mardi 30 avril 2024

Alexander Osmerkin (1892-1953) - Nature morte à la Pendule


Alexander Osmerkin (1892-1953) Nature morte à la Pendule, 1918 Tetriakov Gallery, Moscou,


Alexander Osmerkin (1892-1953)
Nature morte à la Pendule, 1918
Tetriakov Gallery, Moscou 

Que voit-on?  Une pendule dont le cadran est ouvert, posée devant un miroir de table et un verre à pied. Le tout est posé sur un coin de table à l'entablement de marbre noir et au piètement de bois. Le style cubiste de lavant garde russe est ici très évident.

Rappel Biographique : Alexander Alexandrovich Osmerkin (Александр Александрович Осмеркин) était un peintre russe, graphiste, décorateur de théâtre et professeur d'art . Il était membre du groupe d' avant-garde Knave of Diamonds , AKhRR, et des groupes de la Society of Moscow Artists (OMKh). A partir de 1932, il fut membre de l' Union des artistes de Leningrad. Alexander Osmerkin a créé plus de 700 œuvres d'art dans des divers genres. En tant qu'artiste ayant participé à l'Avant Garde Russe, ses peintures et ses dessins se trouvent à la Galerie Tretiakov et au Musée des Beaux-Arts de Moscou, ainsi qu'au Musée national russe à Saint-Pétersbourg et dans de nombreux autres musées du monde, y compris dans des collections privées. 

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jeudi 25 avril 2024

Hans Memling (1465-1494) - Calice de Saint-Jean l'Evangéliste


Hans Memling (1465-1494) Calice de Saint-Jean l'Evangéliste, c. 1470 Huile sur bois, 30,2 x 23cm National Gallery of Art, Washington DC


Hans Memling (1465-1494)
Calice de Saint-Jean l'Evangéliste, c. 1470
Huile sur bois, 30,2 x 23cm
National Gallery of Art, Washington DC

 Que voit on ? Cette nature morte est représenté sur le  volet droit du Dyptique de Saint Jean l'Evangeliste et Sainte Véronique. Saint Jean l'Évangéliste est souvent figurée tenant un calice qui fait allusion à sa mise à l'épreuve par le grand prêtre du temple de Diane à Éphèse. Celui-ci lui dit : « Si tu veux que je crois en ton dieu, je te donnerai du poison à boire et s'il ne te fait aucun mal, c'est que ton dieu sera le vrai Dieu ». Ce tableau montre le calice en question dont saint Jean neutralisa le poison  grâce à un geste de bénédiction. Le serpent figure  le venin qui s'échappe du calice, quelquefois il prend aussi la forme d'un petit dragon bicéphale. La légende raconte que saint Jean put ensuite boire le breuvage. Ce récit, popularisé par la Légende dorée  de Jacques de Voragine, s'inspire de phrases des Évangiles.

Rappel Biographique : Hans Memling ou Hans Memlinc est un peintre allemand de style flamand. Il est l'un des plus grands représentants de la peinture brugeoise du xve siècle, aux côtés de Jan van Eyck, de Petrus Christus, Gérard David, et de l'école des  primitifs flamands. Avant de s'installer à Bruges, Memling travaille dans l'atelier bruxellois de son maître Rogier van der Weyden, et il n'ouvre son propre atelier qu'après la mort de Rogier van der Weyden en 1464. D'évidentes similitudes stylistiques étayent une relation étroite entre les deux artistes. Memling développe ensuite un style personnel, empreint de sérénité et de douceur, qui à son tour prend valeur d'exemple pour ses contemporains et notamment le Maître de la Légende de sainte Ursule.Environ cent pièces de Memling sont connues, qui sont attribuées à lui ou à son atelier. Elles comportent des retables, des représentations de la Vierge, et une importante galerie de portraits.

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samedi 20 avril 2024

Samuel van Hoogstraten (1627-1678) - Nature Morte en Trompe l'œil incluant son Cadre


Samuel van Hoogstraten (1627-1678), Nature Morte en Trompe l'œil incluant son Cadre,1663 Gemäldegalerie der Akademie der bildenden Künste, Vienne

Samuel van Hoogstraten (1627-1678),
Nature Morte en Trompe l'œil incluant son Cadre,1663
Gemäldegalerie der Akademie der bildenden Künste, Vienne

Que voit-on  ?  Ce que décrit le titre en prenant soin de préciser que le cadre fait lui même partie de la peinture. Un eévidente volonté de réalisme et un culte du trompe l'œil qui n'est sans  faire penser à celui  qu'utliseront  plus tard les adeptes américains du genre William Harnett et  John Frederick Peto...

