N. L. Peschier (? - mort après 1661),
Vanitas
Rijksmuseum, Amsterdam
2025 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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N. L. Peschier (? - mort après 1661),
Vanitas
Rijksmuseum, Amsterdam
Nicolas Issaiev (1891-1977)
Nature morte aux citrons
Nicolas Issaiev est un artiste français né près d'Odessa en 1891. Peintre, graphiste et décorateur de théâtre, Issaiev a étudié à Odessa et Kharkiv dans les studios de V. Shuchajev et A. Yakovlev et à l'Académie Ranson à Paris. Il était dans l'armée pendant la Première Guerre mondiale avant d' immigrer en 1919 à Belgrade où il travailla au Théâtre national comme décorateur. En 1925 il s'installe à Paris où il se fait connaître du milieu artistique du Montparnasse en peignant des paysages, des natures mortes et quelques portraits. Il ne sera cependant jamais intégré parmi les peintres célèbres de Montparnasse comme Soutine et Foujita et encore moins parmi les peintres de l'Ecole de Paris dont il faisait pourtant bel et bien partie. Le seul mouvement et groupe auquel il parvient à s'intégrer fut l'assez obscur groupe tcheco-belge Circle (Krug) Group avec lequel il exposa de nombreuses fois, aussi bien à Bruxelles, Paris que Belgrade. En 1940-1945, il s'installa dans le sud de la France pour y vivre seul. Après la Seconde Guerre mondiale, il fit de fréquents séjours en Suisse, Italie et Espagne. Entre 1945 et 1950, Issaiev réalisa de nombreuses illustrations pour des ouvrages d'éditions d'art notamment sur les publications de Pierre de Ronsard, Edgar Allan Poe et Nikolay Gogol. Dans les années 1950 et 1960, il exposa à Paris dans les galeries La Boétie et A. Weil de même qu'à la galerie P. Bernet à New York. Il participa avec plusieurs de ses toiles à la grande exposition qui eut lieu à Paris en 1961 puis en Russie en 1974 sous le titre Les Artistes russes de l'École de Paris, trouvant ainsi trois ans avant son décès un début de reconnaissance.
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Le peintre français Odilon Redon
(né Bertrand-Jean Redon) est un peintre rattaché au mouvement
symboliste et coloriste de la fin du 19e siècle. Son art explore les
aspects de la pensée, l'aspect sombre et ésotérique de l'âme humaine,
empreinte des mécanismes du rêve. Il a peint beaucoup de bouquets de fleurs mais dans le fond, assez peu de natures
mortes. La Coquille, exécutée au pastel en 1912, figure au nombre de ses plus célèbres toiles.
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Un blog de Francis Rousseau
Mosaïques romaines
Panier de cerises
Musée du Bardo, Tunis
La mosaïque est
l'art romain par excellence car ni la Grèce classique ni les Grecs
d'Alexandrie n'avaient su lui donner la richesse du répertoire
iconographique qu'elle a eue sous l'Empire romain et encore moins la
répandre dans tout le bassin méditerranéen comme le fera Rome. La
mosaïque polychrome est maitrisée par les Romains dès le IIe siècle av.
J.-C. Grâce à l'activité de ses ateliers itinérants, toutes les
provinces situées autour de la mare nostrum, ont connu dès les débuts de
l'expansion romaine cet art qui a trouvé un terrain d'élection dans les
pays où la lumière est reine. L'exposition, organisée en 2001 par
l'Union Latine au musée archéologique de Madrid a mis l'accent sur l'art
de la mosaïque tel qu'il est illustré dans les pays du bassin
méditerranéen.
L'une de ses particularités majeures est l'abondance et l'extrême diversité des représentations animales et végétales.
Les natures mortes antiques
trouvent, selon Pline l'Ancien, leur origine dans la Grèce antique,
lorsque le peintre Piraikos (3e siècle avant J.C.), vendait déjà fort cher
ses " Provisions de cuisine ", des tableaux de chevalets
représentant des victuailles ou des instantanés d'échoppes de
cordonniers et de barbiers. Dans la hiérarchie des genres picturaux
d'alors, ces représentations de provisions de cuisine sont déjà
considérées comme un genre mineur... et elles le resteront pendant de
longs siècles, au moins jusqu'à Chardin, si ce n'est jusqu'à Cézanne.
Genre mineur donc, loin derrière les sujets religieux, les portraits et
les paysages, mais genre que les commanditaires s'arrachent pourtant !
Le grec Piraikos reste le plus célèbre des peintres de ce genre. Hélas,
aucun exemple n'est parvenu jusqu'à nous de ses peintures de menus
objets du quotidien par Piraikos, peinture que l'on nommait à cette
époque Rhyparographie.
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Nicolas de Staël (1914-1955)
Nature morte à la carafe
Collecion privée
Rappel biographique : Le peintre français d'origine russe
Nicolas de Staël, né baron Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein,
est issu d'une branche cadette de la famille de Staël-Holstein. Plus
d'un demi siècle après sa mort, il reste l'un des peintres les plus
marquants du 20e siècle posant un problème aux historiens de l'art qui
ne savent pas dans quelle catégorie le classer, ce qui doit le réjouir
post mortem, lui qui détestait les catégories et les courants.
La réinvention de la figuration opérée par Staël a été mal comprise
alors qu'elle anticipait d'une vingtaine d'année l'évolution générale de
l'art. Il a « retrouvé le visible sans renoncer aux possibilités
expressives et à la liberté d'action qui définissent la peinture
contemporaine» alors que Paris perd sa place de capitale des arts,
dès les années 1960, sous l'effet du marché de l'art et de la surenchère
: " on y est devenu incapable de discerner le pastiche de l'original " selon Umberto Eco.
