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2014 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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David Petrovich Chterenberg (1881–1948)
Nature morte à la lampe et aux harengs,1920
Huile sur contreplaqué, 89,5 x 62,5 cm
Collection particulière.
Rappel biographique : David Petrovitch Chterenberg (Давид Петрович Штеренберг) est un peintre, graphiste et photographe russe d'origine ukrainienne.
Profondément conscient de ses racines juives, il a écrit à sa femme Nadejda : « J'ai du sang oriental dans les veines, le sang de mes ancêtres qui ont écrit le « Cantique des cantiques », - et il n'y a pas de meilleure chanson». D'ailleurs, en 1936, il publie avec son frère Abram Šterenberg un livre de photographies « V evrejskich kolchozach (В еврейских колхозах) » (littéralement, Dans les Kholkozes juifs). Aujourd'hui, ses œuvres sont exposées dans les grands musées publics à Moscou (Galerie Tretiakov et Musée Pouchkine), à Saint-Pétersbourg (Musée russe) et à Ekaterinbourg. Une grande partie de son œuvre est encore détenue dans des collections privées en Russie. En 2019, les œuvres de David Chterenberg figurent, avec celles — entre autres — de Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch, Vladimir Tatline, Mikhaïl Larionov, et Lyubov Popova, dans la grande exposition collective L'Avant-garde : Liste no 1, présentée à la Galerie Tretiakov, réunissant plus de 250 œuvres issues de dix-huit collections russes et cinq collections étrangères de l'avant-garde russe du début du xxe siècle en l'honneur du centième anniversaire de la création du Musée de la culture pittoresque, premier musée d'État d'art moderne au monde, qui exista de 1919 à 1929.
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2023 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
David Shterenberg (1881-1948)
Nature Morte au Gobelet et au Citron
Huile sur toile, 50 x 60cm
Collection particulière
Rappel Biographique : David Petrovitch Chterenberg (Давид Петрович Штеренберг), est un peintre, graphiste et photographe russe d'origine ukrainienne. Né dans une famille juive à Jytomyr, dans l'actuelle Ukraine, alors dans l'Empire russe, David Chterenberg étudie l'art à Odessa puis, en 1906 il passe quelque temps à Vienne avant de s'installer à Paris où il vit à la cité d'artistes La Ruche jusqu'en 1917. Il étudie à l'Académie Vitti à Montparnasse, fondée en 1889 par Cesare Vitti et sa femme Maria Caira, où il a comme professeur, entre autres, Kees van Dongen. Il a été influencé par les travaux de Paul Cézanne et par le cubisme. Pendant cette période, il effectue plusieurs voyages en Russie mais ne s'y installe qu'après la Révolution de 1917, grâce à ses bonnes relations avec Anatoli Lounatcharski, le commissaire du peuple chargé de la culture. Il assiste à la Conférence des auteurs, artistes et réalisateurs sur la coopération avec le gouvernement soviétique au Palais Smolny à Petrograd (Saint-Pétersbourg) avec Nathan Altman et d'autres. En 1917-1918, il est commissaire aux affaires artistiques. En 1918, il présente une exposition avec le groupe « Société juive pour la promotion des arts » avec Baranoff-Rossine, Altman et Lazar Lissitzky, à Moscou. De 1918 à 1920, il est chef du département des beaux-arts (IZO) du Narkompros (Commissariat du peuple à l'Instruction publique). À ce titre, il organise le financement de l'Institut de culture artistique de Moscou (INKhUK). Il explique : « Nous avons organisé l'INKhUK comme une cellule pour la détermination des hypothèses scientifiques sur les questions d'art »
En 1918, il publie son essai programmatique Tâches d'art contemporain dans les documents du Conseil de Petrograd. De 1920 à 1930, Chterenberg enseigne au Vkhoutemas (littéralement « Ateliers supérieurs d’art et de technique »), une école d'art fondée en 1920 à Moscou par un décret de Vladimir Lénine avec l'intention, selon les termes du gouvernement soviétique, de « préparer les artistes principaux aux qualifications les plus élevées pour l'industrie, et les constructeurs et les directeurs pour l'éducation professionnelle technique. » Parmi ses étudiants on trouve quelques artistes russes devenus célèbres tels que Alexandre Deïneka, Youri Pimenov, Alexander Arkadievitch Labas, Piotr Vladimirovitch Williams, Andrei Dmitrievitch Gontcharov et d'autres. Il organise une exposition d'artistes juifs à Moscou en 1922 qui comprenait entre autres Marc Chagall. La même année, il participe à la Première exposition d'art russe de Berlin dans la galerie van Diemen, première grande exposition sur l'avant-garde russe en Europe depuis la révolution d'Octobre. À cet occasion, il écrit un essai pour le catalogue de l'exposition. Cependant, son style indépendant a cessé de trouver la faveur des autorités soviétiques et progressivement son travail est retiré de la vue du public. Après les années 1930, il est contraint de travailler dans un style plus « réaliste ». À sa mort en 1948, il a est pratiquement oublié.
