Paul Lelong (1799-1846)
Nature morte aux instruments de musique sur un entablement.
Collection privée
Que voit on ? Exactement ce qui est décrit, concentré sur la droite de la composition avec un violon, un luth , une flûte à bec et une partition de musique déployée. Au milieu de la toile : deux vases en porcelaine de Sèvres, dont l'un contient un bouquet de roses blanches, symboles d'élévation et de joie et l'autre un branchage sec, symbole de vieillesse et de mort. Sur la gauche de la composition : un verre et une carafe d'eau se détachent nettement du fond monochrome et accompagnent un citron coupé, symbole de l'amertume du temps qui passe et de la vie qui s'écoule insensible aux plaisirs. Autant de thèmes très classiques des natures mortes depuis l'Antiquité, mais traités ici avec l'élégance typique de l'époque du Directoire et des premières années du Premier Empire français.
Rappel biographique : Plus connu pour ses talents d'architecte que ses talents de peintre, Lelong fut élève de Châtillon à l'école des Beaux-Arts de Paris et participa au concours du Grand prix de Rome, en 1816. En 1827, il est l'architecte du Grand Bazar de l'Industrie Française ou Bazar de l'Industrie, à l'angle du boulevard Poissonnière et de la rue Montmartre. Paul Lelong est aussi chargé de faire le percement de la rue de la Banque et de construire les bâtiments publics sur la rue : bâtiment du Timbre et de l'Enregistrement, caserne des Gardes de Paris, mairie du 2e arrondissement. Une rue parisienne qui se trouve à proximité de ses édifices porte d'ailleurs son nom. Il est aussi l'auteur de l'hôtel Talma (9 rue de la Tour-des-Dames), classé Monument Historique.
Ses peintures du dimanche et notamment ses natures mortes, inconnues jusqu'alors, apparaissent depuis quelques années sur le marché notamment britannique et connaissent un certains succès.
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