Dora Maar (1907-1997)
Nature morte à la lampe, 1941
Huile sur toile, 50 x 61 cm.
Collection particulière
Que voit - on ? Une nature morte à la lampe qui très graphique d'une modernité saisissante, qui peut rappeler certaines compositions de Mondrian, bien que la façon et l'imaginaire soient uniques. Notamment cette ampoule électrique au travers de son abat jour rouge, comme un trou de serrure à travers lequel on pourrait enfin voir ...
Rappel Biographique :
Dora Maar, pseudonyme d’Henriette Theodora Markovitch, est une
photographe et artiste peintre française. Elle fut l'une des amantes et
muses du peintre Pablo Picasso, rôle qui a longtemps occulté l'ensemble
de sa productiion. L'œuvre peinte de Dora Maar reste méconnue jusqu'à
la vente posthume, organisée en 1998-1999, qui fait découvrir au public
et aux professionnels une production très personnelle qui n'avait jamais
quitté son atelier. Maar abandonne la photographie pour la peinture aux
côtés de Picasso. Mais c'est à partir de la douloureuse séparation avec
lui qu'elle devient vraiment peintre. Les œuvres tragiques figuratives,
telles le Portrait d'Éluard, ou l'Autoportrait à l'enfant de 1946, traduisent, par des tons sombres, la douleur des années d'après-guerre.
Après
des années de lutte, entre dépressions et mysticisme, l'enfermement
volontaire de Dora Maar avec ses souvenirs connaît une brève embellie
dans les années 1960 à 1970, avec des grands formats abstraits aux
couleurs chatoyantes. Mais c'est à partir des années 1980 que l'artiste
peintre s'exprime pleinement dans ses multiples tableaux du Luberon, où
les paysages sauvages autour de sa maison de Ménerbes, balayés de nuages
et de vent, révèlent avec force la lutte d'une artiste aux prises avec
les fantômes de son passé. De 1946, année de sa séparation d'avec
Picasso, jusqu’à son décès en 1997, elle partage son temps entre
Ménerbes et Paris où elle vit pauvrement, recluse, 6 rue de Savoie, non
loin des Grands-Augustins. Devenue antisémite et homophobe, elle s'est
coupée volontairement de ses anciens amis dans les dix dernières années
de sa vie. En 1990, Marcel Fleiss expose, dans sa galerie rue de
Penthièvre. à Paris, une série de ses tableaux.
Morte dans l'anonymat
en 1997 à l'Hôtel-Dieu, Dora Maar est inhumée au cimetière communal de
Clamart, dit cimetière du Bois-Tardieu. Elle n'a pas eu d'enfants. Ses
héritiers indirects sont retrouvés après une longue enquête. La
succession donne lieu à une première vente aux enchères en 1998, à la
maison de la Chimie (Paris), qui réalise 214 millions de francs de
bénéfices. Une seconde vente aux enchères a lieu en juin 2022 à partir
d'un reliquat de 750 photographies, organisée par Artcurial à l'hôtel
Marcel-Dassault (Paris).
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2023 - Une Collection de Natures MortesUn blog de Francis Rousseau
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