dimanche 30 juillet 2023

Alberto Morrocco (1917–1998) - Still life with Guitar

Alberto Morrocco (1917-1998) Still life with Guitar Collection privée

Alberto Morrocco (1917-1998)
Still life with Guitar
Collection privée 
 
Que voit on ? Une composition très enjouée, très colorée avec deux tournesols dans dans un vase, des fruits, des gâteaux, deux coupes, une lampe à pétrole, un dessin d'oiseau et une guitare.  C'est ici plutôt l'influence de Matisse qui est sensible que celle de Braque.
 
Rappel Biographique : Alberto Morrocco était un artiste et enseignant écossais, surtout connu pour ses scènes de plage et ses vues de Venise bien qu'il ait aussi peint de très beaux paysages d'Écosse, des natures mortes, des portraits et des intérieurs. Il a étudié à l'école d'art de Gray sous la direction de Robert Sivell entre 1932 et 1938.
Dans les années 1920 et 1930, Braque et Picasso ont eu une immense influence sur son oeuvre, une influence qui se prolongera tout au long de sa vie. Prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale,
Morrocco fut extraordinairement productif et surtout à la fin de sa vie, produisant certains de ses oeuvres les plus fortes entre1982 à sa mort. Même tard dans sa vie et gravement malade, il s'engagerait à exposer 30 à 40 nouvelles œuvres par an ! 
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2023 - Une Collection de Natures Mortes
Un blog de Francis Rousseau

mercredi 26 juillet 2023

Aimé-Victor Barraud (1902-1954) - Nature morte aux cerises

Aimé-Victor Barraud (1902-1954) Nature morte aux cerises, 1934 Huile sur toile, 46 x 61 cm Collection privée

Aimé-Victor Barraud (1902-1954)
Nature morte aux cerises, 1934
Huile sur toile, 46 x 61 cm
Collection privée

Que voit on ? Au milieu d'un entablement recouvert d'une serviette blanche une assiette blanche a pois bleus contenant quelques cerises dont la plupart ont glissé sur la serviette. Une grande branche de cerisier barre le fond de la composition.  

Rappel biographique : Le peintre suisse Aimé-Victor Barraud a été affilié par les spécialistes de l'art au mouvement de la Nouvelle objectivité. Son père, sa mère et son grand-père maternel travaillaient comme graveurs et concevaient des décorations pour les boîtiers métalliques des montres de poche. La précision artisanale et le sens de la décoration étaient cultivés dans la famille et Aimé-Victor suivaient régulièrement des cours du soir dans la prestigieuse école d'art et d'artisanat local.
Dans sa carrière picturale, il s'est limité à un petit nombre de sujets, peignant principalement des portraits (y compris des autoportraits et des portraits doubles de lui-même et de sa femme), des nus, des natures mortes et quelques rares paysages. Grâce à un dessin précis et à des couleurs claires appliquées avec douceur, il a atteint un degré de réalisme extrême, voit même d'hyperréalisme avant la lettre. Il décrit souvent dans ses natures mortes un monde en putréfaction, l'un des symboles favori de ce genre pour décrire la vanité de la vie sur terre et sa fragile destinée.

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samedi 22 juillet 2023

Alfredo Valenzuela Puelma (1856–1909) - Jarrón y manta sevillana

 

Alfredo Valenzuela Puelma (1856–1909) Jarrón y manta sevillana  Huile sur toile , 34 x 54cm  Musée national des Beaux-Arts du Chili
 

Alfredo Valenzuela Puelma (1856–1909)
Jarrón y manta sevillana
Huile sur toile , 34 x 54cm
Musée national des Beaux-Arts du Chili

