dimanche 28 février 2021

Ethel Sands (1873-1962) - Tea with Sickert

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Ethel Sands (1873-1962)
Tea with Sickert, 1912.
Tate, London

Que voit-on  ? : Une des multiples scènes d'intérieur au château d'Auppegard qu'Ethel Sands a peinte, même s'il s'agit ici de la plus célèbre.  On peut imaginer autour de cette table  ses amis et protégés : Henry James, Virginia Woolf, Roger Fry,  Augustus John .. et l'on voit Walter Sickert qui est nommé dans le titre,  assis sur un fauteuil...

Rappel biographique : Ethel Sands était une artiste post-impressionniste et mécène d'origine américaine qui a vécu en Angleterre à partir de son enfance. Elle a étudié l'art à Paris, où elle a rencontré celle qui allait devenir la  partenaire de sa vie, Anna Hope Hudson (Nan). Ses œuvres étaient généralement des natures mortes et des intérieurs, souvent du château d'Auppegard qu'elle partageait avec Anna. Ethel Sands était un membre du Fitzroy Street Group et du London Group. Ses œuvres sont aujourd'hui conservées notamment  à la National Portrait Gallery de Londres. Grande mécène, elle fut  surtout connue pour être la protectrice de  de l'élite culturelle de l'Angleterre d'alors, notamment Henry James, Virginia Woolf, Roger Fry et Augustus John.  En tant que peintre, Ethel Sands a surtout peint des natures mortes et des intérieurs. Selon la Tate  Gallery, 'elle a été très  inspirée par la technique du pinceau sec d'Edouard Vuillard,  de même que par sa palette de couleurs et sa représentation de scènes de l'intimité.  Sa première exposition a eu lieu  au Salon d'Automne à Paris en 1904. En 1907, à l'invitation de Walter Sickert, elle en devient membre et expose des peintures qu'elle a réalisées au Fitzroy Street Group. Selon Kate Deepwell, ses œuvres et celles de Vanessa Bell ainsi que d'autres femmes peintres, étaient  systématiquement sous évaluées par rapport   à celles des hommes : la meilleure critique du travail des femmes consistait ainsi à écrire  qu'elles avaient "une personnalité", mais jamais personne n'aurait considéré que leurs œuvres  puissent être innovantes ou modernes comme celles des hommes.!  C'est à  Paris en 1911, qu'a lieu la première exposition consacrée aux oeuvres d'Ethel Sands. L'année suivante, elle participe à l'exposition  des "Post-impressionnistes anglais, cubistes et autres" à Brighton. Sa première exposition  personnelle à lieu à la galerie Goupil et en 1922.  En 1920, Ethel Hudson acheta le château d'Auppegard près de Dieppe en France, un  endroit qu'elle a peint à de multiples reprises, intérieurs comme extérieurs. 

 
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samedi 27 février 2021

Alice Néel (1900-1984) - Nature Morte Florale devant la Fenêtre

 

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Alice Néel (1900-1984)
Nature Morte Florale devant la Fenêtre
Huile sur toile, 1982
Collection privée 

(Cliquer sur l"image pour obtenir sa taille réelle)

 Que voit on ? Sur un guéridon en bois blanc devant une fenêtre mi-close par une store jaune, ouvrant sur la campagne, et sur un arbre fraichement taillé :  un bouquet de fleurs des champs dans un pot à eau transformé en vase. 

Rappel Biographique : Alice Néel est une artiste américaine, particulièrement connue pour ses portraits sans fard, qui ne cède à la tentation d'aucun des mouvements picturaux qu'elle a pu traverser dans sa vie (l'impressionnisme lors de sa formation, le surréalisme dans l'entre-deux-guerres, etc.), et qui se démarque aussi des canons habituels de la représentation de la féminité. Elle a peint peu de natures mortes mais toutes sont très fortes et bouleversent les règles établies du genre.
Les peintures d'Alice Néel sont remarquables par leur utilisation de la ligne et de la couleur, leur perspicacité psychologique et leur intensité émotionnelle. Elle a été qualifiée comme l’ « une des plus grands portraitistes du 20e siècle » par Barry Walker, conservatrice d'art moderne et contemporain au musée des beaux-arts de Houston, organisatrice d'une rétrospective de l'artiste en 2010.

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vendredi 26 février 2021

Utagawa Kuniyoshi (1798-1861) - Poisson-chat et Cinq Truites




Utagawa Kuniyoshi (1798-1861)
Poisson-chat et Cinq Truites, 1814
Estampe sur bois
Collection privée
Que voit on ? 

 Que voit-on ? Un poisson chat décrit  sur toute sa hauteur et nageant dans les eaux au milieu de cinq truites dont les reflets argentés emportent les détails de leurs robe d'écailles. Un format tour en longueur pour ce qui n'est pas stricto sensu une nature morte puisque les animaux décrits sont vivants.


Rappel Biographique :  Utagawa Kuniyoshi (1798-1861) est l’un des derniers grands maîtres japonais de l’estampe sur bois (‘ukiyo-e’). Tout au long de sa carrière il a réalisé des estampes sur plusieurs grands thèmes récurrents comme des paysages, des femmes, héros samouraïs, des chats, et des animaux mythiques dessinés avec un style et des compositions qui sont particulièrement modernes.
Il étudie d’abord avec Kuninao, et certaines de ses œuvres attirent l’attention d’un des grands maîtres japonais de l’estampe, Toyokuni, qui l’admet dans son atelier en 1811, et dont il devient l’un des principaux élèves. Il reste en apprentissage jusqu’en 1814, date à laquelle il prend le nom de Kuniyoshi et s’installe comme artiste indépendant.
Il est connu pour ses dessins de chats, qui étaient ses animaux préférés. Un dessin de son élève Kyosai montre l’atelier de Kuniyoshi plein de chats. Lui-même en trace des dessins qui montrent une étonnante sympathie avec ses chats, et il les représente volontiers dans les recoins de ses estampes sous le moindre prétexte.

 
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jeudi 25 février 2021

Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666) - Nature morte avec Noix de Coco


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Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666)
Nature morte avec Noix de Coco
Huile sur toile 93 × 93 cm, 1641
National Museum of Denmark


Que voit on ? Ce qui frappe dans cette nature morte de fruits exotiques - l'une des plus anciennes de l'Histoire de la peinture de fruits exotiques - en dehors de la présentation scrupuleuse du fruit fermé puis ouvert, c'est l'extrême modernité du cadrage. Selon certains, il serait involontaire et du à une découpe du tableau pour transport après sa facture, étant donné ses dimensions impressionnantes (presque 1 m !). Mais cette hypothèse est peu probable car ce n'est pas la seule des natures mortes d'Albert Echout (toutes de très grandes tailles) qui présente cette particularité de cadrage décalé et coupé.

