jeudi 31 août 2023

David Shterenberg (1881-1948) - Nature Morte au Gobelet et au Citron

David Shterenberg (1881-1948) Nature Morte au Gobelet et au Citron Collection particulière


David Shterenberg (1881-1948)
Nature Morte au Gobelet et au Citron
Huile sur toile, 50 x 60cm
Collection particulière

Rappel Biographique : David Petrovitch Chterenberg (Давид Петрович Штеренберг), est un peintre, graphiste et photographe russe d'origine ukrainienne. Né dans une famille juive à Jytomyr, dans l'actuelle Ukraine, alors dans l'Empire russe, David Chterenberg étudie l'art à Odessa puis, en 1906 il passe quelque temps à Vienne avant de s'installer à Paris où il vit à la cité d'artistes La Ruche jusqu'en 1917. Il étudie à l'Académie Vitti à Montparnasse, fondée en 1889 par Cesare Vitti et sa femme Maria Caira, où il a comme professeur, entre autres, Kees van Dongen. Il a été influencé par les travaux de Paul Cézanne et par le cubisme. Pendant cette période, il effectue plusieurs voyages en Russie mais ne s'y installe qu'après la Révolution de 1917, grâce à ses bonnes relations avec Anatoli Lounatcharski, le commissaire du peuple chargé de la culture. Il assiste à la Conférence des auteurs, artistes et réalisateurs sur la coopération avec le gouvernement soviétique au Palais Smolny à Petrograd (Saint-Pétersbourg) avec Nathan Altman et d'autres. En 1917-1918, il est commissaire aux affaires artistiques. En 1918, il présente une exposition avec le groupe « Société juive pour la promotion des arts » avec Baranoff-Rossine, Altman et Lazar Lissitzky, à Moscou. De 1918 à 1920, il est chef du département des beaux-arts (IZO) du Narkompros (Commissariat du peuple à l'Instruction publique). À ce titre, il organise le financement de l'Institut de culture artistique de Moscou (INKhUK). Il explique : « Nous avons organisé l'INKhUK comme une cellule pour la détermination des hypothèses scientifiques sur les questions d'art »
En 1918, il publie son essai programmatique Tâches d'art contemporain dans les documents du Conseil de Petrograd. De 1920 à 1930, Chterenberg enseigne au Vkhoutemas (littéralement « Ateliers supérieurs d’art et de technique »), une école d'art fondée en 1920 à Moscou par un décret de Vladimir Lénine avec l'intention, selon les termes du gouvernement soviétique, de « préparer les artistes principaux aux qualifications les plus élevées pour l'industrie, et les constructeurs et les directeurs pour l'éducation professionnelle technique. » Parmi ses étudiants on trouve quelques artistes russes devenus célèbres tels que Alexandre Deïneka, Youri Pimenov, Alexander Arkadievitch Labas, Piotr Vladimirovitch Williams, Andrei Dmitrievitch Gontcharov et d'autres. Il organise une exposition d'artistes juifs à Moscou en 1922 qui comprenait entre autres Marc Chagall. La même année, il participe à la Première exposition d'art russe de Berlin dans la galerie van Diemen, première grande exposition sur l'avant-garde russe en Europe depuis la révolution d'Octobre. À cet occasion, il écrit un essai pour le catalogue de l'exposition. Cependant, son style indépendant a cessé de trouver la faveur des autorités soviétiques et progressivement son travail est retiré de la vue du public. Après les années 1930, il est contraint de travailler dans un style plus « réaliste ». À sa mort en 1948, il a est pratiquement oublié. 
David Chterenberg était profondément conscient de ses racines juives. Il a écrit à sa femme Nadejda : « J'ai un sang oriental dans les veines, le sang de mes ancêtres qui ont écrit le « Cantique des cantiques », - et il n'y a pas de meilleure chanson ». D'ailleurs, en 1936, il publie avec son frère Abram Šterenberg un livre de photographies « V evrejskich kolchozach (В еврейских колхозах) » (littéralement, Dans les fermes collectives juives).
Aujourd'hui, ses œuvres sont exposées dans les grands musées publics à Moscou (Galerie Tretiakov et Musée Pouchkine), à Saint-Pétersbourg (Musée russe) et à Ekaterinbourg. Une grande partie de son œuvre est encore détenue dans des collections privées en Russie.
En 2019, les œuvres de David Chterenberg figurent, avec celles — entre autres — de Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch, Vladimir Tatline, Mikhaïl Larionov, et Lyubov Popova, dans la grande exposition collective L'Avant-garde : Liste no 1, présentée à la Galerie Tretiakov, réunissant plus de 250 œuvres issues de dix-huit collections russes et cinq collections étrangères de l'avant-garde russe du début du20e siècle en l'honneur du centième anniversaire de la création du Musée de la culture pittoresque, premier musée d'État d'art moderne au monde, qui exista de 1919 à 1929.