 
Rappel biographique  : Alfredo Valenzuela Puelma, est l’un des peintres les plus connus du Chili, l’un des quatre artistes présenté comme l'un des « Grands maîtres de la peinture chilienne» (avec Pedro Lira Rencoret, Juan Francisco González et Alberto Valenzuela Llanos. Valenzuela Puelma a développé avec succès une technique réaliste basée sur les canons de l'art académique. Tout au long de sa carrière (très productive), il a travaillé à l'huile et peint des sujets très divers, tels que des paysages, des intérieurs, des portraits, des natures mortes et surtout des nus,  notamment de "La Perla del Mercader" (La Perle du Marchand), l'une des peintures les plus populaires dans le monde de l'art chilien. Il est également célèbre pour son goût des motifs arabes, reflétant l'influence de son professeur Constant. Entre 1881 et 1885, il obtient une bourse du gouvernement chilien pour poursuivre ses études d'art dans l'atelier de Benjamin Constant à Paris. Il suit également des cours d'anatomie à la Sorbonne, où il entre en contact avec des mouvements qui vont révolutionner l'histoire de l'art, à l'instar de Manet. Cependant, c'est le travail des maîtres espagnols qu'il copie au Louvre qui le marque le plus et qui a le plus d'influence sur son style.  En 1887, pour la deuxième fois, il gagne une bourse pour étudier à Paris cette fois-ci dans l'atelier de Jean Paul Laurens. 

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mardi 18 juillet 2023

Wayne Thiebaud (1920-2021) - American-Memories


Wayne Thiebaud (1920-2021) American-Memories Laguna Art Museum


Wayne Thiebaud (1920-2021)
American-Memories
Laguna Art Museum

Que voit on ? Une nature morte très dépouillée de Wayne Thiebaud :  un simple verre d'eau ! Mais un verre d'eau qui semble contenir tout un univers d'abstractions colorées. Peut- être une part de l'univers  si riche et fructueux, de ce peintre est-elle dans ce verre d'eau, lui qui vient de siparaitre le 27 décembre dernier à l'âge de 101 ans. RIP... Mr Thiebaud !


Rappel biographique
: Le peintre américain d'origine Wayne Thiebaud, dont une célèbre toile avait été publiée au début de ce blog en 2014, est un artiste discret, de plus en plus considéré comme un des artistes majeurs du 20e et 21e siècle aux Etats-Unis.
Le travail de Wayne Thiebaud se caractérise par des peintures d'objets alimentaires de grande consommation, comme des pâtisseries, vues dans des cafétérias. Les experts se sont souvent demandés en examinant l'œuvre de Thiebaud s'il n'avait pas passé beaucoup de temps dans l'industrie agro-alimentaire pour se familiariser avec son sujet ? Et en effet c'est exactement ce qu'il a fait en ayant comme premier emploi un job de serveur à Long Beach, dans le café « Mile High and Red Hot » (Glace et hot-dog). Cet intérêt pour les objets du quotidien, confondus ensuite avec ceux de la culture de masse, associa son nom au mouvement du Pop-Art. Cependant, une fois réduit le tapage médiatique autour du pape du pop art (Andy Warhol), on remarqua - non sans stupeur - que les œuvres de Wayne Thiebaud, effectuées dans les années 50 et 60 étaient légèrement antérieures à celles des autres artistes de cette tendance... de là à lui attribuer une influence définitive comme précurseur de ce mouvement, il n'y avait qu'un pas qui, aujourd'hui, est franchi avec justesse.
Outre les pâtisseries, Wayne Thiebaud a également peint des paysages, des rues, ainsi que des personnages populaires, comme Mickey. Certaines de ses toiles récentes, comme Sunset street (1985) ou Flatland river (1997) sont remarquables pour le traité hyper réaliste, et se rapproche du travail d'un Edward Hopper, qui était tout aussi fasciné par ces scènes du quotidien américain.
Dans sa peinture, Wayne Thiebaud se concentre sur la banalité de façon à suggère l'ironie et la distance vis-à-vis de son sujet.
Wayne Thiebaud se considère comme un peintre, mais paradoxalement pas comme un artiste. C'est un lecteur vorace, qui a l'habitude de lire de la poésie, celle de son poète préféré William Carlos Williams par exemple, à ses élèves.
En septembre 2010, alors qu'il fêtait son 90e anniversaire, Wayne Thiebaud réalisa un dessin pour le 12e anniversaire de Google qui l'afficha sur sa page d'accueil. Le dessin était exécuté dans le style bien reconnaissable de Wayne Thiebaud, et montrait un gâteau sur lequel est écrit Google et où le "l" était remplacé par une bougie.

