jeudi 7 décembre 2017

Mu Qi Fachang (1210-1269)


Mu Qi Fachang (1210-1269)
Six kakis 
Encre sur papier 

Que voit on ?  Cette magnifique et très célèbre nature morte dont la modernité pourrait faire douter qu'elle ait été peinte au 13e siècle est l'oeuvre d'un moine bouddhiste en même temps qu'une sorte de manifeste de l'esthétique Zen qui est bien d'origine chinoise (Chan en chinois) et non d'origine japonaise comme on a tendance à le penser aujourd'hui. Parmi les six kakis représentés on notera différents degrés de maturation, le fruit  qui est au centre du tableau étant le plus mûr donc le plus propre à la consommation, les fruits qui sont aux extrêmes étant les moins mûrs donc les moins consommables. 

Rappel biographique :  Le moine bouddhiste et peintre chinois connut sous le nom de Mu Qi Fachang vécut à la fin de la dynastie Song du Sud. Beaucoup d'imprecisions sur sa biographie et son parcours où tout doit être mis au conditionnel. Son nom de famille pourrait éventuellement  être Xue, Muqi étant un  pseudonyme, et Fachang son nom monastique. Il est possible qu'il soit originaire du Sichuan. Une peinture le représentant porte la mention : « moine de Shu » (Sichuan). Il semblerait qu'il ait étudié  au monastère Wan-nian sur le mont Wutai et qu'il ait été  un disciple de Wuzhun Shifan (1178-1269).  Ce monastère fut un des hauts lieux de la peinture chinoise monochrome à l'encre inspirée par le bouddhisme Chan (Zen). Le chef-d'oeuvre de Muqi est le Guanyin vêtu de blanc dont une copie est conservée dans le temple Daitokuji à Kyoto  (Japon). Cette peinture et d'autres ont eu une profonde influence sur le développement futur de la peinture à l'encre en Chine mais aussi jusqu'au Japon même. Les oeuvres de Muqi couvrent une large gamme de sujets :  portraits, paysages et natures mortes.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.