dimanche 23 avril 2023

Philippe Rousseau (1816-1887) - Pavots et Boules de Neige


Philippe Rousseau (1816-1887) Pavots et boules de Neige Huile sur carton, 37 x 59 cm Musée du Second Empire, Compiègne


Philippe Rousseau (1816-1887)
Pavots et boules de Neige
Huile sur carton, 37 x 59 cm
Musée du Second Empire, Compiègne

Que voit on ? Ce que décrit le titre : un pavot un peu effondré, un autre en bouton poilu,  des boules de neige au mieux de leur forme et quelques narcisses égarés .D'après le commentateur du Château impérial de Compiègne où se trouvait cette nature morte florale, Philippe Rousseau, comme d’autres peintres de natures mortes, n’eut guère les faveurs de Napoléon III. Une seule œuvre, Un intérieur, fut acquise en 1858. L’impératrice conservait cependant à Farnborough des Canards sur un étang et des Fruits et fleurs qui furent vendus avec sa collection en 1927. La nature morte de Compiègne provient de la collection du peintre Thomas Couture. On ignore les liens qui pouvaient rapprocher les deux artistes, mais on peut supposer que le réalisme de Rousseau ne pouvait laisser indifférent un peintre qui s’est souvent attaché à représenter la nature et la « vie silencieuse des objets ».

Rappel biographique : Philippe Rousseau est un peintre français, élève d'Antoine-Jean Gros et de Jean-Victor Bertin à l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il débute comme paysagiste, puis peint des natures mortes et des sujets animaliers. Il expose au Salon à partir de 1834.
Le succès lui vint à partir de 1840 avec ses illustrations des Fables de La Fontaine notamment.
Par la suite, l'afflux de commandes l’incitère à diversifier son propos. Ses natures mortes, deviennent plus ambitieuses tout en restant des pastiches des Hollandais du XVIIe siècle, oscillant toutefois entre intimisme hérité de Chardin, grande fraicheur du traitement et pompe académique. Philippe Rousseau n’en reste pas moins un de ces peintres du XIXème qui a revalorisé le terme réducteur de Nature Morte. Il connut un réel succès en son temps avec des récompenses aux Salons, des commandes de la cour impériale française ou encore du Baron James de Rothschild (un de ses principaux mécènes) et l'admiration de Baudelaire.
En 1845, Charles Baudelaire écrit : « M. Philippe Rousseau dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleurs et d'éclat, est dans un progrès sérieux. C'était un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d'attention, et s'applique а rendre les physionomies. J'ai vu dernièrement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d'une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les moeurs et les gestes des canards ».
Aujourd'hui particulièrement bien représenté dans les collections privées et publiques néerlandaises, Philippe Rousseau qui a enfin récupéré son statut de grand peintre, se trouve conservé au Musée Orsay à Paris, au Metropolitan de New-York, à Munich et dans beaucoup de musées des beaux-arts comme Lyon, Rouen, Compiègne, Lille... qui lui sont toujours restés fidèles.


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Un blog de Francis Rousseau

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