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samedi 15 juillet 2023

Vincent van Gogh (1853-1890) - Nature morte aux godillots


Vincent van Gogh (1853-1890) Les soulirr s- Nature morte aux godillots, 1886 Huile sur toile, 37,5x 45 cm Musée Van Gogh, Amlsterdam


Vincent van Gogh (1853-1890)
Les soulierd - Nature morte aux godillots, 1886
Huile sur toile, 37,5x 45 cm
Musée Van Gogh, Amlsterdam
 

Que voit-on ? Van Gogh a peint à de très nombreuses reprises ce sujet des chaussures, sabots, bottines...(toujours très usées), sujet qui semblait le fascinait et qu'il traitait comme une nature morte. Dans cette composition, c'est une paire de godillots, chaussures commandée par l 'armée française à mr Godillot.    Ceux ci ont beaucoup marché et la semelle retournée et trouée de l'un atteste de l'état avancé d'usure. D'aucun ont voulu y voir une représentation symbolique de sa propre existence.  Pourquoi pas  ?  Si ça peut leur faire plasir !

 Rappel biographique : Au début du mois de mars 1886, Vincent van Gogh rejoint son frère Theo à Montmartre, avec l'envie de s'informer sur les nouveautés de la peinture impressionniste. À l'époque, Theo est gérant de la galerie montmartroise Boussod, Valadon & Cie. Seule la connaissance du milieu artistique parisien peut véritablement permettre à Van Gogh de renouveler et d'enrichir sa vision. Cette année-là est celle de la dernière exposition impressionniste que Vincent découvre, et en 1887 doit avoir lieu la première rétrospective de l’œuvre de Millet. Paris se prépare alors à accueillir plusieurs expositions : en plus du Salon, où sont exposées les œuvres de Puvis de Chavannes, Van Gogh visite les salles de la cinquième exposition internationale à la galerie Georges Petit, qui présente des toiles d'Auguste Renoir et de Claude Monet. Ces derniers n'avaient pas souhaité participer à la huitième et dernière exposition des impressionnistes, qui offrait le spectacle d'un groupe déchiré, entre les défections et les nouvelles arrivées, et ouvrait ses portes à la nouveauté du moment, le néo-impressionnisme, avec la toile de Georges Seurat, Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte. À Paris dans les années 1886-1887, Van Gogh fréquente un moment l’Académie du peintre Cormon, où il fait la connaissance de Henri de Toulouse-Lautrec, de Louis Anquetin, d’Émile Bernard ainsi que de John Peter Russell. Ce dernier réalise son portrait. Il rencontre également, par l’intermédiaire de son frère, presque tous les impressionnistes, en particulier Georges Seurat et Camille Pissarro, ainsi que Paul Gauguin. Dans la boutique du père Tanguy, il devient l'ami de Paul Signac. Sous l’influence des estampes japonaises, ses compositions acquièrent peu à peu davantage de liberté et d’aisance, tandis qu’il s’essaie à la technique de l’aplat coloré. Pissarro l’initie également aux théories nouvelles sur la lumière et au traitement divisionniste des tons. La palette de l'artiste s’enrichit alors de couleurs vives et sa touche s’anime et se fragmente, ceci grâce également à Signac avec qui il travaille en 1887. Exalté par la ferveur du climat artistique parisien, Van Gogh brûle les étapes de son renouvellement artistique grâce à la fréquentation des peintres les plus anticonformistes du moment : il s'essaye au néo-impressionnisme auprès de Signac et Pissarro, enquête sur les profondeurs psychologiques du portrait avec son ami Toulouse-Lautrec, est précocement informé de la synthèse du cloisonnisme par ses compagnons Louis Anquetin et Émile Bernard, et peut apprécier les toiles exotiques réalisées par Gauguin en Martinique. Régénéré par cette modernité, il est prêt à réaliser son rêve méditerranéen, à la recherche de la lumière aveuglante de la Provence, qui fait resplendir les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection d'estampes japonaises. C'est une période très fertile où son art s'oriente vers l'impressionnisme, mais l'absinthe et la fatigue aggravent son état mental. Le 19 février 1888, il quitte Paris....
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2023 - Une Collection de Natures Mortes
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mercredi 12 juillet 2023

