mercredi 23 avril 2025

Konstantin Alexeevich Korovin (1861-1939) - Nature morte à Paris




 


Konstantin Alexeevich Korovin (1861-1939),
Nature morte à Paris , 1912

Rappel biographique : Prenant le contrepied des influences impressionnistes des peintres russes de son temps, Korovin préfère à leurs palettes ternes et à leurs coups de pinceau méticuleux, un style plus expéditif fait de larges coups de pinceaux et de couleurs vives.
En 1888 et en 1894, avec Valentin Serov, il voyage dans le nord de la Russie et en Scandinavie. De ce voyage sont issus plusieurs grands paysages. En 1900, il décore le Pavillon russe de l'Exposition universelle de Paris et à cette occasion reçoit une Médaille d'or. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 28 décembre 1900. A partir de 1901 il enseigne à l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou avec son ami Serov et devient le décorateur attitré des théâtres impériaux et du Théâtre Bolchoï
Après la Révolution d'Octobre, il se dévoue activement à la conservation des œuvres d'art du patrimoine menacées par les événements et sauve de la destruction des tableaux de peintres emprisonnés, organise des ventes de toiles et des expositions en faveur de prisonniers politiques, tout en continuant à travailler pour le théâtre.En 1923, il émigre en France avec l'aide de Lounatcharski, commissaire du peuple à l'instruction, son activité principale restant le théâtre et le décor de théâtre. Dès 1923, l'année de son installation définitive à Paris, la galerie Tretyakov organisa une importante exposition sur son travail.

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mardi 15 avril 2025

Henri Matisse (1869-1954) - Anémones au miroir noir

Henri Matisse (1869-1954) Anémones au miroir noir, 1919



Henri Matisse (1869-1954)
Anémones au miroir noir, 1919

 Rappel biographique : Henri Matisse, peint son premier tableau, Nature morte avec livres et chandelle en juin 1890, à l'âge de 21 ans Peu après, il se rend à Paris. En 1892, il rencontre Albert Marquet à l'École des Arts déco puis s'inscrit en 1895, à l'École des beaux-arts, dans l'atelier de Gustave Moreau. L'enseignement du maître encourage ses élèves à penser leur peinture, à la rêver, au-delà de la virtuosité technique. Matisse, comme ses condisciples, Georges Rouault, Léon Lehmann, Simon Bussy, Eugène Martel, Albert Huyot ou Henri Evenepoel, est stimulé par cette conception de la peinture et entend développer la sienne selon son individualité. Gustave Moreau, lors d'une correction d'un de ses premiers dessins, lui dit : « Vous allez simplifier la peinture. » Cette prophétie artistique peut être considérée comme le programme esthétique de l'œuvre d'Henri Matisse. En 1896, Matisse expose pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des beaux-arts, dont il devient membre associé sur proposition de Pierre Puvis de Chavannes. Cette fonction lui permet notamment d'exposer sans passer par un jury. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'Australien John Peter Russell, qui l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au musée du Luxembourg. Il est alors un peintre classique de natures mortes réalistes aux textures amples. Pour gagner sa vie, Matisse et Marquet travaillent comme peintre décorateurs à la journée, pour les décorateurs de théâtre. En voyage à Londres, sur les conseils de Pissarro, Matisse découvre la peinture de Joseph Mallord William Turner, puis il part s'installer en Corse où il habite dans la Villa Rocca. A Ajaccio, il peint une cinquantaine de toiles dont Le Mur rose qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis la Villa de la Rocca. Matisse s'inspire alors de Turner. En 1899, il découvre le traité de Paul Signac, d’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. À partir de 1900, Matisse travaille la sculpture et le modelage, à l'Académie de la Grande Chaumière, sous la direction d'Antoine Bourdelle et fréquente également l'atelier d'Eugène Carrière. Il y fait la connaissance d'André Derain et de Jean Puy. Derain lui présente Maurice de Vlaminck. Il expose au Salon des indépendants (1901) et participe à la première édition du Salon d'automne (1903)

 

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samedi 5 avril 2025

Felix Vallotton (1865-1925) - Oignons et soupière


Felix Vallotton (1865-1925) Oignons et soupière, 1925 Collection particulière.



Felix Vallotton (1865-1925)
Oignons et soupière, 1925
Collection particulière. 

Rappel biographique : Félix Vallotton, peintre d'origine suisse naturalisé français en 1900, est un artiste à cheval sur deux siècles, deux pays et plusieurs tendances esthétiques, des Nabis à la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité). S'il est aujourd'hui moins connu en France qu'en Suisse, c'est pourtant à Paris, dans les années 1890, que ses gravures sur bois novatrices lui ont valu une renommée qui s'est rapidement étendue à l'Europe entière. Tout au long de sa vie le " Nabi étranger ", comme il était surnommé, s'est intéressé à une gamme étendue de sujets récurrents - intérieurs, toilettes, nus féminins, paysages, natures morte, rendus étranges par son style lisse et froid, aux couleurs raffinées, aux découpages et aux cadrages audacieux. Et bien qu'il ne fût pas toujours compris par la critique de son temps, Vallotton a su s'imposer comme une figure en vue de la scène artistique parisienne et trouver sa place dans le courant moderne, notamment en participant à de nombreuses manifestations internationales d'avant-garde devenues mythiques. C'est surtout à partir de 1910, que Félix Vallotton s’intéresse au genre de la nature morte et le transforme dans chacune de ces toiles.

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