Sam Szafran (1934 - 2019)
Nature morte au pichet blanc, 1962
Collection particulière
Rappel biographique : Sam Szafran (1934-2019) pseudonyme de Samuel Berger, était un artiste peintre français, fils aîné de parents émigrés juifs polonais, Samuel Berger passe les premières années de son enfance dans le quartier des Halles à Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il échappe à la rafle du Vélodrome d’Hiver et se cache dans un premier temps chez des paysans dans le Loiret, puis à Espalion (Aveyron), dans une famille de républicains espagnols. À dix ans, il est brièvement interné au camp de Drancy d’où il est libéré par les Américains, après la fuite des Allemands le 18 août.
Alors que son père et une grande partie de sa famille ont été massacrés dans les camps nazis, il est envoyé en 1944 par la Croix-Rouge à Winterthur en Suisse. En 1947, il embarque à Marseille avec sa mère et sa sœur pour Melbourne en Australie.
À son retour en France en 1951, totalement autodidacte, il suit quelques cours du soir de dessin dans les écoles de la Ville de Paris et mène une existence particulièrement rude et précaire.
Entre 1953 et 1958, il fréquente l’académie de la Grande Chaumière à Paris. À Saint-Germain-des-Prés et à Montparnasse, il fait la connaissance de Ipoustéguy, Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Joan Mitchell, Yves Klein, Jean Tinguely et bien d’autres. Il découvre les collages de Kurt Schwitters, les matériologies et texturologies de Dubuffet et Hantaï . Il réalise alors ses premières œuvres abstraites et premiers collages.
Szafran retourne ensuite vers la figuration. Il produit une première série de Choux (1958–1965).
En 1960, une boîte de pastels offerte lui permet une tournure importante dans son œuvre, le pastel devenant sa pratique de prédilection. Alberto Giacometti, qu’il rencontre en 1964 devient officieusement son maître.
En 1964, l’artiste entre à la galerie Claude Bernard à Paris. Le collectionneur Jacques Kerchache organise sa première exposition personnelle en 19658. Par la suite, son œuvre va se resserrer autour de quelques thèmes : Ateliers (1969-1970), Imprimeries (1972), Escaliers (à partir de 1974).Szafran rejoint pour un temps Fernando Arrabal, Roland Topor et le groupe Panique en 1972. À l'occasion de l'exposition « 60-72. Douze ans d'art contemporain en France » au Grand Palais, il se lie d'une profonde amitié fraternelle avec Henri Cartier-Bresson dont il sera un temps le maître en dessin.
En 1977 et 1978, il réalise ses premières grandes aquarelles, variations sur ses thèmes de prédilection : Ateliers, Serres et Escaliers. C’est sur ces mêmes thèmes ainsi que sur celui des Villes, qu’il commence, vers 1987, à combiner le pastel et l’aquarelle, le sec et le mouillé. À partir de 1999, il aborde certains grands Paysages urbains.
En 2004 et 2005, il travaille avec le céramiste catalan Joan Gardy Artigas pour la réalisation des deux décors monumentaux Escalier et Philodendrons, destinés au Pavillon Szafran à la Fondation Gianadda, qui est inauguré en 2006.
Deux autres grandes rétrospectives vont suivre : « Sam Szafran – dessins, pastels et aquarelles » au musée Max Ernst de Brühl, près de Cologne en Allemagne (2010-2011) et « Cinquante ans de peinture » à la Fondation Pierre Gianadda (2013)14. Il y dévoile pour la première fois ses très grands formats.
En 2015 est inaugurée la salle Sam Szafran au Pavillon Szafran de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny.
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2020 - A Still Life Collection,
Un blog de Francis Rousseau
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