mardi 31 mars 2020

Wenceslaus Hollar (1644-1652) - Coquillage, Trochus Niloticus






Wenceslaus Hollar (1644-1652)
Coquillage,  Trochus Niloticus
Rijksmuseum

Que voit on ? Un coquillage, rangé tour à tout  dans les descriptions naturalistes ou dans les natures mortes. PEu importe ce qui compte c'est le  luxe de détails et la préicsion de sa descriptions qui laissèrent  les observateurs du XVIIe siècle totalement admiratifs, et qui nous laissent nous mêmes près de 400 ans plus tard tout aussi admiratifs... 

Rappel biographique : Wenceslas Hollar est un dessinateur et graveur originaire de Bohême, qui fut, avec Abraham Bosse, l'un des meilleurs graveurs du XVIIe siècle, et fit connaître la technique de l’eau-forte en Angleterre. Il était non seulement l'un des meilleurs, mais aussi l'un des plus prolifiques artistes de son époque. Son œuvre comporte exactement 400 dessins et plus de 3 000 eaux-fortes. On lui attribue plus de 2700 planches gravées. Ses dessins se signalent par leur précision, leur exactitude minutieuse et un réalisme presque documentaire. Hollar s'est penché sur une inépuisable variété de thèmes. On connait surtout ses représentations de villes, ainsi que ses paysages ruraux et urbains d'Allemagne, de Bohême, d'Angleterre, des Pays-Bas, de la Suisse et de l'actuel Maroc. S'y ajoutent des portraits de saints et de plusieurs de ses contemporains, scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, scènes mythologiques et historiques mais aussi armoiries, caricatures, représentations de plantes ou d'animaux, natures mortes, allégories, costumes à la mode, etc.
Mais Hollar exécuta en outre de nombreuses reproductions gravées d'œuvres d'artistes célèbres, ce qui les fit connaître à un large public : ainsi une reproduction de la Vierge à l'Enfant d’Albrecht Dürer, qui eut une grande influence sur Hollar, compte au nombre de ses toutes premières œuvres, sans doute 1625 ou 1626.
Les plus grandes collections d'œuvres de Wenceslas Hollar sont aujourd'hui conservées au château de Windsor, au British Museum de Londres, dans le Hollareum de la Galerie nationale tchèque de Prague ainsi qu'à la Fisher Library de l’université de Toronto.

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2020 - A Still Life Collection
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lundi 30 mars 2020

Richard Diebenkorn (1922-1993) - Mug, lamp and sunglasses



 


Richard Diebenkorn (1922-1993)
Mug, lamp and sunglasses
Gouache on paper
Private collection

Que voit- on ?  Ce que décrit le titre à savoir : un mug  blanc, une paire de lunettes de soleil jaune et une lampe de chevet. dont les reflets ont été en partie relevés sur la réserve.  La peinture des fonds dans des dégradés de bleus   et d'une bande jaune pouvant figurer une plage occupant le reste de la feuille de papier. Cette œuvre fait partie des  « Found still life » que le peintre a commencé a peindre très tôt dans sa carrière. Il ne s’agit pas d’un arrangement d’objets fait à dessein en vue d’une nature morte, mais d’un désordre quotidien que le peintre saisi ici et là dans de magnifiques huile sur toiles ou  gouaches, comme ici.

Rappel biographique : Richard Diebenkorn est un peintre américain du 20e siècle dont le style navigue de l’abstrait au figuratif en fonction des périodes qu’il a traversées. Après une première exposition au California Palace of the Legion of Honor à San Francisco en 1948, ses débuts sont associés à l'expressionnisme abstrait et à l'Ecole de San Francisco, mouvement figuratif des années 1950-1960. De 1955 à 1966, il vit à Berkeley (Californie), change de style et devient un peintre figuratif important, dans un genre qui réunit à la fois la manière de Henri Matisse qu’il admire et l'expressionnisme abstrait. Diebenkorn, Elmer Bischoff, Henry Villierme, David Park, James Weeks participent ensemble à une renaissance de la peinture figurative, qu'on appelle l'École de San Francisco (Bay Area Figurative Movement).
Plus d'informations sur ce peintre 

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dimanche 29 mars 2020

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Chrysanthèmes dans un vase


 

Gustave Caillebotte (1848-1894)
Chrysanthèmes dans un vase, 1893 
Huile sur toile 
Collection privée


Que voit-on ?  Les natures mortes florales de Caillebotte sont assez rares. Celle-ci présente un vase oblongue en porcelaine blanc bleu. posé ssans apparat sur une table   de cuisine en bois brut. Un bouquet de chrysanthèmes se déploie à l'intérieur du vase avec une légèreté et une sophistication qui contraste signulièrement avec le décor dépouillé alentour.  Cette façon de peindre ccette fleur se retrouve déjà dans une autre toile de Caillebotte, déjà publiée dans ce blog.

Rappel biographique : le peintre français Gustave Caillebotte fut aussi mécène, collectionneur et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay à Paris. Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontre un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain Edward Hopper. Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes. Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards.
Dans ses natures mortes saisies souvent dans des cadrages et sous des angles inhabituels, il s'intéresse surtout à l'aspect préparé et alimentaire. Il affectionne les natures mortes à l'étalage dont il croque le plan sur les marchés, dans les restaurants, ou dans les boutiques et qu'il retravaille entièrement dans son atelier, car contrairement aux impressionnistes qui peignent en plein air, Caillebotte retravaille toutes ses esquisses à l'atelier.
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samedi 28 mars 2020

Paul Gauguin (1848–1903) - Coupe de fruits sur une chaise de jardin,

 

Paul Gauguin (1848–1903)
Coupe de fruits sur une chaise de jardin, 1885-1895
Los Angeles County Museum of Art.

Que voit on ? Exactement ce que décrit le titre, la coupe de fruits  (des pommes aux allures de mangues) étant posée exactement sur le centre de la chaise métallique de jardin.
 
