dimanche 28 juillet 2019

Jean-Baptiste Oudry (1686–1755) - Le Canard blanc

                            Jean-Baptiste Oudry (1686–1755) Le Canard blanc, 1753 Huile sur toile, 95,3 x 63,5 cm, The Cholmondeley Collection, Houghton Hall

 
Jean-Baptiste Oudry (1686–1755)
Le Canard blanc, 1753
Huile sur toile, 95,3 x 63,5 cm,
The Cholmondeley Collection, Houghton Hall

Que voit on ? Cette somptueuse  nature morte de Jean-Baptiste Oudry, volée en 1992 à Houghton et jamais réapparue depuis lors, représente un canard blanc et divers autres objets tous dans la tonalité de blanc (bougie, terrine contenant sans doute un pâté de foie de canard recouvert de graisse de canard, linge de table et bougeoir en argent).  Volé en 1992 et jamais retrouvé depuis, ce tableau est considéré comme disparu. Ce chef-d'œuvre  avait pour pendant Faisan, lièvre et perdrix rouge actuellement conservé au Musée du Louvre à Paris.
Il a été exposé au Salon de 1753 (pièce ou n° 23 / 184) en même temps qu’un Canard de Bachelier.

Rappel biographique : Le peintre et graveur français Jean-Baptiste Oudry est surtout célèbre pour ses peintures de chiens de chasse, ses natures mortes animalières et ses animaux exotiques. Fils de Jacques Oudry, maître peintre et marchand de tableaux sur le Pont Notre-Dame, et de sa femme, Nicole Papillon, qui appartenait à la famille du graveur Jean-Baptiste-Michel Papillon, Jean-Baptiste Oudry étudia tout d'abord à l'Ecole de la Maîtrise de Saint-Luc, dont son père était directeur.
Il fut placé ensuite chez le grand peintre du roi Nicolas de Largillière, dont il devint bientôt l'ami. Après avoir peint quelques sujets religieux et un portait du Tsar Pierre 1er, il rencontre le marquis de Beringhen, premier écuyer du roi. Cette rencontre est décisive car le marquis commande à Oudry de nombreux ouvrages pour le roi. Dès lors on octroie à Oudry un atelier dans la cour des princes aux Tuileries et un logement au Palais du Louvre où il forma un cabinet renommé.
Oudry suivait les chasses royales et faisait de fréquentes études dans la forêt de Compiègne.
L'intendant des finances, Fagon, le prit à son service et le chargea de rétablir la manufacture de Beauvais, tombée en décadence. Oudry s'adjoignit Boucher et Natoire pour exécuter la copie des tableaux. On lui confia également l'inspection de la manufacture des Gobelins, où l'on exécutait les tapisseries des chasses du roi d'après ses tableaux.
Jean-Baptiste Oudry a peint le portrait, l'histoire, les chasses, le paysage, les animaux, les fruits, les fleurs ; il a imité les bas-reliefs ; il a fait du pastel, de la décoration ; il aussi gravé à l'eau-forte. On lui doit deux conférences qui furent lues à l'Académie, « Sur la manière d'étudier la couleur en comparant les objets les uns avec les autres » et « Sur les soins que l'on doit apporter en peignant ». Oudry a laissé un grand nombre de dessins dont les plus connus sont les 275 dessins qui servirent à l'édition dite des Fermiers généraux des Fables de La Fontaine, gravées par Charles-Nicolas Cochin. Il est également l'auteur d'un Almanach de rébus paru en 1716.
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Un blog de Francis Rousseau

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