mercredi 5 juillet 2017

Fairfield Porter (1907-1975) - The collection


Fairfield Porter (1907-1975) 
The collection, 1959
MoMA

Que voit on ? Un entablement de salle à manger très surchargé ,sans doute au moment du petit déjeuner. Un repas pour deux si l'on en juge par les deux assiettes (vides) aux extrémités droite et gauche de la composition.  Un seul verre d'eau cependant... et trois oranges. Le moule à gâteau est vide de tout contenu, déjà ingurgité. La scène est prise à la fin du repas. Une brique de lait en carton trône à côté du bouquet de lilas blanc et bleu, l'élément central,  central qui embaume cette matinée d'été. Une poussette montre le bout de son nez de l'encadrement de la porte et atteste de la présence d'un nouveau né dans ce foyer. Dehors le jaune insolent du soleil...

Rappel biographique :
 Fairfield Porter était un peintre et critique d'art américain, frère du photographe Eliot Porter. C’est en étudiant à Harvard, que Porter décida de se spécialiser dans les beaux-arts et de poursuivre, après son déménagement à New York en 1928, ses études à l'Art Students League. Son passage à l’Art Students League le formate plus ou moins pour produire un travail réaliste. Il sera d’ailleurs beaucoup critiqué et à la fois vénéré pour s'être obstiné dans ce style réaliste à une époque où  l'expressionniste abstrait battait son plein dans le monde. Les sujets des tableaux de Porter sont principalement des paysages, des intérieurs, quelques natures mortes et beaucoup de portraits. Portraits de famille, portraits d'amis et de collègues artistes, dont beaucoup étaient affiliés à l’école littéraire de New York, comme John Ashbery, Frank O'Hara ou James Schuyler. Un grand nombre de ses peintures ont été réalisées dans ou autour de sa maison estivale de famille à Great Spruce Head Island, dans le Maine et dans sa maison de famille citadine à New York. Sa vision picturale englobe à la fois une réelle fascination pour la nature et la capacité de révéler tout ce qu’il peut y avoir d’exceptionnel dans la vie ordinaire.  Très influencé par les peintres français Pierre Bonnard et Edouard Vuillard, il a même écrit   " Quand je peins, je pense que ce qui peut me satisfaire est d'exprimer au mieux ce que Renoir conseillait à Bonnard : «  Rendre tout plus beau » ".


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