Rappel biographique :
le peintre français Paul Gauguin est un peintre post impressionniste, chef de file bien connu de l'École de Pont-Aven et inspirateur des Nabis. Il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du 19e siècle. En 1874, la connaissance qu'il fait de Camille Pissaro et la première exposition du courant impressionniste, l'inclinent à devenir amateur d'art et à s'essayer alors à la peinture. En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse pour se consacrer uniquement à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à novembre 1884, il s'établit à Rouen où Pissaro vivait également. Pendant ces 10 mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours et quelques natures mortes très classiques. Cela ne suffit pas pour vivre et il part avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à Copenhague.
Ses affaires ne vont pas bien et il revient à Paris en 1885 pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance. Il est déchiré par cette situation. Il expose avec les impressionnistes régulièrement de 1876 à 1886.
C'est en juillet 1886 que Paul Gauguin effectue un premier séjour en Bretagne. Il s'installe pour 3 mois à la pension Le Gloanec, à Pont-Aven où vit une colonie d'artistes. Il y rencontre le très jeune peintre (et écrivain) Emile Bernard adepte du " Cloisonnisme ", une technique picturale cernant chaque plan de couleur d'une fine cloison, un peu à la manière de la technique du vitrail ou des estampes japonaises.
Influencé par Emile Bernard et par le courant symboliste, Paul Gauguin renonce à l'impressionnisme pour élaborer, une nouvelle théorie picturale, le " Synthétisme ". Sa recherche va alors dans le sens d'une simplification des formes, il élimine les détails pour ne garder que la forme essentielle, simplification obtenue par l'usage du cerne et de l'aplat de couleur.
Nabis et Synthétistes, inspirés également par Stéphane Mallarmé et les symbolistes littéraires, partageront pendant quelques temps des convictions communes sur la nécessité de libérer la peinture de sa sujétion au réel et de laisser davantage de place à l'idée ou à la symbolique. Maurice Denis, Paul Sérusier, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard, Odilon Redon font partie de ce mouvement.
Gauguin retournera en Bretagne en 1889 et 1890, au Pouldu, tout proche de Pont-Aven, deux lieux où chaque été une importante colonie d'artistes tentera d'élaborer une nouvelle peinture. Il y loge à " la Buvette de la Plage " de Marie Henry, en compagnie des peintres Meyer de Haan, Sérusier et Filiger.
En 1891, ruiné, il s'embarque pour la Polynésie, grâce à une vente de ses œuvres dont le succès a été assuré par deux articles enthousiastes d'Octave Mirbeau. Il s'installe à Tahiti où il espère pouvoir fuir la civilisation, tout ce qui est artificiel et conventionnel.
Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui au Musée des Beaux arts de Boston au titre explicite de D'où venons nous? Que sommes sommes, Où allons nous ? qu'il considère lui-même comme son testament pictural. En 1901, il va vivre a Atuona dans les îles Marquises. Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus des autorités et en essayant de se battre pour les indigènes. Malgré ce combat auprès des autorités, Gauguin reste peu apprécié des Polynésiens en général et des Marquisiens en particulier, qui ont l'impression d'avoir eu affaire à un homme qui s'est servi d'eux, de leur culture ancestrale et surtout des femmes, comme si cela lui était dû. Affaibli, fatigué de lutter, il meurt au printemps 1903. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona.
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vendredi 27 mars 2020

Johann Georg Hinz (1630-1688) - Frühstücksstillleben


 

Johann Georg Hinz (1630-1688)
Frühstücksstillleben, 1662
Hamburger Kunsthalle

Que voit on ?  Une nature morte aux fromages, pains, bretzel et harengs arrosé de bière...une collation assez caracterqistique du quotidien hollandais au 17e siècle.  Mais ce qui attire l'attention dans cette toile c'est surtout la nappe dont les plis impeccablement tracés se soulèvent sur la gauche de la composition pour s'ouvrir une trou béant noir.

Rappel biographique : Très peu de renseignements sur le peintre Johann Georg Hinz qui signait Hainz, Heintz ou Hintz, si ce n'est qu'il était originaire de Hambourg. Hinz est considéré comme le tout premier et le plus important peintre de natures mortes de l'Ecole de Hambourg. Son travail atteste de sa parfaite connaissance des maitres Néerlandais qu'il est supposé avoir connu à Amsterdam et Haarlem. Il fut renommé pour ses natures mortes d'apparats, ses trompes l'œil, et ses compositions florales.

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jeudi 26 mars 2020

Floris Verster (1861-1927) - A Still life with roses



Floris Verster (1861-1927)
A Still life with roses
Oil on canvas
Private collection.

Que voit-on ?  Une nature morte florale baignant dans une obscurité presque totale d'où le bouquet de roses  rouges - mauves jaillit de façon inquiétante.

Rappel biographique :  Le peintre néerlandais Floris Verster était issu d'une famille d'artistes. Son père, Abraham Florentius Verster van Wulverhorst, était un érudit, administrateur du Museum national d'histoire naturelle de Leiden  et lui-même peintre ornithologique renommé. Son frère cadet, Cees, devint critique d'art puis conservateur du Stedelijk Museum De Lakenhal à Leiden.
Entre 1880 et 1884, Floris Verster poursuit ses études à la Royal Academy of Art de La Haye puis après avoir obtenu son diplôme, il suit des cours avec Amédée Bourson à Bruxelles.
Jusqu'en 1885 environ, il travailla dans le style de l' Ecole de La Haye. Les sept années suivantes, il expérimente la nature morte sous l'influence de son beau-frère et des peintres français Antoine Vollon et Théodule Ribot. On peut dire qu'il excella en tant que coloriste, avec un vision  très passionnée des couleurs très différente du style habituel des peintres de l' Ecole de La Haye .
À Bruxelles, il  rencontra Jan Toorop et d'autres membres du groupe d'artistes d'avant-garde Les Vingt. En partie sous leur influence, Verster commença à travailler à coups de pinceau rugueux et de couleurs intenses. Il connut  un immense succès avec ses natures mortes exubérantes et ses véritables  paysages floraux. Entre 1892 et 1900, son travail subit une métamorphose pour se consacrer presque entièrement aux dessins au crayon contenant. À partir de 1900, il commence à peindre et se positionne comme un artiste reconnu aux Pays-Bas. La plupart de ses œuvres, outre les collections particulières, se trouvent au Musée Kröller-Müller et au Musée Stedelijk De Lakenhalà Leiden.

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mercredi 25 mars 2020

Mikhail Fedorovich Larionov (1881-1964) - Nature morte au citron et à l'oeuf



 

Mikhail Fedorovich Larionov  (1881-1964)
Nature Morte au Citron et aux Oeufs, 1920
Russian State Museum, Saint-Pétersbourg

Que voit on ? Une magnifique composition d'une grande simplicité du grand Larionov,  qui semble avoir inventé le minimalisme avant la lettre. On y voit  posés sur une table en bois qui occupe tout le cadre visuel : une assiette en porcelaine blanche et bleue qui contient deux œufs durs sans coquilles et déjà entamés. Un couteau et une cuillère attestent qu'il s'agit là d'un repas... frugal, comme c'était très souvent le cas dans la Russie bolchévique. Un autre œuf avec sa coquille (cette fois ci) et un un demi citron occupent l'entablement de même que l'amorce d'un coquetier blanc en haut à croit du cadre.

Rappel biographique : Mikhaïl Fiodorovitch Larionov ( Михаил Фёдорович Ларионов) dit Michel Larionov, est un peintre et décorateur russe naturalisé français. Michel Larionov a étudié а l’Ecole de peinture de Moscou. Passant rapidement de l'impressionnisme au fauvisme, il est l'un des tous premiers animateurs de l'Avant-garde en Russie. Il se lie avec Kasimir Malevitch, a pour élève Vladimir Tatline et fonde, en 1910, le groupement du Valet de Carreau puis, en 1912 après une dispute avec David Bourliouk, la Queue d'Ane. Il épouse Nathalie Gontcharova, avec qui il élabore, dès 1909-1910, les fondements du Rayonnisme (une variante de l'art abstrait dont Guillaume Apollinaire rédigera le catalogue d'exposition à Paris en 1914 ). Très enclin à créer des mouvements et des groupes, Larionov crée l'année suivante le mouvement du Toutisme avec Mikhail Le Dentu et le poète Ilia Zdanevitch. Il expose au Salon des indépendants à Paris, en même temps que Nathalie Gontcharova et l'artiste peintre Alexandra Exter, grâce à l'appui des époux Sonia et Robert Delaunay. En 1914, il s'installe à Paris, se consacrant aux décors pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev, qu'il réalise entre 1915 et 1922. Il ne retourne plus dans son pays natal après la révolution bolchévique de 1917 et est naturalisé français dans les années 20. Il meurt en France en 1964 dans l'oubli le plus total. Son œuvre est aujourd'hui dans beaucoup de grands musées russes et au Musée du Petit Palais à Genève.