Rappel biographique : Le peintre hollandais Albert Eckhout, est connu pour ses toiles de la flore, de la faune et des habitants du Brésil. Eckhout et Frans Post étaient les artistes les plus célèbres de l'entourage de Johan Maurits de Nassau alors qu'il était gouverneur général du Brésil néerlandais de 1637 à 1644. On sait peu de choses sur la formation d'Eckhout, ses débuts de carrière et les raisons de sa nomination, et on ne sait pas exactement quand il est arrivé au Brésil. Parce que certaines peintures attribuées à Eckhout représentaient des peuples Araucano et africains ainsi que des lamas, des plantes et des arbres, certains ont suggéré qu'Eckhout aurait pu faire partie de l'expédition de Hendrick Brouwer au Chili en 1643 ou aurait pu visiter l'Afrique de l'Ouest avec les forces du colonel Hans Coen qui a capturé Elmina en 1637. D'autres pensent qu'il faisait partie de l'expédition de l'amiral Cornelis Jol et du colonel James Henderson quand ils ont occupé l'Angola en 1641. Enfin, on ne sait pas exactement quand Eckhout est revenu en Europe ou combien de temps il est resté au service de Maurits, mais l'on sait qu'en 1645, Eckhout était de retour à Groningen. Entre 1648 à 1652, il vécut à Amersfoort avant de s'installer à Dresde, où il passa dix ans (1653 à 1663) comme peintre à la cour de l'électeur de Saxe, Johann Georg II. On pense qu'Eckhout est mort à Groningen en 1665.
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mercredi 24 février 2021

Henri Fantin-Latour (1836-1904) - Bouquet de Pivoines Blanches

Henri Fantin-Latour (1836-1904), Bouquet de Pivoines Blanches Huile sur toile,  42 x 38cm, 1872 Collection privée



Henri Fantin-Latour (1836-1904)
Bouquet de Pivoines Blanches
Huile sur toile,  42 x 38 cm, 1872
Collection privée


Que voit on ? Un bouquet de pivoines blanches... ce qui n'est pas très original chez Fantin-Latour qui est sans doute le peintre qui a peint le plus de pivoines dans sa vie !  La pivoine était même, de toutes ses natures mortes, le sujet qui avait le plus de succès. Ceci explique cela. Mais le fait qu'il en peignait beaucoup pour honorer ses commandes (dont il vivait confortablement), n'excluait jamais qu'il y apporta le plus grand soin et que, contrairement à d'autres peintres, il ne transposait jamais le sujet à l'identique d'une toile sur l'autre.  C'est pourquoi nous pouvons voir aujourd'hui autant de toiles différentes d'un même peintre sur le même sujet.

Rappel biographique : Le peintre et lithographe français Henri Fantin-Latour était plus connu de son vivant pour ses portraits de femmes, ses portraits de groupes dont il rénova le style compassé et pour ses peintures allégoriques que pour ses natures mortes, pourtant admirables. Aujourd'hui c'est exactement le contraire ! Membre du groupe dit « de 1863 », puis du Cénacle des Batignolles où l'Impressionnisme serait né, Fantin-Latour fait souvent figure de chaînon entre la peinture romantique et l'impressionnisme. Ses natures mortes, fleurs ou fruits, ont souvent trouvé acquéreur grâce à son ami Whistler qui a attiré en l'attention en Angleterre sur Fantin, à une époque où la peinture impressionniste française était peu appréciée dans ce pays.
Son père Théodore Fantin-Latour fut aussi un peintre de natures mortes, assez similaires à celles de son fils, si bien que attribue régulièrement aujourd'hui à tort des œuvres du père à son fils (mais rarement l'inverse !)

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lundi 22 février 2021

Barbara Regina Dietzsch (1706-1783) - Tulipe avec Papillon et Coleoptère


Barbara Regina Dietzsch (1706-1783)
Tulpe mit schmetterling und maikafer,
(Tulipe avec Papillon et Coléoptère Melolontha melolontha)
Gouache, 290 x 207 mm, c.1783.
Hamburger Kunsthalle.

 

Que voit on ?  Une superbe tulipe bicolore dite "Perroquet", ainsi nommée non seulement à cause de ses coloris mais aussi de la forme de ses feuilles qui évoque la crête dentelée des oiseaux exotiques. Le papillon et le coléoptère sont là pour rappeler que quelle que soit la beauté de cette fleur, elle est appelée à disparaitre... un thème récurent et classique des natures mortes, certains diront même  leur raison d'être  depuis l'Antiquité ! 


Rappel biographique : Barbara Regina Dietzsch est une peintre et illustratrice issue de la prolifique dynastie des Dietzsch qui travaillèrent à Nuremberg. Fille ainée du peintre Johann Israël Dietzsch, elle fit ses classes et travailla dans l'atelier de son père, comme le fit l'ensemble de sa fratrie, d'ailleurs. Ses œuvres montrent principalement des représentations d'oiseaux, d'insectes et de fleurs, un peu dans le goût des planches naturalistes que peignaient aussi sa contemporaine, Anna Maria Sibylla Merian. Entre 1772 à 1775, l'éditeur Knorr publia un livre de fleurs d'après les œuvres de Barbara Regina Dietzsch ; le livre rencontra un succès populaire immédiat On en trouve encore aujourd'hui des planches isolées dans certaines ventes aux enchères.

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dimanche 21 février 2021

Paul Gauguin (1848-1903) - Vase avec Fleurs à la Fenêtre




 

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Paul Gauguin (1848-1903)
Vase avec Fleurs à la Fenêtre
Huile sur toile, 19 x 27cm, 1881
Musée d'Orsay, Paris

 Que voit on ?   Cette nature morte florale de petites diemnsions, signée  de Gaughin est rattachée à la période impressionniste (1874-1886) ou, encore courtier à la Bourse de Paris, il peint sous l'influence et les encouragements de son ami Camille Pissaro.  Le bouquet de fleurs  aux délicates couleurs est posé sur une nappe qui semble dessiner un tourbillon marin tout prêt à l'engloutir de même que le livre ! A travers la fenêtre, des feuillages s'agitent, trahissant un vent fort sur la lande. Au fond: une maison bretonne  typique. 

