vendredi 29 avril 2022

Théodule-Augustin Ribot (1823-1891) - Nature morte aux citrouille, prunes, cerises et figues avec jarre

Théodule-Augustin Ribot (1823-1891), Nature morte aux citrouille, prunes, cerises et figues avec jarre, Huile sur toile,1860, Musée des beaux-arts de Bilbao

 

Théodule-Augustin Ribot (1823-1891)
Nature morte aux citrouille, prunes, cerises et figues avec jarre,
Huile sur toile,1860,
Musée des beaux-arts de Bilbao

Que voit on ?  Une nature morte très campagnarde, dont les éléments sont méticuleusement décrits dans le titre et qui ne cache pas sa source d'inspiration constante issue du modèle français et en particulier de Chardin.

Rappel biographique : Théodule-Augustin Ribot, à ne pas pas confondre avec son fils Germain (1845-1893) lui-même peintre reconnu, fut un aquafortiste, aquarelliste et peintre réaliste français.
Se destinant à la carrière artistique, après des études d'ingénieur, il entra à l’école des arts et métiers de Châlons, lorsque la mort de son père, en 1840, le força à demander des ressources à l’industrie. Il en trouva pour assurer la subsistance de sa mère et de ses sœurs, en devenant peintre de stores chez un décorateur puis peintre de bordures pour un fabricant de miroir ! En 1845, il se rend à Paris où il est employé comme commis d’atelier tout en étudiant dans l’atelier du peintre Auguste-Barthélemy Glaize et commence a rencontrer tous les peintres parisiens de la bohême de son époque.
Après un séjour de trois ans en Algérie pour surveiller et diriger des constructions, il revient à Paris en 1851, et subsiste en exécutant des dessins industriels et des copies d’Antoine Watteau destinés aux États-Unis le jour, et en peignant "pour lui-même" la nuit.
Il figura au Salon à partir de 1861, avec six toiles d’intérieur de cuisine et de basse-cour qui le firent immédiatement connaître du grand public et devinrent un peu sa marque de fabrique.
Théodule Ribot, qui a aussi peint des scènes historiques, des compositions religieuses, des portraits et des scènes de genre. Il fut l'ami de Fantin Latour, Eugène Boudin, Jules Bastien-Lepage, Pierre Puvis de Chavannes, Auguste Rodin et Claude Monet qui alors qu'il était affaibli par la maladie en 1884 donnèrent un banquet en son honneur et lui offrirent une médaille gravée de l’inscription : « À Théodule Ribot, artiste indépendant ». Le meilleur compliment qu'un artiste puisse faire à un autre artiste !
Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878, il fut promu officier en 1887.

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mercredi 27 avril 2022

Bela de Kristo (1920-2006) - La cafetière rouge

 

Bela de Kristo (1920-2006) La cafetière rouge, 1954 Collection privée

Bela de Kristo (1920-2006)
La cafetière rouge, 1954
Collection privée 


Que voit -on ? Une nature morte cubiste qui alignent au centre de la composition 5 éléments disposés en quinconces : un verre au premier plan, un pot à eau blanc au second plan, la Cafetière rouge qui donne son titre au tableau au troisième plan, un grosse bouteille en verre dépoli sombre et son bouchon de liège au quatrième plan, un cadre vide au cinquième plan  fermant la composition  ou plutôt... l 'ouvrant sur un arrière plan brun inquiétant. 