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mardi 24 mars 2020

Max Oppenheimer (1885-1954) - Das tägliche Leben Körbchen


 

Max Oppenheimer (1885-1954)
Das tägliche Leben Körbchen  (Le Panier du marché quotidien)
Private collection

Que voit on ?  Cette nature morte végétale intitulée Das tägliche Leben Körbchen  (Le Panier du marché quotidien) présente sur un panier en osier tressé un fond de verdure et 6 radis rouges et 3 radis noirs ou raves.

Rappel biographique  :  Max Oppenheimer, surnommé Mopp, est un peintre autrichien. Entre 1900 et 1903, il étudie à l'académie des beaux-arts de Vienne, puis, de 1903 à 1906, à l'académie des beaux-arts de Prague. En 1906, il rejoint le groupe praguois OSMA, une des premières associations de l'avant-garde tchèque. En 1907, il retourne à Vienne, où il participe au Kunstschau en 1908 et en 1909. À Vienne, l'Oppenheimer initialement influencé par Van Gogh rejoint le cercle expressionniste viennois, stylistiquement influencé par Oskar Kokoschka, Egon Schiele et Albert Paris Gütersloh
Il a surtout peint des portraits et on lui connait peu de natures mortes, ce qui fait la rareté de celle ci

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lundi 23 mars 2020

Paul Wonner (1920-2008) - Pitcher, Lemons and Book


 

Paul Wonner (1920-2008)
Pitcher, Lemons and Book, 1966.
Private collection

Que voit on ? Posé sur un plan blanc, un pot à lait en porcelaine blanche et son ombre portée contenant deux citrons et leur feuillage et, un peu plus loin sur la droite de la composition : un livre lui aussi blanc mais à la tranche d'un rouge flamboyant dont un souffle de vent ou des habitudes de lectures peut soigneuses semblent soulever la couverture. Ce sont ce rouge et ce jaune qui claquent comme des étendards de couleurs dans une atmosphère crépusculaire.

Rappel biographique : Le peintre américain Paul John Wonner est des grands maîtres des natures mortes californiennes réalisées dans le style hyper réaliste puis dans le style expressionniste abstrait. Son nom est associé au BayArea Figurative Mouvement. Ce mouvement né à San Francisco dans les années 1950, dura 20 années et compta aussi parmi ses membres l'ami et partenaire de Wonner, Theophilus Brown (1919-2012), qu'il avait rencontré en 1952, alors qu'il suivait ses études supérieures.

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dimanche 22 mars 2020

Henri Fantin-Latour (1836-1904) - Nature Morte avec Carafe

 Henri Fantin-Latour (1836-1904),   Nature Morte avec  Carafe,   Huile sur toile,  Collection privée

 
Henri Fantin-Latour (1836-1904)
Nature Morte avec  Carafe
Huile sur toile
Collection privée

Que voit on ? Une nature morte avec un plat de fruits (figues, raisins, poires pêches et amandes fraiches) posés sur une nappe que le peintre a préféré consacrer, dans son titre, à la Carafe. C'est elle qui permet en effet par les reflets qui s'y déploient de prendre toute la mesure de la texture de ces fruits aussi soyeux et doux que le coton de nappe blanche sur laquelle ils sont présentés.


Rappel biographique :
Le peintre et lithographe français Henri Fantin-Latour était plus connu de son vivant pour ses portraits de femmes, ses portraits de groupes dont il rénova le style compassé et pour ses peintures allégoriques que pour ses natures mortes, pourtant admirables. Aujourd'hui c'est exactement le contraire ! Membre du groupe dit « de 1863 », puis du Cénacle des Batignolles où l'Impressionnisme serait né, Fantin-Latour fait souvent figure de chaînon entre la peinture romantique et l'impressionnisme. Ses natures mortes, fleurs ou fruits, ont souvent trouvé acquéreur grâce à son ami Whistler qui a attiré en l'attention en Angleterre sur Fantin, à une époque où la peinture impressionniste française était peu appréciée dans ce pays.

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samedi 21 mars 2020

Vincent van Gogh (1853-1890) - Fleurs blanches et mauves dans un vase


 


Vincent van Gogh (1853-1890),
Fleurs blanches et mauves  dans un vase
Collection privée

Que voit on ? Des fleurs des champs blanches et mauves dans un vase en verre posé presque sur le bord d'un guéridon qui semble être soit en métal soit en verre.

Rappel biographique : Le peintre franco-hollandais Vincent van Gogh a peint énormément de natures mortes dont les plus célèbres sont sans doute constituées par la série des sept tableaux "Les tournesols " qu'il peignit à Arles entre Août 1888 et Janvier 1889. D'autres natures mortes moins célèbres permettant de passer en revue à peu près tous les styles du peintre, ont été exécutées à diverses époques de sa vie. Van Gogh peignait sur des toiles souvent déjà apprêtées, qu'il pouvait réutiliser, soit en grattant l'œuvre précédente, soit en la recouvrant d'une nouvelle couche. Il employait certains pigments instables, entraînant une modification des couleurs sous l'effet de la lumière, dont la laque géranium qui perd sa teinte rouge avec le temps. Les couleurs originelles sont donc souvent perdues, entraînant des difficultés de restauration. Pour certains tableaux les restaurateurs ont décidé de ne pas « recoloriser » le tableau, mais se sont contenté de stopper les dégradations et de proposer un éclairage avec des filtres colorés pour restituer les teintes d'origine.
Pour les historiens de l’art, Van Gogh est un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies. Par exemple, Derain et Vlaminck sont directement rattachés à l'art de Van Gogh « par l'emploi de couleurs pures en larges touches ». Pour les amateurs d'art, il reste un maître à l’égal de Leonard de Vinci ou de Rembrandt avec une production très importante et une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour d'autres par contre, comme Salvador Dali, dont les avis à l'emporte pièce étaient connus, Van Gogh était " tout sauf un peintre ". Pour le grand public, l'œuvre de Van Gogh est aujourd'hui accessible dans les plus grands musées du monde.
Dans sa dernière lettre, trouvée dans sa poche le jour de son suicide, Vincent van Gogh écrit : « Eh bien vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux »

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vendredi 20 mars 2020

Mikhaïl Larionov (1881-1964) - Poissons sur un plateau


 Mikhaïl Larionov (1881-1964) Poissons sur un plateau  huile sur toile, 48,3 x 61 cm  Collection privée


Mikhaïl Larionov (1881-1964)
Poissons sur un plateau 
huile sur toile, 48,3 x 61 cm 
Collection privée

Que voit on ?  Six rougets disposés en  couronne sur ce qui peut être soit une assiette blanche à bordure ornée  soit un plat d'argents à festons, posé sur un entablement de bois.  La complexité des reflets où se mêle du vert, du jaune du bleu turquoise et du marron beige laisserait plutôt penser qu'il s'agit d'un plat d'argent.