Selon Marcelin Pleynet et Michel Seuphor : « ...il faut tenir compte
de Nicolas de Staël, vu et revu souvent avec et travers l'avant-garde
américaine de années cinquante. Ces nouveaux mouvements d'abstraction
suivent le cheminement de Staël, délaissant la peinture gestuelle pour
une peinture brossée, voir maçonnée ».
Peu exposé de son vivant, son œuvre a donné lieu à de nombreuses
manifestations posthumes qui ont confirmé sa stature sur le plan
international. " Staël fut le plus puissant créateur de sa génération
dans l'École de Paris de l'après-guerre, sur laquelle il a exercé une
forte influence Il a été le premier à dépasser l'antinomie
abstraction-figuration ".
Nicolas de Staël meurt à 41 ans en se jetant de la terrasse de
l'immeuble où il avait son logement et un de ses ateliers à Antibes.
L'ensemble de son œuvre s'étend sur 15 années. Il a peint, à partir de
1952, plusieurs natures mortes dont quelques unes sont aujourd'hui
conservées et exposées au Musée Picasso d'Antibes à quelques pas de son
ancien atelier.
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2025 - Une collection de natures mortes
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Niklaus Stoecklin, est un peintre et graphiste suisse. En 1914, il étudie sous la direction de Robert Engels à l'école des arts et métiers de Munich, et de 1915 à 1918, il étudie la lithographie.
Le Corbusier (1887-1965),
Nature morte et figure, 1944
L'architecte et urbaniste français d'origine suisse, Charles-Édouard Jeanneret-Gris plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier fut
aussi peintre, sculpteur, décorateur et hommes de lettres, reléguant
très loin la sempiternelle incompatibilité entre architecte et artiste !
Dans le domaine de l'architecture il est l'un des principaux
représentants du mouvement moderne avec Ludwig Mies van der Rohe, Walter
Gropius, Alvar Aalto...
En même temps que sa pratique
architecturale, Le Corbusier n'a de cesse de nourrir sa réflexion par
une pratique régulière des arts plastiques. Son premier « voyage
d'Orient » le fait passer par Vienne où il rencontre entre autres Gustav Klimt. Sa collaboration avec Amédée Ozenfant est féconde (l'esprit nouveau, le purisme, etc.) de même que celle qu'il entama avec Fernand Léger, Pablo Picasso et Georges Braque.
Après 1917, il ne cesse jamais de peindre. Malgré une trentaine
d'années de mise entre parenthèses de son activité picturale en France
(1923-1953), il participe à de nombreuses expositions à l'étranger. Dès
1940, il se lance dans la peinture murale.
Le dessinateur instaure
des partenariats en ce qui concerne la sculpture après 1947 et les
tapisseries à partir de 1948. Après 1950, il s'intéresse aux collages.
Dans l'atelier de Jean Martin, à partir de 1953, il grave des émaux sur
tôle d'acier. La diffusion de ses lithographies est immense. Sa
production de dessins, d'aquarelles et de toiles est gigantesque.
Quelques natures mortes parsèment cet œuvre considérable, dont certaines
ont servi de cartons pour des tapisseries réalisées dans les ateliers
d'Aubusson.
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2025 - Une collection de Natures Mortes
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Rappel biographique : Le peintre néerlandais Willem Kalf est
le l'un plus grands peintres de nature morte de son époque. Il
travaille à Paris entre 1642 et 1646. Il retourne aux Pays-Bas et vit
d'abord à Hoorn, puis s'installe en 1653 à Amsterdam. Ses tableaux où
l'on relève les influences flamandes, se composent presque toujours
d'objets luxueux tels qu'argenterie, porcelaine chinoise, tapis
d'orient, verres précieux et aliments exotiques. Ils ne semblent pas
avoir de portée symbolique, mais devaient à l'époque évoquer la richesse
de la république hollandaise, la puissance de sa flotte et l'efficacité
de son réseau marchand. Ces objets, sont disposés avec sobriété,
contrastant avec l'exubérance des natures mortes flamandes. Sa peinture,
une pâte nourrie, appliquée généreusement, modèle ces formes larges et
parvient à rendre la sensation provoquée par les différentes textures.
La qualité de ses œuvres le fait comparer à Johannes Vermeer (1632-1675)
pour le velouté des rendus de matières.
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2025 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
Rappel biographique : Prenant le contrepied des influences impressionnistes des peintres russes de son temps, Korovin
préfère à leurs palettes ternes et à leurs coups de pinceau méticuleux,
un style plus expéditif fait de larges coups de pinceaux et de couleurs
vives.
En 1888 et en 1894, avec Valentin Serov, il voyage dans le
nord de la Russie et en Scandinavie. De ce voyage sont issus plusieurs
grands paysages. En 1900, il décore le Pavillon russe de l'Exposition
universelle de Paris et à cette occasion reçoit une Médaille d'or. Il
est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 28 décembre
1900. A partir de 1901 il enseigne à l'école de peinture, de sculpture
et d'architecture de Moscou avec son ami Serov et devient le décorateur
attitré des théâtres impériaux et du Théâtre Bolchoï
Après la
Révolution d'Octobre, il se dévoue activement à la conservation des
œuvres d'art du patrimoine menacées par les événements et sauve de la
destruction des tableaux de peintres emprisonnés, organise des ventes de
toiles et des expositions en faveur de prisonniers politiques, tout en
continuant à travailler pour le théâtre.En 1923, il émigre en France
avec l'aide de Lounatcharski, commissaire du peuple à l'instruction, son
activité principale restant le théâtre et le décor de théâtre. Dès
1923, l'année de son installation définitive à Paris, la galerie
Tretyakov organisa une importante exposition sur son travail.