Rappel biographique : Le travail de Bela de Kristo est extrêmement varié. Tout au long de sa carrière, il n’a cessé de renouveler son mode d’expression, faisant des maquettes, des photomontages, illustrant des livres pour enfants, réalisant des décors de théâtre et de cinéma avec son ami Alexandre Trauner. Au début de sa carrière, il est influencé par les constructivistes russes tels que Malevitch. Bela de Kristo s’inspire des événements de la vie de tous les jours. Il utilise l’abstraction de la même manière que les Surréalistes mais c’est dans son approche du cubisme qu’il excelle. Son œuvre d’un cubisme rigoureux affiche une sensibilité chargée d’humour et de poésie.
Bela de Kristo est un artiste, franco-hongrois qui a commencé ses études supérieures à l’École des beaux-arts de Budapest. Après avoir obtenu son diplôme, il arrive à Paris où il organise une exposition d’artistes hongrois en 1947 à Saint-Germain-des-Prés. Son pays étant occupé par l’armée soviétique, il décide de s’installer définitivement à Paris et fréquente régulièrement l’Académie Julian et la Grande Chaumière. En 1948, il est un des fidèles piliers de l’Académie d’André Lhote (rue d'Odessa) avec qui il partage les théories du cubisme. En 1954, il s’installe dans un atelier de la rue Vignon et nombre de ses dessins et cartons paraissent dans Paris Match entre autres. Cependant il passe la majorité de son temps à se consacrer à la peinture. Il se retire de la vie parisienne pour s’installer en Normandie qu’il découvre grâce à son ami Fernand Léger qui possède déjà une ferme atelier à Lisores. Il restera fidèle à la Normandie jusqu’à sa mort en mai 2006.

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lundi 25 avril 2022

Edward Ladell (1821-1886) - A Basket of Peaches and Grapes

Edward Ladell (1821-1886) A Basket of Peaches and Grapes Oil on canvas, 17 x 14 in. (43.2 x 35.6 cm.) Private collection (Christie's)


Edward Ladell (1821-1886)
A Basket of Peaches and Grapes
Oil on canvas, 17 x 14 in. (43.2 x 35.6 cm.)
Private collection (Christie's) 

Que voit on ? Une magnifique nature morte des plus académiques, dans le goût hollandais du XVIIe siècle, mais peinte avec une touche que l'on pourrait presque dire hyper-réaliste très caractéristique de la peinture de l'ère Victorienne. uUe peinture qui connait à nouveau un succès treè important dans les ventes aux enchères. 

Rappel biographique :  Le peintre de natures mortes Edward Ladell est né à Hasketon, Suffolk, On sait peu de choses sur l'éducation artistique précoce de Ladell,
Indépendamment de la façon dont il a appris à peindre, Ladell a présenté avec succès une peinture à l'huile, Study from Nature, à l'exposition de la Royal Academy de Londres en 1856. Trois ans plus tard, en 1859, son travail a de nouveau été exposé à l'exposition annuelle, et sa carrière de peintre était bien établie. Malgré les lacunes de sa biographie au cours des premières décennies de sa vie, il est évident qu'il connaissait bien les natures mortes des écoles hollandaise et flamande des XVIIe et XVIIIe siècles. Peut-être que sa formation de graveur l'a mis en contact avec des  natures mortes dans des livres de modèles textiles, ou peut-être qu'il a fait de fréquentes visites dans des musées ou même des collections d'art privées. La liaison ferroviaire de Colchester à Londres, ouverte en 1843, aurait facilité les voyages de Ladell. Pendant la première moitié des années 1860, Ladell a peint ses natures mortes  si caractéristiques, toujours avec une attention méticuleuse aux détails. et réalisme. Comme les peintres de natures mortes hollandais et flamands des siècles précédents, Ladell travaillait principalement pour de riches marchands pour qui la peinture de natures mortes était un ajout élégant à leurs maisons.

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samedi 23 avril 2022

Felix Vallotton (1865-1925) - Tulipes perroquets

 

Felix Vallotton (1865-1925)  Tulipes perroquets 1829   Collection privée

Felix Vallotton (1865-1925)
Tulipes perroquets 1829
Collection privée


Que voit on  ? : Un bouquet de tulipes (un peu flappy) posé au beau milieu d'un guéridon recouvert d'un tapis rouge, 

