vendredi 19 décembre 2014

Gustave Caillebotte (1848-1894)


Gustave Caillebotte  (1848-1894)
Nature morte avec Langouste (1881)
Collection particulière

Que voit on ? Gustave Caillebotte a peint plusieurs  Nature morte avec Homard  ou avec Langouste un thème cher aux peintres de natures mortes depuis le 17e siècle.  Celle ci montre une  " Langouste dressé e" c'est à dire déjà cuisiné et découpé selon la recette du 19e aux truffes et avec sauce mayonnaise dans le saucier. Un grand coquillage dit  " Bénitier ",  sans doute utilisé comme rince doigts apparait sur la droite du cadre. C'est une scène qui aurait pu être indifféremment saisie dans une salle a manger  parisienne bourgeoise ou dans une des luxueuses brasserie que comptaient alors la capitale. Caillebotte prenait volontiers des notes (dessinées) sur le vif c'est à dire sur les marchés, les devantures de boutiques,  les tables de brasseries parisiennes, les salles à manger privées, qu'il restituait ensuite sur la toile dans son  atelier.

Rappel biographique : Le peintre français Gustave Caillebotte fut aussi mécène, collectionneur  et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay à Paris.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontre un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain  Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.
Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards. 
Dans ses natures mortes saisies souvent dans des cadrages et sous des angles inhabituels, ils s'intéressent surtout à l'aspect préparé et alimentaire. Il affectionne les natures mortes à l'étalage dont il croque le plan sur les marchés, dans les restaurants, ou dans les boutiques et qu'il retravaille entièrement dans son atelier, car contrairement aux impressionnistes qui peignent en plein air, Caillebotte retravaille toutes ses esquisses à l'atelier.

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