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Henri Matisse (1869-1954)
Anémones au miroir noir, 1919
Rappel biographique : Henri Matisse, peint son premier tableau, Nature morte avec livres et chandelle en juin 1890, à l'âge de 21 ans Peu après, il se rend à Paris. En 1892, il rencontre Albert Marquet à l'École des Arts déco puis s'inscrit en 1895, à l'École des beaux-arts, dans l'atelier de Gustave Moreau. L'enseignement du maître encourage ses élèves à penser leur peinture, à la rêver, au-delà de la virtuosité technique. Matisse, comme ses condisciples, Georges Rouault, Léon Lehmann, Simon Bussy, Eugène Martel, Albert Huyot ou Henri Evenepoel, est stimulé par cette conception de la peinture et entend développer la sienne selon son individualité. Gustave Moreau, lors d'une correction d'un de ses premiers dessins, lui dit : « Vous allez simplifier la peinture. » Cette prophétie artistique peut être considérée comme le programme esthétique de l'œuvre d'Henri Matisse. En 1896, Matisse expose pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des beaux-arts, dont il devient membre associé sur proposition de Pierre Puvis de Chavannes. Cette fonction lui permet notamment d'exposer sans passer par un jury. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'Australien John Peter Russell, qui l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au musée du Luxembourg. Il est alors un peintre classique de natures mortes réalistes aux textures amples. Pour gagner sa vie, Matisse et Marquet travaillent comme peintre décorateurs à la journée, pour les décorateurs de théâtre. En voyage à Londres, sur les conseils de Pissarro, Matisse découvre la peinture de Joseph Mallord William Turner, puis il part s'installer en Corse où il habite dans la Villa Rocca. A Ajaccio, il peint une cinquantaine de toiles dont Le Mur rose qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis la Villa de la Rocca. Matisse s'inspire alors de Turner. En 1899, il découvre le traité de Paul Signac, d’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. À partir de 1900, Matisse travaille la sculpture et le modelage, à l'Académie de la Grande Chaumière, sous la direction d'Antoine Bourdelle et fréquente également l'atelier d'Eugène Carrière. Il y fait la connaissance d'André Derain et de Jean Puy. Derain lui présente Maurice de Vlaminck. Il expose au Salon des indépendants (1901) et participe à la première édition du Salon d'automne (1903)
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2025 - Une collection de Natures Mortes
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Felix Vallotton (1865-1925)
Oignons et soupière, 1925
Collection particulière.
Rappel biographique : Félix Vallotton,
peintre d'origine suisse naturalisé français en 1900, est un artiste à
cheval sur deux siècles, deux pays et plusieurs tendances esthétiques,
des Nabis à la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité). S'il est
aujourd'hui moins connu en France qu'en Suisse, c'est pourtant à Paris,
dans les années 1890, que ses gravures sur bois novatrices lui ont valu
une renommée qui s'est rapidement étendue à l'Europe entière. Tout au
long de sa vie le " Nabi étranger ", comme il était surnommé,
s'est intéressé à une gamme étendue de sujets récurrents - intérieurs,
toilettes, nus féminins, paysages, natures morte, rendus étranges par
son style lisse et froid, aux couleurs raffinées, aux découpages et aux
cadrages audacieux. Et bien qu'il ne fût pas toujours compris par la
critique de son temps, Vallotton a su s'imposer comme une figure en vue
de la scène artistique parisienne et trouver sa place dans le courant
moderne, notamment en participant à de nombreuses manifestations
internationales d'avant-garde devenues mythiques. C'est surtout à partir
de 1910, que Félix Vallotton s’intéresse au genre de la nature morte et
le transforme dans chacune de ces toiles.
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Pierre Bonnard (1867-1947)
La Salle à manger au Cannet
Huile sur toile, 1932
Musée Bonnard, dépôt du musée d'Orsay, Paris
Rappel biographique : le peintre français Pierre Bonnard
est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits,
ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et
fruits. Bonnard est un artiste post-impressionniste, membre du groupe
des Nabis qui regroupait autour de Paul Serusier, Paul René Piot, Henri-Gabriel Ibels, Maurice Denis,
Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, Jan Verkade, Félix
Vallotton, Georges Lacombe, Mogens Ballin, József Rippl-Rónai, Charles
Filiger, Adolf Robbi, ainsi que Georges Joseph Rasetti et le sculpteur
Aristide Maillol. En réaction à l'impressionnisme, les Nabis veulent
libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons
méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs
farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes
sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus
spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles
teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils
s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à
provoquer un nouvel élan spirituel par le seul moyen de l'art.