Rappel biographique : Félix Vallotton, peintre d'origine suisse naturalisé français en 1900, est un artiste à cheval sur deux siècles, deux pays et plusieurs tendances esthétiques, des Nabis à la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité). S'il est aujourd'hui moins connu en France qu'en Suisse, c'est pourtant à Paris, dans les années 1890, que ses gravures sur bois novatrices lui ont valu une renommée qui s'est rapidement étendue à l'Europe entière. Tout au long de sa vie le " Nabi étranger ", comme il était surnommé, s'est intéressé à une gamme étendue de sujets récurrents - intérieurs, toilettes, nus féminins, paysages, natures morte, rendus étranges par son style lisse et froid, aux couleurs raffinées, aux découpages et aux cadrages audacieux. Et bien qu'il ne fût pas toujours compris par la critique de son temps, Vallotton a su s'imposer comme une figure en vue de la scène artistique parisienne et trouver sa place dans le courant moderne, notamment en participant à de nombreuses manifestations internationales d'avant-garde devenues mythiques. C'est surtout à partir de 1910, que Félix Vallotton s’intéresse au genre de la nature morte et le transforme dans chacune de ces toiles.

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jeudi 21 avril 2022

Giovanna Garzoni (1600-1670) - Nature morte aux poires et au papillon

 

Giovanna Garzoni (1600-1670) Nature morte aux poires et au papillon Tempera sur parchemin Collection privée


Giovanna Garzoni (1600-1670)
Nature morte aux poires et au papillon
Tempera sur parchemin
Collection privée

Que voit on ? Il y a entre Giovanna Garzoini et Georgia O ' Keeffe, une parenté indéniable bien  que non  revendiquée. On la retrouve encore dans cet amoncellement de poires au papillon  ce dernier figurant le pourrissement du fruit à venir.

Rappel biographique : Giovanna Garzoni est sans aucun doute l'une des plus extraordinaires peintres de nature morte de l'Ecole Napolitaine, non seulement par sa façon de peindre (par petites touches rapprochées immédiatement identifiable) et par les supports sur lesquels elle a peint (toujours des petits formats sur parchemin ou papier) que par l'immense célébrité qu'elle acquit de son vivant, faisant d'elle, l''une des peintres les plus adulées et les plus demandées de son époque. Après un premier séjour à Venise entre 1625 et 1630, où ses premières œuvres la font immédiatement remarquer de quelques grandes familles de la ville, elle commence très rapidement à travailler pour les grandes cours d'Italie. A Rome, elle reçoit des commandes de la famille Colonna. A Naples, elle entre au service du vice-roi. Entre 1632 et 1637, elle est employée par Victor-Amédée Ier de Savoie.... Toutes les cours de la péninsule se l'arrachent et veulent posséder ses œuvres.
Giovanna Garzoni passe d'une cour à l'autre, consciente de sa valeur et de son succès et travaillant toujours pour le plus offrant !
Entre 1642 et 1651, on la retrouve comme peintre de la prestigieuse cour grand-ducale de Florence, où elle restera le plus longtemps, forte de l'infaillible soutient et de l'admiration (presque sans limite) d'une bonne partie de la famille Medicis Le grand-duc Ferdinand II de Medicis et son épouse Vittoria della Rovere, son cousin le prince Laurent, et les cardinaux Carlo, Giovancarlo et Leopoldo, furent ses grands admirateurs, et ses soutiens constants, à tel point que les galeries florentines conservent encore aujourd'hui un nombre considérable de ses œuvres. Bien après avoir quitté la cour Florentine pour retourner à Rome en 1650, elle continue à travailler pour elle, comme si un lien indéfectible les liait. C'est ainsi qu'entre 1650 et 1670, sur commande de Ferdinand II de Médicis pour la Villa di Poggio Imperiale, elle exécuta vingt petits natures mortes absolument exquises qui restent parmi les plus belles de son époque ; plusieurs sont aujourd'hui conservées au Palais Pitti à Florence. En 1666, Giovanna Garzoni, sans enfants, légua toute sa succession à l'association romaine de peinture Accademia di San Luca, à condition que celle-ci lui fasse construire un tombeau dans l'église Santi Luca e Martina. On peut toujours voir aujourd'hui ce monumental tombeau, oeuvre de Mattia de Rossi, à la droite de l'entrée de cette église.
Largement autodidacte, il est probable que Giovanna Garzoni ait été influencée par plusieurs de ses contemporains à commencer par la peintre Fede Galizia mais aussi sans doute par le napolitain Giovanni Battista Ruoppolo ou par Jacopo Ligozzi (présent dans les collections grand-ducales florentines). Outre ses natures mortes, elle fut aussi l'auteur d'illustrations botaniques, de petits portraits, de copies de tableaux, privilégiant toujours la technique de la détrempe sur parchemin et les petits formats.

