Kasimir Malevitch (1979-1935)
Still Life (1911)
Russian Museum, Saint-Petersbourg
Que voit-on ? Posés sur une table blanche dans une explosion de couleurs très inspirées du fauvisme, de gauche à droite : des pommes, des figues, des pêches, des oranges et dans un compotier blanche des poires et des pommes. En fond de tableau un vase d'ou s'échappent des feuillages d'automne. Bordant le cadre en bas a gauche et en haut à gauche deux assiettes circulaires à bord dessinés. Bine qu'il ait mis en scène énormément d'objets, Malevitch n'est pas à proprement parlé un peintre de natures mortes ! Il en a peint très peu de natures mortes ce qui rend celle-ci d'autant plus précieuse
Rappel biographique : Kasimir Severinovitch Malevitch est un des premiers artistes abstraits du 20e siècle. Peintre, dessinateur, sculpteur et théoricien, Malevitch est le créateur d'un courant artistique qu'il dénomma « suprématisme ». En 1915, Malevitch peint trois éléments qu'il inclura plus tard parmi les éléments fondateurs du suprématisme : le Carré noir, la Croix noire et le Cercle noir. Maniant des formes simples à caractère géométrique et unicolores disposées sur la toile ou érigées dans le réel (architectone), le suprématisme montre le caractère infini de l'espace, et la relation d'attraction et de rejet des formes. Pour Malevitch, l'art est un processus amenant la sensation de l'artiste à se concrétiser en œuvre grâce à un module formateur étranger au support, « l'élément additionnel », qui structure la masse picturale ou les matériaux. Il introduit le concept d'élément additionnel dans ses écrits des années 1920, ainsi que dans son enseignement. C'est sur la conception du rapport de l'art pur à l'art appliqué que Malevitch entre en conflit avec les constructivistes.
De 1907 à 1935, il participe à 35 expositions d'avant-garde en Russie et à l'étranger. Malevitch est un membre actif de l'avant-garde artistique russe et côtoie Kandinsky, Chagall, Matiouchine, El Lissitzky, Rodtchenko.
Parallèlement à son œuvre plastique, Malevitch produit des textes théoriques sur l'art. Une vingtaine d'écrits paraissent entre 1915 et 1930, mais de nombreux manuscrits restent non publiés. Tous ne sont pas directement liés aux seules pratiques artistiques : ainsi par exemple, La Paresse comme vérité effective de l'homme, écrit en 1921 et publié aux éditions Allia en 1995 en langue française, texte révolutionnaire dans la mesure où le communisme lui-même y apparaît dépassable.
Les paysages et les scènes de la vie quotidienne présentent souvent une dominante de rouge et de vert, couleurs que l'on retrouve également dans certaines icônes orthodoxes. Les gouaches des années 1910-1911(comme cette nature morte) sont influencées par le fauvisme mais aussi par le néo-primitivisme et le protocubisme. Dans les années 1912-1913, il produit des toiles cubistes et futuristes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.