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mardi 8 janvier 2019

Olga Vladimirovna Rozanova (1886-1918) - Buffet avec plats


Olga Vladimirovna Rozanova (1886-1918)
Buffet avec plats, 1915
Russian State Museum 

Que voit on ? Une composition  typique de l'avant garde russe d'avant la révolution bolchévique :  une tasse, un pot et une cuillère en vermeil posés sur un buffet mais perçus sous différents angles, un regard précurseur du cubisme et annonciateur du Suprématisme de Malevitch dont Rozanova fut une proche... Coloris d'une prodigieuse intensité. 

Rappel biographique :  Olga Vladimirovna Rozanova (Ольга Владимировна Розанова),  est une artiste représentative de l'avant-garde russe, à la fois peintre et sculptrice, proche du mouvement suprématiste.
En 1904, elle entre à l'école d'art appliqué Stroganov. En 1910 elle devient l'un des membres les plus actifs du groupe Soyouz Molodyozhi (Union de la jeunesse), dont elle écrit le manifeste. La place des femmes dans l'art russe devenait éminente à son époque. Au sein de ce groupe, avec Elena Gouro, elle avance des idées esthétiques fort avancées. Son article « Bases de la nouvelle création et raison de son incompréhension » est publié dans le troisième almanach de l'Union de la jeunesse.
Elle a conscience de vivre une époque de transition durant laquelle l'art s'est affranchi de la nature pour créer librement. Mais avec le temps, l'énergie créatrice qui était apparue grâce à cette libération s'affaiblit ; la technique devient alambiquée et les formes se figent dans la répétition. Il en résulte peu à peu une déliquescence que Rozanova dit retrouver dans les expositions de « Mir Iskousstva » et de l'« Union des peintres russes ». L'avant-garde doit apporter de nouveaux principes : dynamisme, volume, rythme, rapports de couleurs. L'art nouveau doit se libérer de tout côté narratif, littéraire ou social1 La répétition est à proscrire par les artistes et, selon Olga, « l'identité est l'apothéose de la vulgarité ».
Elle a d'ailleurs crée autant dans les domaines de la peinture, de la construction tridimensionnel, du textile et de la conception de vêtements que ceux de la poésie et de la rédaction d'articles pour des journaux contemporains.
En 1912, elle se rapproche du courant futuriste russe, et se lie d'amitié avec Velimir Khlebnikov et d'Alexeï Kroutchenykh qu'elle épouse dans la même année.
De 1913 à 1917, elle illustra 19 livres, principalement écrits par son mari; elle sera l'unique artiste de l'Avant-Garde russe à se dédier à l'illustration de livres4.
Elle rejoint le suprématisme en 1916 et sous l'impulsion de Kasimir Malevitch, développe un style de peinture qui confine à l'abstraction. La même année, elle participe à l'expérience communautaire artistique du village ukrainien de Verbovka, initiée par Natalia Davidova et Nina Genke-Meller.
En 1917-1918, elle se lance dans une série de compositions qu'elle appelle « tsv’etopis’ » (« représentations non objective »), dont est issue entre autres la célèbre composition La Raie verte (1917), travaux qui anticipent l’expressionnisme abstrait et les toiles d'un  Rothko...
Elle meurt des suites d'une diphtérie en 1918.
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2019 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau 

mercredi 3 avril 2019

Olga Vladimirovna Rozanova (1886-1918) - Nature morte au nécessaire de couturière, 1915



Olga Vladimirovna Rozanova (1886-1918)
Nature morte au nécessaire de couturière 1915.
Tetriakov Gallery, Moscow

Que voit on ? Un nécessaire de couturière  traité à la façon cubiste mais empli de tous les attributs   habituels de cet objet  : bobines de fils, aiguilles, dés à coudre, ciseaux de tailleur, centimètre et échantillon de dentelles...   On notera tout de même  que cette nature morte cubiste peinte en 1915 était très à l'avant garde de ce mouvement.

