lundi 24 octobre 2016

Gustave Courbet (1819-1877) - Nature morte aux pommes et grenades



Gustave Courbet (1819-1877)
Nature morte aux pommes et grenades (1872)
Collection privée

Que voit on ?  Présentées dans un panier qui disparait sous les fruits et dont seule l'anse reste apparente : quatre pommes (une verte, une jaune deux rouges), deux grenades et une poire. Tonalité  générale sombre dont les fruits sont les seuls espoirs de couleur.

Rappel biographique :   Le  peintre et sculpteur français, Gustave Courbet est principalement reconnu pour le réalisme de ses œuvres opposées aux critères de l'académisme et transgressant la hiérarchie des genres, comme Un enterrement à Ornans (1850), qui provoqua le scandale chez ses contemporains. Anticlérical, ami de Proudhon et proche des anarchistes, il fut l'un des élus de la Commune de Paris de 1871. Accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, il fut emprisonné et est condamné à la faire relever à ses propres frais. Réfugié en Suisse, il meurt avant d'avoir commencé à rembourser.
Gustave Courbet enduisait sa toile d’un fond sombre, presque noir, à partir duquel il remontait vers la clarté. Cette technique est, peut-être, en train de condamner les œuvres de Courbet. En effet, ce goudron tend, avec le temps, à remonter à travers la peinture et à assombrir dangereusement les tableaux.
Courbet a eut parfois recours à la photographie, en particulier dans la représentation du nu féminin : comme Eugène Delacroix avant lui, il utilise des clichés à la place des traditionnelles séances de pose assurées par des modèles vivants. Ainsi, la figure centrale des Baigneuses (1853) s'inspire d'un cliché du photographe Julien Vallou de Villeneuve. De même, l'Origine du monde, tableau  qui fit récemment encore parlé de lui pour avoir été censuré par Facebook, rappelle, par son cadrage serré, les stéréophotographies pornographiques d'Auguste Belloc.
En 2013, un dossier plaidant pour le transfert de la dépouille de Gustave Courbet (conservée dans le cimetière d’Ornans depuis 1919) vers le Panthéon est déposé par le psychiatre Yves Sarfati auprès du président des Centre des monuments nationaux Philippe Bélaval. La proposition d’hommage posthume à l’artiste apparaît lors du colloque Transferts de Courbet à Besançon en 2011. Il est appuyé par une tribune de Thomas Schlesser dans le Quotidien de l’art du 25 septembre 2013 (numéro 250), où il est affirmé que « la République a une dette envers sa mémoire » ; puis par une tribune dans la rubrique « idées » du Monde d’Yves Sarfati et de Thomas Schlesser, où il est dit qu’ « en honorant Courbet, c'est l'engagement républicain et la justice, que l'on honorerait », qu’ « en honorant Courbet, c'est le monde d'aujourd'hui et celui des Beaux-arts, que l'on honorerait » et qu’ « en honorant Courbet, c'est la Femme, avec un grand F, que l'on honorerait. » 



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