Achille Laugé (1861-1944)
Pommes et Oranges,1910
Huile sur panneau 47.5 x 58.8 cm.
Collection particulière
Que voit on ? Ce que le titre décrit, Les oranges étant au nomdre de deux: l'une ouverte et l'autre fermée.
Rappel biographique : Achille Laugé,
est un peintre et lithographe post-impressionniste français né dans
une famille de paysans de l'Aude qui le destinait au métier de
pharmacien. De 1876 à 188, il fréquente l'école des beaux-arts de
Toulouse, en même temps qu'il fait un stage dans une pharmacie de cette
ville. Il y fait la connaissance d'Antoine Bourdelle, Henri Martin
et Henri Marre. En 1882, il s'installe au no13 rue Radziwill à Paris et
il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il y est
successivement l'élève d'Alexandre Cabanel et de Jean-Paul Laurens jusqu'en 1886. Il y retrouve Bourdelle et rencontre Aristide Maillol qui a pu dire : « C'est Laugé qui m'a appris à mettre un homme debout ». Il entretient une relation amicale toute sa vie avec eux.
Laugé étant pauvre et Bourdelle aussi, ce dernier accepte avec
reconnaissance de partager sa mansarde du no 24 rue Bonaparte à Paris.
Il partage l'atelier de Maillol, au no 79 rue de Sèvres, et demeure dans
la capitale jusqu'en 1888. Pendant cette période de formation, il subit
l'influence de Georges Seurat, de Paul Signac et de Camille Pissarro.
Quand il revient dans sa famille, il ne pratique pas la technique apprise aux Beaux-Arts mais adopte la division du ton.
«
Laugé aurait pu se contenter de faire partie de ces petits maîtres
régionaux aux toiles pittoresques, attachantes parce que
caractéristiques de leur terroir natal. Mais il n'est pas passé а côté
du grand mouvement qui, dans la suite de l'impressionnisme, bouleverse
la peinture à partir de la décennie 1880. L'emploi d'un nombre très
restreint de couleurs pures et la touche divisée qui apparaissent dans
l'essentiel de son oeuvre évoquent une communauté de recherche picturale
avec le néo-impressionnisme. Son orientation vers une nouvelle manière
de peindre, associée à une poésie qui lui est propre, fait de lui mieux
que le félibre qui chante son Languedoc natal et lui donne la dimension
d'un artiste national. » (Nicole Tanburin)
Vers 1905,
constatant l'insuccès de la technique qu'il pratique depuis près de
vingt ans et pressé par le besoin, il adopte une manière moins stricte ;
avec une pâte plus riche et une touche plus large, il peint avec plus
de liberté.
2023 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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