samedi 1 avril 2017

Willem Claeszoon Heda (1594-1680) - Stillleben Frühstück,


Willem Claeszoon Heda (1594-1680)
Stillleben Frühstück, 1629)
Royal Picture Gallery Maurishuis, La Hague.

 Que voit-on ?  On ne peut pas réellement prétendre être surpris par la composition des natures mortes de ce maître de l'âge d'or hollandais qui a établi de façon durable quelques unes des règles de base du genre. Ces règles se reconduisent tout au long de son oeuvre d'une nature morte à l'autre, avec quelquefois une étrange ressemblance des sujets, due au réemploi constant des mêmes objets. On retrouve toujours le même couteau indiquant le sens de la perspective, le même citron pelé symbolisant la vie qui s'écoule inexorablement, le même verre Rummer dans lequel se reflète la partie de la pièce que l'on ne voit pas, la réalité...   Seul le poisson ici est nouveau ! Le tout peint avec une précision extrême et une maîtrise absolue des ombres et des lumières, des reflets dans l'argenterie aussi bien que dans le verre.

Rappel biographique : Le peintre néerlandais Willem Claeszoon Heda qui signait de son prénom "Claez" ce qui engendre souvent des confusions avec un autre peintre de nature morte Pieter Claesz, fut un peintre spécialisé dans la peinture exclusive de natures mortes. Il travailla toute sa vie à Haarlem où il fut le président de la célèbre Guilde de Saint Luc. Sa peinture montre son excellence dans le rendu des reflets et dans la qualité de la reproduction de la surface des objets. Les natures mortes de Heda ont souvent une composition en forme de triangle, dans laquelle les objets les plus hauts sont placés sur un côté. Il utilise assez peu de couleur dans ses peintures qui semblent presque être des monochromies. Il réutilise souvent les mêmes objets d'un tableau sur l'autre. Récipients en argent, coûteux verres de Venise, Nautiles, verres Rummer, verres Berkemeyer intensifient les contrastes entre les aliments sur fond clair obscur.  Les tableaux de l'artiste furent le plus souvent des huiles exécutées sur panneau de bois, plus rarement sur toile. On peut déceler dans ses œuvres d’avant 1635, l’influence de Pieter Claesz (ainsi que de Floris Van Dyck (1575-1651). Après 1640 les compositions de Heda s'agrandissent, deviennent plus riches, plus décoratives, telle la nature morte exposée au Musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg. Dès cette époque, Heda abandonne le format horizontal qu'il utilisait traditionnellement pour le vertical.

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