lundi 28 octobre 2024

Bruno Saetti (1902-1984) - Natura morta



Bruno Saetti (1902-1984), Natura morta, 1959.


Bruno Saetti (1902-1984)
Natura morta, 1959.

Le peintre et graveur italien Bruno Saetti fit ses études à l'Académie des beaux-arts de Bologne. En 1928, il fut admis à la Biennale de Venise avec Le Jugement de Pâris, et participa à cette manifestation sans discontinuer pendant 14 éditions, avec une édition en 1938 où une salle lui fut entièrement consacrée.
En 1929, il remporte avec Bagnanti le prix Baruzzi et expose à l'Exposition internationale de Barcelone, ce qui le consacre sur la scène artistique internationale. En 1930, il devient professeur à l' Académie des Beaux-Arts de Venise et occupe le poste de directeur de 1950 à 1956.
En 1931, il participe pour la première fois à la Quadriennale de Rome et poursuit cette participation jusqu'en 1972.
À partir de 1935, après une visite à Pompei, il s'essaie à reproduire la technique de la fresque, technique dans la quelle il va devenir le plus grand maitre contemporain. Parmi ses plus célèbres fresques, La Sainte Famille (1958, Université de Padoue), Colloque avec l'ange (1974). Il va dès lors travailkler pour ne nomrbeux edifices sacrés italiens, comme San Martino di Lupari, la basilique de Sant'Eugenio à Rome, l'église Santa Maria delle Grazie à Bologne...
Saetti est également célèbre pour ses toiles sur lesquelles il applique la technique de la fresque comme par exemple, Mère vénitienne, 1937. Pour retrouver cet effet dans ses lithographies, il prépare le papier pour qu'il reproduis la surface rugueuse d'un mur.
Il s'est également essayé au graphisme (dessins, gravures, lithographies), à la décoration sur verre et à la mosaïque.
Après sa mort, le Palazzo Strozzi de Florence organisa une vaste retrospective. Ses œuvres figurent dans les principaux musées italiens (dont le Museo Novecento à Florence et le MAMbo à Bologne) et à l'étranger (Amsterdam, Madrid, Varsovie, Zagreb, Zurich, Tokyo). En 2002, à l’occasion du centenaire de sa naissance, la galerie "56" de Bologne lui a rendu hommage. En 2004 - 2005, un autre Une grande retrospective de ses oeuvres a eut lieu sous le titre Entre intimisme et sublimation.

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dimanche 20 octobre 2024

Auguste Herbin (1882-1960) - Pots et fruits



Auguste Herbin (1882-1960) Pots et fruits, 1910


Auguste Herbin (1882-1960)
Pots et fruits, 1910

Le peintre français Auguste Herbin est une grande figure de l'art abstrait. Dans le premier quart du 20e siècle, alors que naissaient les mouvements De Stijl aux Pays-Bas, du Constructivisme en Russie et du Bauhaus en Allemagne, Herbin a été l’un des fondateurs de l’abstraction en France. Après la Première Guerre mondiale, il devient l’un des principaux protagonistes des deux grands mouvements Abstraction-Création et Réalités Nouvelles.
" Toute l'action de la peinture réside dans le rapport des couleurs entre elles, dans le rapport des formes entre elles et dans le rapport entre les formes et les couleurs ". écrira-t-il Ses natures mortes presque datant toutes de sa période cubiste sont très influencées par Juan Gris et Pablo Picasso. Herbin produit ses premières toiles abstraites en 1917. Il est remarqué par Léonce Rosenberg qui lui achète plusieurs toiles et le prend sous contrat à la Galerie de L'Effort Moderne où il expose à plusieurs reprises. En 1919 Herbin décide d'abandonner le cubisme, pour lui dépassé ; il écrit à Gleizes : « L'art ne peut être que monumental. » Il réalise alors sa série d'« objets monumentaux ». Ses peintures sur bois géométriques en relief remettent en question le statut de la peinture de chevalet. Cependant elles sont très mal accueillies, y compris par les critiques favorables au cubisme. Herbin se retire. Entre 1922 et 1925, Herbin revient à un style figuratif, sur les conseils de Rosenberg. Il désavouera plus tard les paysages, les natures mortes et les scènes de genre de cette époque, telles que Les joueurs de boules (1923, Musée National d'Art Moderne, Paris), dans lesquelles il représente les objets sous forme de volumes simplifiés.