Une
fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher
de retoucher ses toiles une fois celles-ci achetées et exposées dans un
musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un
journaliste relate cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au
musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg, il arriva à Bonnard de
guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une
poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de
pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le
préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un
collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »
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Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
La salle à manger d'Offranville
Huile sur toile, 1909
Collection privée
2025- Une collection de natures mortes
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John Singer Sargent (1856-1925)
Hotel Room'or "Still life with suit case", 1906 / 07
Private collection
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Ker-Xavier Roussel (1867-1944)
Bouquet de fleurs
Collection privée
Rappel biographique : François Xavier Roussel, dit Ker-Xavier Roussel, est un peintre et graveur français. En 1885, Roussel entre à l'atelier Maillart. Il suit les cours de l'École des beaux-arts de Paris à partir de 1888. En 1889, il fréquente l'Académie Julian, où se forme le groupe des nabis. Roussel et Vuillard se lient d'amitié avec Bonnard. En 1891, les Nabis exposent chez le galeriste Le Barc de Boutteville. En 1893, Roussel, Vuillard, Bonnard, Denis et Ranson exposent à La Revue blanche, que dirigent les frères Natanson. Roussel épouse Marie, la sœur de son ami Vuillard. Avec Bonnard, Vuillard et Paul Sérusier, Roussel peint des décors pour le théâtre de l'Œuvre, que vient de fonder leur camarade Aurélien Lugné, dit Lugné-Poe. À partir de 1894, et jusqu'en 1904, il expose régulièrement à la Libre Esthétique à Bruxelles, à Paris au Salon des indépendants et dans les galeries Bernheim et Druet avec Félix Vallotton et Aristide Maillol qui se sont joints au groupe nabi. En 1898, Roussel, Vuillard et Bonnard, à la demande d'Ambroise Vollard, exécutent des lithographies en couleur. En 1899, Roussel quitte Paris et va habiter à l'Étang-la-Ville. Il y résidera jusqu'à sa mort. En 1906, Maurice Denis et Roussel voyagent sur la côte méditerranéenne. Ils visitent Paul Cézanne à Aix-en-Provence, Paul Signac à Saint-Tropez, et Henri-Edmond Cross à Cavalaire. Deux ans plus tard, en 1908, Roussel fait un court passage comme professeur à l'Académie Ranson à Paris. En 1912, il peint le rideau du théâtre des Champs-Élysées.En 1918, il exécute des décorations pour le musée des beaux-arts de Winterthour. L'année suivante, il réalise des panneaux décoratifs pour Marcel Monteux à Paris. En 1922, il réalise de nouveaux panneaux décoratifs pour la villa de Monteux à Antibes. En 1925, Ker-Xavier Roussel réalise quatre panneaux pour l'hôtel de M. Rosegart, rue du Bois de Boulogne à Paris. L'année suivante, en 1926, il reçoit le deuxième prix Carnegie. En 1937, Ker-Xavier Roussel partage avec Vuillard et Bonnard la décoration du théâtre de Chaillot. Il participe l'année suivante à la décoration du palais de la Société des Nations à Genève, en exécutant un panneau de onze mètres intitulé Pax Nutrix. En 1941, après la mort de Vuillard, Roussel fait don à l'État français de 55 œuvres de son beau-frère et ami.
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Henri Le Sidaner (1862-1939)
Table devant la fenêtre, 1922
Collection privée
Rappel biographique : Le peintre français post impressionniste Henri Le Sidaner fut ami de Claude Monet et élève aux Beaux Arts de Paris de Cabanel qu'il
soutint toute sa vie. C'est à partir de l'année 1900 qu'il se consacre
à une peinture intimiste dont il exclut systématiquement toute figure
humaine : jardins déserts, tables servies pour d'hypothétiques hôtes et
présentant de magnifiques natures mortes (qui disent rarement leur nom,)
campagnes solitaires expriment une vision silencieuse et paisible,
nimbée de mystère. Son succès ne se démentira pas de son vivant. Dans la
recherche de l'instant intime, de « l'arrêt sur image », les toiles que
Le Sidaner peint à Gerberoy où il habite à partir de 1900, dépeignent
une incomparable douceur de vivre en même temps qu'elles déclinent
selon l'heure et la saison des accords chromatiques variés. A partir de
l'été 1903 c'est le début des motifs d'intérieur à la fenêtre ouverte
et des tables de jardin, des crépuscules... À l'aide d'un soigneux
arrangement de nature morte, le peintre décline harmonieusement la
sensation du « temps qui s'arrête ». C'est ce qui lui a souvent valu
d'être comparé à Marcel Proust dans le domaine de la littérature.
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Vincent van Gogh (1853-1890)
Deux fleurs de tournesols coupées, 1887
Musée des Beaux- Arts de Berne, Suisse
Rappel biographique : Au début du mois de mars 1886, Vincent van Gogh
rejoint son frère Theo à Montmartre, avec l'envie de s'informer sur les
nouveautés de la peinture impressionniste. À l'époque, Theo est gérant
de la galerie montmartroise Boussod, Valadon & Cie. Seule la
connaissance du milieu artistique parisien peut véritablement permettre à
Van Gogh de renouveler et d'enrichir sa vision. Cette année-là est
celle de la dernière exposition impressionniste que Vincent découvre, et
en 1887 doit avoir lieu la première rétrospective de l’œuvre de Millet.
Paris se prépare alors à accueillir plusieurs expositions : en plus du
Salon, où sont exposées les œuvres de Puvis de Chavannes, Van Gogh
visite les salles de la cinquième exposition internationale à la galerie
Georges Petit, qui présente des toiles d'Auguste Renoir et de Claude Monet.
Ces derniers n'avaient pas souhaité participer à la huitième et
dernière exposition des impressionnistes, qui offrait le spectacle d'un
groupe déchiré, entre les défections et les nouvelles arrivées, et
ouvrait ses portes à la nouveauté du moment, le néo-impressionnisme,
avec la toile de Georges Seurat,
Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte. À Paris dans les
années 1886-1887, Van Gogh fréquente un moment l’Académie du peintre
Cormon, où il fait la connaissance de Henri de Toulouse-Lautrec, de Louis Anquetin, d’Émile Bernard
ainsi que de John Peter Russell. Ce dernier réalise son portrait. Il
rencontre également, par l’intermédiaire de son frère, presque tous les
impressionnistes, en particulier Georges Seurat et Camille Pissarro, ainsi que Paul Gauguin. Dans la boutique du père Tanguy, il devient l'ami de Paul Signac.