Rappel biographique : Mikhaïl Fiodorovitch Larionov ( Михаил Фёдорович Ларионов) dit Michel Larionov, est un peintre et décorateur russe naturalisé français. Michel Larionov a étudié а l’Ecole de peinture de Moscou. Passant rapidement de l'impressionnisme au fauvisme, il est l'un des tous premiers animateurs de l'Avant-garde en Russie. Il se lie avec Kasimir Malevitch, a pour élève Vladimir Tatline et fonde, en 1910, le groupement du Valet de Carreau puis, en 1912 après une dispute avec David Bourliouk, la Queue d'Ane. Il épouse Nathalie Gontcharova, avec qui il élabore, dès 1909-1910, les fondements du Rayonnisme (une variante de l'art abstrait dont Guillaume Apollinaire rédigera le catalogue d'exposition à Paris en 1914 ). Très enclin à créer des mouvements et des groupes, Larionov crée l'année suivante le mouvement du Toutisme avec Mikhail Le Dentu et le poète Ilia Zdanevitch. Il expose au Salon des indépendants à Paris, en même temps que Nathalie Gontcharova et l'artiste peintre Alexandra Exter, grâce à l'appui des époux Sonia et Robert Delaunay. En 1914, il s'installe à Paris, se consacrant aux décors pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev, qu'il réalise entre 1915 et 1922. Il ne retourne plus dans son pays natal après la révolution bolchévique de 1917 et est naturalisé français dans les années 20. Il meurt en France en 1964 dans l'oubli le plus total. Son œuvre est aujourd'hui dans beaucoup de grands musées russes et au Musée du Petit Palais à Genève.
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jeudi 19 mars 2020

Hendrick Andriessen (1607-1655) - Vanité avec globe, sceptre, et crâne couronné de paille,


  


Hendrick Andriessen (1607-1655)
Vanité avec globe, sceptre, et crâne couronné de paille, 1650
Mount Holyoke College Art Museum

Que voit on ?  Une Vanité certes  mais qui n'est pas une Vanité tout à fait ordinaire : comme souvent chez ce peintre, le crâne est couronné d'une risible couronne faite d'une seule tige de paille de blé mûr. La couronne (royale) en or et pierres précieuses et la mitre d'évêque qui gisent en équilibre sur la droite du cadre attestent des vanités du pouvoir politique (temporel) et religieux (intemporel) des hommes. Une lettre grande ouverte offre au tout venant des volontés qui n'ont sûrement jamais été respectées. Une montre à gousset marque une heure illisible que personne ne regarde puisque le temps arrêté n'a plus d'importance.  Quelques détails intriguent cependant comme ces deux grosses bulles d'air sur la droite du cadre dont une reflète une fenêtre de l'atelier... ou ce visage, celui du peintre,  que l'on peut voir se refléter dans le bougeoir pendant qu'il exécute son travail... Dans cette nature morte célèbre, la présence du sceptre et de la couronne  a fait pensé aux spécialistes qu'il pouvait s 'agir d'un allusion a la décapitation du roi  Charles 1er d'Angleterre.



Rappel biographique : Hendrick Andriessen, connu aussi sous le nom de sous le nom de Mancken Heyn était un peintre flamand surtout connu pour ses " Vanités", qui sont constituées d'objets faisant référence à la précarité de la vie, et ses natures mortes  dites " tabagiques '' (les toebackjes ''), qui représentent des ustensiles à fumer le tabac.
Le terme de  "Vanité" est tiré du  célèbre verset du Livre de  l'Ecclésiaste dans la Bible :
'Vanitas, Vanitas. Et omnia Vanitas ',("Vanité des vanités, tout est vanité").
Seules 6 à 8  œuvres de l'artiste sont parvenues jusqu'à l' 'époque moderne. Andriessen a signé ses peintures de différentes manières en utilisant sa signature complète, ou  ses initiales ou  un monogramme si bien que les attributions sont parfois contestées.
La plupart des œuvres connues d'Andriessen entrent dans la catégorie des "Vanités". Ce genre de nature morte offrait une réflexion la nature transitoire de tous les biens et activités terrestres. Cette signification est véhiculée dans ces natures mortes à travers l'utilisation d'objets symboliques qui font référence à la fugacité des choses et, en particulier, à la futilité des richesses matérielles : un crâne, des bulles de savon, des bougies, des verres vides, des fleurs flétries, des insectes, de la fumée, des montres, miroirs, livres, sabliers et instruments de musique, bijoux , coquillages rares...

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mercredi 18 mars 2020

Edouard Manet (1832-1883) - Fleurs dans un Vase en Cristal


 


Edouard Manet (1832-1883)
Fleurs dans un Vase en Cristal, 1882
Collection privée  

Que voit-on ?  Trois  roses et leurs feuillages ainsi qu'un brouillard de fleurs blanches  mais surtout la transparence du vase de cristal,  visiblement rectangulaire et non rond,  qui laisse apercevoir les tiges et les jeux de texture entre la partie remplie d'eau et le cristal lui-même.

Rappel biographique : Le peintre français Édouard Manet est un peintre majeur de la fin du 19e siècle, initiateur de la peinture moderne qu'il libère de l'académisme, C'est une erreur de considérer Édouard Manet comme l'un des pères de l'impressionnisme : il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel. Manet n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière, utilisées par les impressionnistes. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre (sujets espagnols et odalisques entre autres).
On a beaucoup dit que lorsque Manet avait peint des natures mortes, c'était surtout pour des raisons financières qu'il l'avait fait. Il avouait lui-même avoir plus de facilités à les négocier que ses portraits. Cela ne signifie pas qu'elles aient été d'un intérêt mineur pour lui bien au contraire : la scénographie qu'il impose à ses natures mortes est tout simplement prodigieuse, qu'il s'agisse de solo comme Le citron ou L'asperge ou de mise en scène collectives comme dans Fruits sur la table ou Le Panier de fruits ou d'hommage à d'illustres maitres comme son hommage à Chardin avec La Brioche, 1870 (MET, New York).
Manet aimait authentiquement les natures mortes : « Un peintre peut tout dire avec des fruits ou des fleurs, ou des nuages seulement », affirmait-il. Une part non négligeable de son œuvre est consacrée à ce genre, avant 1870 surtout puis dans les dernières années de sa vie où la maladie l'immobilise dans son atelier. Certains éléments de ses tableaux constituent de véritables natures mortes comme le panier de fruits dans Le Déjeuner sur l'herbe, le bouquet de fleurs dans Olympia ou le pot de fleurs, la table dressée et différents objets dans Le Petit déjeuner dans l'atelier. Il en va de même dans les portraits avec le plateau portant verre et carafe dans le Portrait de Théodore Duret ou la table et les livres dans le Portrait d’Émile Zola. Mais les natures mortes autonomes, qui se revendiquent comme telles, ne manquent pas dans l’œuvre de Manet !
Considérant l'importance de la nature morte chez Manet, beaucoup – et cela dès les années 1890 – y ont vu la marque la plus évidente de la révolution qu'il accomplissait, l'avènement d'une peinture uniquement préoccupée d'elle-même et débarrassée de la tyrannie du sujet. En refusant toute hiérarchie à l'intérieur même du tableau, en donnant autant d'importance à l'accessoire qu'à la figure, Manet assurément rompait avec les règles académiques. (...) Comme Cézanne et comme Monet qu'il influencera, Manet trouvait dans la nature morte, obéissante et disponible, un laboratoire d'expériences colorées dont il répercutait aussitôt les trouvailles dans d'autres compositions ; comme Cézanne et comme Monet, il dit cette curieuse obsession de l'éclatante blancheur et voulut peindre lui aussi ces tables servies avec leurs nappes blanches "comme une couche de neige fraîchement tombée" (Nature morte avec melon et pêches, National Gallery of Art, London). Manet, peintre de natures mortes, a médité les grands exemples anciens, celui des Espagnols et de leurs bodegones, celui des Hollandais et bien sûr celui de Chardin. Dans les années 1860, il joue des franches oppositions du noir et du blanc, bois sombre de la table, éclat d'une nappe ou serviette sur lesquelles il dispose ses notes colorées.
A sa mort, Édouard Manet laisse plus de 400 toiles, des pastels, esquisses et aquarelles.