Rappel biographique : le peintre français Paul Gauguin fut le chef de file bien connu de l'École de Pont-Aven et inspirateur des Nabis. Il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du 19e siècle. En 1874, la connaissance qu'il fait de Camille Pissaro et la première exposition du courant impressionniste, l'inclinent à devenir amateur d'art et à s'essayer alors à la peinture. En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse pour se consacrer uniquement à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à novembre 1884, il s'établit à Rouen où Pissaro vivait également. Pendant ces 10 mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours et quelques natures mortes très classiques. Cela ne suffit pas pour vivre et il part avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à Copenhague.
Ses affaires ne vont pas bien et il revient à Paris en 1885 pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance. Il est déchiré par cette situation. Il expose avec les impressionnistes régulièrement de 1876 à 1886.
C'est en juillet 1886 que Paul Gauguin effectue un premier séjour en Bretagne. Il s'installe pour 3 mois à la pension Le Gloanec, à Pont-Aven où vit une colonie d'artistes. Il y rencontre le très jeune peintre (et écrivain) Emile Bernard adepte du " Cloisonnisme ", une technique picturale cernant chaque plan de couleur d'une fine cloison, un peu à la manière de la technique du vitrail ou des estampes japonaises.
Influencé par Emile Bernard et par le courant symboliste, Paul Gauguin renonce à l'impressionnisme pour élaborer, une nouvelle théorie picturale, le " Synthétisme ". Sa recherche va alors dans le sens d'une simplification des formes, il élimine les détails pour ne garder que la forme essentielle, simplification obtenue par l'usage du cerne et de l'aplat de couleur. Nabis et Synthétistes, inspirés également par Stéphane Mallarmé et les symbolistes littéraires, partageront pendant quelques temps des convictions communes sur la nécessité de libérer la peinture de sa sujétion au réel et de laisser davantage de place à l'idée ou à la symbolique. Maurice Denis, Paul Sérusier, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard, Odilon Redon font partie de ce mouvement.
Gauguin retournera en Bretagne en 1889 et 1890, au Pouldu, tout proche de Pont-Aven, deux lieux où chaque été une importante colonie d'artistes tentera d'élaborer une nouvelle peinture. Il y loge à " la Buvette de la Plage " de Marie Henry, en compagnie des peintres Meyer de Haan, Sérusier et Filiger. En 1891, ruiné, il s'embarque pour la Polynésie, grâce à une vente de ses œuvres dont le succès a été assuré par deux articles enthousiastes d'Octave Mirbeau. Il s'installe à Tahiti où il espère pouvoir fuir la civilisation, tout ce qui est artificiel et conventionnel.
Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui au Musée des Beaux arts de Boston au titre explicite de D'où venons nous? Que sommes sommes, Où allons nous ? qu'il considère lui-même comme son testament pictural. En 1901, il va vivre a Atuona dans les îles Marquises. Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus des autorités et en essayant de se battre pour les indigènes. Malgré ce combat auprès des autorités, Gauguin reste peu apprécié des Polynésiens en général et des Marquisiens en particulier, qui ont l'impression d'avoir eu affaire à un homme qui s'est servi d'eux, de leur culture ancestrale et surtout des femmes, comme si cela lui était dû. Affaibli, fatigué de lutter, il meurt au printemps 1903. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona. La tombe du chanteur Jacques Brel est juste à côté de la sienne.

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samedi 20 février 2021

James Marion Shull (1872-1948) - Rome Apple


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James Marion Shull (1872-1948)
Rome Apple 
Aquarelle, 17 x 24cm, 1935
Pomological Watercolor Collection (U.S. Department of Agriculture)

Que voit- on ?   Une  pomme de la variété assez rare "Rome" atteinte par une maladie qui s'exprime par  des taches brunâtres de putréfaction.  Considérées comme des planches scientifiques à l 'époque où elles ont été peintes, ces aquarelles sont aujourd'hui vues comme de véritables œuvres d'art et leurs auteurs reconnus comme des artistes et non plus comme de simples botanistes. 

Rappel Biographique : James Marion Shull a commencé sa carrière en tant qu'illustrateur dendrologique pour le US Forest Service (1907-1909). Il a continué à travailler pendant plus de trois décennies en tant que botaniste et illustrateur botanique pour le Bureau of Plant Industry au US Department of Agriculture, d'abord en tant qu'artiste botanique (1909–1925) puis en tant que botaniste associé (1925) –1942). Il a peint ainsi plus de 750 aquarelles de fruits dont des noix, des ananas, des figues et surtout des agrumes et des pommes pour l'USDA. Il était plus spécialement chargé d'observer les maladies des fruits pour le Ministère de l'Agriculture américain, et nombre de ses illustrations (comme celle ci-dessus) montrent des spécimens atteints de maladies qui étaient scrupuleusement répertoriées. À l'USDA, il faisait partie d'un groupe restreint d'illustrateurs - dont Deborah Griscom Passmore, Amanda Newton, Mary Daisy Arnold Royal Charles Steadman , Ellen Isham Schutt, Elsie Lower - dont les peintures forment le noyau de la collection actuelle des aquarelles pomologiques de l'USDA.

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vendredi 19 février 2021

Maria Iakunchikova (1870-1902) - Plage des Basques, 11 Juillet


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Maria Iakunchikova (1870-1902)
Plage des Basques, 11 Juillet
Crayon et aquarelle sur papier 34.1 x 24.1 cm
Collection privée 

Que voit on ?  Un sujet de nature morte assez inhabituel surtout pour cette époque (1885) : une paire de chaussures masculines (en l'occurrence des mocassins de sport) et une paire de chaussures féminines (en l'occurrence une paire d'espadrille bleue), un chapeau melon et une badine... une aquarelle peinte par une jeune fille russe de 25 ans, sur une plage du pays basque, un jour d'été, une ode à l'insouciance et à la douceur de vivre d'une autre époque.


Rappel biographique : Maria Vassilievna Yakunchikova-Weber était un peintre russe associée au mouvement Abramtsevo. Dès l'age de 18 ans, elle voyage en Autriche et en Italie puis l'année suivante, elle se rend en France et en Allemagne. De 1889 à 1890, elle fréquente l' Académie Julian à Paris, où elle étudie avec William-Bouguereau et Tony Robert-Fleury. Elle peint alors des scènes de nature qu'elle expose au Salon de Champ-de-Mars. Elle resta à Paris pendant toutes les années 1890, revenant de temps en temps en Russie pour y trouver des sources d'inspiration. Yakunchikova peut être considérée comme la première artiste russe de sa génération à s'assimiler au contexte européen ; ses paysages citadins de Versailles et de Paris sont bien plus anciens que les plus célèbres d'Alexandre Benois. Ainsi par exemple son tableau L'avenue Wagram et l'Arc de Triomphe au Crépuscule (1892) dépeint Paris sous un angle nouveau, l'angle nocturne des lumières artificielles qui donne à la ville une allure très romantique. Elle anticipe ainsi le célèbre cycle de peintures de villes vues de jour et vues de nuit de Konstantin Korovin. Elle s'est ensuite essayé à la technique de la gravure de panneaux de bois qu'elle rehaussait de peinture à l'huile. En 1897, Yakunchikova se lance dans l' illustration de livres. L'année suivante, elle conçoit des textiles et ...des jouets. Toujours en 1898, elle est chargée par Serge Diaghilev de concevoir une couverture pour son magazine Mir iskusstva. À partir de 1899, Yakunchikova expose avec le mouvement World of Art, jusqu'à sa mort. En 1896, la revue d'art L'Atelier écrit sur son travail de gravure, saluant son tempérament brillant et ses grands dons artistiques. En 1900, le grand panneau de Yakunchikova Little Girl and the Wood Spirits (technique mixte impliquant la broderie et l'applique) reçoit une médaille d'argent à l' Exposition universelle de Paris.  Alexandre Benois écrivait à propos de Yakunchikova en 1901: " Yakunchikova est non seulement un grand poète mais aussi un grand maître. En Russie, elle est encore insuffisamment appréciée, et pourtant il y a peu d'artistes contemporains - non seulement ici, mais aussi en Occident - qui exercent une palette si fraîche et noble, avec une habileté si large et si vigoureuse. "   Elle mourut jeune emportée par la tuberculose qui faisait alors des ravages en Europe.

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jeudi 18 février 2021

Foujita (1886-1968) - Anémones


Foujita (1886-1968) Anémones Collection Privée


Foujita (1886-1968)
Anémones
Collection Privée

 Que voit-on ? Dans un vase blanc posé sur un entablement en bois blanc et sur un fond blanc  : quatre anémones dont une rouge, une bleu, une rose et une blanche. Le dessin de la fleur rouge ouverte est tout à fait dans la tradition et dans  le goût japonais.

