dimanche 31 octobre 2021

Ryangina Seraphim Vassilievna (1891-1955) - Oeuf sur une assiette


Ryangina Seraphim Vassilievna (1891-1955) Oeuf sur une assiette. 1924 Huile. sur contreplaqué, 23 x 32 cm Musée régional des beaux-arts d'Orenbourg



Ryangina Seraphim Vassilievna (1891-1955)
Oeuf sur une assiette. 1924
Huile. sur contreplaqué, 23 x 32 cm
Musée régional des beaux-arts d'Orenbourg, Russie 

Que voit on ? Un œuf dur  ou mollet sur une assiette  blanche  posé sur une jolie  nappe un peu festive et prête à être dégusté avec une cuillère en argent.


Rappel Biographique : Serafima Ryangina est issue d'une génération d'artistes venus sur la scène artistique soviétique avec un bagage d'éducation artistique classique. Elle a commencé sa carriere d'artiste  dans un studio privé bien connu de Yan Tsionglinsky à Saint-Pétersbourg. A partir de 1912, elle étudia à l'Académie impériale des beaux-arts dans la classe de Dmitry Kardovsky.
Rtangina était membre de l'Association des artistes de la Russie révolutionnaire dès les premiers jours de sa fondation. En 1934, l'artiste a créé une peinture intitulée "Tout est mieux ! " qui est devenu un exemple archétypal du réalisme socialiste, dans lequel la jeunesse de l'URSS était personnifiée par les figures de ferronniers - les beaux jeunes hommes et femmes. Le motif principal de l'art de Ryangina était les scènes de la vie quotidienne moderne. Les peintures de Serafima Riangina sont conservées  à la Galerie nationale Tretiakov (Moscou), au Musée national russe (Saint-Pétersbourg) et dans de nombreux musées en Russie et dans l'ex-URSS.

vendredi 29 octobre 2021

Eugène-Louis Boudin (1824-1898) - Nature morte à la raie

Eugène-Louis Boudin (1824-1898) Nature morte à la raie Musée Eugene Boudin, Honfleur


Eugène-Louis Boudin (1824-1898)
Nature morte à la raie
Musée Eugene Boudin, Honfleur

Que voit on  ? Étrange raie d'Eugène Boudin semblant perpétuellement surgir d'un fond de mer trouble  et mystérieux, bien que pendue sur son mur de cuisine entre torchons et casseroles, sous la molle  surveillance  d'une crabe à la pince inactive.


Rappel biographique : Le grand peintre français de paysages, de marines et de plages, Eugène-Louis Boudin n'a pas peint énormément de natures mortes, mais il en a laissé tout de même un catalogue significatif (cf. celles déjà publiées dans ce blog). On peut comprendre que cet homme qui fut à l'origine de la peinture à l'extérieur de l'atelier, n'ait pas été très attiré par le genre de la nature morte qui est par essence un genre d'atelier.
Eugène-Louis Boudin est considéré comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme. Peintre marin, expert en matière de rendu de tout ce qui est lié à la mer et à ses rivages, il peint notamment de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés, ainsi que celle des familles bourgeoises du 19e siècle sur les plages de Normandie. S'il ne rencontre un succès public relatif qu'à l'approche de la soixantaine, son travail de peintre d’avant-garde est reconnu par les critiques et peintres impressionnistes dès les années 1870, les collectionneurs (Ivan Tourgueniev, Georges Feydeau, puis les Rothschild ou Cary Grant) se mettant dès lors à acheter ses tableaux de paysage mais c'est surtout à partir de 1929, année qui voit Jeanne Lanvin acheter une de ses toiles, que le succès et la reconnaissance lui sont définitivement assurés.
Au cours de sa vie, Eugène-Louis Boudin a peint près de 4 500 tableaux et laissé autant de dessins, pastels et aquarelles. C'est le musée d'art moderne André-Malraux du Havre qui possède la plus grande collection de tableaux de Boudin, avec 224 peintures dont de nombreuses esquisses et études, toutes exposées. Une grande partie provient du « legs Boudin », comportant 60 toiles et 180 panneaux, reliquat de la vente aux enchères, le 21 mars 1899, des œuvres retrouvées dans son atelier à sa mort. Le Musée Eugène-Boudin de Honfleur possède en outre 93 œuvres de l'artiste. Ce musée a été créé en 1868 par Louis-Alexandre Dubourg, peintre honfleurais et ami de Boudin. Ce dernier enrichit les collections du musée en léguant à sa ville natale 53 de ses œuvres ainsi que 17 œuvres de ses amis (Ribot, Hamelin...).

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jeudi 28 octobre 2021

Georges Braque (1882-1963) - La coupe de raisins

Georges Braque (1882-1963) La coupe de raisins, 1927 Collection privée

Georges Braque (1882-1963)
La coupe de raisins, 1927
Collection privée 


Que voit on ? Posé sur un guéridon recouvert d'une nappe blanche; un coupe blanche contenant des raisons noirs.  Ce que ne nomme pas le titre: des pommes vertes et un cruche à eau blanche et noire, munie d'une anse.

Rappel biographique : le peintre français Georges Braque qui fut aussi sculpteur et graveur est le maître incontestable de la nature morte au 20e siècle, genre qu'il a profondément transformé et renouvelé tout au long de sa vie, s'inscrivant (consciemment ou inconsciemment) dans une démarche similaire à celle de Chardin au 18e siècle. Engagé dans le sillage du fauvisme, influencé par Matisse, Derain et Othon Friesz, il peint, à l'été 1906 les paysages de l'Estaque avec des maisons en forme de cubes (Maisons à L'Estaque) que Matisse qualifie de cubistes. A partir de 1909, il entre dans ce que les spécialistes appellent la période du " cubisme analytique ". Les paysages qui prédominaient jusqu'alors dans son œuvre vont céder la place aux natures mortes.
Ce sont principalement des natures mortes d'objets et/ou d'instruments de musiques (violons, guitare, pipe, journaux et magazines, objets divers de décorations intérieurs comme les nappes, les guéridons...) qu'il peint délaissant volontiers les thématiques habituelles du genre (fruits, légumes, pâtisseries, porcelaines).
A la Libération, Aimé Maeght devient son nouveau marchand parisien, et publie la première édition des Cahiers G. Braque. En 1948, lorsqu'il présente la série des Billards à la Biennale de Venise, il reçoit le Grand Prix pour l'ensemble de son œuvre. Suit une série d'expositions en particulier au MoMa de New York, qui parachève la reconnaissance internationale de son œuvre immense. Depuis lors il est considéré comme un des cinq grands génies picturaux du 20e siècle.
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mercredi 27 octobre 2021

Salvador Dalí (1904-1989) - Pluie de jasmin


Salvador Dalí (1904-1989) Pluie de jasmin, 1954 Huile sur toile Collection privée.


Salvador Dalí (1904-1989)
Pluie de jasmin, 1954
Huile sur toile
Collection privée.

Que voit-on ? Ce que décrit le titre dans une  belle atmosphère minimaliste et japonisante étonnante chez ce maitre du surréalisme et, pour le citer,  de la " fumiste-rrrrrrie  arrrrr-tistikkkk - interrrrr-nationaaaaa- le"  ! 

Rappel Biographique : Salvador Dalí i Domènech, premier marquis de Dalí de Púbol, est un célèbre peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan de nationalité espagnole. Il est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme, et comme l'un des plus célèbres peintres du xxe siècle. Influencé très jeune par l'impressionnisme, il quitta Figueras pour recevoir une éducation artistique académique à Madrid où il se lia d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel et chercha son style entre différents mouvements artistiques. Sur les conseils de Joan Miró, il rejoignit Paris à l'issue de ses études et intégra le groupe des surréalistes, où il rencontra sa femme Gala. Il trouva son propre style à partir de 1929, année où il devint surréaliste à part entière et inventa la méthode paranoïaque-critique. A l'époque où il peint cette série d'aquarelles, Dalí a quitté l'Europe pour vivre aux Etats unis où son activité est débordante. De son aveu même Dalí est encore dans sa période de retour au classicisme qu'il qualifie de " Dalí de la psychanalyse ", période qu'il va bientôt abandonner, après les bombardements nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki pour entrer dans la période " Dalí de la physique nucléaire "...