Rappel biographique  : Un certain nombre d’œuvres  de Van Hoogstraten témoigne de la diversité de ses styles tout au long de sa vie.  Dans ses premières œuvres, dont son autoportrait de 1644, il imite Rembrandt dont il fut l 'élève. Il poursuit dans cette veine au moins jusqu’en 1653, année où il réalise son Homme à la fenêtre. Ce tableau, l’un des exemples les plus caractéristiques de sa manière, fait partie des collections du Kunsthistorisches Museum de Vienne. Une vue de la Burgplatz de Vienne, datée de 1652, montre son talent comme peintre d’architecture. D'autres  toiles imitent  plutôt De Hooch (1629-1684) ou encore Jan Steen (1626-1679) et Gabriel Metsu (1629-1667).Van Hoogstraten utilisa également son habileté à rendre la perspective pour construire des boîtes d’optique. Ainsi, sa Boîte d’optique avec des vues intérieures d’une maison néerlandaise contient des vues en trois dimensions qui peuvent être observées par des orifices situés de chaque côté de la boîte. C’est peut-être sous l’influence de Carel Fabritius qu’il commença à s’intéresser à la problématique de la perspective et, en même temps, à celle du trompe-l'œil en peinture, qu’il mit du reste en pratique pour la décoration de certains intérieurs (Mauritshuis, La Haye) aussi bien que dans certaines des ses  natures mortes. Van Hoogstraten fut aussi connu comme  poète  que comme  peintre, Son œuvre maîtresse est un livre sur la peinture : Inleyding tot de Hooge Schoole der Schilderkonst (Introduction à l'enseignement supérieure de la peinture, Rotterdam, 1677) qui est, autant par son volume que par son envergure théorique, l’un des traités du genre les plus ambitieux qui aient été publiés aux Pays-Bas au XVIIe siècle. Il y traite notamment  de l’illusion picturales,  et de la relation du  peintre entre la peinture et  philosophie. Son  livre connut un certain succès. Van Hoogstraten a aussi composé des sonnets et  écrit des tragédies. C’est à lui que l’on doit d’avoir rapporté certaines citations connues de Rembrandt.

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lundi 15 avril 2024

Pompei  - Nature morte au Lapin Reniflant des Figues

 

Pompeii, Nature morte Lapin reniflant des figues. 1er siecle Museo Archeologico Nazionale di Napoli


Pompeii, Nature morte
Lapin reniflant des figues. 1er siecle
Museo Archeologico Nazionale di Napoli


 Rappel historique : Pline l'Ancien raconte que dans la Grèce antique, le peintre Piraikos qui vivait au 3e siècle avant notre ère, vendait déjà fort cher ses " Provisions de cuisine ", des tableaux de chevalets représentant des victuailles ou des instantanés d'échoppes de cordonniers et de barbiers. Dans la hiérarchie des genres picturaux d'alors, ces représentations de provisions de cuisine sont déjà considérées comme un genre mineur... et  elles le resteront pendant de longs siècles... au moins jusqu'à Chardin, si ce n'est jusqu'à Cézanne. Genre mineur donc, loin derrière les sujets religieux, les portraits et les paysages, mais genre que les commanditaires s'arrachent pourtant !Le grec Piraikos reste le plus célèbre des peintres de ce genre. Hélas, aucun exemple n'est parvenu jusqu'à nous de ces peintures des menus objets du quotidien par Piraikos,  peinture que l'on nommait à cette époque Rhyparographie.A la même époque, un autre peintre grec, Zeuxis rivalisait avec la nature au point que des oiseaux voulaient picorer les raisins qu'il peignait et qu'il passe être l'inventeur du réalisme et  de l'illusionnisme, pour ne pas dire du premier trompe-l'oeil. Il faut là encore faire confiance au récit de Pline l'Ancien, car aucun exemple de cet art ne nous est parvenu.Les premières natures mortes connues du monde occidental sont des fresques et des mosaïques du 1er siècle de l'ère chrétienne, provenant de Campanie (Herculanum et Pompéi) ou de Rome. Elles sont exécutées dans un style réaliste et illusionniste : fruits veloutés, poissons et volailles posés sur une marche de pierre ou sur deux étagères d'un garde manger, généralement en trompe l'œil avec des ombres portées, ou quelquefois dans des coupes en verre avec des transparences subtiles.Ces peintures évoquent le xenion antique, un cadeau fait de denrées qu'un hôte doit offrir à ses invités. Pourtant la nature morte de l'Antiquité possède une autre ambition que celle du seul plaisir mimétique. Comme le précise Charles Sterling : « Il est clair que les natures mortes hellénistiques et romaines qui représentaient des mets prêts à être consommés comportaient une allusion épicurienne ». On trouve ainsi assez fréquemment des mosaïques de natures mortes et des vanités dans les atriums d'été romains, où les convives invités aux repas étaient ainsi encouragés à cueillir le jour qui passe, Carpe diem selon la célèbre formule d'Epicure, à profiter de la vie tant qu'il était encore temps de le faire. Une déclinaison plus sophistiquée de la tradition égyptienne pharaonique qui voulait que l'on fît passer un cadavre devant les convives avant de commencer un repas pour leur rappeler l'impermanence de la vie !  Les natures mortes garderont tout au long des siècles jusqu'à nos jours,  cette signification épicurienne.

