vendredi 13 juillet 2018

John Singer Sargent (1856-1925) - Candelabra with Roses


John Singer Sargent (1856-1925)
Candelabra with Roses, c 1885
Private collection

 Que voit- on ? Une nature morte à sujet très délicat, saisi presque dans un rêve, dans une atmosphère légèrement embuée et alors que l'on ne saura jamais si ces chandelles  (un peu courbées par la chaleur)  étaient éteintes ou allumées et pour qui sont ces roses rouges. Toujours la même étrangeté dans les (rares) natures mortes de Singer Sargent qui affectionnait d'ailleurs plutôt la peinture de poulpes ou de poissons comme thématique de nature mortes.

Rappel biographique : le peintre américain John Singer Sargent  à étudié à l'Ecole des beaux-arts de Paris et a passé une bonne partie de sa vie en Europe en France, en Italie et en Angleterre.  Il fut  un ami proche des grands artistes de l'époque, comme Claude Monet, Paul Helleu ou Gabriel Fauré et très lié avec le sulfureux Robert de Monstesquiou et le prince Edmond de Polignac, deux figures du Tout Paris homosexuel de cette époque. Au cours de sa carrière, il a peint environ 900 toiles et plus de 2 000 aquarelles, et réalisé d'innombrables croquis et dessins. Son œuvre documente ses voyages à travers le monde, de Venise au Tyrol, de Corfou au Moyen-Orient, de Paris à Londres et du Montana à la Floride. Principalement portraitiste mondain, il ne se limita cependant jamais à ce genre et aborda aussi les compositions à personnages, les compositions religieuses, les scènes de genre, les intérieurs, les paysages, les  marines, les compositions murales avec une égale maîtrise. Mais Sargent fut surtout célèbre pour son habileté dans les portraits d'un style sophistiqué, exécutés avec une indéniable virtuosité et une certaine audace théâtrale. Ainsi réalisa-t-il sur commande les portraits des personnages les plus riches et puissants d'Europe et des États-Unis, comme l'académicien Édouard Pailleron et son épouse, Auguste Rodin, John D. Rockefeller, Robert Louis Stevenson, ou encore les présidents Theodore Roosevelt et Woodrow Wilson. Ses portraits de femme sont parmi les plus célèbres du genre comme ceux de Dame Ethel Smyth, d'Almina Wertheimer, de la comédienne  Ellen Terry dans Lady Macbeth ou celui de Madame Pierre Gautreau (son portrait le plus controversé,   intitulé Madame X) aujourd'hui conservé au Metropolitan Museum of Art de New York et dont Sargent dira lui- même : « Je suppose que c'est la meilleure chose que j'ai faite ».  
À une époque où le monde artistique se tournait vers l'Impressionnisme, le Fauvisme et le Cubisme, Sargent pratiqua son interprétation personnelle du Réalisme, qui fasait brillamment référence à Velázquez, Van Dyck et Gainsborough. Sa facilité à paraphraser les maîtres, d'une manière contemporaine, lui amenèrent quantité de commande de portraits, réalisés avec une telle virtuosité  qu'isl lui valurent le surnom de « Van Dyck de son temps ».



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.