dimanche 16 novembre 2014

Cristoforo Munari (1667-1720)



Cristoforo Munari (1667-1720)
Natura morta con strumenti musicali e frutta
Galleria Palatina, Firenze

Que voit-on ? L'abondance et la profusion habituelle chez Munari avec ses objets fétiches qui reviennent de nature morte en natures mortes à savoir : le violon (une basse de viole ou un violoncelle selon un de nos lecteurs), la pastèque brisée, les partitions, la mandoline, la flûte à bec, les petites porcelaines de Chine, le tapis de Smyrne....  Eléments nouveau ici : au sommet de la composition, une théière à la silhouette orientale ou un narguilé truc en terre cuite qui donne à cette nature morte un aspect "exotique" très apprécié  des contemporains de Munari.

Rappel biographique : Le peintre italien Cristoforo Munari, aussi connu comme Cristofano Monari, était spécialisé dans les natures mortes. Il suivit sa formation initiale à Reggio Emilia, sa ville natale, puis vient à Modène sous le patronage de Rinaldo d'Este, duc de Modène. En 1703-1706, il vécut à Rome, puis à Florence pendant une dizaine d'années, où il fut attaché à la cour des Médicis.   Très apprécié de ses contemporains,  le collectionneur Gabburri le décrivait au 18e siècle comme  : " un peintre remarquable de natures mortes aux ustensiles de cuisine, instruments de musique, étoffes, verres, fruits et fleurs "
La profusion mais aussi le raffinement qui s'étalent dans ses natures mortes (porcelaines de Chine, verre de Venise, tapis d'Orient, instruments de musique, etc...) suggèrent le luxe et l'abondance qui régnait à la cour des Médicis. Il a peint aussi des panoplies et des trophées de guerre. En 1715, il déménagea à Pise, où il  travailla presque exclusivement dans la restauration d'oeuvres d'art et où il mourut en 1720.
Une retrospective de ses tableaux a été organisée en 1998 à Reggio Emilia, où elle a connu un énorme succès.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.