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vendredi 21 juin 2019

Paolo Porpora (1617 - 1673) Natura morta con fiori, frutta e piatto di pesce



Paolo Porpora (1617 - 1673)
Natura morta con fiori, frutta e piatto di pesce, 1656
oil on canvas, 45.5 x 52.5 cm.
Private Collection

Que voit-on ?  Des poissons qui exhalent leur dernier soupir dans des contorsions similaires à celles des tulipes coupées. Un sujet suffisamment fort et étrange pour qu'il se passe de commentaires.

Rappel biographique : Paolo Porpora est un peintre italien de la fin de la période baroque, se rattachant à l'Ecole napolitaine, spécialisé dans les natures mortes. Peu d'informations sur cet artiste assez mystérieux dont on sait cependant qu'il fut l'élève de Giacomo Recco, qui l'employa dans son atelier pour réaliser la partie florale de ses natures mortes.
Comme beaucoup de ses contemporains qui voulaient vivre de leur peinture, Paolo Porpora  fut contraint de peindre des natures mortes à  sujet de gibier ou de poissons, celles qui se vendaient le mieux à son époque.  Porpora ne se contenta cependant pas de ces sujets et s'aventura hors des frontières habituelles du genre en peignant des reptiles, des tortues, des champignons, des oiseaux vivants...
Ce qui rend l'appréciation de l'oeuvre de Porpora difficile n'est pas tant le manque de renseignements biographiques (sa biographie est parfaitement documentée) que le peu de toiles qui soient signées de sa main. En réalité il n'y a qu'une seule !!! C'est le biographe du peintre qui en fournissant du vivant même du peintre, la liste de ses sujets préférés  (« poissons, huîtres, escargots, bulots et coquillages et même des lézards, pigeons et autres créatures de cuisine... "), les lieux où ils ont été entreposés et les commanditaires qui ont permis aux experts d'attribuer les tableaux à Porpora.
On s'aperçoit que cet artiste était vite devenu un  expert reconnu de la représentation des formes de vie animale les plus insolites qu'il mettait presque toujours en scène dans des atmosphères de sous-bois directement inspirées des peintres du nord de l'Europe. C'est le cas du tableau de la collection du Musée Pignatelli de Naples et de ceux qui sont exposés au Musée National du Pays de Galles à Cardiff, ou encore des natures mortes du Musée de Capodimonte, de celles de la collection Chigi à Rome, mais de celles identifiées à Stockholm, à Valence ou même de celle du Louvre à Paris (qui présente des oiseaux vivants dans un sous-bois où poussent des champignons).  
Dans toutes ses peintures, Paolo Porpora s'applique  à décrire les animaux avec une exigence de naturaliste tout en soignant particulièrement le rendu lumineux des détails, faisant preuve d'une grande imagination et d'une délicatesse que les experts n'hésitent pas rapprocher d'une inspiration caravagesque. Les effets chromatiques y sont très appuyés et très caractéristiques de la peinture napolitaine de cette époque. Porpora privilégie la lumière contrastée et le clair-obscur typique  qui caractérise là encore beaucoup de peintres du nord de l'Europe. Dans les peintures de Paolo Porpora, les fleurs occupent presque tout l'espace disponible, anticipant le style baroque typique du siècle suivant.

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2019 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau 




lundi 2 avril 2018

Paolo Porpora (1617-1673)



Paolo Porpora (1617-1673)
Nature morte avec une chouette et un ibis, 1684
Musée du Louvre Paris

Que voit on ? Il est vrai que si l'auteur de ce tableau n'avait pris le soin de le préciser dans son titre  qu'il s'agissait d'une nature morte,  la composition n'aurait pas grand chose de commun avec ce genre  au sens classique du terme... tous ces animaux vivants, ces grenouilles sautillantes, cette tortue incongrue, ces papillons voletants de ci de là et ces bécasses en villégiature ne sont pas du tout académiques... sans parler de la chouette et de l'ibis !  Heureusement il reste les fleurs et les champignons (un des autres éléments favoris de ce peintre qui en fut un grands spécialistes) pour justifier, si besoin était, le genre de cette composition étrange. Mais besoin n'est point, car le génie de Porpora n'a besoin d'aucune justification ! On notera au passage le détail de la collection de cailloux assemblés dans le lit de le rivière asséchée où l'ibis a eu la bonne idée de poser une patte !

