Henri Le Sidaner (1862-1939)
Le Guéridon rouge
Huile sur toile, 100 x 81cm
Musée de la Charteuse, Douai
Que voit on ? Un bouquet de fleurs dans un vase dont l'élaboration semble avoir été interrompue par une urgence soudaine, plusieurs fleurs coupées gisant à même le guéridon et le sol. Un thème cher à ce maitre délicat de l'impressionnisme.
Rappel biographique : Le peintre français post impressionniste Henri Le Sidaner fut ami de Claude Monet et élève aux Beaux Arts de Paris de Cabanel qu'il
soutint toute sa vie. C'est à partir de l'année 1900 qu'il se consacre
à une peinture intimiste dont il exclut systématiquement toute figure
humaine : jardins déserts, tables servies pour d'hypothétiques hôtes et
présentant de magnifiques natures mortes (qui disent rarement leur nom,)
campagnes solitaires expriment une vision silencieuse et paisible,
nimbée de mystère. Son succès ne se démentira pas de son vivant. Dans la
recherche de l'instant intime, de « l'arrêt sur image », les toiles que
Le Sidaner peint à Gerberoy où il habite à partir de 1900, dépeignent
une incomparable douceur de vivre en même temps qu'elles déclinent
selon l'heure et la saison des accords chromatiques variés. A partir de
l'été 1903 c'est le début des motifs d'intérieur à la fenêtre ouverte
et des tables de jardin, des crépuscules... À l'aide d'un soigneux
arrangement de nature morte, le peintre décline harmonieusement la
sensation du « temps qui s'arrête ». C'est ce qui lui a souvent valu
d'être comparé à Marcel Proust dans le domaine de la littérature.
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2023 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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