Luis Meléndez (1716-1780)
Bodegón con panes, cajas de dulces 1770-1771
Óleo sobre lienzo, 37 x 49 cm.
Coleccion particular
Que voit-on ? Des pains dodus et bien dorés disposés au premier plan sur un entablement de bois à côté de deux boites plates contenant des pâtes de fruits et deux pots de miel recouvert d'un couvercle de papier entouré d'une ficelle, destinés à conserver les aliments qui ne sont pas consommés immediatement.
Rappel biographique : Le peintre espagnol d'origine napolitaine, Luis Egidio Melendez a fait carrière presque exclusivement à Madrid. Contemporain de Goya,
il est considéré aujourd'hui comme l’un des meilleurs peintres de
natures mortes du 18e siècle, réputation qu'il n'avait pas de son vivant
qu'il a passé dans une misère noire. C'est son père, Francisco Meléndez
et Louis Michel van Loo (dont il est l'assistant de 1742 à 1748) qui
assurent sa formation de peintre.
Le futur Charles IV d'Espagne lui
commanda une grande série de natures mortes (dont celle ci-dessus) dont
une partie importante est aujourd'hui conservée au musée du Prado à
Madrid.
Ses toiles peintes dans de petits formats (jamais plus de 50
cm) dans la grande tradition de l'austérité espagnole, n'en foisonnent
pas moins d'une minutie des détails. toujours peints avec une absolue
perfection. La composition simple et le contraste clair-obscur,
s’inscrivent dans la tradition des natures mortes baroques de Zurbaran et de Cotan.
Comme eux, Meléndez étudia les effets de lumière, la texture et la
couleur des fruits et des légumes, ainsi que celles des récipients en
céramique, verre et cuivre ou pailles. À la différence des maîtres du
17e siècle, il présente le sujet plus près du spectateur, en légère
plongée. Ce sont des objets disposés sur une table, ce qui donne à ses
formes une certaine monumentalité. Le genre permet au spectateur
d’étudier l’objet par lui-même. Les fonds sont neutres, et c'est un
puissant éclairage qui mettent valeur les contours de l’objet. C’est
ainsi qu’il représente le duvet des fruits, les transparences des peaux
des raisins, les intérieurs brillants des pastèques et quelquefois les
accidents présents à la surface des fruits (comme ici avec les figues
vertes).
Chaque toile de Meléndez est minutieusement composée et
fait l'objet d'un mise en scène précise afin de créer le plus grand
réalisme possible. Les « grands thèmes » n’intéressèrent jamais Meléndez
qui portent surtout son attention sur les choses de la vie quotidienne,
sur l’observation et l’étude de la nature. Il fut souvent comparé à Chardin,
jusqu'à être même parfois surnommé le « Chardin Espagnol » ce qui est
assez stupide eut égard au caractère unique de son style et à tout ce
qui différencie ces deux grands peintres.
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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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