Rappel biographique :  Olga Vladimirovna Rozanova (Ольга Владимировна Розанова),  est une artiste représentative de l'avant-garde russe, à la fois peintre et sculptrice, proche du mouvement suprématiste.
En 1904, elle entre à l'école d'art appliqué Stroganov. En 1910 elle devient l'un des membres les plus actifs du groupe Soyouz Molodyozhi (Union de la jeunesse), dont elle écrit le manifeste. La place des femmes dans l'art russe devenait éminente à son époque. Au sein de ce groupe, avec Elena Gouro, elle avance des idées esthétiques fort avancées. Son article « Bases de la nouvelle création et raison de son incompréhension » est publié dans le troisième almanach de l'Union de la jeunesse.
Elle a conscience de vivre une époque de transition durant laquelle l'art s'est affranchi de la nature pour créer librement. Mais avec le temps, l'énergie créatrice qui était apparue grâce à cette libération s'affaiblit ; la technique devient alambiquée et les formes se figent dans la répétition. Il en résulte peu à peu une déliquescence que Rozanova dit retrouver dans les expositions de « Mir Iskousstva » et de l'« Union des peintres russes ». L'avant-garde doit apporter de nouveaux principes : dynamisme, volume, rythme, rapports de couleurs. L'art nouveau doit se libérer de tout côté narratif, littéraire ou social1 La répétition est à proscrire par les artistes et, selon Olga, « l'identité est l'apothéose de la vulgarité ».
Elle a d'ailleurs crée autant dans les domaines de la peinture, de la construction tridimensionnel, du textile et de la conception de vêtements que ceux de la poésie et de la rédaction d'articles pour des journaux contemporains.
En 1912, elle se rapproche du courant futuriste russe, et se lie d'amitié avec Velimir Khlebnikov et d'Alexeï Kroutchenykh qu'elle épouse dans la même année.
De 1913 à 1917, elle illustra 19 livres, principalement écrits par son mari; elle sera l'unique artiste de l'Avant-Garde russe à se dédier à l'illustration de livres4.
Elle rejoint le suprématisme en 1916 et sous l'impulsion de Kasimir Malevitch, développe un style de peinture qui confine à l'abstraction. La même année, elle participe à l'expérience communautaire artistique du village ukrainien de Verbovka, initiée par Natalia Davidova et Nina Genke-Meller.
En 1917-1918, elle se lance dans une série de compositions qu'elle appelle « tsv’etopis’ » (« représentations non objective »), dont est issue entre autres la célèbre composition La Raie verte (1917), travaux qui anticipent l’expressionnisme abstrait et les toiles d'un  Rothko...
Elle meurt des suites d'une diphtérie en 1918.
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2019 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau 

samedi 22 juin 2019



Lyubov Popova (1889-1924)
Coupe sur une table, 1915
Tretyakov Gallery, Moscou


Lioubov Sergueïevna Popova ( Любо́вь Серге́евна Попо́ва), née à Ivanovskoïe, non loin de Moscou est une pintre constructiviste, suprématiste et cubo-futuriste russe. Membre de l'avant-garde russe, elle se distingue par ses compositions futuristes et architectoniques, dans le sillage des Malevich, et quelques autres artistes femmes, Natalia Gontcharova, Olga Rozanova, Varvara Stepanova et Alexandra Exter.
Ses premières œuvres sont des paysages et des dessins d'hommes et de femmes (1908-1912). À partir de 1913, elle peint des nus et des portraits cubo-futuristes (Nu cubiste, 1913), réalise une série de natures mortes en relief avec des collages (cf. ci-dessus), des lettres peintes et des matériaux divers (1914-1915). En 1915 elle participe avec Malevitch, Jean Pougny (Ivan Puny) , Ivan Kliun, et dix autres artistes à l'Exposition 0.10 qui présente des œuvres futuristes, suprématistes.
En 1916, elle entame une réflexion sur la présence ou plutôt l'absence de l'objet menant tout droit et logiquement vers la non-objectivité.
Elle compose des toiles suprématistes où elle mêle la couleur, les volumes et la ligne (série des « Architectoniques picturales », 1916, 1921), où des formes géométriques s'imbriquent les unes dans les autres et créent une organisation des éléments, non comme moyen de figuration, mais comme constructions autonomes.
En 1921, elle signe une proclamation pour l'abandon de la peinture de chevalet et déclare que « L'organisation des éléments de la production artistique doit se tourner vers la mise en forme des éléments matériels de la vie, c’est-à-dire vers l'industrie, vers ce qu'on appelle la production ». À ce titre, elle a participé à l'exposition 5x5=25 à Moscou, en compagnie notamment d'Alexandre Rodtchenko.