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2023 - Une collection de Natures Mortes
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lundi 28 août 2023

Achille Laugé (1861-1944) - Nature morte de fleurs et de fruits

 

Achille Laugé (1861-1944)  Nature morte de fleurs et de fruits Musée des Beaux-Arts  de Carcassonne

Achille Laugé (1861-1944) 
Nature morte de fleurs et de fruits
Musée des Beaux-Arts  de Carcassonne

Que voit on ?
Dans la touche très caractéristique de ce maître du pointillisme  : ce que décrit le titre, c’est dire des fleurs dans un vase et des fleurs sur un entablement.

Rappel biographique : Achille Laugé,  est un peintre et lithographe post-impressionniste français né dans une famille de paysans de l'Aude qui le destinait au métier de pharmacien. De 1876 à 188, il  fréquente l'école des beaux-arts de Toulouse, en même temps qu'il fait un stage dans une pharmacie de cette ville. Il y fait la connaissance d'Antoine Bourdelle, Henri Martin et Henri Marre.
En 1882, il s'installe au no 13 rue Radziwill à Paris et il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il y est successivement l'élève d'Alexandre Cabanel et de Jean-Paul Laurens jusqu'en 1886. Il y retrouve Bourdelle et rencontre Aristide Maillol qui a pu dire : « C'est Laugé qui m'a appris à mettre un homme debout ». Il entretient une relation amicale toute sa vie avec eux.
Laugé étant pauvre et Bourdelle aussi, ce dernier accepte avec reconnaissance de partager sa mansarde du no 24 rue Bonaparte à Paris. Il partage l'atelier de Maillol, au no 79 rue de Sèvres, et demeure dans la capitale jusqu'en 1888. Pendant cette période de formation, il subit l'influence de Georges Seurat, de Paul Signac et de Camille Pissarro.
Quand il revient dans sa famille, il ne pratique pas la technique apprise aux Beaux-Arts mais adopte la division du ton.
« Laugé aurait pu se contenter de faire partie de ces petits maîtres régionaux aux toiles pittoresques, attachantes parce que caractéristiques de leur terroir natal. Mais il n'est pas passé а côté du grand mouvement qui, dans la suite de l'impressionnisme, bouleverse la peinture à partir de la décennie 1880. L'emploi d'un nombre très restreint de couleurs pures et la touche divisée qui apparaissent dans l'essentiel de son oeuvre évoquent une communauté de recherche picturale avec le néo-impressionnisme. Son orientation vers une nouvelle manière de peindre, associée à une poésie qui lui est propre, fait de lui mieux que le félibre qui chante son Languedoc natal et lui donne la dimension d'un artiste national. »  (Nicole Tanburin)
Vers 1905, constatant l'insuccès de la technique qu'il pratique depuis près de vingt ans et pressé par le besoin, il adopte une manière moins stricte ; avec une pâte plus riche et une touche plus large, il peint avec plus de liberté.
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vendredi 25 août 2023

Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666) -Bananes, Goayges et autres fruits du Brésil

Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666) Bananes, Goayges et autres fruits du Brésil , 1641 Huile sur ooile, 94 x9 4cm National Museum of Danmark

Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666)
Bananes, Goayges et autres fruits du Brésil, 1641
Huile sur ooile, 94 x9 4cm
National Museum of Danmark

Que voit on ? Ce que décrit le titre courgettes, c.a.d une accumulation de fruits tropicaux etranges et inconnus à l'époque où ils furent peints. 

