mercredi 12 juillet 2017

Victor Borisov-Mousatov (1870-1905)


Victor Borisov-Moussatov (1870-1905)
Agave, 1897
The Tretyakov Gallery, Moscow, Russia.

Que voit on ? Un gros plan sur une agave en pot dont quelques feuilles sont flétries  Le cadrage qui coupe volontairement les pointes de toutes les feuilles de même que la palette où se marient de façon franche le vert et le bleu, donnent bien la mesure du talent injustement méconnu en Europe de ce  grand nom de la peinture russe.

Rappel biographique :    Victor Elpidiforovitch Borissov-Moussatov (Виктор Эльпидифорович Борисов-Мусатов), est un peintre russe dont le style mélange l'académisme réaliste et un certain symbolisme post-impressionniste.
Victor fait une chute à l'âge de trois ans qui le laisse bossu toute sa vie. Il entre en 1884 à l'école secondaire de Saratov, où son talent de dessinateur est remarqué par ses professeurs Fiodor Vassiliev et Konovalov. Il étudie donc par la suite à la Société des Beaux-Arts de Saratov, puis à l'Ecole de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou et enfin à l'Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, où il eut notamment Pavel Tchistiakov, comme professeur. Il retourne l'année suivante à Moscou en 1893, sa santé ne supportant pas le climat humide de la capitale impériale.
A partir de 1895 Borissov-Moussatov étudie à Paris dans le fameux atelier de Fernand Cormon, où il a comme condisciples plusieurs peintres marquants de l'époque. Il est notamment fasciné par le style de Puvis de Chavannes et apprécie l'œuvre de Berthe Morisot. Il y reste trois ans.
Après son retour en Russie en 1898, il devient proche du mouvement « Mir Iskousstva » (Le Monde de l'art).  Il cède à ce qu'il appelle « la nostalgie fin-de-siècle », critique l'ennui, la saleté et l'esprit matérialiste de son époque. Cette morosité est due aussi à une certaine gêne matérielle qui n'est atténuée que lorsque les collectionneurs commencent à acheter ses tableaux quelques années plus tard. Il habite de nouveau à Saratov en 1898, fait des séjours dans le domaine des princes Galitzine à Zoubrilovka, puis s'installe à partir de 1903 à Podolsk et enfin à Taroussa. Il décrit un univers onirique et nostalgique d'aristocrates russes dans leurs domaines et délaisse plus tard l'huile pour utiliser une technique combinant le pastel, l'aquarelle et la technique a tempera, ce qui donne un certain effet de subtilité.
Il a  expose dans plusieurs villes d'Allemagne en 1904 et au Salon des Artistes Français en 1905, dont il était devenu membre.

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