Rufino Tamayo (1899-1991) - Still Life


Rufino Tamayo (1899-1991) Still Life, 1928 Museo Tamayo de Arte Contemporáneo



Rufino Tamayo (1899-1991)
Still Life, 1928
Museo Tamayo de Arte Contemporáneo

 Que voit on ? Posé sur une console de cuisine à tiroir, plusieurs fruits et légumes dont une pastèque tranchée fruit favori de Tamayo, une poire et des cosses noircies.  Un style plus porche de celui des peintres européens de la même époques( Braque, Picasso) que des peintres mexicains.

Rappel Biographique : Rufino Tamayo est un peintre mexicain est considéré comme un des peintres mexicains d'importance majeure du 20e siècle, étant de plus un des premiers artistes latino-américains qui a obtenu une reconnaissance et une diffusion de ses œuvres internationales, au même titre que le groupe des trois (Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros et José Clemente Orozco). De ce fait, il a travaillé avec eux sur certains projets, comme le mouvement muraliste qui s'est étendu sur la période qui comprend les deux guerres mondiales, même si sa peinture a des caractéristiques propres et le distingue des autres artistes du groupe. Le musée Rufino Tamayo (Museo Tamayo de Arte Contemporáneo), inauguré en 1981 est dédié exclusivement à l'art contemporain et n'expose pas ses œuvres de manière régulière. Après sa mort en 1991, a été créé à Oaxaca un musée portant son nom, regroupant certaines de ses œuvres ainsi que des objets précolombiens notables. Le travail de Rufino Tamayo se caractérise par une volonté d'intégrer sur le plan plastique de l’héritage précolombien autochtone, l'expérimentation et les nouvelles tendances picturales qui ont révolutionné les courants artistiques européens au début du siècle. Son intérêt pour ce qui est arrivé en Europe sur le plan artistique marque une différence dans son travail et un style personnel par rapport au noyau fondamental des muralistes. Ces derniers ont préféré maintenir une indépendance esthétique absolue par rapport aux tendances européennes et ont puisé leurs sources d'inspiration dans l’héritage pictural précolombien ou indigène. Il s'est séparé aussi du mouvement muraliste pour son manque de motivation idéologique et révolutionnaire et pour avoir un accent marqué formel et abstrait du thème indien.

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dimanche 9 juillet 2023

Pablo Picasso (1881-1973) - Le Cédrat


Pablo Picasso (1881-1973) Le cédrat, 1925 Huile sur bois collage,5 1/4 x 7 1/8 x 3/8 p. Musée Solomon R. Guggenheim


Pablo Picasso (1881-1973)
Le cédrat, 1925
Huile sur bois collage,5 1/4 x 7 1/8 x 3/8 p.
Musée Solomon R. Guggenheim

Que voit on ? Posé sur un guéridon, u vase blanc et bleu dans le gout grec et un citron (cédrat) reconnaissable uniquement  par sa couleur et le grain de sa peau. 

 Rappel biographique : le peintre espagnol Pablo Ruiz Picasso a commencé à peindre très tôt, au tournant du19e et du 20e siècle et n'a jamais cessé sa production, évaluée aujourd'hui a quelques 50.000 œuvres. Utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme le fondateur du cubisme avec Georges Braque auquel son nom est lié surtout dans le domaine des natures mortes. Il est considéré comme l'un des plus importants artistes du 20e siècle tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques et que par l'immensité de sa production tous genres confondus.
A partir des années 1920 ses natures mortes seront très proches, sur la même ligne de conception " cubiste analytique " que celles de Georges Braque, dont il devient un temps l'intime avant de s'en séparer définitivement. Il y eut une connivence d'inspiration très rare entre ces deux peintres pendant une certaine période de leur vie et en particulier dans le domaine particulier du traitement de la nature morte.
Picasso peint beaucoup d'autres natures mortes après la Seconde guerre mondiale et hors de la période cubiste, mais ce n'est pas un genre qui tient une place aussi essentielle dans son œuvre que dans l'œuvre de Georges Braque.
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jeudi 6 juillet 2023