 Rappel biographique : Le peintre hollandais Albert Eckhout, est connu pour ses toiles de la flore, de la faune et des habitants du Brésil. Eckhout et Frans Post étaient les artistes les plus célèbres de l'entourage de Johan Maurits de Nassau alors qu'il était gouverneur général du Brésil néerlandais de 1637 à 1644. On sait peu de choses sur la formation d'Eckhout, ses débuts de carrière et les raisons de sa nomination, et on ne sait pas exactement quand il est arrivé au Brésil. Parce que certaines peintures attribuées à Eckhout représentaient des peuples Araucano et africains ainsi que des lamas, des plantes et des arbres, certains ont suggéré qu'Eckhout aurait pu faire partie de l'expédition de Hendrick Brouwer au Chili en 1643 ou aurait pu visiter l'Afrique de l'Ouest avec les forces du colonel Hans Coen qui a capturé Elmina en 1637. D'autres pensent qu'il faisait partie de l'expédition de l'amiral Cornelis Jol et du colonel James Henderson quand ils ont occupé l'Angola en 1641. Enfin, on ne sait pas exactement quand Eckhout est revenu en Europe ou combien de temps il est resté au service de Maurits, mais l'on sait qu'en 1645, Eckhout était de retour à Groningen. Entre 1648 à 1652, il vécut à Amersfoort avant de s'installer à Dresde, où il passa dix ans (1653 à 1663) comme peintre à la cour de l'électeur de Saxe, Johann Georg II. On pense qu'Eckhout est mort à Groningen en 1665.

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lundi 21 août 2023

Tomás Yepes (1595-1674) - Jarrón de terracota con un naranjo


Tomas Hiepes (1595-1674) Jarrón de terracota con un naranjo Huile sur toile, 83 x 65,5 cm. Collection privée



Tomás Yepes (1595-1674)
Jarrón de terracota con un naranjo
Huile sur toile, 83 x 65,5 cm.
Collection privée

 Que voit on ? Ce que décrit le titre :  une nature morte qui a pour sujet un oranger dans une vase en terre cuite vernissé a motif de feuilles et de lion central.  La curiosité tient ici au fait que l'oranger est à la fois en fleurs et en fruits, ce qui arrive tout de même assez rarement pour ne pas dire jamais. Une façon pour le peintre de montrer,  tel un botaniste, tous les états de développement de ce végétal emblématique du sud de l'Europe.  Cette toile fait partie d'une paire dont la première a été publiée  ici.

Rappel biographique : Tomas Yepes est un peintre Valencien de la période baroque. C'est une personnalité mal connue, occupant une place à part dans l'histoire de la nature morte espagnole, car il peint dans la tradition des premières décennies du siècle avec des compositions d'une rigoureuse symétrie. Ses œuvres, datées à partir de 1642, comprennent des bouquets de fleurs, corbeilles de fruits, ustensiles de cuisine, dans une technique dite "ténébriste" avec une gamme de tons foncés et des fonds souvent noirs. Son style est proche de celui de Juan Bautista de Espinosa.

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vendredi 18 août 2023

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) - Un ananas dans un pot...

 

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755 Un ananas dans un pot, posé sur une plinthe de pierre, 1733. Huile sur toile, 128 x 90 cm. Château de Versailles


Jean-Baptiste Oudry (1686-1755
Un ananas dans un pot, posé sur une plinthe de pierre, 1733
Huile sur toile, 128 x 90 cm.
Château de Versailles

Que voit on ? Un ananas en pot. mais pas n'importe lequel. l'ananas fétiche de roi Louis XV. Après de nombreuses tentatives infructueuses, à l'hiver 1733, un ananas du Potager produit des fruits pour la première fois en France. Louis XV charge aussitôt l'un de ses peintres favoris, Jean-Baptiste Oudry, de peindre le "portrait" de ce nouveau venu extraordinaire sur le sol français. Nous  l'avons sous les yeux. 