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mardi 19 avril 2022

Georgia O' Keeffe (1887-1986) - Alligator pear in white dish

Georgia O' Keeffe (1887-1986), Alligator pear in white dish, 1921-23 Huite sur toile, 30.5 x 22.9 cm Collection privée


Georgia O' Keeffe (1887-1986),
Alligator pear in white dish, 1921-23
Huite sur toile, 30.5 x 22.9 cm
Collection privée

Que voit on  ?  Une poire dans une coupe blanche ou quand une nature morte devient un paysage ..

Rappel biographique : L'artiste américaine Georgia O' Keeffe est considérée comme une des peintres modernistes majeures du 20e siècle. L'art de Georgia O'Keeffe est basé sur une observation minutieuse de la nature et sur sa volonté de peindre ce qu'elle ressent plus que ce qu'elle voit. Elle demeurera à l'écart des courants, suivant sa propre voie. Ses gros plans de fleurs, qui caractérisent une bonne partie de sa production, révèlent son sens aigu de l'observation. Le format de ses toiles, les couleurs et les nuances rendent la majeure partie de ses tableaux pratiquement abstraits. À sa mort, Georgia O'Keeffe a laissé environ 900 tableaux dont finalement très peu de natures mortes, qui est pourtant un genre auquel elle est régulièrement revenue tout au long de sa carrière et qu'elle a abondamment illustré. Une retrospective est consacrée aàson œuvre au Centre Pompidou à Paris en Septembre 2021
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dimanche 17 avril 2022

Edvard Munch (1863-1944) - Nature morte avec courge et autres légumes


Edvard Munch (1863-1944) Nature morte avec courge et autres légumes, 1930 Collection Privée


Edvard Munch (1863-1944)
Nature morte avec courge et autres légumes, 1930
Collection Privée

Que voit on ? Une nature morte de légumes par l'auteur du célèbre Cri.  Munch, archétype du peintre dépressif, peignit quelques natures mortes, dont aucune  n'incline à la joie de vivre !   Celle ci est d'ailleurs sans doute la plus joyeuse de toute sa carrière. Le jaune éclatant de la courge et  le rouge des tomates y sont pour beaucoup ...

Rappel biographique : Edvard Munch est un peintre et graveur expressionniste norvégien, considéré comme le pionnier de l'expressionnisme dans la peinture moderne. Ses techniques sont la peinture et la tempera sur carton.
Au début du xxe siècle, Munch était en position de construire une véritable carrière. Une exposition de ses œuvres à Prague influença de nombreux artistes tchèques. Les portraits, souvent en pied, prirent une place de plus en plus importante dans son œuvre. Le portrait de groupe Les Quatre Fils du docteur Max Linde (1904) compte parmi les plus grands chefs-d'œuvre du portrait moderne. En 1906, il fait les décors de la pièce Les Revenants de Max Reinhardt. Mais sa vie personnelle n'est pas simple : en 1902, au cours d'une scène violente avec Tulla Larsen, il se blesse d'un coup de revolver à la main gauche. En 1908, souffrant de dépression et d'hallucinations, il séjourne six mois dans une clinique à Copenhague. Le tableau La Mort de Marat (1907) laisse apparaître la hantise de la mort. En 1916, Munch achète une confortable maison à Skøyen, près d'Oslo. Il y mène une existence solitaire mais apaisée et honorée, et continue à peindre. Vers 1930, il a des problèmes oculaires (hémorragie du vitré) avec la vision de corps flottants importants qu'il a représentés dans certains de ses tableaux. Dans les années 1930 et 1940, les nazis jugeront son œuvre « art dégénéré » et retireront ses tableaux des musées allemands. Munch sera profondément remué par cette situation, lui qui était antifasciste mais considérait l'Allemagne comme sa seconde patrie.