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mardi 17 mars 2020

Gyoshū Hayami (1894-1935) Bol à thé et fruits, 1921


 

Gyoshū Hayami (1894-1935)
Bol à thé et fruits, 1921
Peinture sur rouleau de soie, 27.0×24.0 cm
The National Museum of Modern Art, Tokyo

Rappel biographique :  Gyoshu est né dans le quartier populaire du centre-ville d'Asakusa à Tokyo. Il étudia les techniques traditionnelles de la peinture comme apprenti sous Matsumoto Fuko dès l'âge de 15. À 17 ans, son talent est reconnu par Imamura Shikō qui l'invite à rejoindre le cercle Kojikai des jeunes artistes du futur.
À l'occasion de la renaissance de l'académie des beaux-arts du Japon (Nihon Bijutsuin), Gyoshū en devient un membre fondateur. Il travaille dans de nombreuses écoles de peinture dont la yamato-e, la eimpa et la bunjinga, tandis que son style évolue peu à peu vers un réalisme détaillé aussi influencé par son étude des peintures chinoises de la dynastie Song et de la dynastie Yuan. Ses œuvres ultérieures évoluent davantage vers le symbolisme.
En 1914, Gyoshū fonde un groupe appelé Sekiyokai pour étudier les nouveaux styles de la peinture japonaise. Il est amputé d'une jambe après avoir été heurté par un train en 1919, mais l'incident n'affecte pas sa production artistique. Il se consacre à la création et présente de nombreuses œuvres à l'exposition Inten, ainsi qu'à des tournées en Europe en 1930. Ses dessins à l'encre de Chine de fleurs et d'oiseaux et ses portraits sont particulièrement bien reçus par les critiques.
Son œuvre la plus connue, Danse des Flammes date de 1925. C'est la première peinture de l'Ère Shōwa à se voir accorder le statut de bien culturel important (BCI) par l'Agence pour les affaires culturelles. Elle a été choisie comme sujet d'un timbre  commémoratif dans le cadre de la série consacrée à l'art moderne par le gouvernement japonais en 1979.
Gyoshū meurt soudainement de la fièvre typhoïde en 1935 à l'âge de 40 ans.
Plus d'une centaine de ses créations sont conservées au musée d'art Yamatane à Tokyo.
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lundi 16 mars 2020

Clément Serveau (1886-1972) - Nature morte à la baguette de pain


  

Clément Serveau (1886-1972)
Nature morte à la baguette de pain
Collection privée


 Que voit on ? De tous les éléments qui s'accumulent sur cette table de cuisine en bois (compotier plein de fruits frais, coupe débordante de poires, oranges, raisins, figues et pommes, pichet à eau, coupes, vinaigrier, beurre, couteau, fromage...) le titre retient uniquement la baguette de pain, symbole de l'art de vivre quotidien à la française, qui a largement fait le tour du monde. Surtout  depuis que le peintre franco-catalan Salvador Dali l'avait introduite dès les années 1930 dans ses propres œuvres sous des formes quelquefois très étranges !

Rappel biographique : Henri-Clément Serveau est  peintre et graveur français connu du grand public pour avoir notamment dessiné les billets de 1000 francs (Minerve et Hercule) de 1945 avait commencé sa carrière en suivant, entre 1904 et 1914, les cours de l'Ecole des arts décoratifs puis de l'Ecole des beaux-arts à Paris de 1904 а 1914 tout en débutant en 1905 au Salon des Indépendants et en participant aux Salons des artistes français, aux Salons d'automne et aux Salons des Tuileries. Dès 1919 il est directeur artistique des éditions Ferenczi, une maison dont Colette fut la directrice littéraire, et illustre, à l'aide de sa technique du bois gravé, 78 ouvrages du Livre moderne illustré. Apres la seconde guerre mondiale sa carrière devient internationale et il participe à de nombreuses expositions d'art français en Suède, à Londres, aux États-Unis, au Canada... où chaque fois il réalise et vend des œuvres dans des styles très variées qui vont du réalisme au post cubisme.

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dimanche 15 mars 2020

Jan Davidszoon de Heem (1606-1684) - Table Richement Dressée Avec Perroquet




Jan Davidszoon de Heem (1606-1684)
Table Richement Dressée Avec Perroquet  c.1650
Academy of Fine Arts Vienna

Que voit on ? Peu de choses maque en effet sur cette table, présentée comme richement dressée, le qualificatif n'est pas usurpé ! . On note que la table est dressée devant une fenêtre qui laisse entrer l'air de l'extérieur en même temps qu'une belle vision de paysage de campagne. On remarque aussi à gauche de cette  composition fourni, un flute a bec et quelques pages de partitions sous 2 somptueux verre en cristal finement ciselé, signe  indéniable qu'une musique tombée des cieux viendra aussi égayer ce déploiement de richesses peu commun.

Rappel biographique : Le peintre hollandais Jan Davidszoon de Heem est un des membres d'une véritable dynastie de peintres, dont quelques uns spécialisés exclusivement dans les nature mortes. Ses premières œuvres sont dans le style de Balthasar van der Ast (1593/94-1657), son maître. Il travaille ensuite à Leyde et montre un style proche des toiles de Pieter Claesz (1595/97-1661) et de Willem Claeszoon Heda (1594-1680). En 1636 , il s'installe à Anvers dont il devient citoyen de la ville, ce qui signifie qu'il y a acquiert respectabilité pour son métier et fortune relative. Il est le fils du peintre David de Heem le vieux (1570 ?-1632 ?) et le père des peintres Cornelis de Heem (1631-1695) et Jan Jansz de Heem (1650-après 1695). On ne lui connait pas d'autres œuvres que des natures mortes, le plus souvent florales et dans la grande tradition de la Nature morte hollandaise. Celle-ci qui est composée uniquement de vieux livres aux reliures défectueuses ou inexistantes est une exception dans sa thématique habituelle, même si le message délivré est toujours le même : celui de la fragilité de l'existence humaine, de ses activités... et du savoir.
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samedi 14 mars 2020

Édouard Vuillard (1868-1940) - Fleurs avec Leda ou Statuette de Maillol et Roses rouges


 


Édouard Vuillard (1868-1940)
Fleurs avec Leda ou Statuette de Maillol et Roses rouges, c. 1900-01
Huile sur carton,  49.7 x 43.7 cm.
The Philadelphia Museum of Art

Que voit on ? Ce que décrit le titre avec une grande précision, la statuette étant une maquette en réduction de la Leda de Maillol . On remarque aussi le po d'inspiration chinoise et l'amoncellement de livres, lettres et objets de toutes sortes qui forme un arrière plan  destiné à éviter l'éclat trop puissant du rouge des roses sur le mur blanc.