Sous l’influence des estampes japonaises, ses compositions acquièrent
peu à peu davantage de liberté et d’aisance, tandis qu’il s’essaie à la
technique de l’aplat coloré. Pissarro l’initie également aux théories
nouvelles sur la lumière et au traitement divisionniste des tons. La
palette de l'artiste s’enrichit alors de couleurs vives et sa touche
s’anime et se fragmente, ceci grâce également à Signac avec qui il
travaille en 1887. Exalté par la ferveur du climat artistique parisien,
Van Gogh brûle les étapes de son renouvellement artistique grâce à la
fréquentation des peintres les plus anticonformistes du moment : il
s'essaye au néo-impressionnisme auprès de Signac et Pissarro, enquête
sur les profondeurs psychologiques du portrait avec son ami
Toulouse-Lautrec, est précocement informé de la synthèse du cloisonnisme
par ses compagnons Louis Anquetin et Émile Bernard, et peut apprécier
les toiles exotiques réalisées par Gauguin en Martinique. Régénéré par
cette modernité, il est prêt à réaliser son rêve méditerranéen, à la
recherche de la lumière aveuglante de la Provence, qui fait resplendir
les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection
d'estampes japonaises. C'est une période très fertile où son art
s'oriente vers l'impressionnisme, mais l'absinthe et la fatigue
aggravent son état mental. Le 19 février 1888, il quitte Paris....
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Joseph Cornell ( 1903–1972),
Untitled (Hôtel de la Duchesse-Anne), 1957,
Art Institute of Chicago, Lindy and Edwin Bergman Joseph Cornell Collection, 1982.1868.
Ardengo Soffici (1879 -1964)
Small Trophy, 1914-1915,
Gianni Mattioli Collection, Museo del Novecento.
Rappel biographique : Ardengo Soffici (1879 – 1964) est un écrivain italien, un poète et un peintre dont l'œuvre se situe entre futurisme et cubisme. Il fut l'un des intellectuels italiens qui ont adhéré au fascisme.Issu d'une famille d'agriculteurs aisés, Ardengo Soffici assiste, après leur déménagement à Florence en 1893, à la ruine de son père. Il étudie alors les arts à l'Académie du dessin de Florence et accessoirement la littérature en 1897 et ensuite, après un intermède pour vivre auprès d'un cabinet d'avocat, à la Scuola Libera del Nudo auprès de Giovanni Fattori et Telemaco Signorini. Il s'insère dans le cercle culturel et devient un écrivain autodidacte.
À Paris, dès 1901 et au moins jusqu'en 1907, il travaille comme illustrateur, signant tour à tour « Soffici », « Sofficy » ou « Ardengo », pour des revues et des magazines1 comme L'Assiette au Beurre, Le Rire, Le Frou-frou, L'Œuvre d'art international, La Vie pour rire, Jean qui rit, Le Tutu, La Caricature, Sans-gêne, L'Indiscret, La Gaité gauloise, Polichinelle, Journal pour tous, La Gaudriole, entre autres. Mal payé, il mène une vie de privations et de renoncements. Malgré tout, cette situation lui permet de rencontrer des artistes émergents ou déjà affirmés comme Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso et Max Jacob, et de fréquenter le monde des intellectuels et des créateurs qui s'était formé autour des revues littéraires. À l'époque, le poète néerlandais Fritz-René Vanderpy devient l'un de ses plus proches amis. Il retrouve aussi Hélène d'Oettingen, qu'il avait croisé une première fois à Florence en 1899, et fréquente son salon parisien : c'est là qu'il rencontre Apollinaire, et s'ensuit une profonde amitié avec l'une et l'autre.
Les années passant, il se pose en homme divergeant (uomo diverso), car, après avoir fait connaître à ses amis florentins, Cézanne, les Cubistes, Guillaume Apollinaire et par un fort enthousiasme, Rimbaud, il verse dans un style classique — c'est alors l'époque du « retour à l'ordre » —, et, en politique, finit par adhérer au fascisme, une conversion qui se met en place en moins de cinq années. Le 21 avril 1925, il signe, avec 250 personnalités, le Manifeste des intellectuels fascistes (Manifesto degli intellettuali fascisti), publié par Il Popolo d'Italia et rédigé par Giovanni Gentile, et si, en 1937, il s'éloigne de Mussolini, il restera néanmoins proche du régime, jusqu'à sa chute. Il fustige les « intellectuels » qu'il juge incapables de raisonner et qui ne fonctionneraient que « par égoïsme mesquin et veulerie innée ».
En décembre 1944, il est arrêté pour collaboration avec l'ennemi nazi, et interné au camp de Collescipoli jusqu'en juillet 1945. En 1946, après un procès, il est acquitté, faute de preuves suffisantes8.Il recommence une vie publique à partir de 1948, avec une exposition de ses peintures organisée à Florence. Quelques unes de ses œuvres rentrent dans la collection Verzocchi.
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Harald Metzkes (né en 1929)
Le requin, 1957
Huile sur toile
National galerie
Rappel biographique : Harald Metzkes (né le 23 janvier 1929) est un peintre et graphiste allemand. Son père était médecin. En 1945, il s'engagea dans l'armée, mais réussit à passer ses examens de fin d'études en 1945/46 au lycée local et à poursuivre ses études d'art. En 1946, il étudia l'aquarelle avec Alfred Herzog. Entre 1947 et 1949, il fut apprenti tailleur de pierre auprès du sculpteur Max Rothe de Bautzen. Ensuite, entre 1949 et 1953, il étudia la peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde où il eut notamment comme professeurs Wilhelm Lachnit et Rudolf Bergander. De 1953 à 1955, il travailla comme artiste indépendant à Bautzen. En 1957, avec Werner Stötzer, ainsi qu'avec John et Gertrud Heartfield, il entreprend un voyage d'études de trois mois en Chine.