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mardi 26 octobre 2021

Johann Georg Hinz (1630-1688) - Nature morte avec un verre de bière et des noisettes

Johann Georg Hinz (1630-1688), Nature morte avec un verre de bière et des noix,1645 Huile sur toile montée sur masonite, 27 x 30 cm Nationalmuseum Stockholm


Johann Georg Hinz (1630-1688)
Nature morte avec un verre de bière et des noisettes,1645
Huile sur toile montée sur masonite, 27 x 30 cm
Nationalmuseum Stockholm


Que voit-on ? Devant un fond noir, c'est indéniablement le verre de bière qui tient ici la vedette sur un entablement de bois qui comporte la signature du peintre.  Ce motif du verre de bière était particulièrement cher à ce peintre qui le peignit à des très nombreuses reprises ... avant de le consommer sans doute !

Rappel biographique : Peu de renseignements sont parvenus jusqu'à nous à propos du peintre baroque allemand Johann Georg Hinz, aussi appelé Hins et Hai nz. Selon Houbraken il fut le professeur d'Ernst Stuven et le prit dans son atelier dès qu'il remarqua le talent du jeune garçon. Selon le RKD, il fut également le professeur de Christian Berentz et il était très connu pour ses natures mortes. Il fut peut-être aussi le professeur de Franz Werner von Tamm.

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lundi 25 octobre 2021

Achille Laugé (1861-1944) - Fleurs et poires



Achille Laugé (1861-1944) Fleurs et poires, 1909 (dimensions n.d) Musée des beaux-arts de Carcassonne



Achille Laugé (1861-1944)
Fleurs et poires, 1909
(dimensions n.d)
Musée des beaux-arts de Carcassonne

Que voit-on ?  Sur le fond beige et blanc habituel a ce peintre pour ces natures mortes, un danses de fleurs et de fruits, toute en couleurs vives peint avec un pinceau très pointilliste qui se rapproche toutefois souvent de celui de Van Gogh. Un important peintre français dont on commence seulement a redécouvrir le bel œuvre. 


Rappel biographique : Achille Laugé, est un peintre et lithographe post-impressionniste français né dans une famille de paysans de l'Aude qui le destinait au métier de pharmacien. De 1876 à 188, il fréquente l'école des beaux-arts de Toulouse, en même temps qu'il fait un stage dans une pharmacie de cette ville. Il y fait la connaissance d'Antoine Bourdelle, Henri Martin et Henri Marre. En 1882, il s'installe au no13 rue Radziwill à Paris et il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il y est successivement l'élève d'Alexandre Cabanel et de Jean-Paul Laurens jusqu'en 1886. Il y retrouve Bourdelle et rencontre Aristide Maillol qui a pu dire : « C'est Laugé qui m'a appris à mettre un homme debout ». Il entretient une relation amicale toute sa vie avec eux.
Laugé étant pauvre et Bourdelle aussi, ce dernier accepte avec reconnaissance de partager sa mansarde du no 24 rue Bonaparte à Paris. Il partage l'atelier de Maillol, au no 79 rue de Sèvres, et demeure dans la capitale jusqu'en 1888. Pendant cette période de formation, il subit l'influence de Georges Seurat, de Paul Signac et de Camille Pissarro.
Quand il revient dans sa famille, il ne pratique pas la technique apprise aux Beaux-Arts mais adopte la division du ton.
« Laugé aurait pu se contenter de faire partie de ces petits maîtres régionaux aux toiles pittoresques, attachantes parce que caractéristiques de leur terroir natal. Mais il n'est pas passé а côté du grand mouvement qui, dans la suite de l'impressionnisme, bouleverse la peinture à partir de la décennie 1880. L'emploi d'un nombre très restreint de couleurs pures et la touche divisée qui apparaissent dans l'essentiel de son oeuvre évoquent une communauté de recherche picturale avec le néo-impressionnisme. Son orientation vers une nouvelle manière de peindre, associée à une poésie qui lui est propre, fait de lui mieux que le félibre qui chante son Languedoc natal et lui donne la dimension d'un artiste national. » (Nicole Tanburin)
Vers 1905, constatant l'insuccès de la technique qu'il pratique depuis près de vingt ans et pressé par le besoin, il adopte une manière moins stricte ; avec une pâte plus riche et une touche plus large, il peint avec plus de liberté.


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dimanche 24 octobre 2021

Adolf Herbst (1908-1983) - Nature morte avec vase et courge

Adolf Herbst (1908-1983) Nature morte avec vase et courge Huile sur toile, 46 x28 cm Collection privée



Adolf Herbst (1908-1983)
Nature morte avec vase et courge
Huile sur toile, 46 x28 cm
Collection privée

Que voit-on ? Ce que décrit le titre, a savoir un  vase blanc apportant à l'ensemble de cette composition très rouge  et jaune un  contrepoint bienvenu. Le thème de ce vase blanc associé à des fruits ou légumes  se retrouve très  fréquemment dans les natures mortes de ce peintre suisse relativement inclassable, bien que se réclamant du Fauvisme.

Rappel Biographique : Fils d'un ébéniste, Adolf Herbst  a commencé par étudier le dessin d'arcbitecture à Lucerne (1925) et à l'EPF de Zurich (1929-1933). C'est lors de son premier séjour à Paris où il fréquenta l'Académie de la Grande Chaumière que lui vint l'idée de peindre (1935). Il fut, par la suite, bénéficiaire de nombreuses bourses fédérales  uisses (1938, 1939, 1942).  En 1940, il fait connaissance de sa future mécène, Hedy Hahnloser-Bühler. Il regagna Paris en 1946 avant de s'établir définitivement en Suisse en 1948.  Ses natures mortes, intérieurs et portraits, et surtout ses nus féminins sont imprégnés du chromatisme des Fauves.

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samedi 23 octobre 2021

Maria Sibylla Merian (1647-1717) - Deux Pétales de Tulipes


Maria Sibylla Merian (1647-1717) Pétales de tulipes Aquarelle et couleurs sur parchemin Kupferstichkabinett, Staatliche Museen zu Berlin


Maria Sibylla Merian (1647-1717)
Deux Pétales de Tulipes
Aquarelle et couleurs sur parchemin
Kupferstichkabinett, Staatliche Museen zu Berlin

Que voit on ? Deux pétales de tulipes peintes avec la précision de 'limmense naturaliste que fut Anna Maria Sibylla Merian.

Rappel Biographique : Anna Maria Sibylla Merian est une naturaliste et une artiste peintre. Elle mit son talent de dessinatrice, acquis au sein d'une famille d'éditeurs et d'illustrateurs célèbres, au service des observations naturalistes très détaillées qu'elle conduisit notamment sur la métamorphose des papillons. Elle vécut entre l'Allemagne et les Pays-Bas et fit un grand voyage exploratoire au Suriname qui lui procura la matière de son ouvrage le plus important et le plus célèbre sur les métamorphoses des insectes. Longtemps méconnue, elle est aujourd'hui considérée, en raison de la qualité de son œuvre artistique et scientifique, comme une importante figure de l'Histoire naturelle de son époque. L'Allemagne redécouvrit son travail et lui rendit hommage au xxe siècle, en particulier en apposant son portrait sur ses derniers billets  de Deutsche Mark.
Au-delà de son œuvre artistique et de l'influence, somme toute réduite, de son œuvre scientifique, Merian est remarquable car elle est l'un des très rares exemples de femme naturaliste et voyageuse. On ne peut guère citer que Jeanne Barret (1740-1807), la compagne de Philibert Commerson (1727-1773) qui l'accompagne, déguisée en valet, lors du voyage autour du monde de  Bougainville (1729-1811) . Il existe, notamment au XIXe siècle, des femmes qui étudient la nature sous les tropiques, mais elles n'y vont pas pour suivre, comme Merian, un intérêt personnel, elles suivent leurs maris nommés là-bas. Parmi ces épouses on peut ainsi citer Charlotte Canning (1817-1861), qui étudia les plantes en Inde.  Femme naturaliste et voyageuse, c'est bien là l'exception de  Merian, plus que dans le fait qu'elle soit une artiste : des nombreuses femmes, dans les couvents du Moyen Âge, réalisent déjà des enluminures, des femmes appartiennent à certaines guildes artistiques de son époque. À une époque où les femmes étaient exclues des sciences comme des voyages scientifiques, Anna Maria Sibylla Merian est un cas unique d'une femme naturaliste, il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que son exemple ne reste plus isolé. 