Rappel biographique : Jean-Édouard Vuillard, connu pour être le fondateur du mouvement Nabis, a peint aussi bien des portraits que des intérieurs, des natures mortes, des compositions murales et des décors de théâtre. Vuillard exposa pour la première fois au Salon des Indépendants en 1901 et au Salon dAutomne en 1903. C'est dans le années 1890 qu'il fit la connaissance des frères Alexandre et Thadée Natanson, les fondateurs de la Revue Blanche, et en 1892, sous leur conseil, il fit ses premières décorations (fresques d'appartements) pour la maison de Madame Desmarais. Plus tard il reçut de nombreuses commandes semblables. En 1895 pour Alexandre Natanson, en 1898 pour Claude Anet, en 1908 pour Bernstein et en 1913 pour Bernheim et pour le Théâtre des Champs Elysées. Les dernières commandes qu'il reçut datent de 1937 (Palais de Chaillot à Paris, avec Bonnard) et de 1939 (Palais des Nations à Genève, avec Maurice Denis, Roussel et Roger Chastel).

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vendredi 13 mars 2020

Luis Egidio Meléndez (1716-1780) - Bodegon con salmon




Luis  Egidio Meléndez (1716-1780)
Bodegon con salmon
Collection privée

Que voit on ? Contrairement aux peintres de son temps, Menendez n'a pas beaucoup traité le tehème des poissons dans ses natures m ortes comparativement à son imposante production dans le domaine. Celle-ci fait  donc figure de rareté où l'on notera-  dans une composition des plus rigoristes - les contrastes des rouges (cuivres, poterie et chair du saumon) et l'éclat presque incongru du jaune du citron !

Rappel biographique : Le peintre espagnol d'origine napolitaine, Luis Egidio Melendez a fait carrière presque exclusivement à Madrid. Contemporain de Goya, il est considéré aujourd'hui comme l’un des meilleurs peintres de natures mortes du 18e siècle, réputation qu'il n'avait pas de son vivant qu'il a passé dans une misère noire. C'est son père, Francisco Meléndez et Louis Michel van Loo (dont il est l'assistant de 1742 à 1748) qui assurent sa formation de peintre.
Le futur Charles IV d'Espagne lui commanda une grande série de natures mortes, dont une partie importante est conservée au musée du Prado à Madrid.
Ses toiles peintes dans de petits formats, dans la grande tradition de l'austérité espagnole, n'en foisonnent pas moins d'une minutie des détails. toujours peints avec une absolue perfection. La composition simple et le contraste clair-obscur, s’inscrivent dans la tradition des natures mortes baroques de Zurbaran et de Cotan. Comme eux, Meléndez étudia les effets de lumière, la texture et la couleur des fruits et des légumes, ainsi que celles des récipients en céramique, verre et cuivre ou pailles. À la différence des maîtres du 17e siècle, il présente le sujet plus près du spectateur, en légère plongée. Ce sont des objets disposés sur une table, ce qui donne à ses formes une certaine monumentalité. Le genre permet au spectateur d’étudier l’objet par lui-même. Les fonds sont neutres, et c'est un puissant éclairage qui mettent valeur les contours de l’objet. C’est ainsi qu’il représente le duvet des fruits, les transparences des peaux des raisins, les intérieurs brillants des pastèques et quelquefois les accidents présents à la surface des fruits (comme ici avec les figues vertes).
Chaque toile de Meléndez est minutieusement composée et fait l'objet d'un mise en scène précise afin de créer le plus grand réalisme possible. Les « grands thèmes » n’intéressèrent jamais Meléndez qui portent surtout son attention sur les choses de la vie quotidienne, sur l’observation et l’étude de la nature. Il fut souvent comparé à Chardin, jusqu'à être même parfois surnommé le « Chardin Espagnol » ce qui est assez stupide eut égard au caractère unique de son style et à tout ce qui différencie ces deux grands peintres.

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jeudi 12 mars 2020

Pierre Bonnard (1867-1947) - Fruits sur le tapis rouge

 


Pierre Bonnard (1867-1947)
Fruits sur le tapis rouge, c. 1943
Gouache, 64 x 48 cm.
Collection privée

Que voit on ? Une gouache de Bonnard d'un modernisme et d'un rigueur extrême. Très graphique avec ces aplats de rouge, jaune, blanc et blanc gris, cette nature morte  de la fin de la fin de Bonnard  est un des rares témoignages de son attirance (consciente ou inconsciente) vres l'abstraction, attirance qu'il n'explorera jamais jusqu'à son terme.

Rappel biographique :
le peintre français Pierre Bonnard est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits, ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et fruits. Bonnard est un artiste post-impressionniste, membre du groupe des Nabis, par lesquels il fut surnommé le Nabi japonard. En réaction à l'impressionnisme, les Nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel par le seul moyen de l'art.
Une fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celles-ci achetées et exposées dans un musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un journaliste relate cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg, il arriva à Bonnard de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »

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mercredi 11 mars 2020

Charles Rennie MacKintosh (1868-1928) - Dahlias







Charles Rennie MacKintosh (1868-1928)
Dahlias
Private Collection

Charles Rennie Mackintosh est un architecte, concepteur et aquarelliste britannique, principal représentant de l'Ecole de Glasgow, courant issu du mouvement Arts & Crafts, qui influença le mouvement Modern Style, pendant anglo-saxon du style Art nouveau.
Il forme un groupe d'artistes connu sous le nom de The Four au sein de l'École d'art de Glasgow. Charles Rennie Mackintosh  a toucheé à de nombreux domaines. À la fois architecte, décorateur, créateur de mobilier, de textiles et de ferronnerie, il acquit très vite un style unique en combinant les différentes influences qui apparaissaient à l’époque. Mackintosh créea une fusion entre les éléments  traditionnels et le modernisme. Il créa une rupture avec le style victorien en abandonnant la surabondance des décors.
Bien qu'assez peu populaire dans son Écosse natale, il connut un relatif succès à l’extérieur du Royaume-Uni. Localement, la personnalité de Mackintosh et les dépassements de budget créerent souvent des frictions avec les mécènes et conseils d’administration. De plus ses conceptions avant-gardistes ne furent pas toujours comprises du public. Les critiques de son style ont été souvent vives. Il fallut attendre 1933 pour qu’une rétrospective réhabilite son œuvre dans sa ville natale.Lors de ses expositions européennes, il a influencé les mouvements architecturaux naissants tels que la Sécession viennoise et le Deutscher Werkbund. Sa créativité y fut beaucoup plus reconnue qu’en Écosse. Précurseurs du post-modernisme, certains des principes élaborés par Mackintosh furent repris plus tard par les modernistes européens comme dans des constructions du mouvement Bauhaus.
Le rôle de sa femme, Margaret, est à souligner. Elle l’influencça énormément dans la conception des intérieurs. Mackintosh écrivit à son sujet : « N'oublie pas que tu es pour la moitié sinon les trois quarts de toute mon œuvre… » Il aurait de même déclaré : « Margaret a du génie, je n'ai que du talent " . Voilà qui est assez clair !

