mercredi 11 avril 2018

Achille Laugé (1861-1944) - Fruits

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Achille Laugé (1861-1944) 
Fruits
Musée Petiet, Limoux

Que voit on ?
Se détachant d'un fond blanc, une constante de ce peintre quel que soit le sujet choisi : «  Quatre tons posés par petits points juxtaposés, le bleu, le jaune, le vert et le rouge, des pastels moins vibrants de couleurs... » ( Gerald Schurr)

Rappel biographique : Achille Laugé,  est un peintre et lithographe post-impressionniste français né dans une famille de paysans de l'Aude qui le destinait au métier de pharmacien.   De 1876 à 188, il  fréquente l'école des beaux-arts de Toulouse, en même temps qu'il fait un stage dans une pharmacie de cette ville. Il y fait la connaissance d'Antoine Bourdelle, Henri Martin et Henri Marre.
En 1882, il s'installe au no 13 rue Radziwill à Paris et il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il y est successivement l'élève d'Alexandre Cabanel et de Jean-Paul Laurens jusqu'en 1886. Il y retrouve Bourdelle et rencontre Aristide Maillol qui a pu dire : « C'est Laugé qui m'a appris à mettre un homme debout ». Il entretient une relation amicale toute sa vie avec eux.
Laugé étant pauvre et Bourdelle aussi, ce dernier accepte avec reconnaissance de partager sa mansarde du no 24 rue Bonaparte à Paris. Il partage l'atelier de Maillol, au no 79 rue de Sèvres, et demeure dans la capitale jusqu'en 1888. Pendant cette période de formation, il subit l'influence de Georges Seurat, de Paul Signac et de Camille Pissarro.
Quand il revient dans sa famille, il ne pratique pas la technique apprise aux Beaux-Arts mais adopte la division du ton.
« Laugé aurait pu se contenter de faire partie de ces petits maîtres régionaux aux toiles pittoresques, attachantes parce que caractéristiques de leur terroir natal. Mais il n'est pas passé а côté du grand mouvement qui, dans la suite de l'impressionnisme, bouleverse la peinture à partir de la décennie 1880. L'emploi d'un nombre très restreint de couleurs pures et la touche divisée qui apparaissent dans l'essentiel de son oeuvre évoquent une communauté de recherche picturale avec le néo-impressionnisme. Son orientation vers une nouvelle manière de peindre, associée à une poésie qui lui est propre, fait de lui mieux que le félibre qui chante son Languedoc natal et lui donne la dimension d'un artiste national. »  (Nicole Tanburin)
Vers 1905, constatant l'insuccès de la technique qu'il pratique depuis près de vingt ans et pressé par le besoin, il adopte une manière moins stricte ; avec une pâte plus riche et une touche plus large, il peint avec plus de liberté.

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Un blog de Francis Rousseau

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