Charles-Joseph Flipart (1721-1797)
Bodegon, c. 1779
Museo del Prado
Que voit on ? Une nature morte en trompe l'oeil d'objets hétéroclites présentés sur une table rococo : deux petits tableaux dont l'un semble être inspiré d'une scène italienne de carnaval dans le gout de Longhi et l'autre d'un paysage hollandais ; un portrait en ombre chinoise d'une dame en coiffe de dentelle ; une vielle à roue, instrument des rues ; de lettres enroulées, des livres, un soufflet à cheminée, des rubans et deux anamorphoses c'est à dire deux images déformées et lisibles uniquement à l'aide d'une lunette ou d'un lorgnon que l'on voit apparaitre d'ailleurs sur l'une d'elle. Une nature morte décorative qui fait partie des rares réalisées par ce peintre de cour à la fois étrange et léger qui peignait sur toute sorte de support... de l'éventail à la table de salon !
Rappel biographique : Charles Joseph Flipart (1721-1797) était un peintre et graveur français - ne pas confondre avec son frère Jean-Jacques Flipart (1719-1782). Issu d'une dynastie d'artistes, il fut d'abord formé par son père Jean-Charles Flipart. Tres tôt il se rendit à Venise où il poursuivit ses études de peinture avec Tiepolo et Amigoni et se forma à la gravure avec Joseph Wagner. Après être resté quelques temps à Rome, il fut nommé en 1770 "peintre et graveur de la cour" par le roi d'Espagne Carlos III Il fit les portraits du roi et de la reine d'Espagne, quelques scènes de genre et tableaux décoratifs, très peu de natures mortes, (celle présentée ci-dessus est peut être même la seule ! ) puis mourut à Madrid en 1797. Ses compositions (jamais anodines) sont principalement conservées au Musée du Prado à Madrid.
Un blog de Francis Rousseau
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