Cristoforo Munari (1667-1720)
Natura morta con strumenti musicali e frutta
Galleria Palatina, FirenzeQue voit-on ? L'abondance et la profusion habituelle chez Munari avec ses objets fétiches qui reviennent de nature morte en natures mortes à savoir : le violon (une basse de viole ou un violoncelle selon un de nos lecteurs), la pastèque brisée, les partitions, la mandoline, la flûte à bec, les petites porcelaines de Chine, le tapis de Smyrne.... Eléments nouveau ici : au sommet de la composition, une théière à la silhouette orientale ou un narguilé truc en terre cuite qui donne à cette nature morte un aspect "exotique" très apprécié des contemporains de Munari.
Rappel biographique : Le peintre italien Cristoforo Munari, aussi connu comme Cristofano Monari, était spécialisé dans les natures mortes. Il suivit sa formation initiale à Reggio Emilia, sa ville natale, puis vient à Modène sous le patronage de Rinaldo d'Este, duc de Modène. En 1703-1706, il vécut à Rome, puis à Florence pendant une dizaine d'années, où il fut attaché à la cour des Médicis. Très apprécié de ses contemporains, le collectionneur Gabburri le décrivait au 18e siècle comme : " un peintre remarquable de natures mortes aux ustensiles de cuisine, instruments de musique, étoffes, verres, fruits et fleurs ".
La profusion mais aussi le raffinement qui s'étalent dans ses natures mortes (porcelaines de Chine, verre de Venise, tapis d'Orient, instruments de musique, etc...) suggèrent le luxe et l'abondance qui régnait à la cour des Médicis. Il a peint aussi des panoplies et des trophées de guerre. En 1715, il déménagea à Pise, où il travailla presque exclusivement dans la restauration d'oeuvres d'art et où il mourut en 1720.
Une retrospective de ses tableaux a été organisée en 1998 à Reggio Emilia, où elle a connu un énorme succès.
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