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vendredi 15 avril 2022

Sören Emil Carlsen (1853-1932) - The golden background

Sören Emil Carlsen (1853-1932), The golden background, c.1916 Private collection

Sören Emil Carlsen (1853-1932),
The golden background, c.1916
Private collection 

 Que voit on ? Emil Carlsen, grand amateur de natures mortes d'objets réunissant  des matières précieuses,  choisit ici, de mettre l'accent dans son titre, sur le fond doré de son tableau. Après, tout en effet, il ne s'agot gueèe que de quelques porcelaines chinoises de très grand prix. Un sens de l'humour très nordique !


Rappel biographique : Sören Emil Carlsen est un peintre impressionniste américain d'origine danoise. Rapidement qualifié de " Chardin américain " par la critique locale de son temps, il se spécialisa dans les natures mortes. Membre de la National Academy of Design, professeur de dessin respecté à Chicago, San Francisco, et New York, et bien que figurant dans plusieurs collections privées, il n'a jamais été classé parmi les grands peintres américains du 20e siècle, et pourtant...
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mercredi 13 avril 2022

Felix Nussbaum (1904-1944) - Nature morte à la balance de cuisine


Felix Nussbaum (1904-1944), Nature morte à la balance de cuisine, Collection privée


Felix Nussbaum (1904-1944),
Nature morte à la balance de cuisine,1940
Collection privée

Que voit on ? Ce que décrit le titre qui met l'accent en particulier sur la balance de cuisine qui ressemble à une horloge d'ailleurs, et dont l'ombre se projette contre mur ainsi que celle de toute la table, et d'une des deux bouteilles qui s'y trouvent.

Rappel biographique : Felix Nussbaum est un peintre juif allemand que l'on rattache habituellement au courant de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit). Son travail s'inspire également des oeuvres de Giorgio de Chirico, d'Henri Rousseau et de Van Gogh. Réfugié en Belgique après l'arrivée au pouvoir des nazis, il est déporté et assassiné dans le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. La date précise de sa mort n'est pas connue, mais il a été enregistré à l'infirmerie du camp d'Auschwitz le 20 septembre 1944, ce qui laisse supposer qu'il est mort entre ce jour et celui de la libération du camp, le 27 janvier 1945.
Felix Nussbaum a représenté à travers ses peintures la situation dans laquelle il se trouvait en tant que Juif allemand durant la période nazie. La peinture représentait pour lui un moyen de lutter contre ce régime et lui permettait de conserver une dignité humaine tout en lui donnant la force de survivre. Felix Nussbaum appartient à la « génération disparue » victime de l'Holocauste. Il fut longtemps oublié et ce n'est que dans le courant des années 70 que son oeuvre fut redécouvert.
Le musée d'art de la ville d'Osnabrück à établir une collection des œuvres de Felix Nussbaum qui compte actuellement plus de 160 œuvres du peintre.
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lundi 11 avril 2022

Ogawa Kazumasa (1860-1929), Deux chrysanthèmes-araignées Collection privée

Ogawa Kazumasa (1860-1929), Deux chrysanthèmes-araignées Collection privée


Ogawa Kazumasa (1860-1929),
Deux chrysanthèmes-araignées
Collection privée 

Que voit on ? Les chrysanthèmes, emblèmes du Japon impérial ont une multitude de formes de fleurs et de couleurs. Depuis les formes les plus classiques : simples comme une marguerite, en pomponnettes, ou encore très originales comme les chrysanthèmes « spider » ci-dessus. Quant aux couleurs, c’est de toute une palette qu’il s’agit : blanc, crème, jaune, doré, orangé, bronze, rouge, grenat…

