vendredi 14 décembre 2018

Katsushika Hokusai - 葛飾 北斎 (1780-1849) - Two Fishes



Katsushika Hokusai - 葛飾 北斎  (1780-1849)
Two Fishes
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Que voit-on ? Le genre de la  Nature morte n'existant pas - dans le sens où on l'entend en Occident-  dans la peinture orientale, ce que décrit cette estampe est un  sujet d'animaux vivants dans la grande tradition de la peinture japonaise sous influence de la tradition chinoise.  Concernant ls poissons en particulier, il existe au Japon un art particulier,  le gyotaku (魚拓), que l'on peut traduire par ichtyogramme qui consiste spécifiquement à reproduire des empreintes de poissons sur différents supports comme le papier ou le tissu. Cette méthode était utilisée par les pêcheurs pour immortaliser leurs plus belles prises. Le procédé a été repris par des naturalistes japonais et américains jusqu'au 20e siècle, certains artistes sophistiquant la technique de l'ichtyogramme en fonction du support utilisé, allant jusqu'à repeindre les détails des écailles ou de l'œil sur l'empreinte.
Ceci dit, comme en Occident, le pioisson est chargé en Extrême Orient d'un symbole précis :  un poisson seul représente la richesse ; par paire, ils évoquent l'union, la félicité conjugale et la fertilité.

Rappel biographique : Connu sous le surnom de "Vieillard fou du dessin ", une signature qu'il employa lui même à partir de 1800,  le dessinateur et peintre japonais Katsushika Hokusai fut le grand spécialiste de l’ukiyo-e, graveur et auteur d'écrits populaires.  On sait aujourd'hui qu'il changea de signatures plusieurs fois au gré des styles assez variés qu'il adopta au cours de ces 88 années d'existence ; il faut un tableau d'une centaine de lignes pour recenser tous les noms et signatures qu'il employa ! 
Son œuvre  immense (près de 30 000 dessins) influença de nombreux artistes, en particulier Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Claude Monet et Alfred Sisley, et le mouvement artistique appelé japonisme. Certains historiens d'art le voient comme le père du manga, mot qu'il a inventé et qui signifie à peu près  : « Esquisse spontanée ».
Sur sa pierre tombale il laissa cette épitaphe : « Oh ! La liberté, la belle liberté, quand on va aux champs d'été pour y laisser son corps périssable ! »


2018 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau,




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