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jeudi 11 avril 2024

Maria Sibylla Merian (1647-1717) - Two Tulip Leaves

Maria Sibylla Merian (1647-1717) Two Tulip Leaves,


Maria Sibylla Merian (1647-1717)
Two Tulip Leaves, 1700 


Rappel biographique : Anna Maria Sibylla Merian  est une naturaliste et une artiste peintre. Elle mit son talent de dessinatrice, acquis au sein d'une famille d'éditeurs et d'illustrateurs célèbres, au service des observations naturalistes très détaillées qu'elle conduisit notamment sur la métamorphose des papillons. Elle vécut entre l'Allemagne et les Pays-Bas et fit un grand voyage exploratoire au Surinam qui lui procura la matière de son ouvrage le plus important et le plus célèbre sur les métamorphoses des insectes. Longtemps méconnue, elle est aujourd'hui considérée, en raison de la qualité de son œuvre artistique et scientifique, comme une importante figure de l'histoire naturelle de son époque. L'Allemagne redécouvrit son travail et lui rendit hommage au xxe siècle, en particulier en apposant son portrait sur les derniers billets en Deutsche Mark.

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samedi 6 avril 2024

Avigdor Arikha (1929-2010) -  Pomme, mi-pelée sur une assiette noire


Avigdor Arikha (1929-2010) Pomme, mi-pelée sur une assiette noire Aquarelle sur papier, 1976 Bibliothèque nationale de France, Paris


Avigdor Arikha (1929-2010)
Pomme, mi-pelée sur une assiette noire
Aquarelle sur papier, 1976
Bibliothèque nationale de France, Paris

 Rappel biographique :  Avigdor Arikha est un peintre et graveur figuratif franco-israélien. Né de parents juifs germanophones à Rădăuți en Bucovine (Roumanie), Avigdor Arikha est interné dans un camp de concentration en Ukraine en 1941. La Croix-Rouge l'en sort en 1944 et l'envoie en Palestine. En 1946 il est élève de l'École des beaux-arts Bezalel à Jérusalem, suivant un enseignement proche du Bauhaus. Il est blessé en 1948 en combattant pour la création d'Israël. En 1949, il obtient une bourse d'études aux Beaux-Arts de Paris. Il s'établit définitivement en France en 1954. Dans les années 1950, il pratique une peinture abstraite, qu'il abandonnera après une dizaine d'années au profit du dessin, de la gravure et de l'illustration figuratives. Il valorise alors « le dessin et la peinture d'observation », terminés en une seule séance face au sujet. Peintre de portraits, il est aussi polémiste, dirigeant ses traits verbaux contre l'éclairage des tableaux dans les expositions et musées, contre la tyrannie des modes et des courants artistiques, et exposant, plus positivement, sa conception de l'œuvre d'art dans des articles réunis dans un livre en 1991.
Avigdor Arikha a fait don, en 2008, d'un grand nombre de ses estampes à la Bibliothèque nationale de France : le département des Estampes consacre alors une rétrospective à son œuvre gravé.

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mardi 2 avril 2024

Diego Rivera (1886-1957) -The Café Terrace

 

Diego Rivera (1886-1957) The Café Terrace (1915) Oil on canvas, 60.6 x 49.5 cm. The Metropolitan Museum of Art, New York (Alfred Stieglitz Collection)

 

Diego Rivera (1886-1957)
The Café Terrace (1915)
Oil on canvas, 60.6 x 49.5 cm.
The Metropolitan Museum of Art, New York (Alfred Stieglitz Collection)

Que voit-on ? Posé sur un guéridon typique du mobilier de terrasse de café du début du XXe siècle et traité dans le style pointilliste :  une bouteille d'absinthe dont l'obsessionnelle couleur verte envahit toute la partie gauche de la composition, la cuillère à absinthe, le siphon, le verre à pied...  bref tout le nécessaire  pour que la "Fée verte", une des drogues les plus dures ans doute jamais légalisée, puisse accomplir son œuvre hautement destructrice  en toute impunité. Une lettre portant un timbre sur lequel on peut deviner le nom de Benito Juares rappelle les origines mexicaines du peintre.

Rappel biographique : Diego Rivera est un peintre mexicain. Bien qu'il ait tout au long de sa vie pratiqué la peinture de chevalet, Rivera est mondialement connu pour ses peintures murales, réalisées au Mexique, principalement à Mexico, et aux Etats-Unis. Ses peintures murales sont indissociables de ses convictions socialistes et de sa fascination pour le passé préhispanique du Mexique. Il est aussi célèbre pour sa relation tumultueuse avec l'artiste Frida Kahlo.

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