Rappel biographique : Ogawa Kazumasa, aussi connu sous le nom de Ogawa Kazuma ou encore de Ogawa Isshin, est un imprimeur, éditeur japonais et photographe pionnier de la photographie et de l'imprimerie photomécanique. Né chez des samouraïs du clan Matsudaira, il commence dès l'âge de 16 ans à étudier la photographie, notamment les procédés à base de collodion humide auprès de Yoshiwara Hideo ainsi que l'anglais grâce au missionnaire américain James Ballagh. En 1880, il s'installe à Tokyo pour parfaire sa maîtrise de l'anglais. L'année suivante, Ogawa est embauché comme interprète au département de la police de Yokohama, tout en continuant d'apprendre la photographie auprès de Shimooka Renjō. En 1877, il ouvre un studio et se sert de matériel usagé pour réaliser des portraits en amateur. Malgré son manque de moyens techniques, il produira des portraits de bonne qualité.
En 1882 il embraque à bord de l'USS Swatara et entreprend un voyage aux États-Unis. L'année suivante, il emménage à Boston où il apprend le portrait photographique avec Ernest Ferdinand Ritz. et Georges F. Hastings. Il apprend le procédé de la plaque sèche auprès de John Carbutt à Philadelphie et étudie la phototypie à la Albert Type Company. A son retour au Japon en 1884, il ouvre un le tout premier studio photographique de Tokyo, le Gyokujunkan.
Quatre ans plus tard, financé par Kajima Seibei et épaulé par le photographe écossais William Burton, il fonda la Tsukiji Kampan Seizō Kaishaqui fabriquait des plaques sèches pour les photographes, cette manufacture fermera ses portes en 1891, faute de financement suffisant.
En 1886, il va travailler pour l'armée au sein du département d'enquête de terrain, puis en 1888, il sera commissionné par le gouvernement afin de recenser et photographier tous les bien culturels du Japon. Les clichés qu'il va prendre avec son équipe paraitront en feuilletons dans les principales revues sur l'art du pays .
En 1889, il ouvre le premier atelier de phototypie du Japon, l'Ogawa Shashin Seihan jo aussi appelé Usine d'impression K. Ogawa. La même année, Ogawa fut éditeur du magazine Shashin Shinpō le seul journal photographique de cette époque, ainsi que du magazine Kokka. Il imprima ces deux magazines avec le procédé de la phototypie.
Ogawa fut membre fondateur de la Société photographique japonaise, qui réunissait les photographes amateurs de tout le Japon. En 1891, il fut chargé de prendre en photos les 100 plus belles geishas de Tokyo, pour commémorer l'ouverture du Ryōunkaku (le premier gratte-ciel du Japon).

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samedi 9 avril 2022

Arman (1928-2005) - Poubelle

Arman (1928-2005) Poubelle, 1972 Centre Pompidou, Paris

Arman (1928-2005)
Poubelle, 1972
Centre Pompidou, Paris

Que voit on  ?  Une accumulation de déchets dans une boîte vitrée. Le geste d’Arman, consistant à  ramasser les contenus de poubelles pour les mettre dans les boîtes, était un geste inédit dans le domaine de la composition d'une nature morte : non seulement il se mettait dans la peau d'un mendiant  en « faisant les poubelles », se confrontant au regard des passants, mais en plus il faisait de l'art avec des masses de détritus, des montagnes d'objets désordonnés rejetés par la société, alors que certains maîtres de la nature morte du passé s'étaient  - au mieux - contentés de les peindre en les rangeant de façon individualisée.

