jeudi 29 décembre 2016

Fairfield Porter (1907-1975) - At the Table



Fairfield Porter (1907-1975)
At the Table, 1950 
MoMA, New York

Que voit on ? Une scène de cuisine, la fenêtre éclairant juste devant elle une chaise haute de bébé triomphalement posée bien que désertée de son occupant et, sur la droite de la composition, un guéridon recouvert d'une nappe blanche, vide aussi de tout contenu. Occupant tout l'avant du cadre et presque la moitié du bas de la composition, une immense table ronde recouverte d'une nappe que la lumière tombante rend rose et entourée d'une seule chaise vide. Sur cette nappe : 9 fruits (oranges? pommes ?) et leurs ombres portées, disposés comme des boules sur une table de billard, prêtes pour le jeu. En bas au milieu de la toile, un coquillage vide et gris... trahissant peut être son usage en manière de cendrier.

Rappel biographique : Fairfield Porter était un peintre et critique d'art américain, frère du photographe Eliot Porter. C’est en étudiant à Harvard, que Porter décida de se spécialiser dans les beaux-arts et de poursuivre, après son déménagement à New York en 1928, ses études à l'Art Students League. Son passage à l’Art Students League le formate plus ou moins pour produire un travail réaliste. Il sera d’ailleurs beaucoup critiqué et à la fois vénéré pour s'être obstiné dans ce style réaliste dans un époque où  le mouvement de l'expressionniste abstrait bas son plein dans le monde. Les sujets des tableaux de Porter sont principalement des paysages, des intérieurs, quelques natures mortes et beaucoup de portraits. Portraits de famille, portraits d'amis et de collègues artistes, dont beaucoup étaient affiliés de l’école littéraire de New York, comme John Ashbery, Frank O'Hara ou James Schuyler. Un grand nombre de ses peintures ont été réalisées dans ou autour de sa maison estivale de famille à Great Spruce Head Island, dans le Maine et dans sa maison de famille citadine à New York. Sa vision picturale englobe à la fois une réelle fascination pour la nature et la capacité de révéler tout ce qu’il peut y avoir d’exceptionnel dans la vie ordinaire.  Très influencé par les peintres français Pierre Bonnard et Edouard Vuillard, il a même écrit   " Quand je peins, je pense que ce qui peut me satisfaire est d'exprimer au mieux ce que Renoir conseillait à Bonnard : «  Rendre tout plus beau » ".

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