lundi 17 octobre 2016

Emilie Mediz-Pelikan (1861-1908)



Emilie Mediz-Pelikan  (1861-1908)
Nature vivante aux radis (1890)
Collection privée

Que voit on ? Sur une table recouverte d'un drap d'une couleur gris bleu éteinte tout à fait extraordinaire, deux bottes de radis et de rave avec leur fanes entourées par deux pots en grès vernissés marron et noir. La tonalité globalement éteinte de cette nature morte intitulée volontairement nature vivante par l'artiste est rehaussée par la seule couleur  (rouge) des radis et blanc des raves. Cette œuvre magnifique fut totalement incomprise et rejetée du vivant de l'artiste.

Rappel biographique : Peintre, lithographe et aquarelliste, elle fut la femme de Karl Mediz et une des artistes les plus en vue de la scène picturale des années 1900 en Autriche.  Elle décide tôt de rejoindre l'académie des Beaux Arts de Vienne, dans le but d'étudier avec Albert Zimmermann. Elle suit son professeur quand il est nommé à Salzburg en 1880, puis à Munich en 1885. Elle reste à ses côtés jusqu'à sa mort en 1888. Ses voyages l'amènent à rejoindre la communauté d'artistes de Dachau, où elle fait connaissance d'Adolf Holzl. Après un séjour à Paris, elle passe un temps à Knokke, en Belgique. En 1889-1890, elle y rencontre le jeune peintre Karl Mediz et l'épouse. Elle gagne la reconnaissance du public en exposant sa peinture à l'huile Champs d'ajoncs, en 1890. Ludwig Hevesi écrit en 1903 : "A Munich, personne n'a jamais vu un tel spectacle d'impressionnisme."  Néanmoins, les deux artistes vivent plutôt chichement à Vienne, où leurs œuvres sont rejetées. Leur fille Gertrud naît à Krems en 1893. Ils s'installent ensuite à Dresde. Leur percée arrive au tournant du siècle. Elle peut être lue à côté de Leibl, Uhde, Thoma ou Klinger dans les critiques de l'époque. En 1901, quelques unes de ses œuvres sont exposées à l'Exposition Internationale d'Art de Dresde. En 1903, une exposition Mediz-Pelikan est organisée à la Hagenbund. La Galerie Moderne Belvédère acquiert deux de ses œuvres et d'autres expositions importantes suivent, jusqu'à sa mort soudaine en 1908. Emilie Mediz-Pelikan  a été redécouverte dans les années 1980. 

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