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vendredi 22 octobre 2021

Adriaen van Utrecht (1599-1652) - Pronkstilleven


Adriaen van Utrecht (1599-1652) Pronkstilleven, 1644. Huile sur toile 185 x 242, 5 cm Rijksmuseum, Amsterdam

 

Adriaen van Utrecht (1599-1652)
Pronkstilleven (Nature morte de Banquet), 1644.
Huile sur toile 185 x 242, 5 cm
Rijksmuseum, Amsterdam

Que voit on ? Un grand déballage !  Un très grand déballage même !!! comme toujours chez ce peintre dont la représentation de l 'abondance et de la profusion furent le fond de commerce. On peut adorer ou l'on peut détester mais au moins... tout y est  : fruits,  légumes, fleurs,viandes, gibiers, pâtés,  charcuterie, poissons et crustacés, instruments de musiques et leurs partitions, vaisselles précieuses, calices, dame Jeanne  et tonneaux de divers vins, liqueurs,  porcelaines, verreries, coquillages rares, chien tondu comme selon les règles d l'art  topiaire,(!), chimpanzé ouistiti et surtout perroquet triomphant qui, selon les compositions de ce peintre, est soit à gauche soit à droite du cadre ! C'est peu de dire que l'esthétique de ce peintre a beaucoup inspiré les étalagistes des rayons  "alimentation" des grandes surfaces du XXe siècle !

Rappel biographique : contrairement à ce que suggère son patronyme, Adriaen van Utrecht est natif d'Anvers. Il est d'abord influencé par Frans Snyders, puis Jan Fyt. Il voyage en France, en Allemagne et en Italie, où il découvre le style baroque et les effets du clair obscur. Après son retour à Anvers, en 1625, il est admis à la guilde de Saint-Luc. Van Utrecht dirige alors son propre atelier de 1626 à 1646. Il compte parmi ses élèves Philip Gyselaer et Cornelis van Engelen. Son style a également influencé Jan Davidsz de Heem, Evaristo Baschenis et Nicolas de Largillière.
Il est particulièrement connu pour ses natures mortes, d'animaux, de gibier, de fruit et de légumes. Il peint également des tableaux de chasse, des vanités, des étals de poissons et des scènes de ferme, avec en particulier des dindons, des perroquets et des paons. Il a collaboré avec plusieurs autres artistes, dont il a pu ici et là réaliser les éléments de nature morte, comme cela se pratiquait souvent à cette époque. Il a aussi collaboré avec Willeboirts Bosschaert pour le compte de Constantijn Huygens, dans la réalisation des décors de la Huis Ten Bosch à La Haye en 1646.

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jeudi 21 octobre 2021

Vincent van Gogh (1853-1890)- Vase de Fleurs avec Fruits et Cafetiere, 1887

          Vincent van Gogh (1853-1890) Vase de Fleurs avec Fruits et Cafetière, 1887 Huile sur toile, 24,9 x 26 cm Von der Heydt Museum, Wuppertal


Vincent van Gogh (1853-1890)
Vase de Fleurs avec Fruits et Cafetière, 1887
Huile sur toile, 24,9 x 26 cm
Von der Heydt Museum, Wuppertal

Que voit on ? Posé sur une nappe blanche , Cinq pommes et une fruits difficile à identifier devant une pot de fleurs en céramique vernissée d'inspiration bretonne ; s'adossant au pot de fleurs : un plat de même inspiration , présenté presque à la verticale et à droite, un cafetière en céramique vernissée marron. Cette nature morte a été peinte lors du retour à Paris de Van Gogh  et son atmosphère lumineuse ,relativement sereine  et flirtant avec l' impressionniste, reflète bien l'état d'esprit enthousiaste du peintre  au moment de ce retour... 

Rappel biogaaphique : Au début du mois de mars 1886, Vincent rejoint son frère Theo à Montmartre, avec l'envie de s'informer sur les nouveautés de la peinture impressionniste. À l'époque, Theo est gérant de la galerie montmartroise Boussod, Valadon & Cie. Seule la connaissance du milieu artistique parisien peut véritablement permettre à Van Gogh de renouveler et d'enrichir sa vision. Cette année-là est celle de la dernière exposition impressionniste que Vincent découvre, et en 1887 doit avoir lieu la première rétrospective de l’œuvre de Millet. Paris se prépare alors à accueillir plusieurs expositions : en plus du Salon, où sont exposées les œuvres de Puvis de Chavannes, Van Gogh visite les salles de la cinquième exposition internationale à la galerie Georges Petit, qui présente des toiles d'Auguste Renoir et de Claude Monet. Ces derniers n'avaient pas souhaité participer à la huitième et dernière exposition des impressionnistes, qui offrait le spectacle d'un groupe déchiré, entre les défections et les nouvelles arrivées, et ouvrait ses portes à la nouveauté du moment, le néo-impressionnisme, avec la toile de Georges Pierre Seurat, Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte. À Paris dans les années 1886-1887, Van Gogh fréquente un moment l’Académie du peintre Cormon, où il fait la connaissance de Henri de Toulouse-Lautrec, de Louis Anquetin, d’Émile Bernard ainsi que de John Peter Russell. Ce dernier réalise son portrait. Il rencontre également, par l’intermédiaire de son frère, presque tous les impressionnistes, en particulier Georges Seurat et Camille Pissarro, ainsi que Paul Gauguin. Dans la boutique du père Tanguy, il devient l'ami de Paul Signac. Sous l’influence des estampes japonaises, ses compositions acquièrent peu à peu davantage de liberté et d’aisance, tandis qu’il s’essaie à la technique de l’aplat coloré. Pissarro l’initie également aux théories nouvelles sur la lumière et au traitement divisionniste des tons. La palette de l'artiste s’enrichit alors de couleurs vives et sa touche s’anime et se fragmente, ceci grâce également à Signac avec qui il travaille en 1887. Exalté par la ferveur du climat artistique parisien, Van Gogh brûle les étapes de son renouvellement artistique grâce à la fréquentation des peintres les plus anticonformistes du moment : il s'essaye au néo-impressionnisme auprès de Signac et Pissarro, enquête sur les profondeurs psychologiques du portrait avec son ami Toulouse-Lautrec, est précocement informé de la synthèse du cloisonnisme par ses compagnons Louis Anquetin et Émile Bernard, et peut apprécier les toiles exotiques réalisées par Gauguin en Martinique. Régénéré par cette modernité, il est prêt à réaliser son rêve méditerranéen, à la recherche de la lumière aveuglante de la Provence, qui fait resplendir les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection d'estampes japonaises. C'est une période très fertile où son art s'oriente vers l'impressionnisme, mais l'absinthe et la fatigue aggravent son état mental. Le 19 février 1888, il quitte Paris....


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mercredi 20 octobre 2021

Berthe Morisot (1841-1895) - Bouquet de fleurs sur une cheminée

 

Berthe Morisot (1841-1895), Bouquet de fleurs sur une cheminée; Aquarelle (dimensions n.d.), Collection privée


Berthe Morisot (1841-1895)
Bouquet de fleurs sur une cheminée
Aquarelle (dimensions n.d.)
Collection privée

 Que voit on ? un bouquet de fleurs dans un vase sur un  manteau de cheminée posé devant un miroir avec un angelot et une coquillage t fermant le cadre sur la gauche. Même si toutes la  plupart des natures mortes de Berthe Morisot ont tendance  a se ressembler, chacune possède cependant un petit supplément d'âme qui la rend unique.  Ce n'est pas le moindre des talents de cette peintre que de parvenir à cet exploit dans les variations autour d'une même thème.

