vendredi 21 février 2020

Henri Matisse (1869-1954) - Chat aux poissons rouges


 Henri Matisse (1869-1954) Chat aux poissons rouges, 1914 Pushkin State Museum

Henri Matisse (1869-1954)
Chat aux poissons rouges, 1914
Pushkin State Museum 


Que voit on ? Dans cette nature morte de Matisse qui est tout sauf morte, on retrouve un des thèmes favoris du peintre (les poissons rouges) et un thème constant des natures mortes déjà illustré dans beaucoup de mosaïques d' l'antiquité romaine : les rapports des chats et des poissons !
Chez les Hollandais de l 'âge d'or et chez Chardin, la scène a généralement lieu dans la cuisine. Au 20e siècle la cuisine n'est plus un lieu où on laisse trainer les chats (enfin... en théorie !!!), donc que leur reste- il ? Le Bocal de poissons rouges du salon ... qui, à  la décharge de Matisse n'existait pas à l'époque de Chardin. Résultat : une composition précise dans toute sa cruauté, car qui connait les chats (comme Matisse qui en posséda toute sa vie), sait que celui-ci - bien que jaune - n'aura de cesse qu'il n'ait extrait l'un des trois poissons du bocal... voir les trois pour les voir frétiller sur le beau sol rouge de la maison !

Rappel Biographique : Henri Matisse, peint son premier tableau, Nature morte avec livres et chandelle en juin 1890. Peu après, il se rend à Paris. En 1892, il rencontre Albert Marquet à l'École des Arts déco puis s'inscrit en 1895, à l'École des beaux-arts, dans l'atelier de Gustave Moreau. L'enseignement du maître encourage ses élèves à penser leur peinture, à la rêver, au-delà de la virtuosité technique. Matisse, comme ses condisciples, Georges Rouault, Léon Lehmann, Simon Bussy, Eugène Martel, Albert Huyot ou Henri Evenepoel, est stimulé par cette conception de la peinture et entend développer la sienne selon son individualité. Gustave Moreau, lors d'une correction, lui dit : « Vous allez simplifier la peinture. »
Cette prophétie peut être considérée comme le programme esthétique de l'œuvre d'Henri Matisse.
En 1896, Matisse expose pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des beaux-arts, dont il devient membre associé sur proposition de Pierre Puvis de Chavannes. Cette fonction lui permet notamment d'exposer sans passer par un jury. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'Australien John Peter Russell, qui l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au musée du Luxembourg. Il est alors un peintre classique de natures mortes réalistes aux textures amples. Pour gagner sa vie, Matisse et Marquet travaillent comme peintre décorateurs à la journée, pour les décorateurs de théâtre.
En voyage à Londres, sur les conseils de Pissarro, Matisse découvre la peinture de Joseph Mallord William Turner, puis il part s'installer en Corse où il habite dans la Villa Rocca. A Ajaccio, il peint une cinquantaine de toiles dont Le Mur rose qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis la Villa de la Rocca. Matisse s'inspire alors de Turner.
En 1899, il découvre le traité de Paul Signac, d’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme.
À partir de 1900, Matisse travaille la sculpture et le modelage, à l'Académie de la Grande Chaumière, sous la direction d'Antoine Bourdelle et fréquente également l'atelier d'Eugène Carrière. Il y fait la connaissance d'André Derain et de Jean Puy. Derain lui présente Maurice de Vlaminck. Il expose au Salon des indépendants (1901) et participe à la première édition du Salon d'automne (1903)
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2020- A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau






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