Gino Severini (1883-1966)
Pesci e vasi - Natura morta con il rosmarino, 1936
Huile sur toile 61 x 50 cm.
Collection privée
Que voit on ? Contrairement à la première apparence c'est une nature morte religieuse que nous voyons. Poissons, vases et romarin étant trois symboles chrétiens et en particulier mariaux. Pour le romarin : la légende veut que Marie avant de donné naissance à Jésus, ait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable; la cape aurait alors déteint sur l'arbrisseau et c'est ainsi que, depuis, lors le romarin fleurit bleuet non blanc comme autrefois. Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom de Romarin à savoir « Rose de Marie », litteralement Rosemary en anglais d'ailleurs. Le poisson quand à lui était utilisé comme symbole par les premiers chrétiens persécutés avant de deveir un signe de ralliement. Quant aux vases, les théologiens des Églises d'Orient et d'Occident, interprètent unanimement la métaphore du « vase » comme un symbole clair de la Vierge Marie.
Rappel biographique : Gino Severini s'établit à Rome en 1899 où il travaille comme employé. Il
fréquente l'école libre du nu à l'Académie et suit des cours de dessin
le soir à l'école de la Villa Médicis. Il rencontre le peintre Giacomo
Balla dont il devient l'élève. En 1900-1901, il est, avec Balla, à
Fontenay-aux-Roses, chez Serafino Macchiati, peignant des paysages.
En
1905, il organise l'exposition des Refusés dans le foyer du théâtre
Costanzi. Il s'installe à Paris en 1906 et fréquente l'avant-garde
artistique. En 1910, il signe le manifeste pour la peinture futuriste
avec Marinetti, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Luigi Russolo et Carlo
Carrà. En 1912, il participe à l'exposition des peintres futuristes
organisée par le critique Félix Fénéon du 5 au 24 février à la Galerie
Bernheim-Jeune à Paris et il est présent dans les expositions
successives des futuristes en Europe et aux États-Unis. Très bon
dessinateur, il combine dans son œuvre la science et l'art, la rigueur
et l'imagination, pour atteindre le plus complet bonheur d'expression
lorsqu'il lance, entre 1910 et 1915, les valeurs dynamiques du
futurisme.
Il manifeste un grand intérêt pour la chronophotographie
et, pour s'opposer au mimétisme de la peinture traditionnelle, il
s'attache dans sa peinture à décomposer les différentes étapes du
mouvement, ce qui se manifeste en particulier dans une toile comme La
danseuse obsédante(1911). En 1913, il épouse Jeanne (1897-1992), la
fille du poète Paul Fort. Après 1920, il se consacre notamment à l'art
sacré et à la mosaïque. Il publie en 1921 un ouvrage intitulé Du cubisme
au classicisme. En 1922, il décore de fresques une pièce du Château de
Montegufoni à la demande d'Osbert Sitwell, propriétaire des lieux. Il
est l'ami de l'architecte français Auguste Perret. Dans les années 1920,
il partage son temps entre Paris et Rome. En 1956, il ouvre à Paris
l’École d'Art italien avec Gio Colucci.
2024 - Une collection de natures mortes
Un blog de Francis Rousseau
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