Rappel biographique : La peintre et artiste française Berthe Morisot fut membre fondatrice et doyenne du mouvement d'avant-garde que fut l'Impressionnisme. Les étapes de la carrière de Berthe Morisot ne sont pas très marquées car elle a détruit toutes ses œuvres de jeunesse. C'est à peine si l'on discerne une influence d'Édouard Manet ou de Pierre-Auguste Renoir vers la fin de sa vie. Après sa mort, la galerie Durand-Ruel avait organisé une rétrospective de ses peintures, aquarelles, pastels, dessins et sculptures : il y avait plus de 400 pièces ! Berthe Morisot était sans aucun doute une « rebelle » et sa volonté de rupture avec les traditions, la transcendance de ses modèles, et son talent ont fait d'elle « la grande dame de la peinture ». Elle a peint beaucoup de portraits (de femmes et d'enfants principalement), énormément de paysages mais, comparativement, très peu de natures mortes, ce qui les rend d'autant plus rares et appréciables.

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mardi 19 octobre 2021

Theodule-Augustin Ribot (1823-1891) (attribué à... ) - Nature morte au panier de coings


Théodule-Augustin Ribot (1823-1891) (attribué à... ),  Nature morte au panier de coings, Huile sur toile, Collection privée

Théodule-Augustin Ribot (1823-1891) (attribué à... ) 
Nature morte au panier de coings
Huile sur toile
Collection privée

 Que voit on ?  Un panier de coings renversé sus un entablement de bois, dans un clair obscur parfaitement maitrisé qui appelle immédiatement la comparaison avec les grands maîtres espagnols du genre comme Luis Egidio Melendez.

Rappel biographique : Théodule-Augustin Ribot, à ne pas pas confondre avec son fils Germain (1845-1893) lui-même peintre reconnu, fut un aquafortiste, aquarelliste et peintre réaliste français.
Se destinant à la carrière artistique, après des études d'ingénieur, il entra à l’école des arts et métiers de Châlons, lorsque la mort de son père, en 1840, le força à demander des ressources à l’industrie. Il en trouva pour assurer la subsistance de sa mère et de ses sœurs, en devenant peintre de stores chez un décorateur puis peintre de bordures pour un fabricant de miroir ! En 1845, il se rend à Paris où il est employé comme commis d’atelier tout en étudiant dans l’atelier du peintre Auguste-Barthélemy Glaize et commence a rencontrer tous les peintres parisiens de la bohême de son époque.
Après un séjour de trois ans en Algérie pour surveiller et diriger des constructions, il revient à Paris en 1851, et subsiste en exécutant des dessins industriels et des copies d’Antoine Watteau destinés aux États-Unis le jour, et en peignant "pour lui-même" la nuit.
Il figura au Salon à partir de 1861, avec six toiles d’intérieur de cuisine et de basse-cour qui le firent immédiatement connaître du grand public et devinrent un peu sa marque de fabrique.
Théodule Ribot, qui a aussi peint des scènes historiques, des compositions religieuses, des portraits et des scènes de genre. Il fut l'ami de Fantin Latour, Eugène Boudin, Jules Bastien-Lepage, Pierre Puvis de Chavannes, Auguste Rodin et Claude Monet qui alors qu'il était affaibli par la maladie en 1884 donnèrent un banquet en son honneur et lui offrirent une médaille gravée de l’inscription : « À Théodule Ribot, artiste indépendant ».  Le meilleur compliment qu'un artiste puisse faire à un autre artiste !
Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878, il fut promu officier en 1887.

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lundi 18 octobre 2021

Dick Ket (1902-1940) - Still Life with Violin and Newspaper clippings with Self-Portraits of W.Schumacher and R.Hynckes


Dick Ket (1902-1940), Still Life with Violin and Newspaper clippings with Self-Portraits of W.Schumacher and R.Hynckes.Ca.1936 Oil on canvas ,83 x 71 cm, Museum More Gorssel



Dick Ket (1902-1940).
Still Life with Violin and Newspaper clippings with Self-Portraits of W.Schumacher and R.Hynckes,
Oil on canvas  83 x 71 cm, ca.1936
Museum More Gorssel, Netherlands

Que voit-on ? Exactement ce que le titre décrit :  un violon, et deux portraits photographiques .. sans oublier les œufs durs,  les vieux journaux tachés et les bols émaillés éléments récurrents et emblématiques de la peinture de Dick Ket. que l'on retrouve de tableaux en tableaux dans tout son œuvre. 

Rappel biographique : Dick Ket était un peintre connu pour ses natures mortes et ses autoportraits.
Ses natures mortes méticuleusement composées tournent toujours autour des mêmes thèmes et représentent souvent les mêmes objets à savoir des bouteilles, un bol vide(et de préférence ébreché,) des œufs, des instruments de musique, des journaux... Ket a juxtaposé ces objets dans des arrangements angulaires, vus d'un point de vue élevé, dans un cadrage "en plongée", les ombres portées des objets créant toujours d'intéressantes diagonales. Dick Ket a réalisé environ 140 peintures, dont une quarantaine d'autoportraits. Ses expérimentations techniques de différents additifs dans la composition de ses pigments, medium et vernis, ont eut pour effet de provoquer un résultat étonnant et difficilement gérable par les conservateurs, puisque certaines de ses peintures ne sont pas encore complètement sèches après quatre vingt ans !!! Le Rijksmuseum d'Amsterdam, le musée Arnhem et le musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam figurent parmi les musées présentant des œuvres de Dick Ket.

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dimanche 17 octobre 2021

Philippe Rousseau (1816-1887) - Nature morte avec Bottes d'Asperges et d'Oignons


Philippe Rousseau (1816-1887), Nature morte avec Bottes d'Asperges et d'Oignons, Collection privée



Philippe Rousseau (1816-1887),
Nature morte avec Bottes d'Asperges et d'Oignons  
Collection privée

Que voit on ? Sur entablement de bois  recouvert d'une feuille de zinc usagé, les bottes d'asperges et d'oignons qui donnent son titre au tableau, cadrées en plein centre du tableau dans un éclairage latérale qui rehaussent leur blancheur.  Un lièvre, une chaudron en cuivre, un pichet d'eau en terre cuite vernissée, et un flacon en verre foncé transparent encadrent la composition centrale et permettent une variation remarquable sur les textures et les reflets.  Quelques champignons de Paris égarés sur un coin de zinc, ponctuent cette composition, terriblement académique mais néanmoins pleine de charme  ! 

Rappel biographique : Philippe Rousseau est un peintre français, élève d'Antoine-Jean Gros et de Jean-Victor Bertin à l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il débute comme paysagiste, puis peint des natures mortes et des sujets animaliers. Il expose au Salon à partir de 1834.
Le succès lui vint à partir de 1840 avec ses illustrations des Fables de La Fontaine notamment.
Par la suite, l'afflux de commandes l’incitère à diversifier son propos. Ses natures mortes, deviennent plus ambitieuses  tout en restant  des pastiches des Hollandais du XVIIe siècle,   oscillant toutefois entre intimisme hérité de Chardin, grande fraicheur du traitement et pompe académique. Philippe Rousseau n’en reste pas moins un de ces peintres du XIXème qui a revalorisé le terme réducteur de Nature Morte. Il connut un réel succès en son temps avec des récompenses aux Salons, des commandes de la cour impériale française ou encore du Baron James de Rothschild (un de ses principaux mécènes) et l'admiration de Baudelaire.
En 1845, Charles Baudelaire écrit : « M. Philippe Rousseau dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleurs et d'éclat, est dans un progrès sérieux. C'était un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d'attention, et s'applique а rendre les physionomies. J'ai vu dernièrement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d'une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les moeurs et les gestes des canards ».
Aujourd'hui particulièrement bien représenté dans les collections privées et publiques néerlandaises, Philippe Rousseau qui a enfin récupéré son statut de grand peintre, se trouve conservé au Musée Orsay à Paris, au Metropolitan de New-York, à Munich et dans beaucoup de musées des beaux-arts comme Lyon, Rouen, Compiègne, Lille... qui lui sont toujours restés fidèles.
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samedi 16 octobre 2021

Piet Mondrian (1872-1944) - Amaryllis

Piet Mondrian (1872-1944) Amaryllis, 1910 Aquarelle, 22.9 x17.2 cm Collection privée


Piet Mondrian (1872-1944)
Amaryllis, 1910
Aquarelle, 22.9 x17.2 cm
Collection privée

Que voit on ? Une nature morte florale explosive sur les travail des couleurs complémentaires !