Rappel biographique : l'artiste français d'origine japonaise Tsugouharu Foujita aussi connu sous le nom de Léonard Foujita ou Foujita est aussi bien peintre que dessinateur, graveur, illustrateur, céramiste, photographe, cinéaste ou créateur de mode.... Il a illustré énormément d'ouvrages de librairie dans le Montparnasse des Années Folles et bien après (plus d'une centaine entre 1919 et 1970) et un nombre non négligeable de natures mortes - ou intitulées comme telles - parsèment son œuvre du début à la fin.

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mercredi 17 février 2021

Aimé-Victor Barraud (1902-1954) - Les Iris

 



Aimé-Victor Barraud (1902-1954)
Les Iris
Collection privée

Que voit on ? Un bouquet d'une demi douzaine d'iris sauvage dans un bocal transparent empli au 3/4 d'eau, posé sur une pièce de satin gris froissée et  déchirée qui semble suspendue à une paroi de bois. Le tout est posé sur une caisse en bois. Les couleurs sont beaucoup plus vives et éclatantes que celles  de la palette que ce peintre utilise habituellement.

Rappel biographique : Le peintre suisse Aimé-Victor Barraud a été affilié par les spécialistes de l'art au mouvement de la Nouvelle objectivité. Son père, sa mère et son grand-père maternel travaillaient comme graveurs et concevaient des décorations pour les boîtiers métalliques des montres de poche. La précision artisanale et le sens de la décoration étaient cultivés dans la famille et Aimé-Victor suivaient régulièrement des cours du soir dans la prestigieuse école d'art et d'artisanat local.
Dans sa carrière picturale, il s'est limité à un petit nombre de sujets, peignant principalement des portraits (y compris des autoportraits et des portraits doubles de lui-même et de sa femme), des nus, des natures mortes et quelques rares paysages. Grâce à un dessin précis et à des couleurs claires appliquées avec douceur, il a atteint un degré de réalisme extrême, voit même d'hyperréalisme avant la lettre. Il décrit souvent dans ses natures mortes un monde en putréfaction, l'un des symboles favori de ce genre pour décrire la vanité de la vie sur terre et sa fragile destinée.

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mardi 16 février 2021

Patrick William Adam (1854-1930) - Tulipes et myosotis

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Patrick William Adam (1854-1930)
Tulipes et myosotis, 1928
Collection privée 

Que voit- on ? Ceci n'est pas une $ nature morte  au sens strict du thème, puisque ces fleurs ne sont pas des fleurs coupées mais des fleurs des champs en pieds dans un jardin.

Rappel biographique :  Né à Edimbourg en Ecosse en 1854, Patrick William Adam  a déclaré que l'idée de peindre lui est venue en observant " les paysages émeraude luxuriants de sa patrie ". Fils d'un célèbre avocat, Patrick choisit une carrière dans les arts plutôt que dans le droit ou la politique. Après des études sous la direction de G.P. Chalmers et W. McTaggart, il partit en voyage en Italie comme à peu près tous les jeunes artistes de son temps, mais aussi en Russie. Exposé à la RSA à l'âge de 18 ans, il en devenant plus tard un membre éminent en y exposant au total plus de 164 peintures là-bas. C'est par l 'art d'un portrait qu'il commence son métier de peintre avant de se spécialiser dans la peinture de paysage. En 1902, Adam déménagea dans une maison nommée Ardilea dans Dirleton Road, à North Berwick et y resta jusqu'à sa mort en 1929. C'est dans cette maison qu'il peignit ce qui fut la marque de son oeuvre : des scènes d'intérieurs intimistes où se mêlent nature morte et paysage. La plupart de ses célèbres intérieurs ont été peints entre 1904 et 1910. Ces intérieurs, toujours réalisés d'une touche légère et aérienne ne sont pas sans rappeler le style impressionniste de Berthe Morisot, de Claude Monet et surtout d'Henri Le Sidaner. Ls sujets des intérieurs n'étant pas particulièrement courant à la RSA, les tableaux d'Adam se vendirent comme des petits pains !
« Les exemples qu'il a envoya à la Royal Academy de Londres datent de ses premières oeuvres, et il est intéressant de noter comment il créa véritablement une mode pour ce type d'oeuvre » (Patrick J. Ford, Peintures intérieures de Patrick W. Adam, RSA, 1920, p.4).
En 1913, un groupe d'artistes partageant les mêmes idées sur l'esthétique qu'Adam fondèrent avec la Société des Huit Parmi eux : Francis Cadell, Sir John Lavery et James Paterson. Leur but était d'organiser des expositions privées pour montrer eux-mêmes leurs oeuvres en dehors du circuit habituels des galeries, des académies et des marchands. Les intérieurs très glamour que Cadell peignit dans les années 1920 trouvent sans conteste leur inspiration dans les tableaux d'Adam.
Patrick Adam exposa à la Royal Academy de Londres ainsi qu'à la RSA.

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lundi 15 février 2021

Claude Monet (1840-1926) - Asters

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Claude Monet (1840-1926)
Asters, 1880
Collection privée  

Que voit on ? Présenté sur un guéridon en bois précieux, dans un vase cylindre à décor floral, un bouquet d'asters, variété de fleurs rustiques d'automne que Monet a souvent peint avec les chrysanthèmes, une autre de ses fleurs automnales favorites. Dans le langage des fleurs, l'Aster symbolise "l'amour confiant". 

Rappel biographique : le peintre français Claude Monet, l'un des fondateurs de l'impressionnisme, est surtout connu pour ses paysages et ses portraits. " La couleur, disait-il " est mon obsession quotidienne, ma joie et mon tourment ". Claude Monet est l’un des fondateurs de l'impressionnisme. En 1859, il part à Paris tenter sa chance sur le conseil d'Eugène Boudin. Après des cours à l'académie Suisse puis chez Charles Gleyre et la rencontre de Johan Barthold Jongkind, le tout entrecoupé par le service militaire en Algérie, Monet se fait remarquer pour ses peintures de la baie d'Honfleur. En 1866, il connait le succès au Salon de la peinture. Toute cette période est cependant marquée par une grande précarité. Il fuit ensuite la guerre de 1870 à Londres puis aux Pays-Bas. Dans la capitale anglaise, il fait la rencontre du marchand d'art Paul Durand-Ruel qui lui assurera sa principale source de revenu pendant le reste de sa carrière. Revenu en France, la première exposition des futurs impressionnistes a lieu en 1874. À partir de 1890, Monet se consacre à des séries de peintures, c'est-à-dire qu'il peint le même motif à différentes heures de la journée, à diverses saisons. Il peint alors parfois des dizaines de toiles en parallèle, changeant en fonction de l'effet présent. La fin de sa vie est marquée par une maladie, la cataracte, qui affecte son travail.
Monet peint devant le modèle sur l'intégralité de sa toile dès les premières ébauches, il retouche ensuite de nombreuses fois jusqu'à ce que le résultat le satisfasse. Contrairement à ce qu'il affirme, il termine la plupart de ses toiles en atelier, prenant modèle sur les premières peintures d'une série pour peindre les autres. D'un caractère parfois difficile, prompt à la colère comme au découragement, Claude Monet était un grand travailleur qui n'hésitait pas à défier la météo pour pratiquer sa passion. Monet résume sa vie ainsi de la meilleure manière : « Qu'y a-t-il à dire de moi ? Que peut-il y avoir à dire, je vous le demande, d'un homme que rien au monde n'intéresse que sa peinture - et aussi son jardin et ses fleurs ».

