dimanche 8 octobre 2017

Bartolomeo Bimbi (1648-1730)- Citrons de Cosme III de Medicis


Bartolomeo Bimbi (1648-1730) 
Collection de citrons de Cosme III de Medicis 
Villa medicea di Poggio a Caiano

Que voit-on ? Sur le même principe que la collection de diverses variétés de figues déjà présentée sur ce blog, voici donc une collection toute aussi somptueuse de diverses variétés de citrons,  particulièrement appréciés de Come III de Medicis.  Comme dans le cas des figues certaines  des espèces dont la liste figurent au bas du tableau, ne sont plus cultivées aujourd'hui ou se sont même  éteintes.  On y  retrouve toutes les variétés d'agrumes à fruits jaunes connues sous la Renaissance  :  Citrus bergamia, Citrus medica (connu aussi sous le nom de Cédrat), Citrus Digitata,  Citrus limettioides,  Citrus latifolia,  Citrus limon, Citrus aurantiifolia, Citrus Meyeri  (venu de Chine), Citrus  Albo Variehata (venu des Indes), Poncirus trifoliata, etc...

Rappel biographique : Bartolomeo Bimbi fut un peintre italien de natures mortes qui a été actif à la fin du 17e et au début du 18e siècle. Il fut l'élève de Lorenzo Lippi et d'Onorio Marinari, et à Rome de Mario de'Fiori. Bimbi a en partie perpétué la tradition de Jacopo Ligozzi, mais fut initié à la peinture des fleurs par Agnolo Gori qui le présenta à Cosme III et au prince Ferdinand de Médicis. À partir de 1685, il exécuta pour ce dernier de nombreuses œuvres de tableaux d'animaux, de fleurs et de fruits, représentations d'après nature, d'une extrême précision scientifique. Pour cela il utilisait le savoir de spécialistes comme Redi, qui analysait les nouvelles espèces apportées à l'artiste pour être peintes et accrochées dans les villas médicéennes.
Les nombreuses commandes de ses clients encouragèrent la réalisation de grands tableaux de la faune pour la Villa Medicea dell'Ambrogiana, de la flore pour la Villa Medicea di Castello et des fruits pour le pavillon de chasse de la Topaia, sur les hauteurs de la résidence du Castello.
Aujourd'hui, la plupart de ses œuvres se trouvent dans le musée de la nature morte qui occupe le second et dernier étage de la Villa médicéenne de Poggio a Caiano. Elles témoignent d'une exceptionnelle « biodiversité » de la Toscane de jadis, et reproduisent avec précision, même les défauts dus aux maladies et aux parasites. Elles font l'objet de recherches historico-botaniques par le Conseil national de la recherche et de diverses universités qui souhaitent sauvegarder des espèces menacées d'extinction ou de récupérer des variétés horticoles disparues.

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