Gino Severini (1863-1966) - Natura morta con frutteria


Gino Severini (1863-1966) Natura morta con frutteria, 1947 Collection privée


Gino Severini (1863-1966)
Natura morta con frutteria, 1947
Collection privée

Que voit on ? Sur un entablement en bois, un pichet et deux compotier  : l 'un avec deux pommes et l'autre avec trois poires. Un bougeoir vide clos la composition dans le fond à gauche. 

Rappel biographique : Le peintre italien Gino Severini fit partie du mouvement futuriste. Il commença par s'installer à Rome en 1899 où il travailla comme employé, puis fréquenta l'école libre du nu à l'Académie et suivit des cours du soir de dessin à l'école de la Villa Medicis.
Il s'installa à Paris en 1906 et y fréquenta l'avant-garde artistique. En 1910, il signa le Manifeste pour la peinture futuriste avec Marinetti, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Luigi Russolo et Carlo Carrà. En 1912, il participe à l'exposition des peintres futuristes à la galerie Bernheim-Jeune à Paris et il est présent dans les expositions successives des futuristes en Europe et aux États-Unis.
Très bon dessinateur, il combine dans son œuvre la science et l'art, la rigueur et l'imagination, pour atteindre le plus complet bonheur d'expression lorsqu'il lance, entre 1910 et 1915, les valeurs dynamiques du futurisme.
Après 1920, il se consacre notamment à l'art sacré et à la mosaïque.
Il publie en 1921 un ouvrage intitulé Du cubisme au classicisme. En 1922, il décore de fresques une pièce du Castello di Montegufoni à la demande d'Osbert Sitwell, propriétaire des lieux. Il est l'ami de l'architecte français Auguste Perret. Dans les années 1920, il partage son temps entre Paris et Rome.
En 1956, il ouvre à Paris l’École d'Art italien avec Gio Colucci.

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lundi 3 juillet 2023

Giorgio Morandi (1890-1964) - Still Life

Giorgio Morandi (1890-1964) Still Life, 1955 Collection Privée


Giorgio Morandi (1890-1964)
Still Life, 1955
Collection Privée

Que voit on ?  L'habituelle thématique de contenants traitée par Morandi tout à long de sa vie dans les médias  les plus diverses et jusqu'à l'obsession.

Rappel biographique : Le peintre italien Giorgio Morandi bien que qualifié de futuriste ne peut être identifié à aucun mouvement pictural du 20e siècle en particulier. Ayant peint de très nombreuses natures mortes, l’œuvre de Cézanne représente évidemment une influence majeure pour lui ; il lui emprunte la monumentalité des formes et les zones denses de couleurs. Mais simultanément, il développe une approche beaucoup plus intime de l’art. Les natures mortes de Giorgio Morandi représentent des objets toujours ordonnés avec soin sur une table dans l'atelier, pour être observés et peints. Ces objets qu'il a lui même achetés chez des brocanteurs, qui lui ont été donnés par des amis ou qu'il a ramassés dans la rue, sont facilement identifiables de toile en toile ; ce sont des bouteilles, cubes, entonnoirs auxquels viennent se mêler, à l'occasion mais rarement, un coquillage ou un fruit ou d'autres éléments plus incongrus (savons, blocs de bois... ). Le positionnement des objets dans le cadre est réalisé avec une attention particulière portée à la " géométrisation" de l'espace qui peut alors se lire en carrés et diagonales. Un lent travail de maturation est mis en œuvre par le dessin et la peinture par reprises successives, superpositions de couleurs faites d'une pâte ample avec des dégradés de gris d'une extrême sensibilité, qu'amplifie une sorte de délectation morose.

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