Arman (1928-2005)
Ordures au naturel, bocaux, 1971- 1972
Centre Pompidou Paris
Que voit on ? Le titre parle de lui même.
Rappel Biographique : Né en 1928 à Nice, Armand Fernandez fait
ses études aux Arts décoratifs de Nice (1946-1949) et à l'école du
Louvre à Paris (1949-1950). En 1951, il décide de signer de son seul
prénom, comme Vincent Van Gogh, prénom qui perdra son « D » pour
devenir son pseudonyme définitif, Arman, en 1958.
En 1955, la Galerie du Haut-Pavé organise sa première exposition personnelle à Paris. Ses premiers « Cachets » (traces d'objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.
En 1959, il commence la réalisation de la série des « Poubelles »
: il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et
des déchets. Ses « accumulations » d'objets suivant une logique
quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de
profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère périssable des
produits de la société d'abondance.
En 1960, il est cofondateur du mouvement des Nouveaux Réalistes.
Le Nouveau Réalisme réunit des artistes divers mais qui ont un point
commun dans leur création : ils s'approprient de manière directe le
réel et réalisent un « recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire »
(Pierre Restany, 60/90. Trente ans de Nouveau Réalisme, édition La
Différence, 1990, p. 76). Ils donnent ainsi une nouvelle vision de ce
qui nous entoure au quotidien. Cette même année 1960, Arman utilise
pour la première fois du plexiglas dans ses oeuvres. En 1961, il entame
la série des « Colères » : destructions d'objets (les « Coupes » de violon, de piano, de contrebasse…) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.
Arman s'installe en 1963 aux Etats-Unis et prend la nationalité américaine en 1972.
Entre 1980 et 1999, l'éventail des œuvres et des techniques s'élargit.
Arman décline et multiplie les diverses procédures d'exécution. À la fin
des années 1990, l'œuvre se radicalise en une succession de gestes
reliés à l'objet (Accumulations en Relation, Cascades, Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (par exemple dans les séries des "Nuits étoilées" et des "émersions").
En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments
(dessins et sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des Objets
»), au château de Villeneuve, à Vence. Ses sculptures en bronze
participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de
l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu'il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.
En 2002-2003, Arman renoue avec la peinture de chevalet en une série d'œuvres, « Serious Paintings », qui allient la recomposition d'instruments de musique à leur « mise en scène » en peinture.
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2024 - Une collection de Natures Mortes
Un blog de Francis Rousseau
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