Allan McCollum (bn.1944)
Perfect Vehicles (1985-1990)
Private collection
Que voit-on ? Comme Nine Perfect Vehicules, déjà posté sur ce blog, cette installation D'allan Mc Collum fait partie de sa série des Perfect Vehicles. Il s 'agit ici d'une rectangle de 10 sur 5, la potiche chinoise devenant ici l'unité de mesure. Peut-on la considérer comme une nature morte ? Il semblerait que oui, selon la critique internationale, bien qu’il agisse d’une sculpture et non de peinture. Cette installation présente comme les précédentes, des poteries d'inspiration chinoise, quasi identiques (mais pas tout à fait) et radicalement différente dans leurs couleurs. Même si les formes semblent être les mêmes, elles diffèrent par quelques détaisl souvent infimes, souvent imperceptibles mais qui ne rend pas moins chacune d’elle, unique. C’est d’ailleurs la caractéristique commune des œuvres de McCollum que de tenter d'extraire ainsi toujours " l‘unique " à partir de la série. Dans le même esprit McCollum a proposé de nombreuses autres installations sur ce même thème avec les mêmes poteries (mais qui ne sont jamais tout à fait les mêmes) présentées soit en nombre différents (par 4, 5, 6, 7, 12 ou 36..) soit dans des couleurs différentes ou des compositions différentes (en ligne, en groupe, en rangées, en amoncellement....
Rappel biographique : Allan McCollum, est un artiste contemporain américain né à Los Angeles et vivant actuellement à New York. Il a exploré durant trente ans la question de la signification publique et personnelle des objets, dans le contexte d'un monde de la production en série. Sa première exposition solo a eut lieu en 1970. En 1975, son travail a été sélectionné et présenté à la Biennale de Whitney ; c'est cette année là que McCollum s’est installé à New York. Vers la fin des années 1970, il connait la célébrité avec sa série Surrogate Paintings. Il a participé depuis lors à une centaine d'expositions individuelles, dont des rétrospectives de ses travaux au Musée d'art moderne de Villeneuve-d'Ascq, France (1998) ; au Musée Sprengel de Hanovre en Allemagne (1995-96) ; à la Serpentine Gallery à Londres (1990) ; au Centre pour l'art contemporain Rooseum de Malmц, en Suède (1990) ; à l'IVAM Centre del Carme de Valencia en Espagne (1990) ; au Stedelijk Van Abbe museum d'Eindhoven au Pays-Bas (1989) et au Portikus de Francfort en Allemagne (1988).
Il a participé à la section « Aperto » de la Biennale de Venise en 1988, et à de multiples expositions aux Etats-Unis et en Europe. Ses œuvres font partie des collections de plusieurs musées à travers le monde, dont le MoMA, le Metropolitan Museum of Art de New York, le Whitney Museum of American Art, le Guggenheim de New York, l'Institut of Art de Chicago, le Musée d'Art Contemporain de Los Angeles. McCollum est surtout connu aujourd'hui pour son utilisation de méthodes de production de masse dans son travail artistique : il produit des milliers d'objets qui ont tous la particularité d'être unique. En 1988-91, il a ainsi créé plus de 30.000 objets apparemment semblables mais complètement uniques qu'il a intitulés Individual works (« Travaux individuels »), qui ont été rassemblés et exposés par collections de 10 000 pieces ! Les objets ont été fabriqués à l'aide de dizaines de moules en caoutchouc tirés d'objets ménagers usuels comme des capsules, des bouchons de canettes, divers récipients à nourriture et des outils de cuisine. Le même principe préside à la composition de ses collections d'objets qui sont interprétés comme autant de natures mortes : combinant ensemble des milliers de compositions possibles sans jamais répéter la même.
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