Rappel biographique : Dans la structure des peintures datant d'avant 1900, Mondrian vise des effets d'ensemble : effets de lumière, effets linéaires, groupes de troncs d'arbres et branches en contre-jour sont des motifs récurrents. Ce sont des qualités morales qui s'inscrivent dans ces choix de couleurs et ces motifs. L'art de tradition romantique-nordique produisit vers 1900 beaucoup de paysages de sous bois. En octobre 1892, il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam.
Après 1900, les tableaux de Mondrian cherchent à faire voir des idées, et semblent proches du mouvement symboliste. Son nouveau style, comme cristallisé sur des formes-idées, déjà visible dans Passiebloem (Passiflore), vers 1901, s'est manifesté d'autant plus vigoureusement qu'il rencontra en juin 1908 le peintre Jan Toorop, personnage central du Symbolisme hollandais connu par ses curieuses compositions de figures curvilignes très homogènes, comme fondues dans les plissements géologiques du dessin.
Connu pour être un des pionniers de l'abstraction, il écrit dès janvier 1914 écrit : « Je construis des lignes et des combinaisons de couleurs sur des surfaces planes afin d'exprimer, avec la plus grande conscience, une beauté générale. La nature (ou ce que je vois) m'inspire, me met, comme tout peintre, dans un état émotionnel qui me pousse à créer quelque chose, mais je veux rester aussi près que possible de la vérité et à tout extraire, jusqu'à ce que j'atteigne au fondement (qui ne demeure qu'un fondement extérieur !) des choses […]. Je crois qu'il est possible, grâce à des lignes horizontales et verticales construites en pleine conscience, mais sans ‘‘calcul’’, suggérées par une intuition aigüe et nées de l'harmonie et du rythme, que ces formes fondamentales de la beauté, complétées au besoin par d'autres lignes droites ou courbes, puissent produire une œuvre d'art aussi puissante que vraie »

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vendredi 15 octobre 2021

Pieter van Boucle (1610-1673) - Nature morte avec carpe, brochets huitres et pain

 

Pieter van Boucle (1610-1673) Nature morte avec carpe, brochets huitres et pain , 1652 Museum of Fine Arts, Houston



Pieter van Boucle (1610-1673)
Nature morte avec carpe, brochets huitres et pain , 1652
Huile sur toile, 70x107,5 cm
Museum of Fine Arts, Houston

Que voit on ? Au centre d 'un entablement de bois, reposants sur un ligne blanc  : deux très beaux poissons, encadrés par un plateau d'huitre ouverte et un bourriche  à droite ;  une belle miche de pain et des oignes rouges à gauche. Dans le fond de la composition, une marmite en cuivre attend ...

Rappel biographique : Pieter van Boucle (ou Pieter van Bœcle) est un peintre d'origine flamande qui a travaillé durant une longue période à Paris où il est mort. Essentiellement consacré aux natures mortes, son œuvre associe la manière flamande (lumière frontale, opulence, surabondance) et la manière française (délicatesse du pinceau, jeu sur les nuances de couleurs) dans une recherche réaliste. Ses tableaux sont le plus souvent de grandes dimensions et présentent des tables garnies de fruits ou de gibier avec des signes de luxe. Leur attribution est parfois discutée : sa signature PVB (pas toujours présente d'ailleurs) a pu amener à des confusions avec Pieter van Boel ou Pieter Van den Bos par exemple.Certains de ses tableaux comportent des personnages (marchande de légumes, jeune garçon) mais on soupçonne l'intervention d'autres peintres dans ces œuvres. Les compositions assez monumentales de Pieter van Boucle sont aussi souvent animées par des animaux vivants (chat, singe, chien, Nature morte aux fruits, au gibier et à la chèvre) mais le thème des animaux est aussi exploité pour lui-même (Poulailler, Combat de coqs) et surtout sous l'aspect de gibier mort.
Ces toiles aux éléments accumulés (qui ne semblent pas toujours respecter le calendrier des productions : asperges et raisin réunis par exemple) renseignent sur l'alimentation de l'époque en donnant une impression de corne d'abondance. Cependant certaines de ses toiles peuvent être interprétées comme des vanités, par exemple le fruit croqué dans Pommes, poires, pêches, ou dans Perroquet, urnes et fruits sur un entablement en pierre, où l'urne renversée renvoie au thème baroque de la mort cachée dans les plaisirs de la vie. Le thème du panier renversé se retrouve dans plusieurs de ses toiles comme la présence du perroquet associé usuellement à l'idée de couple ou d'épouse, d'autant qu'il ne s'agit pas dans ce tableau d'un perroquet multicolore et flamboyant mais d'un perroquet blanc isolé.

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jeudi 14 octobre 2021

Jean-Baptiste Monnoyer (1636-1699) - Fruits et Fleurs


Jean-Baptiste Monnoyer (1636 -1699), Fruits et Fleurs Musée de l'Ermitage, St Petersbourg




Jean-Baptiste Monnoyer (1636 -1699)
Fruits et Fleurs
Musée de l'Ermitage, St Petersbourg

Que voit-on ? Sur un entablement  de pierre un magnifique mélange de fleurs et de fruits  gisant devant deux vasques en cuivre ouvragé dans lesquelles on imagine qu'il vont être dressés sous peu. 



mercredi 13 octobre 2021

James Marion Shull (1872–1948) - Pineapple (Ananas comosus)


James Marion Shull (1872–1948), Pineapple (Ananas comosus),1919 Pomological Watercolor Collection (U.S. Department of Agriculture)



James Marion Shull (1872–1948)
Pineapple (Ananas comosus),1919
Pomological Watercolor Collection (U.S. Department of Agriculture)

Que voit on ? Un ananas tranché dont la chair est reproduite avec  une luxe de détails qui tient plus aà l'approche scientifique qu'artistique du sujet. Mais... il se trouve que là,  les deux approchent se rejoignent admirablement .


Rappel Biographique : James Marion Shull a commencé sa carrière en tant qu'illustrateur dendrologique pour le US Forest Service (1907-1909). Il a continué à travailler pendant plus de trois décennies en tant que botaniste et illustrateur botanique pour le Bureau of Plant Industry au US Department of Agriculture, d'abord en tant qu'artiste botanique (1909–1925) puis en tant que botaniste associé (1925) –1942). Il a peint ainsi plus de 750 aquarelles de fruits dont des noix, des ananas, des figues et surtout des agrumes et des pommes pour l'USDA. Il était plus spécialement chargé d'observer les maladies des fruits pour le Ministère de l'Agriculture américain, et nombre de ses illustrations (comme celle ci-dessus) montrent des spécimens atteints de maladies qui étaient scrupuleusement répertoriées. À l'USDA, il faisait partie d'un groupe restreint d'illustrateurs - dont Deborah Griscom Passmore, Amanda Newton, Mary Daisy Arnold Royal Charles Steadman , Ellen Isham Schutt, Elsie Lower - dont les peintures forment le noyau de la collection actuelle des aquarelles pomologiques de l'USDA.

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mardi 12 octobre 2021

Jan van Kessel (1627-1679) - Diverses araignées et chenilles, avec branche de groseiller à maquereau


Jan van Kessel (1627-1679) ,Diverses araignées et chenilles, avec branche de groseiller à maquereau, The Ashmolean, Oxford


Jan van Kessel (1627-1679)
Diverses araignées et chenilles, avec branche de groseiller à maquereau
The Ashmolean, Oxford

Que voit on ? Ce que décrit avec une précision entomologique le titre. Ces chenilles et vers qui s 'agitent autour d'un végétal qu'ils dépouillent de sa sève pour s'en nourrir,  est une merveille du genre et otu a fait dans la ligne des nature morte toujours un peu étrange de ce peintre flamand majeur.

