samedi 14 octobre 2017

Agostinho José da Mota (1824-1878


Agostinho José da Mota  (1824-1878)
Mamão e melancia (Papaye et Pastèque), 1860 
 Museu Nacional de Belas Artes, Sao Paulo,  Brazil 

 Que voit on ? Sur un fond gris et un entablement d'une grande sobriété : une explosion de couleurs à travers une collection de fruits exotiques tropicaux, parmi lesquels on reconnait un régime de bananes plantains, un quartier de pastèque (avant l'usage du couteau pour couper des quartiers, on éclatait les pastèques contre le sol ou contre un mur pour les consommer) ; une papaye assez gigantesque et généreuse en chair...  Aucune symbolique dans cette nature morte brésilienne du 19e siècle, toute à l'étourdissement des couleurs et des formes exotiques !

Rappel biographique : Agostinho José da Mota était un peintre et un enseignant brésilien. Son penchant pour l'art s’est manifesté dans son enfance et s'est amplifié avec le temps. En 1837, il s'inscrit à l'Académie impériale des Beaux-Arts de Sao Paulo où il est un des étudiants les plus brillants et reçoit un prix qui lui permet de voyager en Europe dès 1850. En 1851, il décide de partir à  Rome où il  étudie sous la direction du peintre français Jean-Achille Benouville. Il  passe 8 ans en Italie et y produit quelques très belles œuvres. De retour au Brésil en 1859, il commence à enseigner à l'Académie des Beaux Arts de Rio de Janeiro, d’abord le dessin puis le paysage. Parmi ses élèves, les plus connus furent : Modesto Brocos, Henrique Bernardelli, Pedro Peres, Firmino Monteiro et José Maria de Medeiros.
L'impératrice Teresa Cristina du Brésil, qui était elle-même d'origine italienne, lui commanda une suite de natures mortes, un genre dans lequel il a excellé d’autant plus qu’il fut parmi les premiers à peindre des fruits tropicaux quasiment inconnus en Europe.
Il fut aussi  le pionnier de la peinture en plein air au Brésil, bien avant Georg Grimm qui en revendiqua cependant le titre. A la fin de sa vie, très dépensier et menant grand train, il connut quelques difficultés financières et fut obligé de peindre des panneaux publicitaires pour survivre. 

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