dimanche 9 octobre 2016

Sarah Miriam Peal (1800-1885)




Sarah Miriam Peal (1800-1885)
Still Life with Watermelon, by Sarah Miriam Peale, 1822
Fogg Art Museum, Harvard University

Que voit on ?  Sur un entablement de bois qui porte sur la tranche (en bas à gauche) la signature de la peintre, un demi melon ouvert dont quelques pépins se sont échappés sur la table, un quart de pastèque, absolument somptueuse, dont un pépin hésite à la chute sur un des bords, une grappe de raisin rouge, une grappe de raisin blanc et deux pêches. Une absolue maîtrise des textures et des couleurs que la bonne société américaine du 19e siècle, commanditaire de ce genre d'œuvres, appréciait particulièrement.

Rappel biographique  :  Sarah Miriam Peale était une peintre portraitiste américaine, dont la famille comptait une nombre important d'artistes miniaturistes et peintres de natures mortes, notamment James Peale, son père.  Miriam Peale fut connue principalement comme peintre de portrait de personnalités politiques et de personnalités militaires de son temps. 
Lafayette a posé pour elle pas moins de quatre fois !
Sarah fut formée à la fois par son père James Peale et son oncle  moins célèbre que son père, Charles Willson Peale. D'abord assistante dans l'atelier de son père, elle commença à livrer ses propres toiles en 1816, des toiles à sujets de fleurs et des natures mortes. En 1818, après trois mois passés chez son cousin  - qui se prénommait modestement Rembrandt - à Baltimore, elle décide de se tourner vers le portrait. Rembrandt Peale eut une grande influence aussi bien sur sa peinture que sur le choix de ses sujets. Pendant 25 ans, elle peint à Baltimore (1822-1847) et, par intermittence, à Washington, DC. Elle assiste à de nombreuses sessions du Congrès et peint des portraits de nombreuses personnalités publiques. En 1824, elle fait son entrée à la Pennsylvania Academy of Fine Arts. Avec sa sœur Anna Claypoole Peale, elles furent les premières femmes à obtenir cette distinction. Plus d'une centaine de portraits de commande de la bonne société de Baltimore et de Washington sont répertoriés la concernant, lui forgeant une solide réputation d'artiste "la plus prolifique de Nouvelle Angleterre".  En 1847, des problèmes de santé l'oblige à déménager à Saint-Louis (Missouri) où elle est devient la toute première femme artiste professionnelle en Amérique en mesure de gagner sa vie par son travail. Vers 1860, elle délaisse peu à peu le portrait pour revenir à la nature morte, mais avec plus de spontanéité que dans ses premières années.  En 1878, elle retourna vivre dans sa ville natale avec ses sœurs Anna Claypoole  et Margaretta Angelica.  Comme ses sœurs, elle ne se maria jamais.  Elle est morte en 1885,  à l'âge de 85 ans.

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