Rappel biographique : Paolo Porpora est un peintre italien de la fin de la période baroque, se rattachant à l'Ecole napolitaine, spécialisé dans les natures mortes. Peu d'informations sur cet artiste assez mystérieux dont on sait cependant qu'il fut l'élève de Giacomo Recco, qui l'employa dans son atelier pour réaliser la partie florale de ses natures mortes.
Comme beaucoup de ses contemporains qui voulaient vivre de leur peinture, Paolo Porpora  fut contraint de peindre des natures mortes à  sujet de gibier ou de poissons, celles qui se vendaient le mieux à son époque.  Porpora ne se contenta cependant pas de ces sujets et s'aventura hors des frontières habituelles du genre en peignant des reptiles, des tortues, des champignons, des oiseaux vivants...
Ce qui rend l'appréciation de l'oeuvre de Porpora difficile n'est pas tant le manque de renseignements biographiques (sa biographie est parfaitement documentée) que le peu de toiles qui soient signées de sa main. En réalité il n'y a qu'une seule !!! C'est le biographe du peintre qui en fournissant du vivant même du peintre, la liste de ses sujets préférés  (« poissons, huîtres, escargots, bulots et coquillages et même des lézards, pigeons et autres créatures de cuisine... "), les lieux où ils ont été entreposés et les commanditaires qui ont permis aux experts d'attribuer les tableaux à Porpora.
On s'aperçoit que cet artiste était vite devenu un  expert reconnu de la représentation des formes de vie animale les plus insolites qu'il mettait presque toujours en scène dans des atmosphères de sous-bois directement inspirées des peintres du nord de l'Europe. C'est le cas du tableau de la collection du Musée Pignatelli de Naples et de ceux qui sont exposés au Musée National du Pays de Galles à Cardiff, ou encore des natures mortes du Musée de Capodimonte, de celles de la collection Chigi à Rome, mais de celles identifiées à Stockholm, à Valence ou même de celle du Louvre à Paris (qui présente des oiseaux vivants dans un sous-bois où poussent des champignons).  
Dans toutes ses peintures, Paolo Porpora s'applique  à décrire les animaux avec une exigence de naturaliste tout en soignant particulièrement le rendu lumineux des détails, faisant preuve d'une grande imagination et d'une délicatesse que les experts n'hésitent pas rapprocher d'une inspiration caravagesque. Les effets chromatiques y sont très appuyés et très caractéristiques de la peinture napolitaine de cette époque. Porpora privilégie la lumière contrastée et le clair-obscur typique  qui caractérise là encore beaucoup de peintres du nord de l'Europe. Dans les peintures de Paolo Porpora, les fleurs occupent presque tout l'espace disponible, anticipant le style baroque typique du siècle suivant. 


dimanche 28 janvier 2018

Paolo Porpora (1617-1673)


Paolo Porpora (1617-1673) 
Nature morte avec un mulet, un chapon, une vive, deux coquillages et un médaillon
Collection Privée, Monaco 

Que voit-on ?  Exactement ce que décrit le titre, dans l'ordre d'apparition à l'image pour employer une formule cinématographique anachronique pour ce tableau datant du milieu du 17e siècle. La précision de la description se reconduit dans la précision de la peinture de chaque détail, le tout mis en scène sur un fond sombre qui souligne d'une façon imparable la moindre variation de coloris.

Rappel biographique : Paolo Porpora  est un peintre italien de la fin de la période baroque, se rattachant à l'Ecole napolitaine, spécialisé dans les natures mortes. Peu d'informations sur cet artiste assez mystérieux dont on sait cependant qu'il fut l'élève de Giacomo Recco, qui l'employa dans son atelier pour réaliser la partie florale de ses natures mortes.
Comme beaucoup de ses contemporains qui voulaient vivre de leur peinture, Paolo Porpora  fut contraint de peindre des natures mortes à  sujet de gibier ou de poissons, celles qui se vendaient le mieux à son époque.  Porpora ne se contenta cependant pas de ces sujets et s'aventura hors des frontières habituelles du genre en peignant des reptiles, des tortues, des champignons, des oiseaux vivants...
Ce qui rend l'appréciation de l'oeuvre de Porpora difficile n'est pas tant le manque de renseignements biographiques (sa biographie est parfaitement documentée) que le peu de toiles qui soient signées de sa main. En réalité il n'y a qu'une seule !!! C'est le biographe du peintre qui en fournissant du vivant même du peintre, la liste de ses sujets préférés  (« poissons, huîtres, escargots, bulots et coquillages et même des lézards, pigeons et autres créatures de cuisine... "), les lieux où ils ont été entreposés et les commanditaires qui ont permis aux experts d'attribuer les tableaux à Porpora.
On s'aperçoit que cet artiste était vite devenu un  expert reconnu de la représentation des formes de vie animale les plus insolites qu'il mettait presque toujours en scène dans des atmosphères de sous-bois directement inspirées des peintres du nord de l'Europe. C'est le cas du tableau de la collection du Musée Pignatelli de Naples et de ceux qui sont exposés au Musée National du Pays de Galles à Cardiff, ou encore des natures mortes du Musée de Capodimonte, de celles de la collection Chigi à Rome, mais de celles identifiées à Stockholm, à Valence ou même de celle du Louvre à Paris (qui présente des oiseaux vivants dans un sous-bois où poussent des champignons).  
Dans toutes ses peintures, Paolo Porpora s'applique  à décrire les animaux avec une exigence de naturaliste tout en soignant particulièrement le rendu lumineux des détails, faisant preuve d'une grande imagination et d'une délicatesse que les experts n'hésitent pas rapprocher d'une inspiration caravagesque. Les effets chromatiques y sont très appuyés et très caractéristiques de la peinture napolitaine de cette époque. Porpora privilégie la lumière contrastée et le clair-obscur typique  qui caractérise là encore beaucoup de peintres du nord de l'Europe. Dans les peintures de Paolo Porpora, les fleurs occupent presque tout l'espace disponible, anticipant le style baroque typique du siècle suivant.