jeudi 18 février 2016

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Nature Morte avec Homard

Gustave Caillebotte (1848-1894) Nature Morte avec Homard (1881) Musée d'Orsay, Paris


Gustave Caillebotte (1848-1894)
Nature Morte avec Homard (1881)
Huile sur toile  38 x 55 cm
Musée d'Orsay, Paris

Que voit-on ? Sur un entablement de marbre blanc veiné de gris, un homard cuit facilement reconnaissable à sa couleur rouge, un bouquet de persil, un bol en porcelaine blanche rempli de mayonnaise, unes reste d'une coquille d'œuf dur.  Le blanc de l'entablement fait bine entendu ressortir le rouge de  l'animal, procédé que Caillebotte a utilisé à plusieurs reprises et notamment dans la nature morte à la langouste présentée aussi sur ce blog le 19/12/2014.

Rappel Biographique : le peintre français Gustave Caillebotte fut aussi mécène, collectionneur et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay à Paris. Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontre un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain Edward Hopper. Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes. Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards. Dans ses natures mortes saisies souvent dans des cadrages et sous des angles inhabituels, il s'intéresse surtout à l'aspect préparé et alimentaire. Il affectionne les natures mortes à l'étalage dont il croque le plan sur les marchés, dans les restaurants, ou dans les boutiques et qu'il retravaille entièrement dans son atelier, car contrairement aux impressionnistes qui peignent en plein air, Caillebotte retravaille toutes ses esquisses à l'atelier. 
 

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