Rappel biographique : Jan van Kessel est un peintre flamand, né et mort à Anvers. Descendant par les femmes de la dynastie des Bruegel, Jan van Kessel est fils du peintre Hieronymus van Kessel, petit-fils de Jan Brueghel l'Ancien, neveu à la fois de Jan Brueghel le Jeune et de David Teniers le Jeune ! Il commence son apprentissage chez Simon de Vos en 1634. Il effectue toute sa carrière à Anvers. Il est influencé par Daniel Seghers (1590-1661). Vers 1645 il entre à la Guilde de Saint-Luc. Il se fait une réputation dans les tableaux d'oiseaux, dont plusieurs sont gravés par Dossier et Filloeul. Il aura treize enfants dont deux seront peintres, notamment Jan van Kessel le Jeune (1654-1708).
Jan van Kessel, au-delà de la nature morte flamande traditionnelle qu'il pratique d'ailleurs dans des compositions de fleurs ou des buffets d'apparat, oriente sa peinture entre étude scientifique, zoologique et botanique, et œuvre d'art. Abandonnant la dimension symbolique religieuse prêtée aux êtres naturels, il les décrit avec un très grand réalisme, reproduisant même les ombres des insectes ou des coquillages sur leurs fonds blancs, à l'aide d'une technique d'une extrême précision, imposée par les dimensions généralement réduites de ses œuvres, la plupart du temps réalisées sur un support de cuivre.
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lundi 11 octobre 2021

Paul Outerbridge (1896-1958) - Egg in Spotlight

Paul Outerbridge (1896-1958) Egg in Spotlight, 1943 Private collection


Paul Outerbridge (1896-1958)
Egg in Spotlight, 1943
Private collection 

Que voit on  ? Dans un faisceau de lumière, semblable à ceux que l'on allume sur une scène de music-hall pour mettre  en vedette une star : un œuf et son ombre portée. 

Rappel Biographique : Paul Outerbridge, est un photographe américain réputé pour ses premières utilisations et expériences en photographie couleur. Outerbridge fut un photographe de mode et de publicité, un pionnier et professeur de photographie couleur, mais aussi  un créateur de photographies de nus érotiques qui ne pouvaient pas être exposées de son vivant.
En 1921, Outerbridge s'inscrit à l'école de photographie Clarence H. White à l'université Columbia. et dès l'année suivante,   son travail commence à être publié dans les magazines Vanity Fair et Vogue. Il se rend ensuite à Paris et se lie d'amitié avec les artistes et photographes Man Ray, Marcel Duchamp et Berenice Abbott. À Paris, il réalise la maquette du magazine français Vogue, rencontre et travaille avec Edward Steichen, et construit l'atelier de photographie publicitaire le plus grand et le mieux équipé de l'époque.
 En 1925,  à Londres, la Royal Photographic Society invité Outerbridge à exposer dans une exposition personnelle. De retour à New York en 1929, Outerbridge ouvre un studio de production d'œuvres commerciales et artistiques, et commence à rédiger une chronique mensuelle sur la photographie couleur pour l'US Camera Magazine. Il se fait connaître pour la grande qualité de ses illustrations en couleur, réalisées par un procédé extrêmement complexe de carbone-tri-couleur. En 1937, ses photographies sont incluses dans une exposition au Museum of Modern Art et en 1940, il a publié son livre phare Photographing in Color, utilisant des illustrations de haute qualité pour expliquer ses techniques . Un an après sa mort, la Smithsonian Institution organisa une exposition de ses photographies. Bien que sa célébrité se soit estompée, au fil des ans, son nom resurgit dans les années 1970 et en 1987 le Centre Georges-Pompidou lui consacre une rétrospective.

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dimanche 10 octobre 2021

Claude Gelée dit Claude Lorrain (1600-1682) - Feuillages et branches

 

Claude Gelée dit Claude Lorrain (1600-1682), Feuillages et branches, 1635 Collection privée


Claude Gelée dit Claude Lorrain (1600-1682)
Feuillages et branches, 1635
Collection privée

 Que voit on ?  Une nature morte par extension, car l'intention du peintre n'était sans doute pas de faire une nature morte stricto sensu. Il faut  voir dans cette admirable esquisse, un reflet de l 'amour de la anture qui animait ce grand peintre dont  Sandrart,  qu'il "essaya par tous les moyens de pénétrer la nature,  en couchant dans les champs avant le lever du jour et jusqu'à la nuit pour apprendre à représenter très exactement le ciel rouge matin, le lever et le coucher du soleil ".


Rappel Biographique : Claude Gellée, dit « le Lorrain », Claude ou Claude Lorrainfut un peintre, dessinateur et graveur lorrain donc, représentant éminent de la peinture du paysage de style classique. L’œuvre du Lorrain a laissé une forte empreinte chez les peintres français, hollandais ou britanniques, comme chez Turner notamment. L’admiration que lui voue le monde anglo-saxon est telle que le Lorrain y est couramment appelé par son seul prénom : « Claude », comme on dit « Raphaël » ou « Rembrandt »…En 1892, Auguste Rodin réalise une statue en bronze de Claude Gellée qui se trouve dans le parc de la Pépinière à Nancy. En 2008, un timbre est édité par la Poste, à partir de son tableau Port de mer au soleil couchant. A partir de 1635, son travail est reconnu et ses toiles très demandées. Il eut des clients très importants, comme le pape Urbain VIII ou le roi Philippe IV d'Espagne. En conséquence de quoi, des faux à son nom commencent à être produits et vendus. Ainsi, en 1634, Sébastien Bourdon s’amuse à contrefaire un Claude Lorrain6 Ceci n’est pas du tout au goût du Lorrain qui, ne souhaitant pas que des copies puissent être tirées pour ses originaux, met en œuvre un procédé original et efficace pour lutter contre ces contrefaçons en reproduisant en dessin chacune de ses œuvres dans un recueil appelé Liber Veritatis, ou Livre de la Vérité. Pour chaque tableau, il précise le titre, la date ainsi que le nom du commanditaire. Il y répertoria toutes ses œuvres jusqu’à sa mort, soit près de 200 tableaux. Ce livre unique, actuellement conservé au British Museum, est très précieux pour les historiens d’art car il leur permet d’étudier les œuvres disparues du peintre. Ses contemporains ne considèrent pas les paysans dansant ou les vaches comme des sujets dignes, ni le paysage comme un genre indépendant important
 
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samedi 9 octobre 2021

Giovanna Garzoni (1600-1670) - Nature morte avec figues et scarabée


Giovanna Garzoni (1600-1670), Natura morta con fichi e scarabeo, Collection privée.



Giovanna Garzoni (1600-1670)
Natura morta con fichi e scarabeo
Collection privée.

Que voit on ? une admirable composition de Giovanna GArzoini dont la  sensualité et la symbolique sexuselle n'a rien a envie a celle que l'on retrouvera, quelques siècles plus tard, chez  Georgia O ' Keeffe... 

Rappel biographique : Giovanna Garzoni est sans aucun doute l'une des plus extraordinaires peintres de nature morte de l'Ecole Napolitaine, non seulement par sa façon de peindre (par petites touches rapprochées immédiatement identifiable) et par les supports sur lesquels elle a peint (toujours des petits formats sur parchemin ou papier) que par l'immense célébrité qu'elle acquit de son vivant, faisant d'elle, l''une des peintres les plus adulées et les plus demandées de son époque. Après un premier séjour à Venise entre 1625 et 1630, où ses premières œuvres la font immédiatement remarquer de quelques grandes familles de la ville, elle commence très rapidement à travailler pour les grandes cours d'Italie. A Rome, elle reçoit des commandes de la famille Colonna. A Naples, elle entre au service du vice-roi. Entre 1632 et 1637, elle est employée par Victor-Amédée Ier de Savoie.... Toutes les cours de la péninsule se l'arrachent et veulent posséder ses œuvres.
Giovanna Garzoni passe d'une cour à l'autre, consciente de sa valeur et de son succès et travaillant toujours pour le plus offrant !
Entre 1642 et 1651, on la retrouve comme peintre de la prestigieuse cour grand-ducale de Florence, où elle restera le plus longtemps, forte de l'infaillible soutient et de l'admiration (presque sans limite) d'une bonne partie de la famille Medicis Le grand-duc Ferdinand II de Medicis et son épouse Vittoria della Rovere, son cousin le prince Laurent, et les cardinaux Carlo, Giovancarlo et Leopoldo, furent ses grands admirateurs, et ses soutiens constants, à tel point que les galeries florentines conservent encore aujourd'hui un nombre considérable de ses œuvres. Bien après avoir quitté la cour Florentine pour retourner à Rome en 1650, elle continue à travailler pour elle, comme si un lien indéfectible les liait. C'est ainsi qu'entre 1650 et 1670, sur commande de Ferdinand II de Médicis pour la Villa di Poggio Imperiale, elle exécuta vingt petits natures mortes absolument exquises qui restent parmi les plus belles de son époque ; plusieurs sont aujourd'hui conservées au Palais Pitti à Florence. En 1666, Giovanna Garzoni, sans enfants, légua toute sa succession à l'association romaine de peinture Accademia di San Luca, à condition que celle-ci lui fasse construire un tombeau dans l'église Santi Luca e Martina. On peut toujours voir aujourd'hui ce monumental tombeau, oeuvre de Mattia de Rossi, à la droite de l'entrée de cette église.
Largement autodidacte, il est probable que Giovanna Garzoni ait été influencée par plusieurs de ses contemporains à commencer par la peintre Fede Galizia mais aussi sans doute par le napolitain Giovanni Battista Ruoppolo ou par Jacopo Ligozzi (présent dans les collections grand-ducales florentines). Outre ses natures mortes, elle fut aussi l'auteur d'illustrations botaniques, de petits portraits, de copies de tableaux, privilégiant toujours la technique de la détrempe sur parchemin et les petits formats.