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mardi 10 mars 2020


Francis Cadell (1883–1937) - Still life blue and white



Francis Cadell  (1883–1937)
Still life blue and white
Private collection

 Que voit on ?  Une nature morte en bleu et blanc comme l'annonce le titre  et qui présente deux tasses à café et leur soucoupe,  une cafetière en porcelaine et une assiette sur laquelle sont posés une motte de beurre et un couteau.

Rappel biographique : Francis Cadell  (de son nom complet Francis Campbell Boileau Cadell)  est un peintre coloriste écossais, célèbre pour ses représentations d'intérieurs écossais élégants ainsi que pour ses paysages de l’оle de Iona et pour ses portraits d' hommes.
Encouragé par le peintre Arthur Melville à partir dès l'âge de 16 ans, il part  étudier à Paris à l'Académie Julian où il entre rapidement en contact avec l'avant-garde française et découvre Matisse. Ce dernier exerça sur lui une  influence durable, bien qu’il se soit  aussi intéressé à la technique  de James Abbott McNeill Whistler et  d’Édouard Manet. Après son retour en Écosse, il a régulièrement exposé à Édimbourg et à Glasgow — notamment au Royal Glasgow Institute of the Fine Arts — ainsi qu'à Londres. Cadell était un peintre gaucher. Lorsqu’il était étudiant à l'Académie royale écossaise, le président avait  tenté de l'empêcher de peindre avec sa main gauche sous prétexte qu' « aucun artiste gaucher n'est devenu génial ». Cadell répliqua « Monsieur et n'y a-t-il pas la grande peinture de Michel-Ange ? » Le président ne  répondit pas et quitta la salle. Un camarade  demanda alors à Cadell  comment il savait que Michel-Ange était gaucher. Et Cadell d' avouer « Je ne savais pas, mais le président non plus ».
Entre octobre 2011 à mars 2012, la Galerie nationale écossaise d'art moderne a réalisé une rétrospective  majeure du travail de Cadell, la première depuis celle tenue à la Galerie nationale d'Écosse en 1942.

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lundi 9 mars 2020

Juan de Zurbarán (1620-1649) - Bodegón con fruta y jilguero





Juan de Zurbarán (1620-1649)
Bodegón con frutas y jilguero, circa 1640
Museu Nacional d'Art de Catalunya

Que voit- on ? Sur un entablement de bois, un plat en argent dans lequel sont rassemblées plusieurs fruits d'été : raisins,  figues oblongues, coings, grenades et pêches. Un papillon butine une fleur de bignolles plantée dans le plateau de fruits. Sur l'entablement même : un chardonneret finit de picorer quelques grains de raisin qu'il a extrait de la grosses grappe du plateau. Une figue trop mûre a aussi été extraite du plateau pour ne pas gâter trop rapidement cet ensemble à l'existence fragile et aux jours aussi comptés que ceux de la vie...

Rappel biographique : Juan de Zurbarán (1620-1649) était un peintre baroque espagnol et le fils du célèbre Francisco de Zurbarán (1598-1664) dont il rejoint l'atelier à Séville et avec lequel il est probable qu'il ait collaboré à différents tableaux. L'influence de son illustre père est évidente dans son travail, mais son style reflète également les influences hollandaises, lombardes et napolitaines. Il a principalement peint des natures mortes. Il mourut prématurément à l'âge de 29 ans des suites de l 'épidémie de peste qui décima Séville en 1649. Il fut contaminé et tué avec plusieurs de ses frères.

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dimanche 8 mars 2020

Jopie Huisman (1922-2000) - Chapeaux




Jopie Huisman (1922-2000),
Chapeaux, 1978.
Huile sur toile de lin, 70 x 85 cm
 Collection privée

Que voit on ?  Comme d'habitude chez ce peintre, on voit scrupuleusement et uniquement ce que décrit le titre et qui peut paraitre un sujet surprenant de natures mortes pour qui aurait oublié que Vincent Van Gogh avait déjà traité ce genre  de sujet, notamment sans son très célèbre tableau Les souliers, Thème que Huisman aborda à son tour. Dans cette nature morte aux chapeaux, le peintre puise dans son inépuisable stock d'objets amassés en collections, pour exhumer ces chapeaux et en filigranne invisible les têtes qu'ils ont coiffées.

Rappel biographique : Jotje (Jopie) Huisman était un peintre et dessinateur néerlandais autodidacte.
Il conservait des chaussures, des chiffons, des chapeaux, des vieux imperméables, des poupées... bref tout ce qui attirait son attention et qu'il peignait méticuleusement.
Avant qu'il ne soit connu, il échangeait ses tableaux contre un paquet d’anguilles ou de harengs. Une partie de ce travail a fini par arriver sur le marché de l'art et ses tableaux ont commencé à ses vendre. Plus tard, dans sa carrière, il s'appliqua à surtout ne pas vendre de tableaux, mais à les donner à des amis et à des personnes qui, selon lui, le méritaient. Ses peintures sont exposées au musée Jopie Huisman depuis 1986.
À partir des années 90, en partie à cause ses problèmes cardiaques, le travail méticuleux est devenu trop ardu et il est passé aux dessins à la plume et à l'aquarelle. Huisman a peint sa dernière toile en mars 2000. Cette petite aquarelle a été trouvée en 2010 dans sa maison natale sur le Trekweg.

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samedi 7 mars 2020

Leon Wyczółkowski (1852-1936) - Bouquet de glaïeuls

 



Leon Wyczółkowski (1852-1936)
Bouquet de glaïeuls, 1909,
Pastel sur carton  85.5 x 61.5 cm
Collection privée

Rappel biographique : Leon Jan Wyczółkowski est artiste peintre et illustrateur polonai connu pour avoir été l'un des principaux peintres du mouvement Jeune Pologne, ainsi que le principal représentant du réalisme dans l'art polonais sur cette période. En 1895-1911, il a été professeur à l'Académie des beaux-arts de Cracovie et à partir de 1934 à l'Académie des beaux-arts de Varsovie.
Il est membre fondateur de la Société des artistes Polonais Sztuka.
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vendredi 6 mars 2020

Louis Marcoussis (1878-1941) - Composition cubiste au portrait, poisson et clair de lune


 

Louis Marcoussis (1878-1941)
Composition cubiste au portrait, poisson et clair de lune, 1926
Collection Particulière

Que voit-on ?  Une composition cubiste en effet et très maritime où un portrait de profil aux allures de pichet dispute l'espace à un portrait allongée et à un poisson plutôt jovial dont le dos rouge tranche sur  le fond noir. LA clair de lune quant a lui est bien visible en bas à gauche de cette composition qui hésite à dire son nom de nature morte.