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dimanche 14 février 2021

Floris Claesz. van Dijck (1575-1651) - Nature morte aux Fromages c. 1615


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Floris Claesz van Dijck (1575-1651)
Nature morte aux fromages c. 1615
Rijksmuseum, Amsterdam


 Que voit on ? Une nature morte de l'âge d'or hollandais, dans toute sa splendeur,  dans laquelle on note outre la précision de détails des trois variétés de fromages proposés sur cette copieuse table de petit- déjeuner, l'extraordinaire décor de la nappe en Jacquard posée sur la table et le plat en étain contenant une demi-pomme  posé en équilibre sur le bord... 

Rappel biographique  : Le peintre néerlandais Floris Claesz van Dijck est considéré comme un des représentants majeurs du siècle d'or néerlandais. On ne connaît que peu de choses de sa formation si ce n'est qu'il a dû probablement se rendre en Italie. Floris Claesz van Dijck a vécu à Haarlem pendant la majeure partie de sa vie, mais il est né à Delft. Il était un cousin de Pieter Cornelisz van Rijck, dont le père Cornelis avait d'abord une brasserie à Delft avant de passer à la brasserie "De Olyphant" à Haarlem. En 1600, il a été documenté comme étant à Rome, où il était ami avec Joseph van Arpino et raconte l'avoir vu guérir d'une maladie d'une façon pour le moins étrange avec l' Olio del gran Duco, une huile qui lui fut donnée par le médecin personnel du pape, avec laquelle il s'est enduit sur tout son corps. Grâce à ce remède miracle, Arpino a pu terminer un retable dans la Basilique de Saint-Jean de Latran.  En 1606, il retourne aux Pays-Bas, où il s'installe à Haarlem où il a probablement vécu avec ou près de son oncle, le brasseur Cornelis van Rijck. Comme le jeune Frans Hals devient alors  assistant de Karel van Mander et ce n 'est qu'après la mort de ce dernier, qu'il  rejoint la Guilde de Saint-Luc à Haarlem en 1610 avant d'en devenir doyen en 1637. Il a été influencé par Osias Beert et Clara Peeters et est considéré comme l'inventeur du banketje (un genre de la nature morte).  Il a influencé les peintres Floris van Schooten, Pieter Claesz et Roelof Koets. 


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samedi 13 février 2021

Corneliu Baba (1906-1997) - Anémones




Corneliu Baba (1906-1997)
Anémones, 1982
Collection privée

Que voit-on ?   Une des rares natures mortes de ce peintre, dans laquelle il explose les couleurs éclatantes de ces anémones dans un vase jaune (tout aussi éclatant), le tout rehaussé par le fond sombre.

Rappel biographique : Le peintre roumain Corneliu Baba est né dans un milieu artistique mais cependant très modeste. Son père Gheorghe Baba (1863-1952) avait étudié à l'Académie des beaux-arts de Vienne grâce à un mécène, et était venu s'installer à Craiova après son apprentissage pour ouvrir un atelier. Il peignait souvent dans des églises. Corneliu enfant apprit à dessiner dans l'atelier de son père et jeune adolescent prit des leçons de violon à Craiova. En 1926, il tenta l'examen d'entrée à l'Académie des beaux-arts de Bucarest, il échoua mais réussit l'année suivante. Avec un camarade, ils s'intéressent à la littérature d'avant-garde, les cours d'art les passionnent peu mais continuent à fréquenter la faculté de littérature, d'où ils sortent avec un diplôme en 1930. Après une année de service militaire à Timișoara, ils intègrent ensuite un groupe d'artistes progressistes. Les Baba père et fils exposent ensemble à Băile Herculane en 1934 et rencontrent un avocat qui incite Corneliu de se rendre à Jassy pour entrer à l'Académie des beaux-arts où il eut comme professeur Nicolae Tonitza. Il achève sa formation en 1938 avec un diplôme. Peintre moderne officiel du régime communiste roumain, il acquiert rapidement une notoriété non négligeable dans l'ensemble des pays de l'ex bloc communiste au point que certaines de ces toiles sont conservées dans les musées d'art moderne de Russie, de Chine.  Il a peint très peu de natures mortes, genre jugé alors  trop "bourgeois"...


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vendredi 12 février 2021

Hans Bollongier (1600-1645) - Nature morte florale, 1639


stilllife,  Hans Bollongier (1600-1645),  Nature morte florale 1639,Rijksmuseum, Amsterdam
 


Hans Bollongier (1600-1645)
Nature morte florale, 1639
Huile sur toile 67, 6x 53, 3 cm
Rijksmuseum, Amsterdam

Que voit on ?  Un somptueux bouquet de tulipes  de la variété dites "Perroquet avec un mélange de pivoines,  roses ou anémones qui ne tient évidemment aucun compte de la réalité  et du fait qu'aucune de ces fleurs ne fleurit en même temps !  Mais le réalisme n'était pas la préoccupation majeure de Bollongier !  Ce tableau fut peint deux ans après le terrible "crash" en 1637 de la bourse hollandaise, provoqué par une spéculation éhontée sur les bulbes de tulipes précisément ! 

Rappel biographique : Hans Bollongier ou Boulenger est un peintre néerlandais,  spécialisé dans les natures  mortes  principalement à sujets floraux, parfois de grandes dimensions. Selon le Rijksmuseum, qui détient une de ses œuvres principales (ci-dessus),  on sait peu de choses de son début de vie. Il est devenu membre de la Guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1623, et en 1675, son jeune frère Horatio en a été nommé "bénéficiaire". Les peintures qui lui sont attribuées et qui ne sont pas des fleurs ou des natures mortes de fruits sont probablement l'œuvre de son frère Horatio.
Il a eu une influence importante sur les peintres de fleurs plus tard connus sous le nom de monogrammist comme Anthony Claesz II. Il a peint pendant une période de grande productivité pour les peintres de Haarlem, au cours des décennies postérieures à la publication par Karel van Mander de son Schilderboeck. un ouvrage contenant un ensemble de règles à suivre pour "créer de bonnes peintures et de bons dessins". Bollongier a développé son propre style mais observait toujours scrupuleusement toutes ces règles. Ses peintures étaient très populaires. Son travail est aujourd'hui considéré comme la preuve que la "Tulip Mania" a eu bien existé !  Dès le XVIIe siècle, les nobles d'Amsterdam, de Leyde et d'autres endroits appréciaient de visiter les champs de tulipes de Haarlem au printemps, et les toiles de tulipes étaient aussi populaires que les bulbes. 


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jeudi 11 février 2021

Pierre Eugène Montézin (1874-1946) - Nature morte à la fenêtre


Pierre-Eugene-Montezin-1874-1946, nature morte à la fenêtre,


Pierre Eugène Montézin (1874-1946)
Nature morte à la fenêtre
Collection privée 

Que voit on ? Une table de salle à manger dressée pour un déjeuner solitaire. L'assiette est vide, et plusieurs verres parsèment la table. Une bouquet de fleurs dans un vase est posé juste devant la fenêtre garnie de voilages entr'ouverts et donnant sur un jardin en automne....