En 1959, Metzkes s'installe dans le sud de Berlin, où il emménage en 1960 dans un appartement-atelier : il se lance dans une carrière d'artiste indépendant, identifié dans certains milieux par le surnom de « Cézanniste de Prenzlauer Berg ». La première exposition consacrée à son œuvre a lieu à Berlin en 1963. 1963 est également l'année où il contribue aux illustrations d'un livre de Vladimir Pozner, « L'enchanté ». Au cours des 27 années qui suivirent, il contribua à l'illustration de quinze autres livres, principalement d'auteurs de renom, dont Marino Moretti, Pier Paolo Pasolini, Franz Fühmann, Christa Wolf, August Strindberg...
En 1976, il remporta le prix Käthe Kollwitz de l'Académie des Beaux-Arts d'Allemagne de l'Est et une reconnaissance officielle au niveau de l'État sous la forme de la Bannière du Travail. La même année, il reçut également le Prix national d'Allemagne de l'Est pour les illustrations et les arts graphiques. L'année suivante, son travail fut au centre d'une exposition à la Galerie nationale de Berlin-Est, « Harald Metzkes – Deux décennies d'images ». En 1984 et 1988, Metzkes participa à la Biennale de Venise. Quelques années après la fin de la République démocratique allemande, un État à parti unique soutenu par l'Union soviétique dont il avait été citoyen tout au long de son existence politiquement et socialement troublée, Metzkes participa en 1997-1998 à l'exposition « L'art en République démocratique allemande » organisée à la Galerie nationale. Une autre des nombreuses expositions dans lesquelles il a été présenté, en 2006, était « Bilanz des Malers » au château de Gottorf, à l'extrême nord du pays.
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2025 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
Suzanne Valadon (1865-1938)
Vase avec Fleurs, 1927.
National Academy of Arts Sofia
Rappel biographique : Suzanne Valadon est une des plus
importantes peintres françaises du 20e siècle et la premiere femme
admise, en 1894, à la Société nationale des beaux-arts. Elle a commencé
sa carrière comme acrobate de cirque en 1880, jusqu’à ce qu’une chute
mette fin prématurément à cette activité. Dans le quartier de Montmartre
où elle habite avec sa mère, puis avec son fils naturel, le futur
peintre Maurice Utrillo, né 1883, elle a la possibilité de s’initier à
l’art. Devenue modèle d’artistes, elle les observe en posant, et apprend
ainsi leurs techniques. Modèle de Pierre Puvis de Chavannes, Pierre-Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec,
elle noue des relations avec certains. Habituée des bars de Montmartre
où la bourgeoisie parisienne vient s’encanailler, Toulouse-Lautrec
durant cette période, fait d’elle le portrait intitulé Gueule de bois.
Edgar Degas (pour qui elle n'a jamais posé), remarquant les lignes vives
de ses dessins et de ses peintures, encourage ses efforts. Elle connaît
de son vivant le succès et réussit à se mettre à l’abri des difficultés
financières de sa jeunesse. Suzanne Valadon peint des natures mortes,
des bouquets et des paysages remarquables par la force de leur
composition et leurs couleurs vibrantes. Elle est aussi connue pour ses
nus. Ses premières expositions au début des années 1890 comportent
principalement des portraits, dont celui d’Erik Satie avec qui elle a
une relation en 1893. Il lui propose le mariage au matin de leur
première nuit.
Suzanne Valadon est alors connue pour travailler plusieurs années ses tableaux avant de les exposer.
La peintre trouve dans la galeriste Berthe Weill, une alliée solide qui
soutient son travail. La marchande fait ainsi participer l'artiste à
près de dix-neuf expositions entre 1913 et 1932, dont trois
rétrospectives personnelles. Son mariage, en 1896, avec un agent de
change, prend fin en 1909, Suzanne quitte son mari pour l'ami de son
fils, le peintre André Utter (1886-1948), qu’elle épouse en 1914. Cette
union, houleuse, dure près de trente ans. André Utter en Adam et
elle-même en Eve figurent sur l’une de ses toiles les plus connues, Adam
et Eve. En 1923 elle achète avec Utter le château de Saint-Bernard, au
nord de Lyon, pour couper son fils Maurice Utrillo de ses penchants pour
l'alcool. Ce dernier qui signait ces toiles Maurice Utrillo V. (pour
Valadon) peint le château ainsi que l’église ou encore le restaurant du
village. Suzanne Valadon morte, le 7 avril 1938, entourée de ses amis
peintres André Derain, Pablo Picasso et Georges Braque, est enterrée au cimetière parisien de Saint-Ouen.
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2025 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
Marie Krøyer (1867-1940)
Nature morte au pichet,1884
Collection privée
Que voit on? Un pichet transparent posé sur une guéridon près d'une fenêtre. à travers lequel passe les rayons du soleil d'hiver. Il est rempli d'eau et une contient une branche, promesse de renouveau.
Rappel biographique : Marie Triepcke Krøyer Alfvén( est une artiste peintre danoise. Elle est principalement connue en tant que femme de Peder Severin Krøyer, l'un des membres les plus influents de la colonie d'artistes des "peintres de Skagen," qui s'est développée à la fin du 19e siècle dans le nord du Danemark. Dès son plus jeune âge, Marie rêve d'être artiste, et après avoir reçu une éducation artistique dans une école privée à Copenhague , elle se rend à Paris pour continuer ses études. C'est là qu'elle rencontre Krøyer, début 1889, qui tombe immédiatement fou amoureux d'elle. Alors qu'il est son aîné de 16 ans, le couple se marie cet été-là et, en 1891, s'installe à Skagen. Très inspiré par la beauté de Marie, Krøyer réalise nombre de portraits de sa femme, en intérieur comme en extérieur, notamment sur la plage. La vie de couple devient plus difficile lorsque Krøyer passe à partir de 1900, à cause de la maladie mentale de Severin. Marie finit par avoir une liaison avec le compositeur suédois Hugo Alfvén. Le couple a un enfant, Marie divorce et déménage en Suède avec Alfvén. Ils se marient en 1912. Depuis sa rencontre avec Krøyer, qu'elle considérait comme bien plus talentueux qu'elle, Marieavait du mal à peindre. Pourtant, plusieurs de ses peintures ont récemment bénéficié d'un regain d'intérêt. Elle est aussi désormais reconnue pour ses contributions au design et à l'architecture. Certains de ses dessins n'ont été découverts qu'en 2002.