Rappel biographique : Le peintre et graveur français Jean-Baptiste Oudry est surtout célèbre pour ses peintures de chiens de chasse, ses natures mortes animalières et ses animaux exotiques. Fils de Jacques Oudry, maître peintre et marchand de tableaux sur le Pont Notre-Dame, et de sa femme, Nicole Papillon, qui appartenait à la famille du graveur Jean-Baptiste-Michel Papillon, Jean-Baptiste Oudry étudia tout d'abord à l'Ecole de la Maîtrise de Saint-Luc, dont son père était directeur.
Il fut placé ensuite chez le grand peintre du roi Nicolas de Largillière, dont il devint bientôt l'ami. Après avoir peint quelques sujets religieux et un portait du Tsar Pierre 1er, il rencontre le marquis de Beringhen, premier écuyer du roi. Cette rencontre est décisive car le marquis commande à Oudry de nombreux ouvrages pour le roi. Dès lors on octroie à Oudry un atelier dans la cour des princes aux Tuileries et un logement au Palais du Louvre où il forma un cabinet renommé.
Oudry suivait les chasses royales et faisait de fréquentes études dans la forêt de Compiègne.
L'intendant des finances, Fagon, le prit à son service et le chargea de rétablir la manufacture de Beauvais, tombée en décadence. Oudry s'adjoignit Boucher et Natoire pour exécuter la copie des tableaux. On lui confia également l'inspection de la manufacture des Gobelins, où l'on exécutait les tapisseries des chasses du roi d'après ses tableaux.
Jean-Baptiste Oudry a peint le portrait, l'histoire, les chasses, le paysage, les animaux, les fruits, les fleurs ; il a imité les bas-reliefs ; il a fait du pastel, de la décoration ; il aussi gravé à l'eau-forte. On lui doit deux conférences qui furent lues à l'Académie, « Sur la manière d'étudier la couleur en comparant les objets les uns avec les autres » et « Sur les soins que l'on doit apporter en peignant ». Oudry a laissé un grand nombre de dessins dont les plus connus sont les 275 dessins qui servirent à l'édition dite des Fermiers généraux des Fables de La Fontaine, gravées par Charles-Nicolas Cochin. Il est également l'auteur d'un Almanach de rébus paru en 1716.
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mardi 15 août 2023

Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666) - Cabaças finas


Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666) Cabaças finas, 1641 Huile sur toile, 94 x 94 cm National Museum of Danmark.


Albert Eckhout (c.1610 – c. 1666)
Cabaças finas, 1641
Huile sur toile, 94 x 94 cm
National Museum of Danmark.

Que voit on ? Deux grosses courgettes tropicales dont l'une ouverte qui présente l'intérieur du légume, sa chair et ses graines à la façon d'une planche d'étude botanique.

 Rappel biographique : Le peintre hollandais Albert Eckhout, est connu pour ses toiles de la flore, de la faune et des habitants du Brésil. Eckhout et Frans Post étaient les artistes les plus célèbres de l'entourage de Johan Maurits de Nassau alors qu'il était gouverneur général du Brésil néerlandais de 1637 à 1644. On sait peu de choses sur la formation d'Eckhout, ses débuts de carrière et les raisons de sa nomination, et on ne sait pas exactement quand il est arrivé au Brésil. Parce que certaines peintures attribuées à Eckhout représentaient des peuples Araucano et africains ainsi que des lamas, des plantes et des arbres, certains ont suggéré qu'Eckhout aurait pu faire partie de l'expédition de Hendrick Brouwer au Chili en 1643 ou aurait pu visiter l'Afrique de l'Ouest avec les forces du colonel Hans Coen qui a capturé Elmina en 1637. D'autres pensent qu'il faisait partie de l'expédition de l'amiral Cornelis Jol et du colonel James Henderson quand ils ont occupé l'Angola en 1641. Enfin, on ne sait pas exactement quand Eckhout est revenu en Europe ou combien de temps il est resté au service de Maurits, mais l'on sait qu'en 1645, Eckhout était de retour à Groningen. Entre 1648 à 1652, il vécut à Amersfoort avant de s'installer à Dresde, où il passa dix ans (1653 à 1663) comme peintre à la cour de l'électeur de Saxe, Johann Georg II. On pense qu'Eckhout est mort à Groningen en 1665.

