaire linge blanc comme agité par le vent.  Un ciel nuageux mais où percent quelques belles traces de bleu, ouvre tout le fond de la toile, attestant de la volonté de  Melendez faire sortir la nature morte de l'atelier, de la représenter en plein air,  dans un décor naturel, ce qui est assez rare à son époque.

Rappel biographique : Le peintre espagnol d'origine napolitaine, Luis Egidio Melendez  a fait carrière presque exclusivement à Madrid. Contemporain de Goya, il  est considéré aujourd'hui comme l’un des meilleurs peintres de natures mortes du 18e siècle, réputation qu'il n'avait pas de son vivant qu'il a passé dans une misère noire. C'est son père, Francisco Meléndez et Louis Michel van Loo (dont il est l'assistant de 1742 à 1748) qui assurent sa formation de peintre.
Le futur  Charles IV d'Espagne lui commanda une grande série de natures mortes, dont une partie importante est conservée au musée du Prado  à Madrid.
Ses toiles peintes dans de petits formats, dans la grande tradition de l'austérité espagnole, n'en foisonnent pas moins d'une minutie des détails. toujours peints avec une absolue perfection. La composition simple et le contraste clair-obscur, s’inscrivent dans la tradition des natures mortes baroques de Zurbaran et de CotanComme eux, Meléndez étudia les effets de lumière, la texture et la couleur des fruits et des légumes, ainsi que celles des récipients en céramique, verre et cuivre ou pailles. À la différence des maîtres du 17e siècle, il présente le sujet plus près du spectateur, en légère plongée. Ce sont des objets disposés sur une table, ce qui donne à ses formes une certaine monumentalité. Le genre permet au spectateur d’étudier l’objet par lui-même. Les fonds sont neutres, et c'est un puissant éclairage qui mettent valeur les contours de l’objet. C’est ainsi qu’il représente le duvet des fruits, les transparences des peaux des raisins, les intérieurs brillants des pastèques et quelquefois les  accidents  présents à la surface des  fruits (comme ici avec les figues vertes). 
Chaque toile de Meléndez est minutieusement composée et fait l'objet d'un mise en scène précise afin de créer  le plus grand réalisme possible. Les « grands thèmes » n’intéressèrent jamais Meléndez qui portent surtout son attention sur les choses de la vie quotidienne,  sur l’observation et l’étude de la nature. Il fut souvent comparé à Chardin, jusqu'à être même parfois surnommé  le « Chardin Espagnol » ce qui est assez stupide eut égard au caractère unique de son style et à tout ce qui différencie ces deux grands peintres. 



2015 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau

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