Rappel Biographique : Le peintre et graveur polonais naturalisé français Louis Marcoussis, est né Ludwik Kazimierz Władysław Markus. Arrivé à Paris en 1903, élève à l'Académie Julian de Jules Lefebvre chez qui il a pour condisciples Roger de la Fresnaye et Robert Lotiron, il expose pour la première fois au Salon d'automne de 1905. Il gagne sa vie en faisant des caricatures pour des journaux satiriques ; il fréquente les cafés où il fait la connaissance de Braque, Degas, Picasso, Apollinaire qui lui fera franciser son nom en Louis Marcoussis du nom d'un village proche de Paris.
Les années de guerre l'obligent à retourner en Pologne pour être mobilisé. En 1920, il fait partie, avec Georges Braque, Serge Férat et Fernand Léger, du comité directeur de l'association La Section d'Or, fondée par Léopold Survage, Albert Gleizes et Archipenko et qui est chargée d'organiser des expositions en France et à l'étranger.
En 1925, il fait sa première exposition personnelle. Sa carrière va se poursuivre par des voyages et expositions en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique, aux États-Unis, etc. Dans les années 1930, il se consacre essentiellement à la gravure.
En 1940, à l'arrivée des troupes allemandes, il part pour Cusset où il grave une suite de pointe-sèches pour Les Devins, un essai de Gaston Bachelard. Il meurt un an plus tard.
Outre de nombreuses peintures, on retiendra de lui, comme graveur, des illustrations pour des livres d'Apollinaire : Alcools notamment.
On estime à 210 le nombre d'eaux-fortes, pointe sèches, burins, linogravures et bois gravés par Marcoussis.

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jeudi 5 mars 2020

John Bulloch Souter (1890-1972) - Loaf of Bread


 


John Bulloch Souter (1890-1972)
Loaf of Bread
The Fine Art Society in Edinburgh


Rappel biographique : John "Jack" Bulloch Souter  également connu sous le nom de JB Souter, était un peintre, sculpteur et illustrateur écossais, notamment  connu pour son œuvre sur le thème de l'âge du jazz, The Breakdown.
Né à Aberdeen dans le nord-est de l'Écosse,  après des études d'arts, il remporte la bourse de voyage Byrne décernée par le ministère de l'Éducation écossais, ce  qui lui  permit de visiter l'Europe.  Au cours de cette tournée continentale, il aurait été très impressionné par Diego Velázquez, Johannes Vermeer et Jean-Baptiste-Siméon Chardin.
Lors de la Première Guerre mondiale, Souter servit dans les Gordon Highlanders et le Royal Army Medical Corps.  À son retour à la vie civile, il déménagea à Londres. Dans la période d'après-guerre, il commence à acquérir une réputation de portraitiste talentueux,ses nombreux portraits comprenant  ceux de personnalités telles que Gladys Cooper, Ivor Novello et Fay Compton.
Au milieu du chaos et des bombardements nocturnes de la Seconde Guerre mondiale, il a travaillé au Département de la censure en tant que traducteur, mais a passé la majorité de son temps à restaurer des peintures du château de Windsor. En 1952, il se retire à Aberdeen où dix ans plus tard, malgré sa vision défaillante, il s'inspire de ses croquis préparatoires  pour reconstituer son œuvre originale The Breakdown près de trente ans après qu'elle ait été détruite à la suite d'un scandale quasiment national.  L'œuvre représentait un joueur de trompette noir, jouant un jazz endiablé devant une danseuse blanche nue et en transe, une scène jugée "odieuse " par les autorités de l'époque !





mercredi 4 mars 2020

Sam Szafran (1934-2019) - Nature morte au pichet blanc


 


Sam Szafran (1934 - 2019)
Nature morte au pichet blanc, 1962
Collection particulière


Rappel biographique : Sam Szafran (1934-2019) pseudonyme de Samuel Berger, était un artiste peintre français, fils aîné de parents émigrés juifs polonais, Samuel Berger passe les premières années de son enfance dans le quartier des Halles à Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il échappe à la rafle du Vélodrome d’Hiver et se cache dans un premier temps chez des paysans dans le Loiret, puis à Espalion (Aveyron), dans une famille de républicains espagnols. À dix ans, il est brièvement interné au camp de Drancy d’où il est libéré par les Américains, après la fuite des Allemands le 18 août.
Alors que son père et une grande partie de sa famille ont été massacrés dans les camps nazis, il est envoyé en 1944 par la Croix-Rouge à Winterthur en Suisse. En 1947, il embarque à Marseille avec sa mère et sa sœur pour Melbourne en Australie.
À son retour en France en 1951, totalement autodidacte, il suit quelques cours du soir de dessin dans les écoles de la Ville de Paris et mène une existence particulièrement rude et précaire.
Entre 1953 et 1958, il fréquente l’académie de la Grande Chaumière à Paris. À Saint-Germain-des-Prés et à Montparnasse, il fait la connaissance de Ipoustéguy, Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Joan Mitchell, Yves Klein, Jean Tinguely et bien d’autres. Il découvre les collages de Kurt Schwitters, les matériologies et texturologies de Dubuffet et Hantaï . Il réalise alors ses premières œuvres abstraites et premiers collages.
Szafran retourne ensuite vers la figuration. Il produit une première série de Choux (1958–1965).
En 1960, une boîte de pastels offerte lui permet une tournure importante dans son œuvre, le pastel devenant sa pratique de prédilection. Alberto Giacometti, qu’il rencontre en 1964 devient officieusement son maître.
En 1964, l’artiste entre à la galerie Claude Bernard à Paris. Le collectionneur Jacques Kerchache organise sa première exposition personnelle en 19658. Par la suite, son œuvre va se resserrer autour de quelques thèmes : Ateliers (1969-1970), Imprimeries (1972), Escaliers (à partir de 1974).Szafran rejoint pour un temps Fernando Arrabal, Roland Topor et le groupe Panique en 1972. À l'occasion de l'exposition « 60-72. Douze ans d'art contemporain en France » au Grand Palais, il se lie d'une profonde amitié fraternelle avec Henri Cartier-Bresson dont il sera un temps le maître en dessin.
En 1977 et 1978, il réalise ses premières grandes aquarelles, variations sur ses thèmes de prédilection : Ateliers, Serres et Escaliers. C’est sur ces mêmes thèmes ainsi que sur celui des Villes, qu’il commence, vers 1987, à combiner le pastel et l’aquarelle, le sec et le mouillé. À partir de 1999, il aborde certains grands Paysages urbains.
En 2004 et 2005, il travaille avec le céramiste catalan Joan Gardy Artigas pour la réalisation des deux décors monumentaux Escalier et Philodendrons, destinés au Pavillon Szafran à la Fondation Gianadda, qui est inauguré en 2006.
Deux autres grandes rétrospectives vont suivre : « Sam Szafran – dessins, pastels et aquarelles » au musée Max Ernst de Brühl, près de Cologne en Allemagne (2010-2011) et « Cinquante ans de peinture » à la Fondation Pierre Gianadda (2013)14. Il y dévoile pour la première fois ses très grands formats.
En 2015 est inaugurée la salle Sam Szafran au Pavillon Szafran de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny.

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Un blog de Francis Rousseau