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vendredi 11 août 2023

Albrecht Dürer (1421-1528)( attribué à...) - Bouquet de violettes


Albrecht Dürer (1421-1528) (attribué à...) Bouquet de violettes Aquarelle et gouache sur parchemin 11.5 x 10.2 cm Albertina Graphic Arts Collection, Vienna, Austria



Albrecht Dürer (1421-1528) (attribué à...)
Bouquet de violettes
Aquarelle et gouache sur parchemin 11.5 x 10.2 cm 

  Rappel biographique : Si l'on ne connait pas Dürer comme peintre de natures mortes c'est tout simplement parce qu'il n'en pas peint. Les quelques dessins d'animaux qu'il a laissés sont tous des dessins d'animaux vivants et les aquarelles de plantes, crustacés ou de poissons et autres objets qu'il a laissés peuvent être assimilés à des natures sans pour autant en être stricto sensu.
« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps ». Dürer travaille sa peinture dans la continuité de Van Eyck en tentant de reproduire le plus fidèlement possible la nature et les paysages ; ses nombreuses esquisses indiquent bien tout l'intérêt que portait l'artiste à ce travail. Formé dans la tradition médiévale allemande en vigueur à son époque, il acquiert grâce à ses voyages en Italie une profonde indépendance, plus grande peut-être que les artistes italiens eux-mêmes, puisqu'il ne relevait lui-même d'aucune tradition moderne, l'allemande appartenant déjà au passé. Il a représenté à sa manière une avant-garde.

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mardi 8 août 2023

Dora Maar (1907-1997) - Nature morte à la lampe


Dora Maar (1907-1997) Nature morte à la lampe, 1941 Huile sur toile, 50 x 61 cm. Collection particulière


Dora Maar (1907-1997)
Nature morte à la lampe, 1941
Huile sur toile, 50 x 61 cm.
Collection particulière

Que voit - on ? Une nature morte à la lampe qui très graphique d'une  modernité saisissante, qui peut rappeler certaines compositions de Mondrian, bien que la façon et l'imaginaire soient uniques. Notamment cette ampoule électrique au travers de son abat jour rouge,  comme un trou de serrure à travers lequel on pourrait enfin voir ...

Rappel Biographique : Dora Maar, pseudonyme d’Henriette Theodora Markovitch, est une photographe et artiste peintre française. Elle fut l'une des amantes et muses du peintre Pablo Picasso, rôle qui a longtemps occulté l'ensemble de sa productiion. L'œuvre peinte de Dora Maar reste méconnue jusqu'à la vente posthume, organisée en 1998-1999, qui fait découvrir au public et aux professionnels une production très personnelle qui n'avait jamais quitté son atelier. Maar abandonne la photographie pour la peinture aux côtés de Picasso. Mais c'est à partir de la douloureuse séparation avec lui qu'elle devient vraiment peintre. Les œuvres tragiques figuratives, telles le Portrait d'Éluard, ou l'Autoportrait à l'enfant de 1946, traduisent, par des tons sombres, la douleur des années d'après-guerre.
Après des années de lutte, entre dépressions et mysticisme, l'enfermement volontaire de Dora Maar avec ses souvenirs connaît une brève embellie dans les années 1960 à 1970, avec des grands formats abstraits aux couleurs chatoyantes. Mais c'est à partir des années 1980 que l'artiste peintre s'exprime pleinement dans ses multiples tableaux du Luberon, où les paysages sauvages autour de sa maison de Ménerbes, balayés de nuages et de vent, révèlent avec force la lutte d'une artiste aux prises avec les fantômes de son passé. De 1946, année de sa séparation d'avec Picasso, jusqu’à son décès en 1997, elle partage son temps entre Ménerbes et Paris où elle vit pauvrement, recluse, 6 rue de Savoie, non loin des Grands-Augustins. Devenue antisémite et homophobe, elle s'est coupée volontairement de ses anciens amis dans les dix dernières années de sa vie. En 1990, Marcel Fleiss expose, dans sa galerie rue de Penthièvre. à Paris, une série de ses tableaux.
Morte dans l'anonymat en 1997 à l'Hôtel-Dieu, Dora Maar est inhumée au cimetière communal de Clamart, dit cimetière du Bois-Tardieu. Elle n'a pas eu d'enfants. Ses héritiers indirects sont retrouvés après une longue enquête. La succession donne lieu à une première vente aux enchères en 1998, à la maison de la Chimie (Paris), qui réalise 214 millions de francs de bénéfices. Une seconde vente aux enchères a lieu en juin 2022 à partir d'un reliquat de 750 photographies, organisée par Artcurial à l'hôtel Marcel-Dassault (Paris).