Rappel Biographique  : Né en 1928 à Nice, Armand Fernandez fait ses études aux Arts décoratifs de Nice (1946-1949) et à l'école du Louvre à Paris (1949-1950). En 1951, il décide de signer de son seul prénom, comme Vincent Van Gogh, prénom qui perdra son « D » pour devenir son pseudonyme définitif, Arman, en 1958.
En 1955, la Galerie du Haut-Pavé organise sa première exposition personnelle à Paris. Ses premiers « Cachets » (traces d'objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.
En 1959, il commence la réalisation de la série des « Poubelles » : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses « accumulations » d'objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d'abondance.
En 1960, il est cofondateur du mouvement des Nouveaux Réalistes. Le Nouveau Réalisme réunit des artistes divers mais qui ont un point commun dans leur création : ils s'approprient de manière directe le réel et réalisent un « recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire » (Pierre Restany, 60/90. Trente ans de Nouveau Réalisme, édition La Différence, 1990, p. 76). Ils donnent ainsi une nouvelle vision de ce qui nous entoure au quotidien.  Cette même année 1960, Arman utilise pour la première fois du plexiglas dans ses oeuvres. En 1961, il entame la série des « Colères » : destructions d'objets (les « Coupes » de violon, de piano, de contrebasse…) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.
Arman s'installe en 1963 aux Etats-Unis et prend la nationalité américaine en 1972.
Entre 1980 et 1999, l'éventail des œuvres et des techniques s'élargit. Arman décline et multiplie les diverses procédures d'exécution. À la fin des années 1990, l'œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l'objet (Accumulations en Relation, Cascades, Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (par exemple dans les séries des "Nuits étoilées" et des "émersions"). En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des Objets »), au château de Villeneuve, à Vence. Ses sculptures en bronze participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu'il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.
En 2002-2003, Arman renoue avec la peinture de chevalet en une série d'œuvres, « Serious Paintings », qui allient la recomposition d'instruments de musique à leur « mise en scène » en peinture.
Il meurt en 2005 à New York. Une grande rétrospective a lieu à la Galerie nationale du Jeu de Paume de janvier à avril 1998, exposition qui réunit plus de cent œuvres (de 1959 à 1997). La rétrospective voyage ensuite jusqu'en 2001 en Allemagne, Portugal, Israël, Brésil, Mexique, Taiwan, Espagne…

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jeudi 7 avril 2022

Max-Theodor Streckenbach (1856-1936) - Nature morte avec coquelicots

Max-Theodor Streckenbach (1856-1936) Nature morte aves coquelicots Collection privée


Max-Theodor Streckenbach (1856-1936)
Nature morte avec coquelicots
Collection privée


Que voit-on ? Un bouquet de coquelicot dans un vase, sujet favori de ce peintre autodidacte qui en reussit parfaitement le rendu. 

Rappel biographique  : Max Theodor Streckenbach est un artiste allemand connu pour ses aquarelles et ses peintures à l’huile de natures mortes. Les œuvres de Streckenbach représentent souvent des bouquets de fleurs colorées, plus particulièrement des coquelicots. Il naît le 18 mai 1865 à Eckernförde en Allemagne et, de 1876 à 1885, il fréquente la Schleswig Cathedral School, puis étudie la médecine dans plusieurs villes, dont Munich, Berlin et Rostock. Il apprend lui-même la peinture et, en 1902, juste après son retour d’Eckernförde, reprend le medium à l’âge de 37 ans. Il attire l’attention du pays et commence à exposer son travail dans toute l’Allemagne. Les natures mortes de Streckenbach sont utilisées à plusieurs reprises en couverture du magazine américain Better Homes and Gardens. Il meurt le 22 septembre 1936 dans sa ville natale d’Eckernförde.

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mardi 5 avril 2022

Paul de Longpré (1855-1911) - Fleurs, Roses

 


 Paul de Longpré (1855-1911) Fleurs, Roses The MET



Paul de Longpré (1855-1911)
Fleurs, Roses
The MET

Que voit on ?  Un bouquet de roses  rendu avec une tres grande précision, dans un style très réaliste à la limte de ce que le 20e siècle  qualifiera d'hyper-réalisme.  La palette très datée début de siècle et proche de celles des chromo étonnetout de même par sa grande fraicheur