Rappel biographique :  Le peintre français Pierre Eugène Montézin naît dans une famille aisée. Son père est dessinateur en dentelles et crée ses motifs, qui ont du succès à cette époque où le commerce de la dentelle est florissant.
A 17 ans, il travaille dans la décoration de panneaux à fleurs et ornements originaux. Il fait également de la peinture à l'huile et finit par laisser la décoration pour être uniquement peintre et, en particulier, peintre de paysages. En 1893, Pierre Montézin est décidé à se faire accepter au Salon des artistes français. Il entame la période de dix ans pendant laquelle il enverra régulièrement des toiles qui lui seront toutes refusées. Il séjourne ensuite brièvement à l'école Bernard-Palissy. Pendant ces dix années, il peint alors Paris et ses alentours sans relâche et le Salon des artistes français l'accepte finalement dans son cercle. Ses toiles sont tres influencés apr le style de Claude Monet et d'Edouard Vuillard.
En 1914, bien que dispensé de service, il s'engage et combat en première ligne. Il recevra la médaille militaire après les batailles dans la Meuse.
Il revient et s'installe à Paris en 1919. Il est alors marié et vit en famille
En 1933, il est élu à l'unanimité président du jury du Salon des artistes français. Lors de la cérémonie de prise de fonctions, 237 toiles sont exposées. Il expose en 1936 à la galerie du Journal, avenue des Champs-Elysées, en 1938 à la galerie Durand-Ruel, avenue de Friedland, et en 1943 à la galerie Raphaël Gérard. Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1941, au fauteuil n° 1, à la place d'Édouard Vuillard, mort en 1940.Il meurt à 71 ans, subitement, le 10 juillet 1946, au cours d'un séjour de travail en Bretagne. On le retrouve sur le côté d'une route accompagné d'une boîte de peinture et de quelques toiles.

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mercredi 10 février 2021

Rodolphe-Théophile Bosshard (1889-1960) - Nature Morte avec Compotier de Poires et de Raisins

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Rodolphe-Théophile Bosshard (1889-1960)
Nature Morte avec Compotier  de Poires et de Raisins 1958
Collection particulière

 Que voit on ?  Sur un entablement  blanc que (presque) rien ne différencie du fond blanc et dans une atmosphère résolument neigeuse, posées sur un compotier lui aussi blanc : quelques grappes de raisins dont une seule est colorée et deux poires très pâles. Dans cette toile, les formes semblent vouloir s'évanouir au profit des couleurs dans une évidente recherche de l'abstraction.

Rappel biographique : Rodolphe-Théophile Bosshard est un artiste-peintre suisse qui fut actif à Paris entre les deux guerres mondiales et se spécialisa plutôt dans les nus féminins. Considéré comme une figure majeure de la peinture suisse de la première moitié du 20e siècle, il s' installa à Montparnasse seulement pendant quatre petites années mais pendant lesquelles il attira l'attention des critiques par une peinture originale et novatrice. Il noua des amitiés avec Chagall, Zadkine, Derain ou Lurçat. Beaucoup de ses natures mortes ont des similitudes avec celles de Jean Fautrier qui est son exact contemporain. Après sa  période parisienne où il vivait de façon très miséreuse,  Bosshard retourne s'installer  en Suisse où il mène une carrière prolifique etcouronnée de succès. En 1947,  la Galerie Denise René, rue de la Boétie, ramène Bosshard à Paris avec une quarantaine d’huiles, gouaches et dessins. Son style s 'approche alors de l'abstraction. Puis sa passion des voyages et des paysages l’entraîne à Ravenne, à Florence (où il expose en 1953), à Camogli sur la côte Ligure, à Gordes et enfin à Majorque.


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mardi 9 février 2021

Pablo Picasso (1881-1973) - Le pot de fleurs sur fond noir


 



Pablo Picasso (1881-1973)
Vase de fleurs sur fond noir, 1932
Huile sur toile, 65 x 50.2 cm
Collection privée

 Que voit on  ?  Encore une de ces œuvres très figuratives  et classiques de Picasso où l'on a le plus grand mal à identifier  les stéréotypes du maitre du cubisme.   Beaucoup de couleurs et de gaieté pour ce bouquet  qui semble contenir des glaïeuls et des iris bien que, malgré le classicisme de la touche, les fleurs ne soient pas vraiment identifiables... Clin d'œil d'un  futur maitre de l'art abstrait...

Rappel biographique : le peintre espagnol Pablo Ruiz Picasso a commencé à peindre très tôt, au tournant du19e et du 20e siècle et n'a jamais cessé sa production, évaluée aujourd'hui a quelques 50.000 oeuvres. Utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme le fondateur du cubisme avec Georges Braque auquel son nom est lié surtout dans le domaine des natures mortes. Il est considéré comme l'un des plus importants artistes du 20e siècle tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques et que par l'immensité de sa production tous genres confondus.
A partir des années 1920 ses natures mortes seront très proches, sur la même ligne de conception " cubiste analytique " que celles de George Braque, dont il devient un temps l'intime avant de s'en séparer définitivement. Il y eut une connivence d'inspiration très rare entre ces deux peintres pendant une certaine période de leur vie et en particulier dans le domaine particulier du traitement de la nature morte.
Picasso peint beaucoup d'autres natures mortes après la Seconde guerre mondiale et hors de la période cubiste, mais ce n'est pas un genre qui tient une place aussi essentielle dans son oeuvre que dans l'œuvre de Georges Braque.

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lundi 8 février 2021

Antoine Berjon (1754 - 1838) - Nature morte aux raisins, châtaignes, courges et pain de sucre

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Antoine Berjon (1754 - 1838)
Nature morte aux raisins, châtaignes, courges et pain de sucre
Huile sur toile, 32,8 x 41,4 cm
Toledo Museum of Art

Que voit on ? Ce que décrit le titre, peint avec la grande précision de touches et de palette que l'on connait à ce peintre. La forme géométrique parfaite du pain de sucre blanc accuse encore  le contraste avec les formes contournées des courges, la douceur infinie des grains de raisins avec les piquants des bogues de châtaignes.  Un très bel exemple de l'art de Berjon longtemps resté dans le secret d'une collection particulière lyonnaise avant d'être acquis en 2015 par le Musée des Beaux-arts de Toledo (Etats-Unis) . 


Rappel biographique : Le peintre français Antoine Berjon, originaire de Lyon a été formé pour la " fabrique " lyonnaise, c'est-à-dire pour l'ensemble des activités du tissage, qui incluait alors les décors. Ses compositions étaient utilisées par les dessinateurs des fabriques de soieries et tissus. La Révolution française l'oblige à quitter Lyon pour Paris où il se forme à l'art du portrait et de la miniature alors très en vogue). Vers 1810, il regagne Lyon où il devient professeur de dessin d'une classe de fleurs destinée à former les dessinateurs d'une nouvelle fabrique de tissage mise au point par l'ingénieur mécanicien Jacquard. Outre ses activités en tant que professeur à l'École de Beaux-Arts de Lyon, il est également portraitiste de la société lyonnaise. Les nombreux décors à sujet de nature morte qu'il a laissés, rompent avec les conventions hollandaises encore très présente dans la nature morte, et ce
malgré les oeuvres de Chardin.
Berjon se distingue surtout par une inspiration poétique, presque romantique.
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dimanche 7 février 2021

Oscar Dominguez (1906-1957) - Compotier



 

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Oscar Dominguez (1906-1957)
Compotier
Collection privée 

 Que voit on ? C'est la limite de l'abstraction pour une nature morte ...et pour Dominguez une stylisation extrême de son sujet favori :  le compotier.  Sur une  structure et un fond doré très japonisant, les deux fruits posés aux extrémités du compotier, sont des leurres : on pense à une cerises ou à une pomme mais ce sont fruits sans doute inspirés de la recherche médicale et de la fascination exercée sur certains surréalistes par les premières photos de structures  bactériennes et virales microscopiques observées alors en laboratoire.   Tout à fait d'actualité !