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dimanche 13 octobre 2024

Antoine Fort-Bras (?-1690) - Le Chevalet du peintre, nature morte


Antoine Fort-Bras (?-1690) Le Chevalet du peintre, nature morte, 1686, Musée Calvet (Avignon) 
 
 
Antoine Fort-Bras (?-1690)
Le Chevalet du peintre, nature morte, 1686
Musée Calvet (Avignon)  
 
Que voit on ? Traiter son propre chevalet et sa palette avec es accessoires en nature morte est une coquetterie que beaucoup d'artistes peintres se sont permis et ce, depuis l'antiquité romaine. Celle de Fort Bras  qui excellait dans les trompe l'œil est parmi les plus réussies sur ce thème en ce qu'elle assemble toutes les manières de l'artiste sur une seul toile. Une sorte de "Flyer publicitaire " de son œuvre avant la lettre ! 

Rappel biographique :  Antoine Fort-Bras ou Forbera est un artiste peintre français ou vénitien, connu pour ses trompe-l'œil. Peu d'éléments de la carrière d'Antoine Fort-Bras sont connus. Il serait d'origine vénitienne et serait venu à Avignon pour travailler. Il est mort en 1690 à Avignon, sur le chantier de la construction de la basilique métropolite Notre-Dame des Doms, à la suite d'une chute d'un échafaudage. D'autres sources le disent condamné à mort. L'œuvre la plus importante du corpus d'Antoine Fort-Bras, Le Chevalet du peintre, datée et signée « A. F. B. pinx., A. 1686 » est conservée au musée Calvet, à Avignon. Il s'agit d'un trompe-l'œil figurant un chevalet, sur lequel est présenté une copie en contre-partie de Au royaume de Flore de Nicolas Poussin. Un autre petit tableau, ainsi que trois estampes, sont également figurés. L'une des estampes, en sanguine, est une interprétation du tableau de Poussin. Les deux autres estampes sont probablement des eaux-fortes de Sébastien Leclerc et de Gabriel Pérelle. D'autres toiles en trompe-l'œil attribuées à Antoine Fort-Bras sont connues : Trompe-l'œil du marquis de Mauny, en collection privée et Les trois âges de la vie, conservé au musée Massey de Tarbes.

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dimanche 6 octobre 2024

Arman (1928-2005) - Ordures au naturel

Arman (1928-2005), Ordures au naturel, bocaux, 1971- 1972, Centre Pompidou Paris

Arman (1928-2005)
Ordures au naturel, bocaux, 1971- 1972
Centre Pompidou Paris

Que voit on ? Le titre parle de lui même.

Rappel Biographique  : Né en 1928 à Nice, Armand Fernandez fait ses études aux Arts décoratifs de Nice (1946-1949) et à l'école du Louvre à Paris (1949-1950). En 1951, il décide de signer de son seul prénom, comme Vincent Van Gogh, prénom qui perdra son « D » pour devenir son pseudonyme définitif, Arman, en 1958.
En 1955, la Galerie du Haut-Pavé organise sa première exposition personnelle à Paris. Ses premiers « Cachets » (traces d'objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.
En 1959, il commence la réalisation de la série des « Poubelles » : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses « accumulations » d'objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d'abondance.
En 1960, il est cofondateur du mouvement des Nouveaux Réalistes. Le Nouveau Réalisme réunit des artistes divers mais qui ont un point commun dans leur création : ils s'approprient de manière directe le réel et réalisent un « recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire » (Pierre Restany, 60/90. Trente ans de Nouveau Réalisme, édition La Différence, 1990, p. 76). Ils donnent ainsi une nouvelle vision de ce qui nous entoure au quotidien.  Cette même année 1960, Arman utilise pour la première fois du plexiglas dans ses oeuvres. En 1961, il entame la série des « Colères » : destructions d'objets (les « Coupes » de violon, de piano, de contrebasse…) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.
Arman s'installe en 1963 aux Etats-Unis et prend la nationalité américaine en 1972.
Entre 1980 et 1999, l'éventail des œuvres et des techniques s'élargit. Arman décline et multiplie les diverses procédures d'exécution. À la fin des années 1990, l'œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l'objet (Accumulations en Relation, Cascades, Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (par exemple dans les séries des "Nuits étoilées" et des "émersions"). En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des Objets »), au château de Villeneuve, à Vence. Ses sculptures en bronze participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu'il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.
En 2002-2003, Arman renoue avec la peinture de chevalet en une série d'œuvres, « Serious Paintings », qui allient la recomposition d'instruments de musique à leur « mise en scène » en peinture.

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