Jean Jansem (1920-2013),
Nature morte, 1955-1965
Huile sur toile, 20 × 33 cm
Collection privée.
Jean Jansem, pseudonyme de Ohannès Semerdjian, est un artiste peintre, sculpteur et graveur français d'origine arménienne.
Ohannès
Semerdjian naît en Turquie de parents arméniens. Son père est alors
industriel dans le fil de soie, quand la guerre qui éclate en 1922 entre
la Turquie et la Grèce contraint sa famille à émigrer à Thessalonique
où il passe donc son enfance. Son intérêt pour la peinture le fait
alors reproduire des scènes de la mythologie antique. La contrainte de
soins hospitaliers à l'âge de dix ans, du fait d'un problème osseux le
conduit 'en France accompagné de sa mère où, après quatre années
d'immobilité dont six mois chez les frères de l'Ordre hospitalier de
Saint-Jean-de-Dieu près de Dinan, il investit un vaste local à
Issy-les-Moulineaux. Il y établit son atelier et y peint, déjà avec
succès, des portraits et des paysages. Il suit néanmoins des cours du
soir des ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris, fréquentant
simultanément une école préparatoire de la place des Vosges. Pour
assurer sa subsistance, le soir, il peignant des lettres pour les
courses de lévriers et pratique des retouches photographiques. En 1938,
il obtient un diplôme de 'École des arts décoratifs de Paris, La
guerre venue, il est réformé du fait de ses problèmes osseux pied, et
travaille dans une usine de masques à gaz jusqu'à la Libération, tout
en continuant de peindre. Il est naturalisé français en 1940, participe
au Salon des indépendants en 1941 et continue de fréquenter les
ateliers d'Yves Brayer, et d'Édouard Georges Mac-Avoy à l'Académie de
la Grande Chaumière jusqu'à sa sélection pour le Salon d'automne en
1945. Au cours de nombreux séjours en Grèce (premier retour en 1950), en
Espagne, en Italie, il peint et dessine d'après nature notamment la
tauromachie, les processions, les marchés, les carnavals et les scènes
d'atelier.
En 1957, sa carrière devient internationale. Il expose en
Italie, en Suisse, en Angleterre et surtout aux États-Unis. En 1969, la
galerie Mitsukoshi présente une rétrospective de ses œuvres à Tokyo et,
depuis, son travail est régulièrement présenté au Japon.
Deux musées lui sont consacrés : à Ginza (Tokyo), en 1992, et à Azumino, en 1993.
En 2002, il se rend en Arménie pour l'inauguration officielle de son exposition « Massacres » au Musée du génocide à Erevan.
2025 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau