Bernard Boutet de Monvel (1881-1949)
Tulipe Roses dans un vase blanc.1925
Huile sur panneau , 64.5 x 53.5 cm
Collection privée
Que voit on ? un vase strictement cylindrique au col évasé caractéristique avant la lettre du style Art Deco, contenant un magnifique bouquet de tulipes roses qui semblent plus dessinées que peintes. Le spectateur ne manque pas de noter que le vase est disposé sur un entablement très fin et noir, sans doute le dessus d'une console en laque noire. Le peintre a pris soin de signer sa toile en haut à gauche
Rappel biographique : Eclectique et jouissant déjà d'une certaine notoriété en France, Bernard Boutet de Monvel se
rend pour la première fois aux Etats-Unis en novembre et décembre 1926
lors d'une rétrospective de ses œuvres organisée par Anderson Galleries à
New York, que suit en 1927 une exposition de ses peintures au musée
d'art de Baltimore. Son succès aux Etats Unis est immédiat et tel qu’il
devient le portraitiste le plus demandé par la café society américaine,
grâce notamment à l'entremise de Mary Benjamin Rogers, épouse de
l'industriel Henry H. Rogers. Ses modèles ont alors pour nom Frick, du
Pont, Vanderbilt... Le krach boursier de 1929, et l’annulation de
plusieurs commandes de portraits, sont pour lui l’occasion de peindre
enfin librement une série de paysages de New York, par lesquels il
s’attache à saisir la modernité de la ville en construction. Réalisée
entre abstraction et réalisme photographique, cette partie de l’œuvre de
Bernard Boutet de Monvel, à laquelle il faut ajouter plusieurs vues
d’une aciérie de Chicago qu’il exécute en 1928, fait de lui l’égal de
figures majeures du mouvement précisionniste, telles Charles Sheeler.
En 1934, il expose à la galerie Wildenstein de New York les portraits de
la Maharane et du Maharadjah d’Indore en costumes de
cour. En 1936, tandis qu’il se fait construire à Palm Beach par Maurice
Fatio un pavillon octogonal appelé La folie Monvel, il
entreprend une série de portraits de profil dont les figures les plus
emblématiques sont celles de Lady Charles Mendl (1936) et du marquis de
Cuevas (1938).
Il a peint très peu de natures mortes et c'est dommage car, bien qu'elle soient toutes principalement destinées a servir un décor , elles ne manquent pas d'interêt ...
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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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