samedi 8 juillet 2017

Antônio-Firmino Monteiro (1855-1888)

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Antônio-Firmino Monteiro (1855-1888)
Natureza-morta,1885
Museu Afro Brasil,  Sao Paulo

 Que voit on  ?  Le fond de la composition est occupé, dans la partie inférieure,par une précieuse pièce de dentelle noire (mantille ou fragment de costume) et dans la partie supérieure par un drapé de couleur rose qui est un autre élément du même costume saisi en gros plan. Sur ces pièces de tissus précieux, trois objets attendent : un tambourin, une éventail orné d'une peinture japonisante, et une paire de castagnettes - l'une émettant un son plus grave (la macho) que l'autre (la hembra) - avec leur caractéristique cordon rouge et pompon qui relient entre elles les deux oreilles (orejas).  Il s'agit donc du détail d'un costume et des accessoires d'une danseuse de flamenco sans doute observée lors de l' unique et bref voyage du peintre en Europe et rendu dans un cadrage et une architecture qui aurait pu facilement inspirer Manet.

Rappel biographique : Antonio Firmino Monteiro  était un peintre brésilien du 19e siècle. Issu d'un famille très pauvre et d'origine africaine,  il dut travailler dès son plus jeune  âge comme commis chez un relieur-imprimeur avant de pouvoir être admis à l'Académie impériale des Beaux-Arts, où ses professeurs furent Vítor Meireles, Agostinho José da Mota et Zeferino da Costa. Antonio Firmino Monteiro a peint principalement des paysages et des scènes pittoresques de Rio de Janeiro  et de sa région. L'un des rares voyages qu'il fit dans sa vie a eu lieu en Avril 1880, et l'a conduit en Europe grace à l'aide financière direct de l'empereur du Brésil Pedro II qui protégeait son talent. Il en revint  en proposant à l'Académie,  toute une série de paysages, natures mortes et portrait animaux qui ne lui permirent cependant pas de remporter le Premier prix si convoité. C'est en participant à toutes les éditions de l'Exposition générale des Beaux-Arts entre 1879 et 1884, qu'il reçut enfin une médaille d'or, et le Prix de l'Ordre du Chevalier Rose, pour une de ses compositions qui mettait en scène un vendeur de bonbons, de  journaux et d'allumettes.  Ce prix qui offrait à un peintre la légitimité professionnelle dans un pays très sensible à la reconnaissance officielle, lui permit de faire une carrière honorable et de peindre plusieurs commandes pour le palais impérial de Petropolis.

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2017 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau 

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