mercredi 17 octobre 2018

Giovanna Garzoni (1600-1670) - Natura morta con pesche e carruba

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Giovanna Garzoni (1600-1670)
Natura morta con pesche e carruba
 (Tempera sur parchemin)
 Palazzo Pitti

Que voit on ?   Dans le plat en céramique vernissée, une demi douzaine de belles  pêches  à la chair généreuse et à la peau si lustrée qu'on pourrait les confondre avec des pommes et  devant le plat une caroube, fruit  très  fréquemment représenté par Govanna Garzoni.  Les caroubes sont les fruits ducCaroubier,  aussi appelé carouge ou  pain de saint Jean-Baptiste ou  figuier d'Egypte ou fève de Pythagore. Les  caroubes se présente sous la forme de  gousses de 10 à 30 cm de long sur 1  à 3 cm de largeur. Initialement vertes, elles deviennent brunes foncées au stade de maturité, ce qui se produit au mois de juillet de l'année suivante. Elles sont courbées, coriaces, épaisses et indéhiscentes. Dans l'antiquité la farine de ses fruits servaient a nourri les animaux et principalement à engraisser les porcs. 

Rappel biographique : Giovanna Garzoni est sans aucun doute l'une des plus extraordinaires peintres de nature morte de l'Ecole Napolitaine non seulement par sa façon de peindre (par petites touches rapprochées immédiatement identifiable) et par  les supports sur lesquels elle a peint (toujours des petits formats sur parchemin ou papier) que par l'immense  célébrité qu'elle acquit de son vivant,  faisant d'elle, l''une des peintres les plus adulées et les plus demandées de son époque.
Après un premier séjour à Venise entre 1625 et 1630,  où ses premières oeuvres la font immédiatement remarquer de quelques grandes familles de la ville, elle commence très rapidement à travailler pour les grandes cours d'Italie. A Rome, elle reçoit des commandes de la famille Colonna. A Naples, elle entre  au service du vice-roi. Entre 1632 et 1637,  elle est employée par Victor-Amédée Ier de Savoie.... Toutes les cours de la péninsule se l'arrachent et veulent posséder des oeuvres d'elle. Giovanna Garzoni passe d'une cour à l'autre, consciente de sa valeur et de son succès et travaillant toujours pour le plus offrant !
Entre 1642 et 1651, on la retrouve comme peintre de la prestigieuse cour grand-ducale de Florence, où elle restera le plus longtemps, forte de l'infaillible soutient et de l'admiration (presque sans limite) d'une bonne partie de la famille Medicis  Le grand-duc Ferdinand II  de Medicis et son épouse Vittoria della Rovere, son cousin le prince Laurent, et les cardinaux Carlo, Giovancarlo et Leopoldo, furent ses grands admirateurs, et ses soutiens constants, à tel point que les galeries florentines conservent encore aujourd'hui un nombre considérable de ses oeuvres.  Bien avoir quitté la  cour  Florentine pour retourner à Rome en 1650, elle continue à travailler pour elle, comme si un lien indefectible les liait.  C'est ainsi qu'entre  1650 et 1670,  sur  commande de Ferdinand II de Médicis  pour la  Villa di Poggio Imperiale, elle exécuta vingt petits natures mortes absolument qui restent parmi les plus belles  de son époque ;  plusieurs sont aujourd'hui conservées au Palais Pitti à Florence.
En 1666,  Giovanna Garzoni, sans enfants,  légua toute sa succession à l'association romaine de peinture Accademia di San Luca, à condition que celle ci lui fasse construire un  tombeau dans l'église Santi Luca e Martina.  On peut toujours voir aujourd'hui ce monumental tombeau, oeuvre de Mattia de Rossi, à la droite de l'entrée de cette église.
Largement autodidacte,  il est probable que  Giovanna Garzoni ait été influencée par  plusieurs de ses contemporains à commencer par la peintre Fede Galizia mais aussi sans doute par le napolitain Giovanni Battista Ruoppolo ou par  Jacopo Ligozzi (présent dans les collections grand-ducales florentines). Outre ses natures mortes, elle fut aussi  l'auteur d'illustrations botaniques, de petits portraits, de copies de tableaux, privilégiant toujours la technique de la détrempe sur parchemin et les petits formats.

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2018- A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau





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