Rappel biographique : Paul Maucherat de Longpré, dit Paul de Longpré, est un peintre autodidacte floral français à la destinée romanesque et fascinante. Né à Villeurbanne dans une banlieue ouvrière lyonnaise, il fit toute sa carrière aux États-Unis où ses œuvres sont présentes dans les plus grands musées. Ayant commencé à peindre à l'âge de 12 ans et à produire des toiles sans l'assistance de qui que ce soit, il est exposé à l'âge de 21 ans au Salon de Paris.
Après avoir perdu ses économies à la suite de la faillite d'une banque, il s'installe en 1890 à New York puis, en 1896, organise une exposition de ses peintures florales, ce qui lui permet d'accéder à la reconnaissance du milieu artistique local. Invité à Los Angeles, le nouvel Eldorado, il s'y rend avec sa famille en 1899. Les « fondateurs » d'Hollywood, Daeida et Harvey Henderson Wilcox, désireux d'attirer des personnalités culturelles dans la nouvelle cité, lui offrent trois parcelles de terrain sur ce qui est de nos jours... Hollywood Boulevard. En 1901, l'architecte canadien Louis Bourgeois y conçoit les plans de la maison de Paul de Longpré, dans un style architectural très particulier. La demeure contient une galerie d'art, pour que le peintre puisse vendre ses toiles, ainsi qu'un jardin floral, « Le Roi des Fleurs ». Voir la maison depuis un trolley de la compagnie Los Angeles Pacific Railroad devient une attraction touristique telle qu'elle permet à Paul de Longpré d'engranger de confortables revenus.
Paul de Longpré peignait uniquement des natures mortes florales et principalement en aquarelle. Il les peignait façon très précise et exclusivement à partir d'observation des plantes. Ainsi s'inspira-t-il largement des 4 000 boutons de roses de son fabuleux jardin pour faire des aquarelles qu'ils faisaient reproduire et largement diffuser sous forme de chromos. Et c'est ainsi qu'il devint le peintre floral les plus célèbre des Etats-Unis. A Hollywood où il est mort, une rue « De Longpre Avenue » et un parc « De Longpre Park » portent son nom.

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2022 - A Still Life Collection
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dimanche 3 avril 2022

Adrian Stokes (1902-1972) - Still Life, 1959


Adrian Stokes (1902-1972) Still Life, 1959 Tate London


Adrian Stokes (1902-1972)
Still Life, 1959
Tate London 


Que voit on ? Comme souvent chez ce peintre, des contenants repartis dans l'espace comme autant d'éléments d'un paysage imprécis ou de personnages distants les uns des autres, stationnant chacun dans leur solitude...

Rappel biographique : Adrian Stokes - à ne pas confondre avec son homonyme l'architecte Victorien Adrian Scott Strokes (1854-1935) - fut surtout célèbre comme auteur de livres et d'articles sur Henry Moore (1898-1986), Ben Nicholson (1894-1982) et Barbara Hepworth (1903-1975), de même que pour son érudition concernant la Renaissance italienne. Mais Adrian Strokes peignit aussi des paysages, des nus et des natures mortes se caractérisant par une monochromie qui rend toujours les sujets indistincts les uns des autres. Un style qui rend ses toiles immédiatement identifiables.
Stokes a appris à peindre de façon autodidacte dans les années 1930, ne voulant pas se contenter d'être un critique d'art qui ne savait comment les peintres peignaient. Il exposa ensuite à Londres dans les années 1950 et 1960, mais resta un artiste très confidentiel, seulement apprécié de l'intelligentsia britannique, sans jamais être célèbre hors des frontières du Royaume-Uni. Ayant suffisamment de moyens financiers pour ne pas avoir besoin de vendre son travail, il ne chercha jamais à le promouvoir auprès du grand public. Son écriture pictural est réputée " abstraite et psychanalytique ", plus en rapport avec la perception de la forme qu'avec la description elle-même de la forme. Il fut un grand admirateur de la psychanalyste américaine Melanie Klein (1882-1960) dont la pensée influença beaucoup l'écriture de Stokes. A la fin de sa vie, voici ce que Stokes écrivait sur Turner, et qui d'un certaine manière pourrait s'appliquer à sa propre peinture qui en est - à bien des égards - très proche : " Il y a une longue histoire "d'indistinction" des formes dans l'art de Turner, liée à ce que j'ai appelé une "qualité enveloppante " qui ne concerne pas seulement le tableau lui-même mais aussi le rapport enveloppant du spectateur au tableau ". Et en effet les peintures de Stokes s'appliquent à représenter des objets dont la substance est rendue indistincte et ce par l'usage de pinceaux cassés qui transmettent une lumière légère, dissolvant littéralement la distinction entre les formes et leur support. En 2001, la Tate de Londres a reçu le legs de huit peintures de Stokes (des natures mortes principalement) données par son ami et admirateur, le critique d'art David Sylvester (1924-2001).

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