Rappel biographique : Óscar Domínguez est un peintre surréaliste espagnol qui a fait l'essentiel de sa carrière à Paris dans le groupe des Surréalistes. Il vient à Paris pour la première fois en 1927, pour surveiller les affaires de son père, riche négociant agricole à Ténérife. Il en découvre la vie nocturne, dépensant l'argent familial. En 1928, il rentre à Tenerife pour effectuer son service militaire et commence à exposer. Revenu à Paris dès 1929, il doit à la mort de son père, en 1931, gagner sa vie en réalisant des illustrations pour la publicité.
Ses premières toiles surréalistes datent de 1932. Il est, en 1934, intégré au groupe parisien dans lequel il introduit, selon André Breton, « le sifflement ardent et parfumé des îles Canaries. » Domínguez participe jusqu'en 1940 aux expositions du groupe.
Sous l'Occupation, il séjourne à Marseille, à la villa Air Bel et travaille au fameux Croque fruit. Il rejoint fin 1941 son ami le poète Robert Rius à Paris et participe aux activités du groupe la Main à plume, dont il est l'un des principaux illustrateurs. Pendant cette période, il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Louis Carré (1943) où il montre une œuvre marquée de plus en plus par l'influence de Picasso. Après la guerre, cette évolution picturale lui vaut d'être écarté par Breton.
Surnommé « le dragonnier des Canaries » par André Breton, « l'ours mal léché à la tête d'hidalgo gigantesque » par le photographe Brassaï, ou plus simplement « Putchie » par sa maîtresse la vicomtesse de Noailles, Domínguez, personnage extrême, mythique, pouvait se montrer violent. Provocateur, il avait présenté en décembre 1945, lors de la grande exposition « Surréalisme » de Bruxelles, une inscription murale géante :
« Je souhaite la mort de trente mille curés toutes les trois minutes. »
Óscar Domínguez se donne la mort en s'ouvrant les veines le 31 décembre 1957 dans son atelier de la rue Campagne-Première à Montparnasse. Avec lui disparaît le dernier peintre maudit de Montparnasse.

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samedi 6 février 2021

Mary Daisy Arnold (ca. 1873-955) - Pomegranate (Punica granatum)





Mary Daisy Arnold (ca. 1873-1955)
Pomegranate (Punica granatum)
Watercolour, 17 x 25 cm.,1932. 
Pomological Watercolor Collection (U.S. Department of Agriculture)
 
Que voit-on ?  Il ne s'agit pas d'une nature morte à proprement parlé mais d'une d'une planche de botanique. Cependant, le temps passant sur ce genre d'œuvres, la différence devient mince entre les deux, la planche botanique, ses annotations et surcharges pouvant apparaitre tour à tour et selon l'artiste  qui l'exécute soit comme une version minimaliste de la nature morte (sans mise en scène et sans décor) se reliant ainsi aux principes même des  nature morte antique romaine, soit comme une œuvre d'art   ) art entière et souvent d'une grande modernité  de style ne fonction du sujet choisit. Ici, il s'agit  donc d'une  grenade, vue en entier et en coupe et rendue avec une extrême précision de détails.

Rappel biographique : Mary Daisy Arnold était une artiste botanique qui a travaillé pour le département américain de l'agriculture (USDA) pendant plus de trente-cinq ans, peignant des aquarelles d'une grande variété de fruits. Elle est l'une des trois artistes les plus prolifiques dont le travail est maintenant conservé dans la  Pomological Watercolor Collection de l'USDA. Arnold a étudié l'art à New York et a commencé sa longue carrière avec l'USDA en 1904, faisant partie d'un groupe sélectionné d'illustrateurs qui comprenait Deborah Griscom Passmore, Amanda Newton, Elsie Lower, Royal Charles Steadman et J. Marion Shull.  On en sait très peu sur Arnold. En ce qui concerne sa carrière à l'USDA, cela  est sans doute dû en partie au fait que les archives de Saint-Louis datant d'avant 1921 ont été détruites. Les 1060 aquarelles qu'Arnold a peintes pour l'USDA datent de 1908 à 1940.  Les sujets d'Arnold comprenaient de nombreuses variétés de pommes, de fraises, de fruits à noyau et d'agrumes, ainsi que d'autres fruits comme les figues, les papayes et les kakis. Elle a également effectué des travaux connexes tels que le montage et la coloration de diapositives de lanterne 
Arnold vivait dans la région de Washington, DC. En dehors de son travail à l'USDA, elle peignait des paysages à l'huile.


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vendredi 5 février 2021

Marc Chagall (1887-1985) - Lys et bleuets


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Marc Chagall (1887-1985)
Lys et bleuets, 1928
Collection Privée (via Christie's)

Que voit on ?  Les deux types de fleurs, lys et bleuets,  que décrit le tire, arrangées en bouquets et posées sut un table, esquissée devant une fenêtre  Sur la table : quelques fruits.

Rappel biographique : Le peintre français d'origine biélorusse Marc Chagall est l'un des plus célèbres artistes installés en France au 20e siècle avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie des villages juif en Europe de l'Est et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste. L'emploi de la couleur chez Chagall est très personnel. Dans ses illustrations de La Bible et Le Message biblique, notamment, on voit qu'une barbe peut être tour à tour violette, bleue ou verte. Il renverse les impressions chromatiques habituelles, et emploie la palette pour structurer l'espace de la toile davantage que pour traduire la réalité. " Mon cirque se joue dans le ciel, disait il, il se joue dans les nuages parmi les chaises, il se joue dans la fenêtre où se reflète la lumière " .

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jeudi 4 février 2021

Adriaen Coorte (1665–1707) (attribué à ...) - Deux Noix


 

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Adriaen Coorte (1665–1707)  (attribué à ...)
Deux Noix, 1702
Collection particulière

Que voit on ? Deux noix posées sur un entablement de pierre. Et comme dit le poème :  Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?  Réponse : un fruit en forme de cerveau ...