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vendredi 8 octobre 2021

Ito Jakuchu / 伊藤若冲 (1716- 1800) - Poissons

Ito Jakuchu / 伊藤若冲 (1716- 1800) Poissons, extrait de Le royaume coloré des êtres vivants  Impression sur soie, 1765- 66 (Edo) Collection privée


Ito Jakuchu / 伊藤若冲 (1716- 1800)
Poissons, extrait de Le royaume coloré des êtres vivants 
Impression sur soie, 1765- 66 (Edo)
Collection privée

Que voit on ?  Des poissons lancés dans une course effrénée vers le fond et un gros poulpe qui semble narguer le peintre avec ses deux gros yeux globuleux !  Autant d'animaux bien vivants (comme le titre de l'album le souligne) qui n'ont rien à faire  donc dans une nature morte, où, par définition, ils ne doivent pas l'être (vivants!)... C'est pourtant bien là l'équivalent japonais de nos natures mortes, peintes par ce peintre animalier extraordinaire que fut  Ito Jakuchu  et unique dans l'Histoire de la Peinture nippone qui  préféra toujours représenter les animaux vivants et en action que morts, comme on le faisait à la même époque en Occident ... .


Rappel biographique : Itō Jakuchū (伊藤若冲?) aussi connu sous le nom de Itō Shunkyō, de son vrai nom Itō Jokin, surnoms: Keiwa, Jakuchû et Tobei-an,  est un peintre japonais d'animaux et de fleurs.
Issu d'une famille aisée d'épiciers de Kyōto, il peut se consacrer à la peinture, libre de toutes contraintes financières Au monastère zen Shōkoku-ji de Kyōto, dont il est habitué, il a l'occasion d'étudier les peintures de fleurs et d'oiseaux de la Chine des Song (960-1279) et probablement aussi des Ming (1368-1644) dont le  réalisme le marque plus que  le style conventionnel de l'école Kano. 
Entre 1758 à 1770, il exécute30 grands tableaux composés de fleurs, d'oiseaux et de poissons, véritable histoire naturelle en couleurs qu'il offre au Shōkoku-ji et qui sont aujourd'hui dans les collections impériales. Le grand incendie de  Kyōto ,en 1788, lui fait perdre sa fortune et sa maison. Il se retire alors l dans un monastère où il poursuit son activité à l'écart des modes. Les Coqs au cactus, vaste composition qui orne les portes à glissière (fusuma) au temple Saifuku-ji d'Osaka, sont le fruit de seon lmagnifique travail?. Son réalisme aboutit à une sorte d'expressionnisme, trait exceptionnel dans la peinture japonaise, qui explique l'intérêt croissant que l'on porte actuellement à cet artiste qui fait figure d'isolé dans le monde de l'art japonais.  

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jeudi 7 octobre 2021

Giorgio Morandi (1890-1964) - Nature morte au panier

 

Giorgio Morandi (1890-1964), Nature morte au panier Collection privée


Giorgio Morandi (1890-1964)
Nature morte au panier
Collection privée

 Que voit on ?  Une nature morte dans les couleurs eteintes et presque monochrome chères à ce peintre. ici cependant : la forme visible d'un panier à anse et d'une branche  fourchue vient rompre   la symphonie habituelle des rondeurs....  

Rappel biographique :
Le peintre italien Giorgio Morandi bien que qualifié de futuriste ne peut être identifié à aucun mouvement pictural du 20e siècle en particulier. Ayant peint de très nombreuses natures mortes, l’œuvre de Cézanne représente évidemment une influence majeure pour lui ; il lui emprunte la monumentalité des formes et les zones denses de couleurs. Mais simultanément, il développe une approche beaucoup plus intime de l’art. Les natures mortes de Giorgio Morandi représentent des objets toujours ordonnés avec soin sur une table dans l'atelier, pour être observés et peints. Ces objets qu'il a lui même achetés chez des brocanteurs, qui lui ont été donnés par des amis ou qu'il a ramassés dans la rue, sont facilement identifiables de toile en toile ; ce sont des bouteilles, cubes, entonnoirs auxquels viennent se mêler, à l'occasion mais rarement, un coquillage ou un fruit ou d'autres éléments plus incongrus (savons, blocs de bois... ). Le positionnement des objets dans le cadre est réalisé avec une attention particulière portée à la " géométrisation" de l'espace qui peut alors se lire en carrés et diagonales. Un lent travail de maturation est mis en œuvre par le dessin et la peinture par reprises successives, superpositions de couleurs faites d'une pâte ample avec des dégradés de gris d'une extrême sensibilité, qu'amplifie une sorte de délectation morose. 

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mercredi 6 octobre 2021

Francesco Noletti Fieravino dit Il Maltese (1611-1670)- Nature-morte aux brocarts et objets d'orfèvrerie


Francesco Noletti Fieravino dit Il Maltese (1611-1670) Nature-morte aux brocarts et objets d'orfèvrerie Musée des Beaux arts d'Ajaccio, Palais Fesch


Francesco Noletti Fieravino dit Il Maltese (1611-1670)
Nature-morte aux brocarts et objets d'orfèvrerie
Musée des Beaux arts d'Ajaccio, Palais Fesch

Que voit on ? Une nature morte d'objets d'une grande richesse,  illustrés  par des brocarts, des coupes en argent, des calices en or au milieu de passementeries précieuses, posant sur ce qui semble être un coin d'autel en marbre...


Rappel biographique : Les œuvres de Francesco Noletti, surnommé il Maltese en raison de son origine Maltaise, ont longtemps été attribuées sous le nom de Francesco Fieravino jusqu'à la découverte de son identité véritable au début des années 2000. Spécialiste des natures mortes avec tapis et tentures qu'il peint somptueusement, Noletti s'est installé à Rome, probablement entre 1636 et 1640, où il meurt en 1654. La majeure partie de ces œuvres sont aujourd'hui conservées dans le somptueux musée des Beaux arts d'Ajaccio, le Palais Fesch où peut les admirer dans toute leur splendeur comme une partie des fabuleuses collections du Cardinal Fesch.

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mardi 5 octobre 2021

Renato Guttuso (1911- 1987) - Sedia rossa, libri e bicchiere




Renato Guttuso (1911- 1987), Sedia rossa, libri e bicchiere, 1968 Collection privée


Renato Guttuso (1911- 1987)
Sedia rossa, libri e bicchiere,1968
Collection privée 

Que voit-on ?  Exactement ce que décrit le titre un fauteuil rouge avec assise en paille, des livres empilés et, posé sur le plus gros d'entre eux, un verre, vide...