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samedi 5 août 2023

Kuzma Petrov-Vodkin (1878-1939) - Nature morte matinale

 

Kuzma Petrov-Vodkin (1878-1939) Nature morte matinale, 1918 Huile sur toile, 66 x 88cm Musée d'Etat Russe, Saint Petersbourg



Kuzma Petrov-Vodkin (1878-1939)
Nature morte matinale, 1918
Huile sur toile, 66 x 88cm
Musée d'Etat Russe, Saint Petersbourg

Que voit-on ? un véritable morceau de bravoure sur les reflets que l  chien de la maison (en haut à gauche ) observe d'un œil très attentif.

Rappel Biographique : Kouzma Sergueïevitch Petrov-Vodkine  Кузьма Сергеевич Петров-Водкин) est un peintre, graphiste et décorateur de théâtre russe puis soviétique.
Il a réalisé des scènes de genre, des portraits, des natures mortes, des paysages. Il étudia à l'école de peinture et de dessin F. E. Bourov à Samara de 1893 à 1895, à l'école de dessin technique du baron A.L. Stieglitz de Saint-Pétersbourg de 1895 à 1897, à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou de 1897 à 1905, puis encore à l'atelier d'Anton Ažbe à Munich en 1901 et dans des académies privées parisiennes parmi lesquelles l'Académie Colarossi de 1905 à 1908. Il voyagea en Italie, en Grèce, en France et en Afrique, et participa à son retour à des expositions à partir de 1906 : celles de Mir Iskousstva, Salon d'automne et de la Section d'Or. À partir de 1907, il participe au mouvement des symbolistes de «Rose bleue». Il expose (avec un autre nouveau-venu, Robert Falk) lors du deuxième salon organisé par la Toison d'or en 1909. L'architecte Robert-Friedrich Meltzer fut le protecteur de l'artiste débutant Kouzma Petrov-Vodkine lui étant lié d'une longue amitié. Au printemps 1910, c'est lui qui prend la direction de l'École Bakst et Doboujinski à Saint-Pétersbourg quand Léon Bakst part pour Paris.Il devient le premier président de l'association des peintres de Léningrad en 1932, puis député du Conseil des députés pour les ouvriers paysans et soldats de l'Armée rouge.

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mercredi 2 août 2023

Eugène Habert (1842-1916) (attribuée à) - Nature morte à la porcelaine de Chine

Eugène Habert (1842-1916) (attribuée à) Nature morte à la porcelaine de Chine Huile sur panneau de bois parqueté., 37.5 cm X H. 44 cm Collection Privée
 


Eugène Habert (1842-1916) (attribuée à)
Nature morte à la porcelaine de Chine
Huile sur panneau de bois parqueté, 37.5 cm x 44 cm
Collection Privée

Que voit on ? Un pastcihe dans le goût du 17e siècle qui est une  allégorie de l' amour. Le coquillage évoque la fécondité, les abricots  renvoient à la texture de la peau et à la sexualité, et l’abondance de cerises gorgées de jus à l'impétuosité du tempérament.   La nature de cet amour ne serait  pas uniqement charnelle : les deux anneaux qui s’enchevêtrent devant le  coffre à bijoux ainsi que la chapelle peinte sur la porcelaine chinoise pourraient évoquent une véritable intention d’engagement....

 Rappel biographique : Eugène Habert, est un peintre de genre, portraitiste, peintre décorateur, critique d'art et écrivain français.IL est surtout resté célèbre pour avoir tué, lors d'un stupide duel au pistolet, le peintre Philippe Félix Dupuis. En 1863 il participe à l'Exposition des Beaux-Arts appliqués à l'industrie avec un panneau décoratif peint à l'huile4. En 1864 il débute au Salon. Il participe aux Salons de la Nationale des Beaux-Arts3. Eugène Habert participe à l'Exposition universelle de Liège de 1905. Eugène Habert fait de nombreuses décorations de monuments publics, notamment celle de l'Hôtel de Ville de Neuilly-sur-Seine.

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