David Chterenberg était profondément conscient de ses racines juives. Il a écrit à sa femme Nadejda : « J'ai un sang oriental dans les veines, le sang de mes ancêtres qui ont écrit le « Cantique des cantiques », - et il n'y a pas de meilleure chanson ». D'ailleurs, en 1936, il publie avec son frère Abram Šterenberg un livre de photographies « V evrejskich kolchozach (В еврейских колхозах) » (littéralement, Dans les fermes collectives juives).
Aujourd'hui, ses œuvres sont exposées dans les grands musées publics à Moscou (Galerie Tretiakov et Musée Pouchkine), à Saint-Pétersbourg (Musée russe) et à Ekaterinbourg. Une grande partie de son œuvre est encore détenue dans des collections privées en Russie.
En 2019, les œuvres de David Chterenberg figurent, avec celles — entre autres — de Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch, Vladimir Tatline, Mikhaïl Larionov, et Lyubov Popova, dans la grande exposition collective L'Avant-garde : Liste no 1, présentée à la Galerie Tretiakov, réunissant plus de 250 œuvres issues de dix-huit collections russes et cinq collections étrangères de l'avant-garde russe du début du20e siècle en l'honneur du centième anniversaire de la création du Musée de la culture pittoresque, premier musée d'État d'art moderne au monde, qui exista de 1919 à 1929.
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2023 - Une collection de Natures Mortes
Un blog de Francis Rousseau
David Petrovich Shterenberg (1881-1948)
La Table Rouge
Collection privée
Biographie:
David Petrovitch Chterenberg ( Давид Петрович Штеренберг) est un
peintre, graphiste et photographe russe d'origine ukrainienne. Né dans
une famille juive à Jytomyr, dans l'actuelle Ukraine, alors dans
l'Empire russe, David Chterenberg étudie l'art à Odessa puis, en 1906 il
passe quelque temps à Vienne avant de s'installer à Paris où il vit à
la cité d'artistes La Ruche jusqu'en 1917. Il étudie à l'Académie Vitti à Montparnasse, fondée en 1889 par Cesare Vitti et sa femme Maria Caira, où il a comme professeur, entre autres, Kees van Dongen. Il a été influencé par les travaux de Paul Cézanne et par le cubisme.
Pendant cette période, il effectue plusieurs voyages en Russie mais ne
s'y installe qu'après la Révolution de 1917, grâce à ses bonnes
relations avec Anatoli Lounatcharski, le commissaire du peuple chargé de
la culture. Il assiste à la Conférence des auteurs, artistes et
réalisateurs sur la coopération avec le gouvernement soviétique au
Palais Smolny à Petrograd (Saint-Pétersbourg) avec Nathan Altman et
d'autres. En 1917-1918, il est commissaire aux affaires artistiques. En
1918, il présente une exposition avec le groupe « Société juive pour la
promotion des arts » avec Baranoff-Rossine, Altman et Lazar Lissitzky, à
Moscou. De 1918 à 1920, il est chef du département des beaux-arts (IZO)
du Narkompros (Commissariat du peuple à l'Instruction publique). À ce
titre, il organise le financement de l'Institut de culture artistique de
Moscou (INKhUK).
En 1918, il publie son essai programmatique Tâches d'art contemporain dans les documents du Conseil de Petrograd.
De
1920 à 1930, Chterenberg enseigne au Vkhoutemas (littéralement «
Ateliers supérieurs d’art et de technique »), une école d'art fondée en
1920 à Moscou par un décret de Vladimir Lénine avec l'intention, selon
les termes du gouvernement soviétique, de « préparer les artistes
principaux aux qualifications les plus élevées pour l'industrie, et les
constructeurs et les directeurs pour l'éducation professionnelle
technique. » Parmi ses étudiants on trouve quelques artistes russes
devenus célèbres tels que Alexandre Deïneka, Youri Pimenov, Alexander
Arkadievitch Labas, Piotr Vladimirovitch Williams, Andrei Dmitrievitch
Gontcharov et d'autres. Il organise une exposition d'artistes juifs à
Moscou en 1922 qui comprenait entre autres Marc Chagall. La même année,
il participe à la Première exposition d'art russe de Berlin dans la
galerie van Diemen, première grande exposition sur l'avant-garde russe
en Europe depuis la révolution d'Octobre. À cette occasion, il écrit un
essai pour le catalogue de l'exposition. Cependant, son style
indépendant a cessé de trouver la faveur des autorités soviétiques et
progressivement son travail est retiré de la vue du public. Après les
années 1930, il est contraint de travailler dans un style plus «
réaliste ». À sa mort en 1948, il a est pratiquement oublié. Il est
enterré au cimetière Vagankovo de Moscou.
David Chterenberg était
profondément conscient de ses racines juives. Il a écrit à sa femme
Nadejda : « J'ai un sang oriental dans les veines, le sang de mes
ancêtres qui ont écrit le « Cantique des cantiques », - et il n'y a pas
de meilleure chanson3
». D'ailleurs, en 1936, il publie avec son frère Abram Šterenberg un
livre de photographies « Vevrejskich kolchozach (В еврейских колхозах) »
(littéralement, Dans les fermes collectives juives).
