Natureza morta com frutas
Pinacoteca do Estado de São Paulo
Que voit on ? Une des premieres natures mortes de fruits tropicaux jamais peintes. On la doit au grand peintre Brésilien Agostinho José da Mota, quasiment encore aujourd'hui inconnu en Europe (à l'exception du Portugal peut être) auquel cette oeuvre fut commandée par l'impératrice Teresa Cristina (née Marie-Therèse de Bourbon des Deux Siciles) pour le palais de Petropolis dont elle entendait orner la salle à manger d'apparat de fruits exclusivement brésiliens. Cette commande était une sorte de suites de panneaux publicitaires avant la lettre, destinés à promouvoir la production maraichère locale auprès des hôtes prestigieux que Pierre II, troisième et dernier empereur du Brésil et elle-même y recevaient. Aujourd'hui encore le résultat de cette commande étonne et laisse admiratif.
Rappel biographique : Agostinho José da Mota était un peintre et un enseignant brésilien. Son penchant pour l'art s’est manifesté dans son enfance et s'est amplifié avec le temps. En 1837, il s'inscrit à l'Académie impériale des Beaux-Arts de Sao Paulo où il est un des étudiants les plus brillants et reçoit un prix qui lui permet de voyager en Europe dès 1850. En 1851, il décide de partir à Rome où il étudie sous la direction du peintre français Jean-Achille Benouville. Il passe 8 ans en Italie et y produit quelques très belles œuvres. De retour au Brésil en 1859, il commence à enseigner à l'Académie des Beaux Arts de Rio de Janeiro, d’abord le dessin puis le paysage. Parmi ses élèves, les plus connus furent : Modesto Brocos, Henrique Bernardelli, Pedro Peres, Firmino Monteiro et José Maria de Medeiros.
L'impératrice Teresa Cristina du Brésil, qui était elle-même d'origine italienne, lui commanda une suite de natures mortes, un genre dans lequel il a excellé d’autant plus qu’il fut parmi les premiers à peindre des fruits tropicaux quasiment inconnus en Europe.Il fut aussi le pionnier de la peinture en plein air au Brésil, bien avant Georg Grimm qui en revendiqua cependant le titre. A la fin de sa vie, très dépensier et menant grand train, il connut quelques difficultés financières et fut obligé de peindre des panneaux publicitaires pour survivre.
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