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Henri-Eugène-Augustin Le Sidaner (1862-1939)
Trois pots de fleurs
Collection privée
Que voit on ? Trois pots qui contiennent les mêmes fleurs d'un rouge flamboyant, posés sur le rebord de la fenêtre du jardin de la maison du peintre.
Rappel biographique : Le peintre français post impressionniste Henri Le Sidaner fut ami de Claude Monet et élève aux Beaux Arts de Paris de Cabanel qu'il
soutint toute sa vie. C'est à partir de l'année 1900 qu'il se consacre
à une peinture intimiste dont il exclut systématiquement toute figure
humaine : jardins déserts, tables servies pour d'hypothétiques hôtes et
présentant de magnifiques natures mortes (qui disent rarement leur nom,)
campagnes solitaires expriment une vision silencieuse et paisible,
nimbée de mystère. Son succès ne se démentira pas de son vivant. Dans la
recherche de l'instant intime, de « l'arrêt sur image », les toiles que
Le Sidaner peint à Gerberoy où il habite à partir de 1900, dépeignent
une incomparable douceur de vivre en même temps qu'elles déclinent
selon l'heure et la saison des accords chromatiques variés. A partir de
l'été 1903 c'est le début des motifs d'intérieur à la fenêtre ouverte
et des tables de jardin, des crépuscules... À l'aide d'un soigneux
arrangement de nature morte, le peintre décline harmonieusement la
sensation du « temps qui s'arrête ». C'est ce qui lui a souvent valu
d'être comparé à Marcel Proust dans le domaine de la littérature.
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2025- Une collection de natures mortes
Un blog de Francis Rousseau
Pompei - Desserte à la vaisselle d'argent
Que voit on ? Une desserte à entablement dorée à la feuille d'or sans doute, présentant un impressionnant étalage de vaisselle d'argent, aiguières, coupelles, cornes dégustation, vases, coupelles, saladiers, louches et même poêle à frire ! ...
Rappel historique : Pline l'Ancien raconte que dans la Grèce antique, le peintre Piraikos qui vivait au 3e siècle avant notre ère, vendait déjà fort cher ses " Provisions de cuisine ", des tableaux de chevalets représentant des victuailles ou des instantanés d'échoppes de cordonniers et de barbiers. Dans la hiérarchie des genres picturaux d'alors, ces représentations de provisions de cuisine sont déjà considérées comme un genre mineur... et elles le resteront pendant de longs siècles... au moins jusqu'à Chardin, si ce n'est jusqu'à Cézanne. Genre mineur donc, loin derrière les sujets religieux, les portraits et les paysages, mais genre que les commanditaires s'arrachent pourtant !
Le grec Piraikos reste le plus célèbre des peintres de ce genre. Hélas, aucun exemple n'est parvenu jusqu'à nous de ces peintures des menus objets du quotidien par Piraikos, peinture que l'on nommait à cette époque Rhyparographie .
A la même époque, un autre peintre grec, Zeuxis rivalisait avec la nature au point que des oiseaux voulaient picorer les raisins qu'il peignait et qu'il passe être l'inventeur du réalisme et de l'illusionnisme ne peinture, pour ne pas dire du premier trompe-l'oeil. Il faut là encore faire confiance au récit de Pline l'Ancien, car aucun exemple de cet art ne nous est parvenu.
Les premières natures mortes connues du monde occidental sont des fresques et des mosaïques du 1er siècle de l'ère chrétienne, provenant de Campanie (Herculanum et Pompéi) ou de Rome. Elles sont exécutées dans un style réaliste et illusionniste : fruits veloutés, poissons et volailles posés sur une marche de pierre ou sur deux étagères d'un garde manger, généralement en trompe l'œil avec des ombres portées, ou quelquefois dans des coupes en verre avec des transparences subtiles.
Ces peintures évoquent le xenion antique, un cadeau fait de denrées qu'un hôte doit offrir à ses invités. Pourtant la nature morte de l'Antiquité possède une autre ambition que celle du seul plaisir mimétique. Comme le précise Charles Sterling : « Il est clair que les natures mortes hellénistiques et romaines qui représentaient des mets prêts à être consommés comportaient une allusion épicurienne ». On trouve ainsi assez fréquemment des mosaïques de natures mortes et des vanités dans les atriums d'été romains, où les convives invités aux repas étaient ainsi encouragés à cueillir le jour qui passe, Carpe diem selon la célèbre formule d'Epicure, à profiter de la vie tant qu'il était encore temps de le faire. Une déclinaison plus sophistiquée de la tradition égyptienne pharaonique qui voulait que l'on fît passer un cadavre devant les convives avant de commencer un repas pour leur rappeler l'impermanence de la vie ! Les natures mortes garderont tout au long des siècles jusqu'à nos jours, cette signification épicurienne. _______________________________________________
2025- Une collection de Natures mortes
Un blog de Francis Rousseau
Que voit-on ? Exactement ce que le titre décrit.