Aujourd'hui, ses œuvres sont exposées dans les grands musées publics à Moscou (Galerie Tretiakov et Musée Pouchkine), à Saint-Pétersbourg (Musée russe) et à Ekaterinbourg. Une grande partie de son œuvre est encore détenue dans des collections privées en Russie. En 2019, les œuvres de David Chterenberg figurent, avec celles — entre autres — de Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch, Vladimir Tatline, Mikhaïl Larionov, et Lyubov Popova, dans la grande exposition collective L'Avant-garde : Liste no 1, présentée à la Galerie Tretiakov,
réunissant plus de 250 œuvres issues de dix-huit collections russes et
cinq collections étrangères de l'avant-garde russe du début du xxe
siècle en l'honneur du centième anniversaire de la création du Musée de
la culture pittoresque, premier musée d'État d'art moderne au monde, qui
exista de 1919 à 1929.
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2011-2024 - Une collection de Natures Mortes
Un blog de Francis Rousseau
Marsden Hartley (1877-1943)
Still life with Pears. Hommage à Cézanne
Private collection
Que voit-on ? Pomme poires set raisin disposés dans un panier en osier tressé et à anses. Le panier est lui même posé sur une nappe ou une céramique vernissée en forme de grande feuille morte qui contient des bananes, des figues et une pomme. Cette hommage lointain a Cézanne ne fait en réalité allusion à aucune nature more du maitre en particulier mais puise certains éléments ici ou là. L'intrus majeur étant les bananes, fruit, que Cézanne n'a jamais peint.
Rappel biographique : Le peintre américain Marsden Hartley dont
plusieurs natures mortes ont été postées sur ce blog depuis 2013 a
séjourné à Paris dès 1912, période à laquelle il a fait partie du cercle
de Gertrude Stein. L'année suivante il rencontre à Berlin, Vassily Kandinsky
par lequel il est très impressionné au point de commencer à peindre une
série de peintures abstraites, avec des formes aux contours très nets
et aux couleurs vives. C'est à cette époque aussi qu'il entame une
histoire d'amour avec un officier allemand qui sera tué au combat
pendant la Première Guerre mondiale et le laissera inconsolable. Il
enchaînera ensuite les aller-retour entre l'Europe et les Etats-Unis
avant de se fixer en 1937 dans le Maine après avoir déclaré qu'il
voulait devenir «le peintre du Maine» et rendre compte de la vie américaine au niveau local ! Hartley se rapproche alors du mouvement régionaliste, un groupe d'artistes actif du début au milieu du 20ème siècle et qui a tenté de représenter un "art américain différent". Il a continué à peindre dans le Maine, jusqu'à son décès en 1943.
Hartley a trouvé un expressionnisme original et très personnel qui
donne toute sa mesure non pas tant dans ses natures mortes (assez rares)
que dans les peintures des paysages et montagnes austères et tourmentés
du Maine qu'il a merveilleusement peints.
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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
Marsden Hartley (1877-1943)
Handsome Drinks, 1916
Brooklyn Museum
Que voit on ? Cinq boissons occupent cette nature morte en apparence innocente mais au contenu iconoclaste pour ne pas dire carrément sacrilège ! Au premier plan : une tasse à café et sa soucoupe ; un ballon de vin rouge ; un verre d'absinthe reconnaissable à sl couleur verte de la liqueur et à la cuillère contenant un sucre posée à son sommet. Au second plan : un gigantesque calice eucharistique duquel surgit une hostie en forme de flamme pour les uns, ou sexe féminin stylisé pour les autres (d'où le sacrilège!). La cinquième boisson au second plan à droite est un verre de lait ! Des inscriptions assez mystérieuses inspirées de la langues gaélique encadrent le calice....
Rappel biographique : Le peintre américain Marsden Hartley dont plusieurs natures mortes ont été postées sur ce blog depuis 2013 a séjourné à Paris dès 1912, période à laquelle il a fait partie du cercle de Gertrude Stein. L'année suivante il rencontre à Berlin, Vassily Kandinsky par lequel il est très impressionné au point de commencer à peindre une série de peintures abstraites, avec des formes aux contours très nets et aux couleurs vives. C'est à cette époque aussi qu'il entame une histoire d'amour avec un officier allemand qui sera tué au combat pendant la Première Guerre mondiale et le laissera inconsolable. Il enchaînera ensuite les aller-retour entre l'Europe et les Etats-Unis avant de se fixer en 1937 dans le Maine après avoir déclaré qu'il voulait devenir «le peintre du Maine» et rendre compte de la vie américaine au niveau local ! Hartley se rapproche alors du mouvement régionaliste, un groupe d'artistes actif du début au milieu du 20ème siècle et qui a tenté de représenter un "art américain différent". Il a continué à peindre dans le Maine, jusqu'à son décès en 1943.