Rappel biographique : le peintre hollandais Adriaen Coorte est spécialisé exclusivement dans la peinture de natures mortes. Au contraire de la tendance de l'époque en Europe du Nord qui déployait argenterie et cristaux dans les natures mortes monumentales, Coorte a peint des natures mortes de petits formats et au sujets très intimistes pour ne pas dire minimalistes.
On sait très peu de sa vie, si ce n'est qu'ill fut l'élève de Melchior d'Hondecoeter vers 1680 à Amsterdam et qu'il a installé son petit atelier de natures mortes à Middelburg, en 1683. Il peignait souvent sur du papier (quelquefois au dos de simples feuilles de compte) qu'il collait ou que l'on colla par la suite sur un panneau de bois ou sur un canevas pour mieux les préserver.
Environ 80 oeuvres signées par lui ont été cataloguées, et presque toutes suivent la même composition à savoir de très petites quantités de fruits, de légumes ou coquillages, voir même quelquefois un seul fruit ou légume (comme ici) , posés le rebord d'une dalle de pierre, éclairé par le haut, avec le fond sombre typique de natures mortes du début du 17e siècle.
Les fraises des bois et les asperges sont ses motifs les plus fréquents. Les premières sont parfois représentées soit dans le même pot en terre cuite, soit dans de jolis bols bleus et blancs en porcelaine Wan-Li importés de Chine par la Compagnie des Indes. Quelques rares papillons brisent la noirceur de l'arrière-plan, ajoutant une tâche de couleur à ces compositions d'une magnifique austérité. Le fait qu'elle soient peintes sur du papier ajoutent à leur fragilité et à leur délicatesse infinie.
Coorte ne fut pas très connu de ses contemporains en dehors de la petite ville de Middelburg et, comme Vermeer un siècle avant, il est totalement tombé dans l'oubli jusqu'à ce que les années 1950, l'historien d'art hollandais Laurens J. Bol, publie une première monographie suivie en 1977 d'un catalogue raisonné de l'oeuvre de Coorte.


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mercredi 3 février 2021

Fidelia Bridges (1834-1923) - Calla Lily, 1875


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Fidelia Bridges (1834-1923)
Calla Lily, 1875.
Watercolor on paper (35.6 x 24.5 cm.).
The Brooklyn Museum

 
Que voit on ?  Un magnifique arum saisi sur un fond beige, peint à l'aquarelle avec une richesse de détails, de couleurs et de lumière qui en font un véritable petit chef d'œuvre du genre. 

Rappel biographique : Fidelia Bridges  était une artiste américaine de la fin du 19e siècle, connue pour ses peintures très détaillées de fleurs, de plantes et d'oiseaux saisies dans leur cadre naturel. Bien qu'elle ait commencé à peindre à l'huile,  elle est très rapidement devenu une des meilleures aquarellistes de son pays. Elle était la seule femme parmi les sept artistes qui faisaient alors partie de l' American Watercolour Society.  Un de ses lieux favoris où elle aimait peindre ces "détails de nature" était Stratford, Connecticut, dont elle  appréciait particulièrement la flore sauvage et où elle vivait. Quand aux oiseaux,  elles trouvait ses modèles sur les berges bordées de prairies salées de la rivière Housatonic.Bridges ne s'est jamais mariée, mais a eu de bons amis tout au long de sa vie. En 1872, elle déménagea à Canaan, Connecticut  et vécut dans un chalet sur une colline, surplombant un ruisseau, avec un beau jardin fleuri qui attirait les oiseaux, sujets de nombreuses peintures.  Elle mena une vie assez tranquille, à l'image de ce qu'elle peignait, et ne voyagea que très occasionnellement. La maison de la famille Bridges a été renommée Fidelia Bridges Guest Home en son honneur et à Canaan, un sanctuaire d'oiseaux porte aussi son nom. Des expositions posthumes de son travail ont eu lieu en 1984 au Whitney Museum of American (Art's Reflection of Nature show)  et au Brooklyn Museum of Art (Ruskin and the American Pre-Raphaelites). La Smithsonian Institution possède deux de ses œuvres ; une autre  Bird's Nest in Cattails est dans les collections du MET à New York. 


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mardi 2 février 2021

Lucas Verkoren (1888-1955 - Nature Morte au Plat d'Etain

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Lucas Verkoren (1888-1955)
Nature Morte au Plat d'Etain
Huile sur toile 75x100 cm
Collection Simonis & Buunk, Pays Bas

Que voit on ?  Posés sur une table recouverte d'une nappe blanche dont les plis sont tracés avec beaucoup de minutie ne négligeant aucune ombre portée : un vieux récipient en étain (qui donne son titre au tableau)  présentant une pomme rouge et un cornichon. Ailleurs sur la nappe : deux citrons, deux pommes vertes, un poireau, un bougeoir en céramique, une bouteille et un pichet en céramique vernissée ; à l'extrême gauche de la composition, une boite dont émerge un papier froissé recouvrant quelque gaufre ou biscuit. Les objets (bougeoir, plat en étain, bouteilles et pichet) permettent au peintre de jouer avec les différents reflets dans une manière très inspirée de Cézanne. 

Rappel biographique  : Le peintre hollandais Lucas Verkoren faisait partie du groupe des  Impressionnistes de Leiden, également désigné par le terme École de Leiden, caractérisé par la peinture des paysages urbains  autour de eEiden dans un style plutôt léger inspiré des impressionistes français et notamment de Cézanne. Le Stedelijk Museum De Lakenhal à Leiden possède plusieurs œuvres de Verkoren dans ses collections.


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lundi 1 février 2021

Jacques Le Moyne de Morgues (1533 - 1588) - Illustration botanique d'un coing


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Jacques Le Moyne de Morgues (1533 - 1588)
Illustration  botanique d'un coing, ca. 1575
The Victoria and Albert Museum.

Que voit-on ? Un coing, son feuillage et un fragment de sa branche, parfaitement et très précisément dessinés.  Un des tous premiers dessins aussi détaillé de ce fruit.  

Rappel biographique : Jacques Le Moyne de Morgues était un cartographe et illustrateur français. Son rôle et son importance historique sont capitales dans les descriptions de la vie amérindienne et des plantes indigènes lors de la seconde expédition de Jean Ribault dans le Nouveau Monde. Le Moyne était avec Ribault et Laudonnière lorsqu’ils sont arrivés en Floride française en 1562 et ont fondé Charlesfort, puis Fort Caroline en 1564. Le Moyne de Morgues est surtout connu pour sa reproduction artistique du paysage, de la flore, la faune et, tout particulièrement, ses descriptions des habitants du Nouveau Monde. Le Moyne se fait aussi remarquer, au cours de l’expédition de Laudonnière, comme cartographe et comme illustrateur pour ses peintures des perspectives et des reliefs de la terre. Lorsque, une année plus tard, les colons entrent en conflit avec la colonie espagnole de St. Augustine, trente milles au sud, les Espagnols, sous la conduite de Pedro Menéndez de Avilés, donnent l’assaut à la colonie et massacrent la majeure partie des Huguenots. Laudonnière et Le Moyne réussissent néanmoins à s’échapper avant de se réfugier en Angleterre. Tous les dessins originaux de Le Moyne sont censés avoir, à l’exception d’un seul, été détruits lors de l’attaque du fort Caroline par les Espagnols. La plupart des dessins qui lui sont attribués seraient en réalité des gravures de Théodore de Bry, graveur et éditeur, huguenot d'origine liégeoise réfugié à Francfort,  qui les aurait réalisés d'après des dessins refaits de  mémoire par Le Moyne après son retour. Distribuées en volumes imprimés, ces reproductions comptent parmi les premières images de la colonisation européenne dans le Nouveau Monde à être mises en circulation. Le compte-rendu détaillé du voyage de Le Moyne, Brevis narratio eorum quae in Florida Americae provincia Gallis acciderunt, a été publié en 1591.

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