Rappel biographique Rappel biographique : Haim Steinbach (1944) est un artiste américain attaché au mouvement simulationniste qui vit à New York et à San Diego, en Californie, avec son partenaire et son fils.. Depuis la fin des années 1970, l'art de Steinbach est axé sur la sélection et l'agencement d'objets, en particulier d'objets de tous les jours. Afin de les mettre en lumière, il conçoit des structures et des dispositifs d'encadrement pour leur présentation. Steinbach présente des objets, allant du naturel à l'ordinaire, en passant par l'artistique et l'ethnographique, donnant forme à des œuvres d'art qui soulignent leur identité et leur sens inhérent. En explorant les aspects psychologiques, esthétiques, culturels et rituels des objets ainsi que leur contexte, Steinbach a redéfini le statut de l'objet dans l'art.
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2024 - Une collection de natures mortes
Un blog de Francis Rousseau
Gino Severini (1883-1966)
Pesci e vasi - Natura morta con il rosmarino, 1936
Huile sur toile 61 x 50 cm.
Collection privée
Que voit on ? Contrairement à la première apparence c'est une nature morte religieuse que nous voyons. Poissons, vases et romarin étant trois symboles chrétiens et en particulier mariaux. Pour le romarin : la légende veut que Marie avant de donné naissance à Jésus, ait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable; la cape aurait alors déteint sur l'arbrisseau et c'est ainsi que, depuis, lors le romarin fleurit bleuet non blanc comme autrefois. Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom de Romarin à savoir « Rose de Marie », litteralement Rosemary en anglais d'ailleurs. Le poisson quand à lui était utilisé comme symbole par les premiers chrétiens persécutés avant de deveir un signe de ralliement. Quant aux vases, les théologiens des Églises d'Orient et d'Occident, interprètent unanimement la métaphore du « vase » comme un symbole clair de la Vierge Marie.
Rappel biographique : Gino Severini s'établit à Rome en 1899 où il travaille comme employé. Il
fréquente l'école libre du nu à l'Académie et suit des cours de dessin
le soir à l'école de la Villa Médicis. Il rencontre le peintre Giacomo
Balla dont il devient l'élève. En 1900-1901, il est, avec Balla, à
Fontenay-aux-Roses, chez Serafino Macchiati, peignant des paysages.
En
1905, il organise l'exposition des Refusés dans le foyer du théâtre
Costanzi. Il s'installe à Paris en 1906 et fréquente l'avant-garde
artistique. En 1910, il signe le manifeste pour la peinture futuriste
avec Marinetti, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Luigi Russolo et Carlo
Carrà. En 1912, il participe à l'exposition des peintres futuristes
organisée par le critique Félix Fénéon du 5 au 24 février à la Galerie
Bernheim-Jeune à Paris et il est présent dans les expositions
successives des futuristes en Europe et aux États-Unis. Très bon
dessinateur, il combine dans son œuvre la science et l'art, la rigueur
et l'imagination, pour atteindre le plus complet bonheur d'expression
lorsqu'il lance, entre 1910 et 1915, les valeurs dynamiques du
futurisme.
Il manifeste un grand intérêt pour la chronophotographie
et, pour s'opposer au mimétisme de la peinture traditionnelle, il
s'attache dans sa peinture à décomposer les différentes étapes du
mouvement, ce qui se manifeste en particulier dans une toile comme La
danseuse obsédante(1911). En 1913, il épouse Jeanne (1897-1992), la
fille du poète Paul Fort. Après 1920, il se consacre notamment à l'art
sacré et à la mosaïque. Il publie en 1921 un ouvrage intitulé Du cubisme
au classicisme. En 1922, il décore de fresques une pièce du Château de
Montegufoni à la demande d'Osbert Sitwell, propriétaire des lieux. Il
est l'ami de l'architecte français Auguste Perret. Dans les années 1920,
il partage son temps entre Paris et Rome. En 1956, il ouvre à Paris
l’École d'Art italien avec Gio Colucci.
Giorgio Morandi (1890-1964)
Natura Morta, 1953
Huile sur toile 34.9 x 48.9 cm
Collection Privée
Que voit on ? Trois pots blanc et deux verts ...planqués
Rappel biographique : Le peintre italien Giorgio Morandi bien
que qualifié de futuriste ne peut être identifié à aucun mouvement
pictural du 20e siècle en particulier. Ayant peint de très nombreuses
natures mortes, l’œuvre de Cézanne représente évidemment une influence
majeure pour lui ; il lui emprunte la monumentalité des formes et les
zones denses de couleurs. Mais simultanément, il développe une approche
beaucoup plus intime de l’art. Les natures mortes de Giorgio Morandi
représentent des objets toujours ordonnés avec soin sur une table dans
l'atelier, pour être observés et peints. Ces objets qu'il a lui même
achetés chez des brocanteurs, qui lui ont été donnés par des amis ou
qu'il a ramassés dans la rue, sont facilement identifiables de toile en
toile ; ce sont des bouteilles, cubes, entonnoirs auxquels viennent se
mêler, à l'occasion mais rarement, un coquillage ou un fruit ou d'autres
éléments plus incongrus (savons, blocs de bois... ). Le positionnement
des objets dans le cadre est réalisé avec une attention particulière
portée à la " géométrisation" de l'espace qui peut alors se lire en
carrés et diagonales. Un lent travail de maturation est mis en œuvre par
le dessin et la peinture par reprises successives, superpositions de
couleurs faites d'une pâte ample avec des dégradés de gris d'une extrême
sensibilité, qu'amplifie une sorte de délectation morose.
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2024 - Une collection de natures mortes
Un blog de Francis Rousseau
Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964)
Bodegón con manzanas 1962 1954
Que voit on ? des pommes encore des pommes toujours des pommes., thème particulièrement cher à Gustave Courbet .. et trois poires tout de même !