vendredi 10 mars 2017

Margaret Preston (1875-1963)


Margaret Preston (1875-1963) 
Tea time
Private collection 

 Que voit on ?  une nature morte très académique, oeuvre de jeunesse de Margaret Preston, pas du le style moderniste qui fera sa célébrité. Malgré la touche académique, la peintre se livre à un extraordinaire travail sur les reflets, surtout dans la théière où - à l'exemple des natures mortes de l'âge d'or  hollandais-  l'autre partie de la pièce, la réalité, apparait déformée. On peut d'ailleurs s'amuser à reconnaitre dans ses déformations de la théière et son mélange des volumes ce qui deviendra, beaucoup plus tard,  sa manière de peindre. Ici en tout cas, bien isolée sur la nappe blanche : la pince à sucre ! un ustensile de cuisine aujourd'hui relégué aux oubliettes et pourtant symbole majeur du raffinement Victorien et apport crucial des hygiénistes au fin fond de l'Empire !

Rappel biographique :  Margaret Preston est une figure majeure de la peinture australienne du 20e siècle. Avec Grace Cossington, elle introduisit le mouvement moderniste en Australie dès le début du 20e siècle. A la tête de ce qui constituait alors une véritable avant-garde artistique dans l'hémisphère sud, Margaret Preston fut la première artiste australienne que l'art aborigène influença notablement. Elle est connue pour ses peintures de la flore et de la faune autochtone australienne dont cette nature morte est un exemple. Avant son mariage, pour des raisons principalement financières, elle fit une carrière de pédagogue privée dans le domaine de l’art. Plus tard elle a enseigna dans le public,  à la fois au Collège Saint-Pierre et au Collège Presbyterian Ladies, à Adelaïde. Parmi ses élèves, on peut citer des artistes aussi remarquables que Bessie Davidson, Gladys Reynell ou Stella Bowen.

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