Rappel biographique : Renato Guttuso est une figure extrêmement importante de la peinture italienne contemporaine, représentant du réalisme pendant les périodes fasciste et communiste de l'histoire italienne. Résistant, antifasciste, très tôt engagé aux côtés des communistes, l'art de Guttuso transcende toute considération politique et bien que faisant constamment référence à une identité sicilienne, se situe aux antipodes du régionalisme.
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lundi 4 octobre 2021

Blanche Hoschedé-Monet (1865-1947 ) - Nature Morte, Corbeille de Fruits

Blanche Hoschedé-Monet (1865-1947) Nature Morte  Corbeille de Fruits (Chambre de Blanche Hoschedé Monet dans la Maison de Claude Monet) 1927 Huile sur toile, 60 x 80 cm Collection privée


Blanche Hoschedé-Monet (1865-1947)
Nature Morte  Corbeille de Fruits
(Chambre de Blanche Hoschedé Monet dans la Maison de Claude Monet) 1927
Huile sur toile, 60 x 80 cm 
Collection privée


Que voit on ?  Dans une lumière très bleue, posé sur une table de jardin en bois à la très joli frise d'osier  tressé  une corbeille de pomme dans elle aussi en osier plus sombre  et munie d'une grande anse. Un pichet à eau en faïence décoré d'une multitude de fleurs  et trois pommes posé à même l'entablement complète la composition sur la droite. 

Rappel biographique : Eugénie Lucienne Blanche Hoschedé, ou Blanche Hoschedé Monet, nest une artiste peintre et un modèle français. Elle devient l'assistante et l'élève de Claude Monet. En 1897, elle épouse Jean, l'un des deux fils de Claude Monet et de Camille Doncieux.  Son étonnant  destin la conduit à être tour a tour,  la belle fille puis  la bru, puis la dernière compagne de Claude Monet. Si son œuvre est restée quasi confidentielle, c’est parce que Blanche Hoschedé-Monet était une personne d’une grande discrétion et qu’elle n’a jamais cherché à faire carrière.   Elle peint essentiellement pour son plaisir mais organise pourtant des expositions. Ainsi  elle présenta très régulièrement ses œuvres à Rouen, à la Société des amis des arts en 1903, à la 37e exposition municipale des beaux-arts en 1906, à la Société des artistes rouennais en 1907, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1931, 1932, 1933 et 1934.   Les sujets qu'affectionne Blanche Hchedé sont des scènes de la nature, prés au bord du fleuve, ou arbres. Son style, impressionniste, est parfois difficile à distinguer de celui de Claude Monet, en particulier pendant toute l'époque où elle demeure à Giverny, de 1883 à 1897, puis de 1926 à 1947.  À Giverny, également influencée par Monet, se trouve aussi l'Américaine Lilla Cabot-Perry, dont la relation avec Blanche Hoschedé contribuera à la notoriété de Monet aux États-Unis.

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François-Emile Barraud (1899-1934) - Bouquet de chardons dans un vase


François-Emile Barraud (1899-1934), Bouquet de chardons  dans un vase, Huile sur toile, Musée de la Chaux de Fonds, Suisse



François-Emile Barraud (1899-1934)
Bouquet de chardons dans un vase
Huile sur toile
Musée des beaux arts  la Chaux de Fonds, Suisse

Que voit on ? De tous les chardons, exquise mais piquante plante de montagne, que ce peintre suisse a aimé peindre dans sa carrière, ce bouquet est sans doute sa représentation la plus aboutie avec la complementarité du mauve et du verts de la nappe. On voi ici les chardon a la fois en fleurs et ne fruits; Il s'agit de la variété Chardon laineux (Cirsium eriophorum) ou Cirse Laineux réparti sur une bonne partie de l'Europe et que l'on peut trouver dans les Alpes, jusqu'à 2 100 m d'altitude.

Rappel biographique : François-Emile Barraud, est un artiste peintre suisse, aussi dessinateur, graveur et sculpteur. Issu d'une fratrie de quatre enfants et d'un père graveur sur boîtiers de montres, François Barraud a œuvré à Paris dans les Années folles, multipliant natures mortes et portraits dans l'esprit pictural d'un Balthus. Il meurt de la tuberculose à l'âge de 34 ans, à Genève.
Ses frères, Aurèle, Aimé et Charles, sont également peintres.
Des expositions de son œuvre ont eut lieu au Kunstmuseum de Winterthur, et au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds en 2005.

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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau





Rappel biographique : François-Emile Barraud, est un artiste peintre suisse, aussi dessinateur, graveur et sculpteur. Issu d'une fratrie de quatre enfants et d'un père graveur sur boîtiers de montres, François Barraud a œuvré à Paris dans les Années folles, multipliant natures mortes et portraits dans l'esprit pictural d'un Balthus. Il meurt de la tuberculose à l'âge de 34 ans, à Genève.
Ses frères, Aurèle, Aimé et Charles, sont également peintres.
Des expositions de son œuvre ont eut lieu au Kunstmuseum de Winterthur, et au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds en 2005.

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dimanche 3 octobre 2021

William Nicholson (1872-1949) - Gold Jug/Mug


Sir William Nicholson (1872-1949). Gold Jug/Mug, 1937 Oil on canvas; 16 x 13 in. The Royal British Collection.


William Nicholson (1872-1949).
Gold Jug/Mug, 1937
Oil on canvas; 16 x 13 in.
The Royal British Collection.

 Que voit on ? Un mug doré ou même.. en or  (si l'on en croit le titre) posé sur quelques dessins au crayon et devant une toile elle même  à l'état d'esquisse qui représente un paysage.  Voilà donc cet objet  typique du quotidien anglo-saxon, promu au rang d'objet précieux par la seul nature du métal qui le compose ! Rien d'étonnant à ce qu 'il finisse dans les collections royales  !

Rappel biographique : Le peintre britannique Sir William Nicholson est surtout connu pour les illustrations qu'il a réalisées pour des livres destinés à la jeunesse. Il illustra ainsi notamment Peter Pan de J.M. Barrie au tournant du 20e siècle. A partir de 1900, encouragé et protégé par Whistler, il se consacre à la peinture et commence à exposer ses premières toiles, essentiellement des portraits, des natures mortes et des paysages. Et ce fut une très grande réussite !
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samedi 2 octobre 2021

Pierre Bonnard (1867-1947) - Nature morte sur un plateau en verre


Pierre Bonnard (1867-1947), Nature morte sur un plateau  en verre Huile sur toile, Collection privée



Pierre Bonnard (1867-1947)
Nature morte sur un plateau  en verre
Huile sur toile
Collection privée 

 Que voit on ? Une  nature morte de fruits, d'objets et... de pinceau, posés sur un plateau rond en verre transparent lui même posé sur une  grande nappe à ramages bleu et or devant une fenêtre.  Un bouquet de fleurs dans un vase posé directement sur la nappe avec les motifs de laquelle il semble se confondre, ferme la nature morte sur la gauche. A l'extérieur, on peut deviner des canards  d'ébrouant au bord d'un étang ! Si Bonnard n 'était pas un surréaliste... il aurait pu l'être sans mal ! 


Rappel biographique : le peintre français Pierre Bonnard est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits, ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et fruits. Bonnard est un artiste post-impressionniste, membre du groupe des Nabis qui regroupait autour de Paul Serusier, Paul René Piot, Henri-Gabriel Ibels, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, Jan Verkade, Félix Vallotton, Georges Lacombe, Mogens Ballin, József Rippl-Rónai, Charles Filiger, Adolf Robbi, ainsi que Georges Joseph Rasetti et le sculpteur Aristide Maillol. En réaction à l'impressionnisme, les Nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel par le seul moyen de l'art.
Une fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celles-ci achetées et exposées dans un musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un journaliste relate cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg, il arriva à Bonnard de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »

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vendredi 1 octobre 2021

Foujita (1886-1968) - Les roses, 1951


Foujita (1886-1968) Les roses, 1951 Huile sur toile, 24.1 x 19 cm Collection privée (via Sotheby's)


Foujita (1886-1968)
Les roses, 1951
Huile sur toile, 24.1 x 19 cm
Collection privée (via Sotheby's)

Que voit on ? Une modeste nature morte florale peinte avec cette inimitable façon de Foujita de faire passer la peinture à l'huile pur de l'aquarelle ! 

Rappel biographique : l'artiste français d'origine japonaise Tsugouharu Foujita aussi connu sous le nom de Léonard Foujita ou Foujita est aussi bien peintre que dessinateur, graveur, illustrateur, céramiste, photographe, cinéaste ou créateur de mode.... Il a illustré énormément d'ouvrages de librairie dans le Montparnasse des Années Folles et bien après (plus d'une centaine entre 1919 et 1970) et un nombre non négligeable de natures mortes - ou intitulées comme telles - parsèment son œuvre du début à la fin.

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